Bon, je suis désolée... je voulais attendre d'avoir totalement fini ce texte pour le publier mais la chute de ce qu'on va maintenant être obliger d'appeler un chapitre me semblait juste trop magnifique pour que je ne coupe pas à ce moment-là, et donc, le publie en plusieurs parties. Bref, j'éspère que vous me pardonnerez, mais ceci est le B26 dont j'avais parlé un peu plus tôt et qui ne figure définitivement pas dans la séries. Vu comme c'est parti, il risque de faire trois ou quatre parties de cette taille et... la publication ne sera pas forcément archi régulière...? ^^'

Donc, pour revenir à nos moutons, ces personnages appartiennent à Akira Amano auprès de laquelle je m'excuse étant donné le peu de fidélité avec lequel j'ai rendu Lussuria (mais ses manières sont trop expansives pour moi! ouiiin)

Bref, j'espère que ce début vous plaira autant à lire que j'ai pris du plaisir à l'écrire et que vous me demanderez avec impatience la suite (l'espoir fait vivre :)

Allez, c'est parti, en voiture Simone,
Enjoy!


Lussuria carra un peu plus ses épaules quand le cinquième choc traversa le manoir. Cela ne faisait que trois jours que Prince the Ripper s'était réveillé, et les dégâts étaient déjà considérables. Belphégor avait lâché tout contrôle sur son subconscient et s'en prenait à tous les êtres vivants - ou non-vivants d'ailleurs, vu l'état des murs et des meubles - du manoir depuis bientôt plus de soixante-douze heures. Levi s'était déjà fait battre par le blond, et il avait été difficile de le tirer de ses griffes avant que le gardien de la foudre des Varia ne se fasse tuer. Seul Squalo et Xanxus était assez puissants pour maintenir un face à face contre Bel, et un combat d'usure durait depuis le deuxième jour où le blond avait libéré sa folie. Lui-même avait failli se faire lyncher par le prince alors qu'il allait apporter de quoi manger à Fran.

Il eut un énième soupir. A croire que les deux coéquipiers s'étaient concertés pour les mettre dans la merde. Depuis presque un mois, Fran était enfermé dans sa chambre, pris dans ses propres illusions. Ils avaient demandés à Mukuro, le gardien de la brume officiel des Vongola, qui avait simplement dit que les illusions de Fran étaient suffisamment puissantes pour le maintenir dans cet état toute sa vie. Et qu'il lui fallait sans doute un stimuli pour qu'il puisse reprendre le contrôle de son esprit. Il avait ensuite menacé la Varia des pires représailles possibles s'ils se débarrassaient de son élève et était reparti à Namimori, pour tenter une fois de plus de faire sien Hibari. Depuis, le gardien du soleil s'occupait de Fran comme d'un bébé, traversant la multitude d'illusions qui entouraient l'adolescent. Toutes parlaient d'une vie heureuse, mettant parfois en scène les membres d'une famille que l'adolescent n'avait jamais eu, comme si le garçon aux cheveux verts avait tenté de se créer un monde merveilleux pour oublier sa réalité. Et cela lui avait rappelé que malgré ses pouvoirs conséquents, Fran n'était encore qu'un enfant. Il espérait tout de même que cet état ne durerait pas trop longtemps, il n'était pas difficile de voir que le corps de l'illusionniste se détériorait déjà à une vitesse effrayante.

Quant à Bel, au lieu de rendre visite à son coéquipier pour tenter de le réveiller, s'était muré dans une humeur orageuse, bien loin de sa malice habituelle. Les farces qu'ils faisaient étaient plus que cruelles, et il avait dû plusieurs fois soigner des sous-officiers qui souffraient de blessures graves suite à ses farces. Il était devenu plus qu'enragé dans ses missions, transformant les cadavres de ses cibles en véritables boucheries difficilement supportables, même pour une troupe d'assassin telle que la Varia. Et puis, un matin, il s'était levé, sans dire un mot, et s'était entaillé profondément le bras, laissant sa folie l'emporter contre son humeur massacrante.

Un dernier choc plus violent que les autres et un « Voii, bien joué, boss », lui apprirent que ses deux chefs avaient enfin mit fin à la folie meurtrière du blond. Maintenant, il n'avait plus qu'à récupérer ce qui restait du prince et tenter de le maintenir en vie. Il poussa un nouveau soupir : il aimait la vie trépidante du manoir, mais il aurait parfois eu besoin de vacances…


Bel se réveilla dans sa chambre. Il mit quelques secondes à se rappeler ce qu'il y faisait. De vagues réminiscences lui revenaient. Il s'était entaillé et avait lassé la place au Prince the Ripper. Et puis… il avait… attaqué Levi… ? Le reste était assez flou, mais il avait dû rester longtemps dans cet état second. C'était sûrement Xanxus qui l'avait arrêté, au vu des douleurs qui l'assaillaient. Il n'arriverait donc jamais à raser ce manoir ? Sans doute pas. Il le savait déjà pourtant… Mais qu'est-ce qui l'avait pris ? Il fit un léger effort pour retrouver ses souvenirs : Fran.
Ah oui. Tout était la faute de cette stupide grenouille ! Il serra les poings rien qu'à y penser. Cette espèce de roturier baignant dans la lie de ce monde avait osé… !

- Ah, tu t'es enfin réveillé. Entendit-il aux environs de la porte.

Pour une fois, Lussuria ne semblait pas être en parfaite forme. Ça avait quelque chose d'inquiétant si l'on considérait que le boxeur était de ceux qui semblaient toujours avoir la pêche, la prune et la patate, mais le prince décida de ne pas s'en préoccuper.

Sans que le blond lui ait rien demandé, le gardien du soleil se mit à lui faire un petit résumé des récents évènements :

- Tu es resté trois jours en Prince the Ripper, tu as failli tuer Levi et je ne t'ai échappé que de peu, par contre tu n'as pas touché à Fran, tu ne t'es même pas approché de sa chambre. Tu n'as rien mangé depuis que tu t'es entaillé le bras et tu t'es fait rétamer par Squ-chan et le boss. En clair, tu es dans un sale état.

Le boxeur le regardait par-dessus ses lunettes, et le blond ne put s'empêcher de penser à une grand-mère agacée.

- Maa, Bel-chan ! Que veux-tu que je fasse si vous essayez toujours de vous entretuer ! Ahlala…

Le Bel-chan en question soupira. Finalement, « mama » était de retour.

- Je serais guéri dans combien de temps ? finit-il par demander, pour interrompre le monologue interminable de Lussuria plus que pour connaître son état.
- Au vu de tes blessures et de ta capacité de récupération, sans doute encore trois petits jours… A condition que tu ne fasses pas de bêtiiiises, bien sûr !

Il continua de s'occuper de lui pendant environ une demi-heure, changeant la plupart de ses bandages et lui apportant son repas, toujours en parlant, parlant, parlant à n'en plus finir. Belphégor ne disait rien.

- Bon, je vais te laisser te reposer… alors, dors ! dit-il enfin en se dirigeant vers la porte.
- Au fait, – il se retourna – tu sais que si tu as un problème tu peux m'en parler, ne ?

Le blond ne répondit rien, et Lussuria finit par s'en aller, l'air soucieux.

Quand son ennuyant collègue eu refermé la porte, le blond eu un sourire sinistre. S'il avait un problème ? C'était quoi cette question ? Il était un prince, les problèmes qu'il avait périssaient de sa main.
C'est pourquoi il allait tuer Fran.

Comment cette espèce de batracien avait-il osé ? Personne n'ignorait un prince. Qu'importe qu'il soit perdu dans ses illusions, il n'avait pas à le laisser de côté. Il en avait assez de réfréner sa colère. Il allait enfin pouvoir se défouler sur le crapaud dont l'indifférence lui tapait sur le système. Il lui suffisait d'attendre trois jours. Trois petits jours et il pourrait enfin répandre ses entrailles sur le sol pour lui avoir infligé cet affront suprême.


L'illusionniste s'avança vers son élève, regardant d'un air presque amusé les illusions évoluer tout autour de lui. Leurs visages mécontents le toisaient sans qu'aucune n'ose dire quoi que ce soit.

- Mon élève est un imbécile. Finit-il par dire, l'air de trouver la situation hautement risible.
- Qu'est-ce qu'il arrive à Fran-chan~ ? demanda en se tortillant Lussuria.

Mukuro eut un sourire moqueur et Bel eut subitement la furieuse envie de le planter.

- Ce crétin s'est laissé piéger par ses propres illusions. Ce n'est pas pour rien que c'est mon élève… ses pouvoirs sont très puissants. Encore plus que les miens. Le potentiel de ce gamin lui permettrait de me surpasser s'il n'était pas aussi flemmard. Mais c'est aussi dangereux pour lui. Ses illusions sont suffisamment puissantes pour se retourner contre lui. Et c'est presque ce qu'il s'est passé. Sauf que ça n'a pas l'air de le déranger…

L'illusionniste redevint soudain sérieux. Son regard se porta sur Bel, accusateur.

- Il s'est laissé emporter par ses illusions. reprit-il, le ton menaçant. Fran est peut-être stupide mais pas assez pour perdre le contrôle comme ça. Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
- Shishishishishi… Rien du tout… cette grenouille stupide s'est elle-même mis toute seule dans cette situation. Je n'ai fait que la trouver.

Rien dans son ton ne laissait entrevoir la colère qui montait en lui. D'abord cette imbécile de grenouille l'ignorait et maintenant on l'accusait d'être responsable de l'état du batracien ? Ce n'est pas de cette façon que l'on traitait un prince !

- En tout cas, reprit Mukuro en détournant le regard, les illusions de Fran sont suffisamment puissantes pour qu'il reste ainsi toute sa vie. A moins que quelqu'un trouve ce qui l'a mis dans cet état et ne soit en mesure de le ramener à sa propre conscience. Pour l'instant, on peut considérer qu'il est enfermé dans sa propre tête.


Bel se réveilla en grognant. Sa main se porta par automatisme à sa frange pour être sûre qu'elle soit bien en place avant d'ouvrir les yeux. Il sentait que cette journée allait être mortellement chiante. Surtout s'il commençait par évoquer la grenouille. Le blond s'efforça de calmer ses pulsions meurtrières, ça allait devenir intenable s'il devait les supporter en plus de son immobilité.

Heureusement pour lui, Lussuria vint vite le distraire de ses idées plus que morbides en lui apportant son repas et en se lançant dans un monologue qui avait au moins le mérite d'être soporifique au point de lui faire oublier ses envies de meurtre envers le crapaud.

- Fran n'a toujours pas réagi. Quoi qu'on puisse lui dire, lui et ses illusions restent dans le même état. Ahlala, si je savais ce qui se passe dans la tête de ce garçon… !

Bel assimila sans vraiment s'en rendre compte la phrase de son homologue. Alors la grenouille était toujours « enfermé dans sa propre tête » ? Cette situation l'agaçait. D'une certaine façon, le gamin avait réussi à se soustraire à l'emprise qu'il avait sur lui et il ne voulait pas l'accepter. Il tenta une nouvelle fois de noyer ses pensées désagréables dans le flot de paroles dont l'abreuvait sans discontinuer le gardien du soleil, avec un certain succès, mais son humeur massacrante ne disparut pas pour autant et il se sentit soulagé lorsque le gay le laissa se reposer. Il profita de sa fatigue omniprésente pour replonger dans le sommeil et échapper aux sources de son mécontentement.


- A la course, je suis sûr d'être plus fort que toi !

Son double releva la tête, un sourire tout ce qu'il y a de plus sadique sur le visage.

- Même si c'était le cas, je ne crois pas cela digne d'un prince de n'être bon que dans la fuite. Répliqua-t-il avec un ton moqueur.

Le sourire de l'autre se retourna, laissant voir une moue irritée.

- C'est le cas, je suis sûr d'être plus rapide que toi. Et être rapide à la course permet aussi d'arriver plus vite sur les champs de bataille, je te ferais remarquer.
- C'est un défi ? demanda calmement mais avec un ton qui aurait convaincu n'importe qui de se terrer dans un terrier de lapin jusqu'à la prochaine décennie l'autre enfant en refermant le gros livre reposant sur ses genoux.
- Si tu n'as pas trop peur pour l'accepter… répartit sur le même ton son jumeau.

Les deux blonds exactement semblables se relevèrent au même instant, avec le même mélange de grâce princier et d'empressement enfantin.

- Tu vas morfler, Bel. Enonça simplement d'un ton pétris de mépris le presque ainé.
- C'est ce qu'on va voir, Siel…


Le blond força encore la cadence, persuadé que ses jambes ne tiendraient pas devant ce nouveau coup de fouet pour rattraper son frère. Elles tinrent. Mais malheureusement, cela ne suffit pas pour dépasser l'autre, qui le devança sur la ligne d'arrivée du plus petit instant possible. Il était cependant indéniable que Siel avait gagné.

Tout deux s'arrêtèrent sans rien dire. Il n'y avait pas besoin de paroles pour que l'ainé savoure pleinement sa victoire écrasante bien qu'infime.

De la même façon, Bel ne se défendit pas lorsque son frère le poussa brutalement dans la terre légèrement boueuse et s'assit sur son dos. C'était une sorte de rituel entre les jumeaux : il était le perdant, il était normal qu'il se fasse humilier, surtout après avoir lui-même lancé le défi. Il ne protesta pas malgré sa colère lorsque l'autre lui fourra cruellement la tête dans le sol, lui égratignant tout le visage et lui faisant avaler de la terre et de la poussière. Il ne put cependant empêcher une toux sèche de se déclencher lorsque Rasiel lui releva violement la tête en lui tirant les cheveux. Le quasi-cadet était à présent totalement arqué en arrière, le poids que représentait son frère lui torturait la colonne vertébrale et il avait mal à tous les endroits possibles de son corps. L'autre blond se pencha sur lui, s'approchant tout près de son oreille.

- Je serais le roi, et tu vas rester un pauvre petit prince médiocre à mon service, Bel. Tu m'appartiendras et je ferais de toi ce que je veux, susurra-t-il sadiquement à son jumeau. Tu m'entends ? Ce que je veux… Tu m'appartiens, Bel !

Il libéra légèrement son frère de son poids pour pouvoir le retourner et tira sa frange en arrière, dévoilant ses yeux, partie de leur corps qu'aucun des deux n'acceptait jamais de montrer. Il se pencha alors de nouveau sur le petit blond, encore plus près. Son souffle devenait plus erratique, son ton, plus fou, plus démentiel.

- Ton corps… Tout ton corps est à moi, Bel. C'est le mien. Le mien ! Je ne te laisserais jamais en faire ce que tu veux. Il m'appartient, tout ton corps m'appartient. Ça et ça – il désignait successivement chaque partie du corps de son frère en y enfonçant sauvagement ses ongles – et ça, et ça… Tout ! Tout, tu m'entends ? Tout m'appartient, Bel ! Ton corps est à moi ! – il se rapprocha encore de son visage - Et surtout… surtout… ces yeux… ce sont les miens. Encore bien plus que tous le reste, Bel, ces yeux sont à moi. Ne les montres jamais ! Jamais, c'est clair ? Si tu les montres, si tu oses montrer mes yeux, Bel, je te les reprends, c'est clair ? C'est clair ? Réponds, Bel !
- C'est clair, murmura de façon quasi-inaudible son vis-à-vis qui tentait tant bien que mal de contenir la folie de son jumeau.
- A qui parles-tu ? hurla quasiment son double.
- C'est clair, Rasiel-sama, reprit l'autre, commençant à craindre les pulsions qui s'étaient emparées de son frère.
- Bien.

L'ainé lui rabattit sèchement la frange sur le visage avant de se relever dignement, toute trace de son éclat disparu.

- Laves-toi avant de venir manger. Tu es répugnant.

Belphegor ne répondit pas. Il attendit que ce Rasiel tant haït sorte de son champ de vision pour se recroqueviller sur lui-même. Pour tenter de refouler ses larmes et la vague démence qui répondait à la folie de son frère. Rapidement, tout devint noir et il finit par sombrer, sans savoir dans quel abîme…


Bel mit un moment à se reprendre contact avec la réalité. A se rappeler qu'il n'était plus cet enfant recroquevillé dans la terre. Qu'il n'était plus faible comme il avait put l'être. Qu'il n'appartenait plus à son frère. Un goût amer lui restait dans la bouche, une sensation passée que ne voulait pas lâcher sa langue pâteuse. Il repoussa la couverture pour observer une nouvelle fois son corps. Ce n'était plus celui que Siel revendiquait avec tant d'ardeur, il avait grandi, ses membres avaient grandis et forcis et il s'était forgé des muscles fins qui lui faisait un corps délié et lui permettaient rapidité et discrétion pendant ses missions. Il avait récolté des cicatrices, signes de ses batailles et de sa vie. Il les caressa amoureusement, celles devenues pâles de son premier combat mortel, contre son frère. Puis les quelques-unes qui restaient de son combat contre Gokudera Hayato, et toutes les minimes qu'il s'était fait en mission. Il s'était arrangé pour que toute ressemblance avec le corps mort et figé de son jumeau qu'il avat soigneusement enterré disparaisse de ses traits. Pour pouvoir se revendiquer à lui-même son propre corps. Il s'était même laissé pousser les cheveux de façon à ce qu'ils rebiquent un peu pour les différencier de ceux, si lisses, de son frère. Il avait changé, et en créant cette dissemblance, proclamait son indépendance.

Mais il n'avait pas réussi à modifier ces yeux. Ces yeux qui n'étaient pas les siens. Car oui, malgré la folie de son aîné, les yeux que portait Bel était bien les siens. Ces yeux là reflétaient l'âme de Rasiel aussi sûrement que ceux de son défunt frère reflétaient la sienne.

Maintenant, en la regardant avec le peu de retrait dont il était capable, Belphégor était en mesure de reconnaître l'étrangeté de leur relation. Être des jumeaux avait été bien plus profond qu'une simple querelle pour avoir la chance de devenir le roi. Leur corps, leur façon de se tenir, de parler, de bouger, de sourire. Tout était semblable. Même les yeux. Surtout les yeux.
Ils avaient grandis en princes et en frères. Se partageant tout, tout ce qui était semblables, tous ce qui leur appartenait, même leur corps, même leur yeux, même leur âmes.
C'est à cinq ans qu'ils avaient réalisés. L'âge auquel ont leur avait appris que les yeux sont le siège de l'âme. A cinq ans qu'ils avaient compris qu'ils avaient les mêmes yeux, qu'ils avaient la même âme. Qu'ils s'appartenaient.
Et avait commencé le jeu de la domination. Parce qu'il aurait été trop humiliant d'appartenir à l'autre, malgré leur âme commune. Et Siel gagnant toujours, il avait peu à peu gagné son corps, et Bel savait, malgré tout ce qu'il pouvait en dire, il savait qu'il y avait un part de vrai là-dedans. Et c'était aussi la raison pour laquelle il cachait son regard. Pour que personne ne puisse voir, au fond de ses yeux, l'âme de son frère.

Bel se releva prudemment en grognant de mécontentement. Il n'aimait pas se rappeler son enfance. Il avait bien assez à faire pour que ses souvenirs se tiennent tranquilles.
Il se dirigea vers la salle de bain, il ne sentait pas très bon après deux jours à trainer dans son lit et il avait une curieuse sensation de terre sur le corps qui ne partait plus depuis plusieurs années déjà.
Et puis après tout, pensa-t-il sombrement en se regardant dans le miroir au-dessus du lavabo, pour lui, Rasiel n'était pas vraiment mort.
Son œil droit apparut brièvement dans la glace, au milieu de sa tignasse blonde, brillant d'un sourire sadique.

- Salut, petit frère.
- Ta gueule.

Il entra dans la douche.
Après tout, il lui restait une part de son âme.


Oh my god!

[Euh... petit délire de l'auteure, ne faites pas attention...]

J'avoue qu'à ce niveau-là, je comprendrais que vous vous posiez des questions ^^'

Non, très sérieusement, je voulais, pour cette fic qui va sans doute se dérouler avec beaucoup de flash-back, faire de Bel et Siel de vrais aliénés. Parce que, admettons-le, ils sont quand même franchement barges, et pour ça vous ne pouvez pas protester puisque ce sont des psychopathe assumés (et laissez-moi rimer...). J'ai donc creusé à fond dans leur relation rival/frères/jumeaux en y rajoutant un peu de frange blonde et de folklore japonais, j'ai trouvé ça...
Donc, oui, c'est tordu, mais c'est à leur image, non? Et pour une fois, j'ai pas l'impression de les avoir fait tellement OOC...? Si...? [l'auteure tente tant bien que mal de se rassurer en traînant ses questions existentielles, on vous épargnera donc ce pitoyable spectacle]

En tout cas, Fran serra sans doute un peu moins... poussé à l'extrême...? Enfin, je ne sais pas... Mais je suis très inspirée pour cette fic, donc il n'y a pas de raison de s'en faire, si?

Désolée, j'arrête de blablater...

...

...

reviews? ^^'