Disclaimer: L'histoire de One Piece et des personnages appartiennent à Oda Eiichiro.

Je voudrai dire un grand merci à ma béta lectrice qui prend le temps de me corriger. La patience de m'expliquer et de me conseiller. Merci à toi Yuki-Neko-Yume.

Je dédicace ce prologue à Feather Shining. En remerciement pour m'avoir fais découvrir le monde des citations.

Bonne lecture à tous !


Liberté d'avenir

Prologue : La Dame et l'As

Pont du Mobydick

- Pour notre nouveau commandant… Hip hip hip…

- Hourra !

Le soleil commençait à se coucher. Le Mobydick était amarré prêt d'une ile inhabitée. Marco avait préférer faire halte ici. Il savait que la majorité de l'équipage, pour ne pas dire la totalité, ne serait pas opérationnel pour guider le navire à tête de baleine en pleine nuit. La fête ne faisait que commencer et beaucoup de ses frères avaient déjà du mal à garder leur équilibre.

Les pirates buvaient, mangeaient et trinquaient en l'honneur de leur nouveau commandant, sous le regard amusé de leur père spirituel : Barbe Blanche.

- Alors Ace qu'est ce que ça te fait d'entrer dans la cour des grands ?

Thatch avait passé son bras par-dessus ses épaules dans un geste fraternel. Il avait, dans le même mouvement, rempli à nouveau son verre.

- Marchi Tachglop !

Ace avait avalé de travers en voulant répondre. Il était trop pressé de goûter à tout ce qui avait été préparé rien que pour lui !

- Eh ! doucement, ne t'inquiète pas ! Tout ça ne va pas s'envoler !

- Et demain on refait la fête au port ! Je suis sur que des tas de filles rêvent déjà de notre commandant de seconde division ! Et de moi surtout!

Un rire général répondit à la remarque de Kuriel, le commandant de la dixième division. Il n'était pas le plus séduisant d'entre eux. Son physique avait plus tendance à éloigner les femmes, plutôt que de les attirer.

- Mais pour le moment, Mangeons, buvons et chantons mes frères !

- Ouais !


Ace était appuyé au bastingage, il regardait la lune refléter sur la mer à l'horizon. Quelle sacrée soirée… ils avaient tous abusé des bonne choses et il pouvait entendre derrière lui les ronflements des pirates qui n'avaient pas eu le courage de se traîner jusqu'à leur dortoir.

Il réfléchissait au chemin parcouru jusque là, il n'aurait jamais pensé devenir l'un des commandants de l'Empereur Barbe Blanche. Le pirate senti une présence derrière lui et se demanda qui avait encore le courage de tenir debout après avoir consommé autant d'alcool. Marco s'appuya sur la rambarde à ses côtés.

- A quoi penses-tu ?

- A tout, et rien à la fois. Je me demande juste ce que l'avenir me réservait maintenant.

- Te fais pas de souci pour ça, je suis sur qu'il t'a prévu plein d'aventures.

Ace sourit à la remarque du phénix.

- Allez, on ferait mieux d'aller se coucher, surtout si on remet ça demain soir !


Tout était calme et rien ne venait perturber le silence de la nuit. La lune éclairait faiblement l'intérieur de la chambre et un couple qui y dormait profondément.

Aucune des deux personnes endormit dans le lit n'avait senti la présence des deux silhouettes entièrement vêtues de noir. Le capuchon de leur cape ne laissait apparaître que le bas de leur visage. Ils étaient postées de chaque côté du lit et écoutaient les respirations calmes des deux dormeurs. Les deux ombres se rapprochèrent doucement et sortirent simultanément une dague en argent.

La première releva sensiblement la tête, regardant sa compagne qui ne détournait pas les yeux du visage de la femme sommeillant devant elle. Elle finit par arrêter son observation et fixa son regard d'encre dans les yeux verts de son vis-à-vis. Un seul signe de l'homme aura suffi pour donner le signal. Un court ballet de lames fit refléter sur le lit l'éclat de la lune, avant de s'abattre sur le cou de leur cible respective, sans hésitation.

L'homme et la femme se réveillèrent sous la douleur. Ils portèrent leurs mains à leurs gorges. Surement dans l'espoir futile de faire cesser le flot continu de sang. Celui ci commençait à imprégner les draps du lit et à couler au sol.

Les deux assassins s'étaient écartés. Ils attendaient que le dernier souffle de vie quittât leurs proies. Après encore quelques secondes où des spasmes animèrent les corps des deux malheureux, le silence se fit de nouveau dans la chambre.

L'homme finit par se détourner du corps devant lui ; il était temps de partir. Il commença à se diriger calmement vers la porte, mais finit par se retourner vers le lit quand il sentit que son binôme ne le suivait pas.

- Lîn ?

La jeune femme continuait de fixer le couple devant elle, et ne semblait pas vouloir bouger. L'assassin tenta de déchiffrer les sentiments reflétés dans les yeux onyx. Culpabilité et tristesse. Il n'avait pas l'habitude d'effectuer ce genre de mission avec la princesse. Mais son aîné l'avait prévenu de sa sensibilité à l'égard de leur cible.

- Es-tu prête ?

Elle sursauta en entendant enfin la voix de son compagnon et se décida à faire le tour du lit, sans marcher dans la flaque de sang à ses pieds.

- J'arrive Jake.

Le regard de l'assassin fixa brièvement la cicatrice qui barrait la joue gauche de la jeune femme.

- Tout va bien?

Elle se contenta d'un signe de tête en réponse. Le plus important pour le moment était de quitter cet endroit.


Ils longeaient les couloirs. Ceux-ci n'étaient que peu éclairés malgré l'heure tardive. C'est cela qui leur permettaient de repérer aisément les torches des factions qui patrouillaient. Les éviter n'en était que plus facile.

Lîn ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'avait pu faire ce couple pour avoir mérité un tel sort. Elle ne le saurait sûrement jamais. La seule chose qu'elle savait, c'était que quelqu'un avait payé la guilde le prix fort pour les voir disparaître de cette terre.

Plus que deux couloirs et ils seraient enfin dehors. Il ne resterait que la cour à traverser pour rejoindre leur bateau et disparaître, comme s'ils n'étaient jamais venus. Lîn vit passer une ombre devant l'une des fenêtres de ce long couloir. Elle reconnu sa chimère sous sa forme de corbeau. Jake aussi l'avait remarquée.

- Espérons qu'il n'y a que nous qui l'ayons vue…

- Lorkarn ne fait que veiller sur nous.

- Non, c'est sur toi qu'il doit veiller.

L'assassin lui lança un rapide regard, auquel elle répondit par un nouveau signe de tête.

Enfin le dernier couloir. Ils avaient accéléré le pas, quand Lîn s'arrêta brusquement devant une porte, une sensation étrange lui serrant le cœur. Jake se tourna immédiatement vers elle.

- Qu'y a-t-il ?

- Je…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Une explosion se produisit dans la pièce devant elle et la porte vola en éclat. Le souffle les envoya durement frapper le mur du couloir derrière eux.

Jake tomba au sol, complètement sonné. Des éclats avaient touché son visage et il pouvait sentir du sang couler le long de celui-ci. L'assassin tenta de lever le bras pour essuyer le liquide carmin qui lui brouillait la vue, quand il sentit une violente douleur à l'épaule. Il posa son autre main dessus par réflexe. L'habillage de fer de la porte l'avait transpercée de part en part. Il devait l'enlever. Jake serra la mâchoire et tira violement sur le morceau qui dépassait. Le raclement du métal contre ses os fut plus dur à supporter que la douleur en elle-même. Il finit par essuyer ses yeux du mieux qu'il pouvait et tourna le regard vers Lîn.

La jeune femme était au sol, elle se maintenait le ventre en gémissant. Son visage couvert lui aussi de sang. L'assassin se rapprocha difficilement. Il écarta les mains de son amie pour constater les dégâts. Le coté gauche de son ventre ne ressemblait plus qu'à une énorme plaie sanguinolente.

- Merde! Lîn, parle-moi…

Seul un gémissement lui répondit. Il devait la sortir de la et vite, la sonnerie d'alerte se mettant tout à coup à résonner dans les couloirs et des gardes venaient d'apparaître au bout de celui ci.

- Eh vous ! Ne bougez pas !

Pas le temps de rejoindre l'extérieur par la cour… Ce côté-ci du château donnait directement sur la falaise, c'était leur seule chance. Il souleva Lîn, pour essayer de caler son bras du mieux qu'il pouvait par dessus ses épaules, et, malgré la douleur, eu la force de se jeter par la fenêtre la plus proche, directement dans la mer en contrebas.

« C'est le destin qui décide de mêler ses cartes, et nous jouons »

A suivre…