Presque une année que je n'avais pas donné de nouvelle ! Le temps passe tellement vite quand on cours partout. J'ai été très occupé ces derniers temps avec mon école et mes concours, et comme je travaillais durant les vacances, ça n'a pas été évident d'écrire et venir faire un tour par ici. Mais passons je vous prie, l'important c'est que je n'ai pas laissé tomber cette histoire et qu'un nouveau chapitre arrive enfin.

Autant vous le dire, je n'aime pas du tout ce chapitre. J'avais complètement délaissé cette fiction et j'ai eu du mal à me remettre dedans. Je ne savais plus comment mettre en forme ce que je désirais. Et les explications de Fury ne me satisfont pas trop, ce n'est pas ce que j'imaginais au départ quand j'ai commencé à écrire cette histoire mais bon. Après l'avoir réécrit au moins six fois, je me suis décidé à le laisser comme il était sinon j'allais baisser les bras et ne rien vous écrire du tout ! D'ailleurs, il ne reste encore que trois/quatre chapitres avant la fin alors je n'allais pas faire de chichis pour si peu. M'enfin...

Voilà pour les explications, j'espère tout de même que ce huitième chapitre satisfera vos attentes et ne vous décevra pas trop (je ne me fais pas d'idée non plus). Bonne lecture et surtout bonne rentrée à ceux qui recommence les cours. (;

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XXX – NOW

Fury pénétra dans le laboratoire où se trouvait le docteur Bruce Banner et le milliardaire Tony Stark.

- Que faites-vous, Mr Stark ? questionna-t-il à l'attention de Tony assis sur le bord d'une table devant un ordinateur.

- Je me posais la même question à votre sujet.

- Vous êtes supposés localiser le tesseract.

- Le balayage progresse, intervint Banner, l'algorithme recherche la signature. Dès qu'on l'aura, l'endroit s'affichera à 1 km près.

- Et on vous rendra votre cube, les doigts dans le nez, conclut Stark.

Il y eut un bip sonore et des fichiers apparurent sur l'écran transparent de l'ordinateur situé devant Tony. Fury se tourna vers lui.

- C'est quoi la phrase 2 ?

- En phase 2, le SHIELD se sert du cube pour produire des armes, répondit le capitaine Steve Rogers en posant une arme sur la table. Désolé, l'ordinateur est un peu trop lent pour moi.

- Rogers, nous avons rassemblé tout ce qui avait un lien avec le tesseract. Ça ne veut pas dire que nous… tenta de s'expliquer Fury.

- Désolé, Nick. Qu'étiez-vous en train de dire ? dit Stark en indiquant l'écran d'ordinateur.

- J'avais tort, directeur. Le monde n'a pas changé, dit le Capitaine tandis que Thor et Natasha entraient dans le laboratoire.

- Vous étiez au courant de ça ? demanda Banner à la rousse.

- Je pense qu'il vaudrait mieux vous m'être à l'écart de cet environnement, docteur, répondit-elle simplement.

- J'étais à Calcutta, ce n'était pas assez éloigné pour vous ? rétorqua ironiquement Banner.

- Loki vous manipule.

- Et vous, vous avez fait quoi exactement ?

- Vous n'êtes pas venu parce que j'avais de jolis yeux, avouez-le.

- Oui, et je ne vais pas partir d'un coup parce que vous devenez un peu nerveuse. J'aimerais savoir pourquoi le SHIELD voudrait utiliser le tesseract pour fabriquer des armes de destruction massive, exigea-t-il.

Le silence se fit durant quelques secondes. Fury les regarda un à un avant de pointer Thor.

- A cause de lui, répondit-il finalement.

- Moi ? s'étonna le dieu de la foudre.

- L'année dernière, la Terre a eu un visiteur d'une autre planète dont le violent règlement de compte a dévasté une ville. Nous avons appris que non seulement nous ne sommes pas seuls mais que nous sommes désespérément, ridiculement sous armés.

- Mon peuple ne souhaite rien d'autre que la paix avec votre planète, contra Thor.

- Mais vous n'êtes pas les seules personnes là-bas, n'est-ce pas ? Et vous n'êtes pas la seule menace. Le monde se remplit de gens qui ne peuvent être fichés. Ils ne peuvent être contrôlés.

- Comme vous contrôlez le cube ? intervint Rogers.

- Votre œuvre avec le tesseract est ce qui a amenés Loki ici, ainsi que ses alliés, fit valoir Thor avec force. C'est le signal pour tous les royaumes que la Terre est prête pour une forme de guerre supérieure.

- Une forme supérieure ? Vous nous avez forcés la main, nous devions faire quelque chose !

- Une dissuasion nucléaire, comprit aussitôt Tony Stark. Parce que ça calme toujours les choses, n'est-ce pas ?

- Rappelez-moi comment vous avez fait fortune, Stark.

- De moi-même et certainement pas en manipulant d'innocentes personnes, répondit-il en se tournant vers l'écran transparent.

- Je vous demande pardon ? dit Fury, agacé par cette accusation.

- Quand comptiez-vous nous dire que cette fille que vous avez amenés ici, cette Paige Wood, était la fille de Loki ? rétorqua Tony.

Il y eut un silence stupéfait durant lequel Stark en profita pour tourner l'écran face aux autres, une photo de Paige apparut ainsi que diverses informations sur elle. Son âge, son lieu de naissance, ses études, sa profession, ses renseignements médicaux, ses hobbies, ses préférences alimentaires et toute autre sorte de futilité à son sujet.

- Sa fille ? s'exclama Thor qui fut le premier à se reprendre.

- Quand comptiez-vous nous en parler, directeur ? renchérit Tony en croisant les bras sur son torse.

- Elle n'est pas ici par hasard, vous comptiez vous servir d'elle pour activer le tesseract, dit Banner en lisant les informations sur l'écran. Loki a réussi à s'en servir une fois, vous pensiez qu'elle y arriverait aussi. Récupérer l'agent Barton n'était pas sa mission, vous vouliez seulement l'avoir sous la main. Vous ne vouliez pas prendre le risque que Loki vienne la chercher, vous n'aviez même pas l'intention de la laisser partir une fois que tout aurait été rentré dans l'ordre.

- Directeur ? questionna Natasha.

Fury les regarda un par un. Il se dirigea finalement vers l'écran d'ordinateur et effectua quelques clics avant d'ouvrir un certain dossier. La photo d'une femme apparut à l'écran.

- Cette femme s'appelle Keira Martin. Il y a une trentaine d'années, elle est apparue sur Terre de la même manière que Thor lors de son passage au Nouveau-Mexique; qui semble être un lieu sujet à toute sorte de flux permettant le transfert de votre monde au nôtre, expliqua-t-il en se tournant brièvement vers le dieu blond. Nous savions qu'elle n'était pas de notre monde mais n'avions aucune preuve exacte, si ce n'est les symboles gravés dans le sol. Je pense que vous savez qui elle est, Thor.

- Son véritable nom est Anwyn, répondit le dieu en hochant la tête. Elle vient du royaume des elfes d'Alfheim, elle fut exilée sur Terre et dépouillée de son immortalité après avoir déshonoré sa famille en entretenant une liaison avec Loki.

- Nous l'avons suivis durant des années. Caméras de vidéo surveillance tout autour de chez elle, à son travail, dans les différents endroits qu'elle avait l'habitude de côtoyer, ainsi qu'à l'intérieur même de sa maison. Nous voulions tout savoir de cette femme et si elle pourrait nous apporter des réponses. C'est durant cette surveillance que nous avons pris connaissance de Loki. Leur rencontre n'a duré que quelques semaines mais elle fut suffisante pour engendrer un enfant. Paige.

- Qu'est-ce que Paige a à voir avec tout ça ? l'interrompit Natasha. Ses géniteurs sont peut-être des dieux mais elle n'est en rien une menace.

- C'est là que vous vous trompez Agent Romanoff. Miss Wood possède des dons et ce depuis son enfance. Des dons qu'elle a très certainement hérités de Loki, leurs pouvoirs sont extrêmement similaires. Grâce à nos caméras, nous avons pu assister à certains de ses tours.

Fury ouvrit un dossier et cliqua sur une icone vidéo. Une image très nette apparut, une fillette d'environ sept ans était assise dans un immense jardin serti de divers variétés de fleurs. Ils la virent relever soudainement la tête avant de disparaître de l'écran. Une adolescente à la chevelure orange apparut à son tour, apparemment furieuse, et fit le tour du jardin en regardant partout. Ils la virent crier de rage avant de repartir en sens inverse, sortant de l'écran de surveillance. La fillette réapparut quelques secondes plus tard, assise sur une balançoire, et posa ses mains sur sa bouche pour s'empêcher de rire. La vidéo se termina sur cette image.

- Cela ne veut pas dire qu'elle risque d'être une menace pour la sécurité de la Terre, insista Natasha.

- Mais quelle en est la certitude ? dit Fury. Pouvions-nous être sûrs que Loki ne serait pas venu la chercher et la convaincre de le rejoindre dans sa quête de pouvoir ? Nous avons préférés être prudent et l'amener ici afin de pouvoir garder un œil sur elle.

- Et l'agent Barton, quel rôle a-t-il joué dans tout cela ? demanda Banner.

- Aucun, assura Fury. Sa rencontre avec Paige Wood n'est que le fruit d'un pur hasard, leur relation également. Nous n'avons rien à voir avec tout ça, bien que nous ayons utilisés leur rapprochement à notre avantage.

- Loki est maintenant enfermé, dit Rogers. Et je ne pense pas que Miss Wood voudra se joindre à lui, l'agent Barton est sa seule et unique préoccupation.

- Je ne prendrai aucun risque inconsidéré. Notre planète est menacée, et qui sait ce que Loki a encore manigancé pour satisfaire son besoin d'asservissement. Qui sait quel subterfuge il utilisera pour rallier Paige Wood à sa cause. Aucune possibilité n'est à exclure, nous ne pouvons nous permettre de la laisser s'en aller uniquement parce qu'elle vous parait aussi blanche que l'oie. Maintenant, il y a des détails plus importants dont nous devons nous préoccuper. Agent Romanoff, vous allez escorter l'agent Banner jusqu'à…

- Où ça ? s'exclama le docteur. Vous louez ma chambre.

- La cellule était juste là… commença Fury.

- Au cas où vous auriez besoin de me tuer, le coupa Banner. Mais vous ne pouvez pas. Je le sais, j'ai essayé.

Il y eut un silence dans le laboratoire. Banner croisa les bras sur son torse tandis que les autres le regardèrent avec circonspection.

- J'étais au plus bas. Je n'en voyais pas le bout alors j'ai mis un flingue dans ma bouche, expliqua-t-il. L'autre gars a recraché la balle. Alors j'ai avancé. Je me suis concentré sur l'aide aux autres personnes. J'étais bien jusqu'à ce que vous me rameniez dans cette foire aux monstres, dit-il à l'attention de Natasha, et mettiez tout le monde en danger. Vous voulez connaître mon secret, agent Romanoff ? Vous voulez savoir comment je reste calme ?

Tous se tendirent lorsque Banner attrapa inconsciemment le sceptre de Loki dans sa main gauche. Fury et l'agent Romanoff posèrent leurs mains sur leurs armes. Natasha fit de légers pas vers le scientifique.

- Dr Banner, dit Rogers. Posez le sceptre.

Le docteur baissa les yeux et sembla surpris de trouver le sceptre dans sa main. Un signal sonore déchira le silence qui s'était installé. Tous tournèrent la tête vers l'ordinateur derrière eux. C'était le signal qu'ils attendaient tous, le tesseract avait été localisé.

- Qu'est-ce que c'est ? questionna le Capitaine.

- Désolé les enfants, leur dit Banner en reposant le sceptre avant de se diriger l'ordinateur. Vous ne verrez pas mon tour finalement.

- Vous avez trouvé le tesseract ?

- Oui.

- Pas si vite, s'exclama Thor. Le tesseract appartient à Asgard, aucun humain ne peut l'utiliser.

- Vous n'allez pas seul ! dit Rogers à Stark lorsqu'il voulut quitter la pièce.

- Vous allez m'en empêcher ? rétorqua le milliardaire.

- Mettez votre armure et on verra.

- Je n'ai pas peur de frapper un vieillard.

- Mettez votre armure.

Tandis que les deux hommes se disputaient, Banner vérifiait les données de l'ordinateur. Ce qu'il y lisait le laissa perplexe, le tesseract se trouvait à seulement quelques mètres d'eux. Il retira ses lunettes et leva les yeux vers ses camarades. Ce fut à ce moment-là que tout dérapa. Une violente explosion retentit et ébranla le vaisseau. Chacun dans le laboratoire fut touché. Thor eut le réflexe de se jeter sur le côté pour éviter la déflagration causée par l'explosion. Natasha et Bruce furent projetés à travers la vitre du laboratoire et retombèrent quelques mètres plus bas dans le vaisseau. Fury fut jeté au sol, de même que Steve et Tony. Ces deux derniers se relevèrent aussitôt et sortirent du laboratoire pour se mettre au travail. Fury communiqua aussitôt avec l'agent Hill qui lui rapporta l'état du vaisseau, ainsi qu'avec les Avengers.

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Paige se sentit glacer lorsqu'elle comprit ce que Loki avait voulu dire. Tout se déroulait exactement comme il l'avait prévu, ce n'était pas un hasard si Loki se retrouvait ici. Son arrestation et sa mise en détention sur le vaisseau faisaient partie de son plan depuis le début. Il n'avait jamais eu l'intention de se rendre, il attendait simplement qu'on vienne le chercher. La jeune femme tenta de se remettre sur ses pieds, au même moment des hommes pénétrèrent dans la pièce. Paige ne se faisait pas d'idée quant à leurs intentions, ils étaient là pour venir libérer Loki. Un homme armé s'approcha d'elle et la prit par le bras. Elle ne tenta même pas de se débattre, à quoi cela servirait-il ? L'homme l'amena au panneau de contrôle et ouvrit la cellule de Loki.

- NON ! s'écria une voix.

Paige vit Thor s'élancer vers Loki qui se tenait devant sa cellule. Un autre Loki apparut à ses côtés au moment où Thor sauta et passa au travers du Loki situé devant la cellule. Celle-ci se referma d'ailleurs sur le dieu du tonnerre qui parut hébété. Paige comprit alors que le Loki avec qui elle avait conversé n'était qu'une illusion de la part du vrai Loki qui avait dû se cacher durant tout ce temps pour tromper les Avengers et le SHIELD. Loki les avait tous berner.

- Vas-tu un jour ne pas te laisser avoir par ça ? dit le vrai Loki au dieu blond maintenant emprisonné dans la cellule.

Pour toute réponse, Thor frappa la vitre de la cellule de son marteau, Mjolnir. La vitre se fissura et la cellule s'ébranla. Thor suspendit son geste et Loki sourit.

- Les humains nous croient immortels, dit ce dernier en caressant la joue de Paige qui tressaillit à son contact avant de se diriger vers l'écran de contrôle de la cellule. Devrions-nous vérifier cette théorie ?

- Non, s'exclama Paige en retenant le bras de Loki lorsqu'elle comprit ce qu'il avait l'intention de faire.

Il n'eut cependant aucun mal à le lui faire lâcher et vint la prendre par la gorge pour l'approcher de son visage.

- Que croyais-tu donc faire ? sourit-il malicieusement en secouant la tête. Un peu de respect pour ton père.

- Vous n'êtes pas mon père ! Vous n'êtes qu'un pauvre fou, cracha froidement Paige.

La jeune femme déglutit légèrement lorsqu'elle vit le visage de Loki se refermer et s'assombrir. Le sourire avait disparut pour laisser place à un rictus qui lui glaça le sang. Elle n'aurait probablement pas dû lui dire ceci mais elle n'avait pu s'en empêcher. Il était un meurtrier et elle n'arriverait jamais à le considérer comme son véritable père. Seul James Wood était digne d'être appelé ainsi, l'homme qui l'avait élevé et aimé malgré quelques maladresses. Loki n'était rien pour elle, si ce n'est d'être celui qui avait contribué à lui donner la vie.

- Fou ? dit-il d'une voix doucereuse. Oh non ! je dirais plutôt visionnaire.

Loki avança sa main vers le panneau de contrôle et s'apprêtait à appuyer dessus lorsque l'homme qui avait retenu Paige tomba au sol. L'agent Coulson se tenait derrière lui avec une arme massive à la main.

- Écartez-vous, je vous prie, et relâchez cette jeune femme.

Loki fit lentement un pas en arrière avant de reposer Paige. La jeune femme n'osa bouger, ne sachant ce qu'allait faire le dieu de la ruse. Coulson s'avança d'un pas en veillant à ne pas marcher sur l'homme à terre.

- Vous aimez ? dit Coulson en désignant l'arme. Nous avons commencé à travailler sur le prototype quand vous avez envoyé le Destructeur. Toutefois, je ne sais pas ce que ça fait.

Loki s'avançait à son tour par petits pas. Il semblait confiant et pas du tout inquiet par l'agent qui pointait une arme sur lui et s'apprêtait à lui tirer dessus.

- Vous voulez le découvrir ? dit Coulson en activant l'arme.

Paige recula vers le mur derrière elle au cas où l'arme causerait des dégâts importants. Qui sait ce qu'elle pouvait faire quand Coulson lui-même ne le savait pas. La brune fronça les sourcils lorsqu'elle vit une silhouette sombre et floue se matérialiser derrière Coulson. La silhouette se fit plus précise et elle sentit son cœur battre à vive allure lorsque Loki apparut, sceptre en main. Il lui sourit et enfonça la pointe acérée du sceptre dans le dos de l'agent.

- NON ! cria-t-elle alors que le cri de Thor lui faisait écho.

Paige courut vers Coulson, traversant l'illusion de Loki qui disparut, qui glissa contre le mur et échoua au sol. Loki la prit cependant par la gorge lorsqu'elle voulut l'aider. Il posa délicatement la pointe de son sceptre sur son cœur. Paige savait ce qui allait arriver et tenta de se débattre mais son emprise était beaucoup trop forte pour elle.

- Il est temps que père et fille soient enfin réunis.

Loki se pencha vers elle et l'embrassa sur le front. Paige sentit l'énergie du sceptre s'infiltrer en elle. Elle tenta de lutter contre cette force qui semblait engourdir son cerveau et envahir son âme pour la dominer. Elle clignota plusieurs fois des yeux lorsqu'elle les sentit changer. Lorsqu'elle les referma une nouvelle fois, elle sut qu'elle avait perdue. Le noir l'envahit et elle ne fut plus consciente de ce qu'elle faisait.

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XXX - THEN

Paige soupira de soulagement lorsqu'elle rentra dans la voiture. La cérémonie était enfin terminé et tout s'était bien déroulé. Janet s'était comporté comme une vraie demoiselle d'honneur et Chloé avait été magnifique. Jem et elle étaient désormais mari et femme. Clint arriva enfin et se mit derrière le volant. Il prit sa main dans la sienne et l'embrassa.

- Je t'avais dit que tout se passerait bien, sourit-il.

- C'est vrai, mais ce n'est que le début. Il reste la réception, dit Paige en se penchant vers lui.

- Tu te fais du souci pour rien.

- Tu ne connais pas ma famille, Clint. Chloé et Rebecca sont adorables mais Janet et ma belle-mère peuvent être de vraies vipères quand elles s'y mettent. Elles ne croient même pas en notre couple, Janet est persuadée que je t'ai payé pour que tu joue les faux petits amis.

- Alors laisses-les faire, tout ce qui compte c'est que toi et moi soyons ensemble à la fin de cette journée.

- Je t'aime, Clint.

Ce dernier sourit et l'embrassa pour faire taire ses inquiétudes. Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres avant de démarrer la voiture. La réception se passait dans l'une des maisons de campagne de la famille Wood. Le trajet dura une trentaine de minutes durant lesquelles Paige renseigna Clint sur sa famille.

- Évites l'oncle Aloysius, il a tendance à se vanter de sa richesse à tout bout de champ. Il n'y a que l'argent qui l'intéresse. Oh ! et fais attention à ne pas trop s'approcher de sa femme, Violet. Elle a tendance à vampiriser tous les jeunes mâles qu'elle voit. Elle est très tactile et aime mettre les mains aux fesses aux hommes, même à ceux mariés ou en couple.

- Très sympa, s'amusa Clint.

- Rigole pas, tu risque d'y passer. Évites de parler du mariage de Janet, elle est encore très amer à ce sujet.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Son mari s'est tiré avec une fille plus jeune qu'elle. Elle a encore du mal à avaler ça.

- Eh ben, ça doit être joyeux tous les jours chez vous. Je crois qu'on est arrivé.

Une immense grille en fer était ouverte sur une route en gravier qui serpentait entre divers arbres. Clint s'y engagea en admirant les alentours. Le jardin était immense et semblait bien entretenu s'il en croyait les haies taillées en forme de statue grecque. Un petit ruisseau coulait paresseusement un peu plus loin et un kiosque en bois blanc était installé non loin, sûrement pour permettre aux occupants de la demeure d'y trouver le calme. Il siffla d'admiration.

- C'est plutôt la belle vie ici, commenta-t-il.

- Oui, nous n'avons jamais eu à nous plaindre, admit Paige avec gène. L'argent n'a jamais manqué chez nous.

Paige était gêné par cet aveu. Elle savait que Clint n'avait pas eu une enfance facile et qu'il avait dû se battre pour avoir ce qu'il voulait. Elle savait que sa vie au cirque n'avait pas toujours été une partie de plaisir. Il lui avait raconté une fois qu'il avait souvent dû voler pour pouvoir manger à sa faim et venir en aide aux familles vivant au cirque. Elle, n'avait jamais eu à souffrir de la faim et du froid. Elle n'avait jamais eu à se préoccuper du lendemain, elle avait toujours eu la certitude d'avoir un toit sur sa tête et un lit bien chaud dans lequel dormir paisiblement. Paige se sentait gêné d'étaler l'argent de sa famille - et par expansion, le sien - aux yeux de Clint. Son compagnon le remarqua et serra sa main dans la sienne.

- Hé, ce n'est pas un reproche. Tu ne devrais pas avoir honte d'avoir eu une enfance aisée.

- Je sais mais toi...

- J'étais tout aussi heureux que toi. Je n'ai peut-être pas vécu dans une grande maison, eu deux parents et été à l'école mais ce que j'avais me suffisait. Ma maison, c'était le cirque. Ma famille étaient les gens qui y travaillaient et prenaient soin de moi. Nous n'étions peut-être pas lié par le sang mais une profonde affection nous unissait. Certains jours étaient peut-être plus pénible que d'autre mais je ne me plaignais pas. J'étais heureux, je savais que j'avais de la chance d'avoir des personnes comme Jacques ou encore Buck. Et aussi Roberto, le dompteur de tigre, ou bien Sophie, la funambule. Tu n'a pas à avoir honte parce que ta famille est riche et qu'elle t'en a fait profiter. Cela ne m'a jamais posé problème alors pourquoi ce le serait pour toi ?

- Je suis ridicule, pas vrai ? sourit timidement la brune.

- Un peu, rit Clint.

Il l'embrassa et se reconcentra sur la route. Le petit chemin qu'ils avaient empruntés les amenèrent devant un immense manoir. Les invités entraient dans la demeure tandis que des voituriers prenaient soin de garer leur véhicule dans un parking non loin de la propriété. Clint confia les clefs de sa voiture à un jeune gomme en costume et alla aider Paige à sortir. La brune passa sa main sous bras et ils montèrent les marches, surmontés d'un tapis rouge, pour pénétrer dans le vaste hall du manoir.

- La vache, le plafond est aussi grand que celui du chapiteau où nous nous produisions chaque soir, marmonna Clint en ouvrant de grands yeux.

- Le manoir est dans ma famille depuis plusieurs siècles. Chaque génération en hérite à la mort de l'ancien propriétaire.

- Qui en héritera à la mort de ton père ? demanda Clint.

- Sûrement Janet étant donné que c'est elle l'aînée. Mais Chloé, Rebecca et moi hériterons certainement d'autres choses.

- Vous avez d'autres propriétés ?

- Une en Angleterre, une autre en France et une autre en Andalousie.

- De laquelle tu aimerais hériter ? questionna Clint avec curiosité.

- Celle en Andalousie, c'est une petite villa près de la plage. Elle ne possède qu'un étage mais est très spacieuse. Ma mère nous y emmenait souvent durant les vacances d'été. Elle aimait partir tôt le matin et faire des balades dans les montagnes situés non loin de la maison, elle trouvait ça reposant. J'y ais de très bons souvenirs là bas. Peut-être qu'on pourra y aller un jour.

- Le soleil, la plage et toi en bikini, hmmm... j'aimerai ça, sourit-il malicieusement.

- Tais-toi !

Ils sortirent sur la terrasse, abritée par des tonnelles de toile blanche décorées par des fleurs, située dans le jardin derrière la maison. Des petites tables rondes étaient disposés autour d'une piste de danse improvisée. Des dizaines de lampions étaient accrochés en hauteur et seraient allumés lorsque la nuit commencerait à tomber. Deux tables recouverts d'une nappe ornée de bordures dorées étaient disposés dans un coin, prêtes à accueillir les cadeaux de mariage des invités. Clint et Paige s'y rendirent aussitôt pour déposer le leur. Rien de trop fantaisiste, un simple vase en cristal que rêvait d'avoir Chloé depuis quelques semaines. Paige savait que les commentaires de Chloé sur cet objet chaque fois qu'elle était là n'étaient pas un hasard, sa sœur savait exactement se faire comprendre quand elle le voulait.

- Alors, où cette tante à la main baladeuse ? J'ai hâte de faire sa connaissance.

- Là-bas, celle avec l'horrible chapeau jaune citron.

- Et l'homme en costume gris rayé, c'est son mari ?

- Non, lui c'est son beau-fils, Matthew.

- Et elle a sa main aux fesses. Charmante belle-mère, rit Clint.

- Attention, voilà ma cousine Sylvia.

Une jeune femme aux cheveux blonds platine et aux jambes interminables s'avançait d'une démarche féline vers eux. Clint dut reconnaître qu'elle était superbe. Vêtue d'une robe pourpre qui mettait en valeur ses courbes, elle adressait des sourires polis et fit quelques embrassades. Sylvia s'arrêta près d'eux et fit une bise à sa cousine, joues à quelques centimètres des siennes.

- Paige, cela fait un bout de temps que nous ne t'avions pas vu par ici.

- Oui, j'ai été très occupé dernièrement, dit la brune en lui adressant un sourire crispé.

Sylvia n'était pas l'une de ses plus grandes fans et était très amie avec Janet. Moins elle l'a voyait, mieux Paige se portait.

- Toujours à tes dessins ?

- J'ai quelques contrats pour réaliser des sculptures pour différentes entreprises qui souhaitent mettre en valeur leurs propriétés.

- Cela a l'air... passionnant, j'en suis sûre. Vous devez être Clint, s'exclama Sylvia en se tournant vers le concerné. Toute la famille ne parle que de vous, nous nous demandions tous si vous n'étiez pas une invention de Paige. Elle a toujours été très créative.

- C'est pour ça qu'elle est la meilleure dans son métier, dit Clint en adressant un sourire à Paige.

- Venez, il faut absolument que je vous présente au reste de la famille. Ils ne me croiront pas si je leur dit que je vous ais rencontré et que vous n'êtes pas à côté de moi. Paige, je te l'emprunte un instant.

Paige n'eut le temps de répondre que Sylvia embarquait déjà son petit ami vers un petit groupe de femmes. Clint adressa un regard à Paige qui lui fit signe de la main pour lui faire savoir que tout allait bien et qu'il n'y avait aucun problème. Après tout, Sylvia allait seulement le présenter, Clint répondrait aux questions pour satisfaire la curiosité des convives et reviendrait vite à ses côtés. La jeune femme soupira et se décida à aller prendre un verre de punch. Chloé était en train de discuter avec ses beaux-parents tandis que Rebecca s'amusait avec l'une de leurs plus jeunes cousines. Son père discutait avec un groupe d'hommes tandis qu'Ellen riait avec l'une de ses amies. Finalement, tout se passait bien. Si ce n'est elle-même qui s'ennuyait à mourir. Paige retint une grimace lorsqu'elle vit Janet se diriger vers elle. Qu'est-ce que sa sœur allait bien pouvoir encore lui dire ?

A suivre...