Voilà le chapitre 12 tant attendu qui était pendant tout ce temps sur ma carte mémoire de portable. Après tant d'années d'absence, je vais réécrire l'histoire, car j'ai une différente version de l'histoire que je compte suivre. (Dark Harry, et pas si gentil Dumbledore).

Cette version du chapitre n'a donc pas été réécrite, c'est surtout pour vous dire que j'étais toujours vivante, et vous faire patienter jusqu'à ce que je modifie chaque chapitre.

Je pourrais aussi traduire la fic en anglais si il y a des demandes, ou si l'envie me prend :D

Harry tentait de faire abstraction des nombreux regards qui pesaient sur lui, ne prêtant pas attention aux chuchotements qui faisaient désagréablement bourdonner son oreille. Drago, à côté de lui, s'était présenté comme l'héritier d'une longue lignée de riches Sang-Pur, une lignée de sorciers ne comptant aucun moldu parmi leurs ancêtres et ce depuis toujours.

- « La chance » ; avait dit Harry tristement.

- « J'imagine que tu ne porte pas tes moldus dans ton cœur, d'après ce que les journaux disent, non pas que ce soit une mauvaise chose, loin de là, Poudlard à suffisamment d'amoureux des moldus comme cela, inutile d'en rajouter. »

Harry serra les mâchoires et son regard flamboya tout en restant fixé sur son gobelet d'or et il répondit avec haine :

- « Si tu savais comme je les hais. »

Drago sourit d'un air satisfait, et hocha la tête, tout en se servant du jus de citrouille.

- « Les Potter ont toujours été ami avec les Weasley, ces traîtres à leur sang, qui sont miséreux et entretiennent des rapports amicaux avec des moldus, heureusement, tu pourrais être l'exception avec ce que tu as vécu, ce qui fait de toi, d'après mon père, un ami acceptable. »

- « J'imagine que le fait que je sois aussi connu joue également en ma faveur, mieux vaut s'entourer d'amis célèbres, n'est-ce pas ?; » lâcha Harry d'un air désintéressé tout en observant la réaction du blond. Drago ne le regarda pas, redoutant un peu sa réaction, préférant se concentrer sur son repas, ce qui lui donnait raison.

Harry haussa les épaules, il s'y était de toute manière attendu. Il se doutait que Drago cherchait à accroître sa réputation, tout en tentant de se faire un vrai ami, pas comme les deux brutes qui les entouraient.

Deucalion, dont les oreilles s'étaient plaquées sur son crâne lorsqu'Harry avait parlé des Dursley, observait le moindre des mouvements des élèves qui l'entouraient, alerte et un peu nerveux en présence d'autant de personnes.

Il l'apaisa d'une caresse sur son crâne et Drago les regarda d'un air envieux.

- « Un loup, hein ? Quand je pense que père n'a rien voulu m'acheter d'autre qu'un hibou. Je me demande comment tu as fait pour que Dumbledore accepte que tu en possède un. »

- « C'est un cadeau, à vrai dire, et tout le monde n'a sans doute pas la chance d'être Harry Potter et d'avoir Dumbledore en personne comme tuteur provisoire ; » dit-il ironiquement. Il savait que Dumbledore était très célèbre dans le Monde Sorcier, et se demandait si ce n'était pas pour une histoire de popularité qu'il se souciait de lui.

Car n'aurait-il pas été plus en sécurité si Dumbledore s'était intéressé à lui plus tôt et amené dans le monde magique ? Cela aurait aussi renforcé son image de bonté incarnée, s'occuper d'un pauvre orphelin âgé d'un an.

Ou du moins aurait-il pu le placer dans une famille magique après l'assassinat de ces parents, dont il ne connaissait d'ailleurs pas les circonstances exactes. En effet, pourquoi ce Voldemort aurait-il voulu tuer toute sa famille spécifiquement, et à domicile ? Et pourquoi le tuer lui, qui ne représentait aucune menace ? Enfin, apparemment si puisqu'il avait réussi à réchapper de ce sort mortel.

Cette fois Drago arrêta de manger et se tourna vers lui, la bouche entrouverte, avant qu'il ne la referme et ne reprenne son air hautain habituel.

- « Il doit sans doute chercher à se faire pardonner et rattraper ses erreurs. La Gazette du Sorcier sous-entendait clairement que c'était sa décision de t'envoyer chez ces moldus. Le ministère est en train de faire face à une crise de parents poules en colère traitant le Ministre d'incapable. Je serais toi, Potter, je ne lui ferais pas confiance : le soudain intérêt pour toi cache quelque chose. Mon père dit toujours que ce vieux fou sous ses airs de gentils grand-père est un redoutable manipulateur. »

- « Ne t'inquiète pas, je crois que je m'en était rendu compte, je dois être plus qu'une sorte d'acte de charité particulièrement prisé, ou un truc dans le genre. »

Le blond resta silencieux, cherchant apparemment un autre sujet de conversation.

Malheureusement, il en choisit un plutôt épineux :

- « Tu as des yeux étranges. Verts et or, presque lumineux, c'est étonnant... »

Harry, qui buvait son verre d'eau ( il détestait le jus de citrouille depuis qu'il en avait goûté ), faillit s'étrangler, et renversa quelques gouttes sur la tête du louveteau, qui lui lança un regard indigné.

Il sécha son animal avec la serviette de table, et se tourna vers Drago, réfléchissant rapidement.

- « Ouais, pas commun, hein ? Mais apparemment je ne fais rien comme les autres, toujours sans le vouloir ! »

Il fit un effort pour rire ironiquement, et Drago n'insista pas, son attention tournée vers les deux jumeaux roux à la mine inquiète.

- « Ah ! On dirait que les Weasley sont dans un sacré pétrin, imagine, déjà qu'ils vivent dans un trou à rats, voilà qu'il perdent près de 50 gallions ! Oh par Merlin, je ne veux pas rater ça ! Ils vont se faire tuer ! »

Drago avait un sourire t riomphant, se réjouissant en avance de la scène. Harry, lui repensait aux anecdotes qu'il avait entendues des professeurs concernant les élèves turbulents. C'était le moment de faire honneur à sa nouvelle maison.

- « Dis-moi, Drago, ces jumeaux Weasley, ils ne seraient pas les pires farceurs de Poudlard ? J'ai entendu McGonagall en parler avec Dumbledore. »

Le blond se tourna vers lui suspicieusement à l'entente de son ton pensif.

- « Exact, ils mènent la vie dure au Cracmol qui nous sert de concierge et connaissent le château comme leur poche à ce qu'on dit, passages secrets compris. A quoi tu penses, Potter ? »

- » Eh bien, Malefoy, ne crois-tu pas que ce serait bénéfique pour nous qu'ils aient une énorme dette envers les Serpentards ? Ils te doivent déjà 50 gallions ce qui est énorme apparemment, vu leur tête, mais ils te seraient carrément redevables si tu leur faisait grâce de cette dette en échange de quelques... mmh... services occasionnels, tu ne crois pas ? »

Le visage de l'héritier Malefoy s'éclaira d'un rictus mauvais et il renchérit :

- « Tu ne sais pas ce qu'ils seraient capables de faire pour éviter que leur mère apprenne ça. Rien que quelques jours après la rentrée, elle leur a envoyé une Beuglante -une lettre ensorcelée qui passe un savon avec la voix de l'envoyeur- qui a résonné dans toute la Grande Salle.

C'était aussi le seul jour où on a vu Rusard coiffé d'une perruque multicolore qu'il a été obligé de garder une journée entière. La tête qu'ils avaient tirée ce jour-là était mémorable. Enfin, ceci me semble intéressant, mais je n'aurais pas craché sur 50 gallions. »

- « C'est l'occasion de montrer à quel point les Malefoy sont généreux envers les plus pauvres ! »

- « La vermine, plutôt, mais tu as raison Potter. Nous devons seulement agir avant que Dumbledore ou leur préfet de frère ne s'en mêle et aille cafter, c'est-à-dire dès la fin du repas. Une vrai balance ce Weasley. »

- « Marché conclu, Malefoy. »

Ils se serrèrent la main, et leurs visages s'éclairèrent du même rictus mauvais. Harry reporta son attention sur les paroles qu'échangeaient les trois Weasley, le rouquin portant des lunettes était littéralement rouge de fureur tandis qu'il sermonnait ses deux frères.

Il n'eut presque aucun mal, excepté trier les différentes conversations parasites, à entendre ce qu'ils disaient, le rouquin ne faisant apparemment pas dans la discrétion, ce qui faisait que la moitié de la salle l'écoutait.

La table des Gryffondors était située à deux tables de la leur, entre celle des Poufsouffles et celle des Serdaigles, qui était à l'opposé de la leur, près de l'autre mur.

- « Vous êtes complètement inconscients, irresponsables ! Oh vous allez voir ! Je vais envoyer un hibou à maman dès ce soir pour lui dire à quel point vous êtes stupides ! »

Les deux roux blanchirent à la mention de leur mère et ils bafouillèrent :

- « Allons, inutile... »

- « … de s'énerver, frérot ! »

- « Inutile ! Inutile !? « Hurla le préfet, scandalisé.

- « On va... »

- « ... tout arranger, pas vrai George ? »

- « Oui, exactement Fred ! »

- « Vous avez intérêt, vous avez jusqu'à demain pour vous arranger, avant que je ne prévienne maman ! » Finit finalement leur frère, qui quitta la Grande Salle à grands pas.

Drago et Harry se regardèrent, un sourire en coin.

- « Eh bien, on dirait que tout s'arrange, pas vrai Potter ? »

- « C'est exact Malefoy, tant mieux. »

Le repas terminé, les élèves commencèrent à quitter la Grande Salle, certains commentant les divers événements de la soirée, et quelques uns lançant des regards méfiants ou nerveux dans la direction du nouveau Serpentard.

- « Qu'est-ce qui leur prend ? » Chuchota Harry à Drago, attendant que la salle se vide.

Drago lança des regards méprisant en direction des élèves indiscrets, et lui répondit :

- « Serpentard tient une mauvaise réputation auprès des autres Maisons depuis que le Seigneur des Ténèbres y a fait sa scolarité, ainsi que l'ensemble de ses partisans. Mais je suis sûr qu'ils sont tout simplement jaloux. »

- « Tu veux dire Vol... »

- « Tu devrais éviter de dire son nom, Potter, c'est un manque de respect et il n'y a que les fidèles toutous de Dumbledore qui prononçaient son nom. »

Harry commença à rire à l'idée de devoir montrer du respect au meurtrier de ses parents, qui soit dit en passant avait aussi failli le tuer, mais à ce moment les jumeaux Weasley se levèrent, leur lançant des regards appuyés, et désignant la sortie, nerveux.

Drago se leva, de même que les deux brutes, les autres premières années de Serpentard venant de sortir, et Harry le suivit, le loup dans ses bras.

- « Quoiqu'il en soit, de nombreux élèves pensent que tous ceux qui finissent à Serpentard finiront mages noirs. Alors imagine leur réaction quand le Garçon Qui A Survécu Et Mit En Déroute Le Plus Grand Mage Noir De Tous Les Temps se retrouve à Serpentard, et qui plus est accueilli pratiquement à bras ouverts ! Mais ce n'était donc pas vraiment pour tes beaux et étranges yeux que tu as été aussi chaleureusement applaudi, comme tu peux t'en douter ! Tu va devoir faire tes preuves, Potter, car les Serpentards sont nombreux à penser que tu aurais dû atterrir à Gryffondor. »

- » Je n'en attendais pas moins leur part, je n'ai pas pour habitude de considérer tout comme étant acquis, surtout au vu de mon... absence d'enfance, dirons-nous » ; sourit Harry d'un air méprisant.

Deucalion sentit son trouble et commença à gronder doucement. Drago le regarda d'un air méfiant, semblant s'attendre à ce qu'il morde. Harry éclata de rire et dit d'une voix sérieuse :

- « Ce n'est pas un chien, Drago, c'est un loup. Un prédateur particulièrement redoutable et intelligent, sachant patiemment attendre son heure, pouvant parfois rester épier et traquer une proie des heures durant inlassablement, seul ou en meute. »

Harry pâlit légèrement en se demandant si cela s'appliquait aussi à lui, il tenait ceci d'un livre de la bibliothèque sur les animaux vivants dans le monde moldu ou magique. Il avait également lu des livres sur les loups-garous, mais ce qu'il en avait retenu lui avait collé des insomnies durant ces derniers jours, la tête remplie d'interrogations et d'appréhension.

En effet, dans tous les livres qu'il avait lu, la transformation était décrite comme un processus particulièrement douloureux parmi les individu étudiés, ce qui d'après eux les rendait aussi féroces, ajouté à leur instinct de tueur.

Les loups-garous sont capables de tuer leur propre famille lors de leurs transformations, ce sont des créatures particulièrement violentes et meurtrières laissant des corps affreusement mutilés derrière leur passage.

Une meute de loups-garous enragés pouvaient même décimer un village entier au Moyen-Âge, et seuls des sortilèges particulièrement puissants et offensifs pouvait les maîtriser efficacement.

Les loups-garous étaient classés, juste après les Détraqueurs, comme étant les créatures maléfiques les plus craintes de la communauté sorcière, et étaient donc particulièrement surveillés.

Un recensement était obligatoire lorsque l'un deux obtenait un emploi, et un loup-garou coupable d'un meurtre encourait la peine de mort ou un emprisonnement à vie à Azkaban, la fameuse prison sorcière, si identifié. Autant dire qu'Harry était terrifié à l'idée de se transformer en une créature sanguinaire qu'il ne saurait pas contrôler.

Deucalion lui apportait un soutien non négligeable et arrivait à l'apaiser, bien qu'il sente parfois cette étrange sensation à l'intérieur de sa poitrine dès qu'il angoissait, comme celle du premier soir mais moins forte. Il avait également découvert que Deucalion était un Familier, un animal pas forcément magique qui se liait avec un sorcier et avait quelques particularités étonnantes, comme atteindre sa taille adulte en quelques mois seulement ou être capable de comprendre ce qu'on lui disait.

Revenant à la discussion, Harry ajouta, pour plaisanter :

- « De plus, il n'attaquera que si je le lui demande, pas vrai, 'Calion ? »

Le loup lui jeta un regard courroucé à l'entente de son diminutif, mais montra les dents en direction de Drago, qui secoua la tête, abandonnant l'idée de répondre.

Arrivés dans le Hall, Harry eut tout le loisir d'admirer les quatre sabliers représentant les Maisons, et vit que Serdaigle était en tête, serrée de près par Serpentard, ensuite suivait Poufsouffle, et en bon dernier suivait Gryffondor.

- « Les Weasley ont fait perdre pas mal de points à ce que l'on dit, et McGonagall était furieuse, je peux te l'assurer. Le professeur Snape fait ce qu'il peut pour que nous rattrapions les Serdaigles, mais ils compensent en gagnant des points dans toutes les matières. Là où nous aurions une chance de les avoir, c'est au Quidditch, mais cela fait plusieurs années que Flitwick admire la coupe dans son bureau, ainsi que depuis l'année dernière celle des Quatre Maisons. »

- « On a une bonne équipe ? »

- « Ouais, mais l'attrapeur n'est pas fameux, il n'est pas vraiment adapté au poste, mais on se rattrape avec le reste de l'équipe. Les batteurs ne sont pas particulièrement forts, mais les poursuiveurs sont nettement meilleurs, à part le quatrième année. On aurait pu penser que les Serdaigles auraient une moins bonne équipe, étant sensés passer leurs journées à étudier plutôt que s'amuser, mais leurs deux derniers capitaines ont su changer la donne. Mais cette année, les serpents ne vont pas se laisser faire ! »

Harry, un peu désintéressé, lui fit un sourire narquois et répondit :

- »Dit-moi, combien de fois nos joueurs ont-il du subir ce même discours ? »

Drago le regarda, hésitant à répliquer, vexé. Harry le regarda et soupira :

- « C'est bon, Malefoy, dit que tu as à dire, je plaisantais, c'est tout, pas d'offense, OK ? C'est mon premier jour officiel ici, et je ne suis pas vraiment d'humeur à discuter de Quidditch toute la soirée. D'ailleurs, les Weasley arrivent. »

Il se retourna alors en direction des portes au moment où les deux jumeaux sortirent, les cherchant du regard. Harry ne vit pas le froncement de sourcils de Drago, car il lui tournait le dos.