Hey !
Me revoici, mais pour une histoire à 4 mains !
et oui... l'innovation! :-p
Vous pouvez remercier également Valerie dite Brenna pour cette histoire qui a vus le jour grace à nos deux esprits !
On espère que cela va vous faire voyager dans notre univers...
on se retrouve en bas... bisous bisous
Chapitre 1 : Missoula.
Point de vue Bella.
Je venais d'arriver à University Of Missoula. Mon université depuis un an. J'étais ici pour suivre des études en langue. L'université était reconnue comme étant aussi puissante, voir meilleure que l'Université d'Harvard, du Collège Of William and Mary, de l'université de Yale ou même celle de Princeton.
De surcroit, nous avions un point de plus dans la balance. Notre ville était dirigée par une Reine. Comme l'Angleterre. Notre économie était due principalement à cela. Beaucoup de monde venait voir, visiter la seule ville des Etats-Unis avec son propre gouvernement, petite enclave située entre l'Amérique et le Mexique. Généralement, nous avions trente pourcent d'étudiants étrangers à notre ville. Ces personnes vivaient tous au même endroit : le campus. Il était interdit de louer ou même d'acheter un appartement ou une maison lorsque nous n'étions pas nés à Missoula. Ce qui n'est pas mon cas. Je viens d'une longue lignée de Swan.
Mon arrière, arrière, arrière grand-père avait même construit une partie de la bibliothèque de la ville. Nous en étions très fiers. Il ne restait aujourd'hui plus que sept Swan dans l'annuaire. Mon père, ma mère, ma jeune sœur, le frère de ma mère, sa femme, leur fils et moi. Nous sommes une famille avec des revenues modeste. Une année universitaire coûte en moyenne six milles cinq cents dollars à un étudiant. Une vrai petite fortune. Etant donné que mon père est garagiste et que ma mère est cuisinière dans un restaurant du centre ville, autant dire que j'ai dû travailler et beaucoup économiser pour continuer mes études. Depuis l'âge de seize ans, je travaille dans un motel comme femme de chambre pour rembourser le prêt de la banque que mes parents ont dû contracter. L'année dernière, je suis passée à côté de la bourse attribuée aux élèves les plus méritants.
Pas cette année. Non, hors de question. Nous n'y arriverons pas avec deux prêts sur le dos. Je préfèrerais encore renoncer. La liste des boursiers sera définitive à la fin de la deuxième semaine de rentrée. J'avais un sursis de deux semaines pour prouver mes capacités et surtout deux semaines pour étudier.
Je venais de finir d'accrocher mon vélo à la barre prévue à cet effet, quand je vis mon professeur principal se précipiter dans ma direction.
- Mademoiselle Swan. Je vous trouve enfin, soupira-t-il le front légèrement brillant de transpiration.
- Monsieur ! Que puis-je pour vous ? Demandai-je poliment.
- J'ai un petit problème, grimaça-t-il.
- Quel genre de problème ? Continuai-je légèrement sur la défensive.
Mon professeur se grata l'arrière de la tête mal à l'aise. Ce geste d'embarras n'annonçait rien de bon.
- J'ai reçu un dossier de préparation pour la deuxième semaine. Je devais faire des annotations et le rendre au proviseur avant ce soir.
Il s'arrêta, me regarda étrangement, puis continua lentement.
- Je n'y arrive pas… je veux dire… j'ai jamais appris le mandarin ! finit-il par murmurer.
- Le mandarin ? Pourquoi vous a-t-on envoyé un document en mandarin ? m'exclamai-je plus qu'ahurie.
- Simplement parce que nous allons accueillir un diplomate mandarin lors des prochain examens sportif et qu'il doit disposer d'un document rédigé dans sa propre langue ce jour là.
Un franc sourire vint s'installer sur mon visage. J'allais rencontrer un mandarin ? La classe ! Mon professeur savait très bien que j'étais la personne la plus apte à l'aider, puis nous nous entendions plutôt bien. En effet, j'étudie depuis toute petite les langues du monde. Ainsi, je pourrai être traductrice et visiter différents pays plus tard. Mon rêve serait de faire le tour du monde. Visiter le nord du pays, la France, mais surtout Tokyo. J'ai à mon actif, cinq langues courantes : l'anglais, le français, le russe, le japonais et l'espagnol. Je comprends le Mandarin et sait lire le grec. Or, personne sur le campus n'a mon niveau.
- Très bien. Envoyez-moi, votre document. Je vais voir ce que je peux faire.
- Merci… Vous êtes mon étudiante préférée, déclara-t-il en tapotant mon épaule de sa main fine.
- Ouais… On en reparlera dans deux semaines, chuchotai-je pour moi-même.
Je commençai la journée avec Anglais renforcé, suivit par Espagnol. Les deux professeurs sont du genre à pousser les élèves et même à les faires craquer de temps en temps. Ils savent tout de même que j'arrive toujours à être un cran au-dessus d'eux. Du coup, ils me laissent souvent tranquille au fond de la salle.
Treize heures ! Enfin le moment de manger. Je sors mon sandwich gentiment préparer par ma mère et prends place sur l'une des tables à l'extérieur du bâtiment. Y a beaucoup de monde autour de moi. Je profite d'avoir un petit moment pour sortir mon ordinateur portable de mon sac et avancer le travail pour mon professeur principal. Le document en mandarin fait très exactement dix-sept pages. Je n'aurais jamais le temps ce midi. Encore moins si je veux pouvoir m'entrainer avant les derniers tests.
- Bonjour, je peux prendre place ? demanda un homme à la voix très grave.
- C'est un lieu public, lui répondis-je sans porter mon regard sur lui, agitant la main pour lui montrer la place libre.
- Ouais, murmura-t-il un léger sourire dans la voix.
Non, ne le regarde pas et concentre toi, pestai-je contre moi-même. L'homme ne dit mot durant le reste de l'heure. Je l'entendis tout de même rire quelques fois et jouer avec son téléphone. J'en étais à la page dix quand une voix niaise me sortit de ma lecture.
- Enfin te voilà… Qu'est-ce que tu fiche ici ? s'exclama-t-elle plus que surprise.
- Je mange ! répondit l'homme naturellement.
- Emmett ! Viens plutôt nous rejoindre. Puis, Edward te cherche.
Je levai la tête vers eux, curieuse de mettre un visage sur cette voix et ce prénom. Ouais… pouvais pas faire pire, me maudis-je. Sans attendre davantage, je rangeai mes affaires et partis. Tant pis pour l'entrainement, ça sera que ce soir. J'allais m'installer à mon pupitre dans la classe de Japonais, lorsque des cris presque surhumains de jeunes filles passablement hystériques me firent frissonner et sursauter.
- Le prince dois être arrivé, vu le vacarme dehors ! ricana Anita tout en allant se poster à la fenêtre faire sa petite commère. En effet, il est arrivé ! souffla-t-elle gaiment. D'ailleurs, n'est-il pas en train de nous regarder ?
Instinctivement, mon regard se tourna vers les grandes fenêtres de l'extérieur. Ouais… il regardait bien dans notre direction.
Je ne comprenais toujours pas pourquoi les fils de riche venaient dans cette école. Le prince n'avait même pas l'obligation de suivre des cours dans cet établissement. Pourquoi n'a-t-il pas choisi Yale ou Harvard ?
Le prince Edward était un jeune homme de vingt deux ans, très… charismatique. Il était entouré comme il se doit à son rang par les plus populaires de l'université : Emmett McCarty, fils d'un homme d'affaire, son père a fait fortune avec la bourse anglaise, Jacob Black, second fils d'un autre homme d'affaire, lui ça serait plutôt dans le pétrole qu'il joue. Enfin, Jared Cameron, le fils unique d'un acteur très connu en Europe.
Le prince Edward est toujours très bien entouré. Ce qui est logique pour le futur héritier du trône. Sa cour est parfaite ! Esthétiquement, politiquement, financièrement parfaite !
- Toujours aussi beau garçon ! entendis-je souffler d'admiration Anita reprenant place.
Je lui souris pour toute réponse. Que voulait-elle que je dise ?
Après la fin des cours, j'ai pu, comme convenu, finir la correction et faire la traduction du document à mon professeur. Il devait être tout heureux devant sa boite e-mail. Maintenant, il ne me restait plus qu'à aller m'entrainer et à rentrer à la maison. J'habitais à environs dix minutes à vélo. Une petite maison à la sortie sud du campus. D'ailleurs, pourquoi en sortir ? Nous avions tout, ou presque tout, ici. Un musée, trois bibliothèques, deux presses universitaires qui se renvoyaient des balles comme au tennis. Une radio étudiante surveillée de près par le directeur et ses disciples. Mais surtout divers restaurants ethniques et même un petit magasin nous fournissant un large choix de denrées alimentaires.
- Mademoiselle Bella, toujours en forme, me salua gaiement le gardien portant sa cigarette à ses lèvres.
- Oui, toujours Punk. Il y a du monde ?
- Non, c'est plutôt calme ce soir. Le sautoir du dix mètres ? questionna-t-il curieux mais également anxieux.
Il détestait me voir sauter du dix mètres. Il avait toujours peur que je ratte le bassin et que je m'ouvre le crâne. Bon, d'accord, j'avais autant peur que lui parfois.
- Non, pas ce soir, lui répondis-je timidement.
Je revêtis mon maillot de bain une pièce noir, mon bonnet de bain et allai me passer sous la douche. J'ai toujours adoré l'eau. Un entraineur et un maitre nageur était présent sur le bord de la piscine. Le strict minimum pour que je puisse pratiquer. Je montai l'escalier et m'arrêtai au cinq mètres. Je préférais ne pas faire trop d'effort ce soir. Je commençais toujours par un saut normal, basique, pour me familiariser avec la hauteur. Ensuite, je misais assez souvent sur un salto avant pour finir par un plongeon vrillé.
J'allais remonter l'échelle quand je vis le prince Edward et ses trois disciples entrer dans la piscine.
- Manquait plus qu'eux, marmonnai-je pour moi-même.
Une fois l'échelle montée, je me concentrai pour me positionner correctement.
- Pars en équilibre ! entendis-je mon entraineur hurler d'en bas. Tu fais équilibre, salto avant, roulade, avant de terminer groupée.
Je soufflai un bon coup et me mis en position. J'avais la tête en bas, les jambes en l'air. J'avais l'impression que tous me regardaient. Attendaient.
Je pris une inspiration et poussai fort sur mes bras pour me donner une impulsion. J'exécutai ainsi les choix de l'entraineur avec un synchronisme parfait. Puis, ce fut l'eau. Je me sentais libre, presque comme un oiseau qui vole. L'adrénaline coulait dans mes veines à chaque fois.
- Parfait… c'est bon pour ce soir, s'enthousiasma l'entraineur.
- Vous êtes sur que c'est bon pour la bourse.
- Nous verrons le grand jour, mais ce soir… rien à dire !
- D'accord, merci.
- À demain, sourit-il simplement.
Je sortis du bassin et filai aux vestiaires prendre une douche et me changer. C'est en les quittant que j'entendis une étrange conversation.
- Ecoute… je peux attendre jusqu'à décembre. Ensuite, ça sera une autre histoire.
- Es-tu en train de me mettre la pression ? rouspéta une voix parfaitement reconnaissable.
Le prince Edward discutait avec une fille. Mais de quoi ? Avec qui ?
- Edward… tu dois faire un choix, énonça-t-elle calmement. Mon père a des projets pour moi, mon futur.
- Ton père veut que tu épouses un homme avec du pouvoir, bougonna-t-il.
- Oui. Nous sommes une bonne famille. Les O'connor ont une réputation à tenir.
- Comme ma famille. Léna, tu es importante pour moi… tu dois me laisser du temps pour te faire entrer dans la famille royale.
- Combien de temps ?
J'entendis le prince qui soufflait presque de frustration.
- Je ne sais pas, Léna. Je sais juste que tu seras la future princesse et ma future femme. Que veux-tu d'autre ?
Futur princesse ? Sa futur Femme ? Nom de dieu !
- Qu'est-ce que vous faites ici ? entendis-je une voix claquer à l'autre bout du couloir.
Mince ! Courir fut ma seule pensée. Je sortis précipitamment du vestiaire et de la piscine. Je décrochai mon vélo avec empressement et m'élançai loin d'ici. J'entendis courir dernière moi et surtout une voix sèche me héler. Surtout ne pas s'arrêter, pensai-je.
Une fois rentrée, je pris une douche chaude, mon repas du soir et direction le lit. Mes parents devaient déjà dormir à cette heure-ci. Je fis un rapide passage dans la chambre de ma sœur pour vérifier que tout était normal.
J'avais une petite sœur de dix ans. Elisa. Une petite fille très intelligente. Elle n'était pas sportive comme moi, mais avait de grandes capacités intellectuelles. Elle, c'était plutôt les mathématiques et la science son univers. Nous avions onze ans de différence. Ouais… ça fait beaucoup. Mes parents ne s'attendaient pas à avoir un autre enfant. « Les joies de la nature » comme le dit si souvent ma mère.
Le réveil fut délicat. J'avais très mal dormi cette nuit. Je repassais en boucle la conversation du prince Edward et Léna O'connor dans ma tête. Le prince avait donc déjà choisi sa future épouse ? C'était contraire au protocole. C'était à la reine de proposer des prétendantes à son petit-fils et surtout pas l'inverse. Le prince pouvait toutefois exprimer des requêtes. Comme ce fut le cas avec le Prince Carlisle, son père. Il avait proposé le nom d'Esmée Masen à sa mère. Cette dernière était la petite fille d'un duc du nord. Le prince Carlisle et Esmée se marièrent quelques mois plus tard, avec l'accord obligatoire de sa majesté Elizabeth, reine de Missoula.
Mes parents étaient déjà à table pour prendre leur petit déjeuner.
- Bonjour, Bella ! Bien dormi ?
- Oui, maman merci. Je vous rejoins au restaurant comme convenu ce soir ?
- Oui. À dix-neuf heures trente. Ne sois pas en retard. Ton cousin sera présent également.
- Parfait, décrétai-je prenant place à table.
La prise du petit déjeuner ce fit dans le calme comme généralement. Ma mère discutait vivement avec mon père d'un nouveau projet d'entreprise dans la ville, alors que ma sœur, Elisa, dégustait son bol de céréales.
- Vous savez quel est le statut de Léna O'connor ? quémandai-je à la surprise générale.
Ma mère et mon père se regardèrent furtivement, puis elle prit la parole craintivement.
- La fille du Duc O'connor ?
- Euh… certainement. Elle est dans mon université.
- Ma puce évide de fréquenter ces personnes, murmura lentement mon père.
- Pourquoi ? questionnai-je surprise.
- Le Duc est une personne très influente… ce n'est pas bon pour nous.
- Les pauvres ? m'irritai-je.
- Non… les personnes modeste, les roturiers. Nous ne pouvons pas mélanger nos mondes… Tu devrais le savoir.
- Donc… je devrai choisir un mari de notre condition… pas le fils d'un riche homme d'affaire ? demandais-je arquant un sourcil.
- Euh… pas de souci… pour l'homme d'affaire ! bredouilla mal à l'aise mon paternel.
- Merci ! articulai-je grossièrement du bout des lèvres, ce qui fit rire ma petite sœur et ma mère.
Vingt minutes plus tard, j'étais sur mon vélo direction l'université. Aujourd'hui, c'était Russe toute la mâtiné. Nous communiquions principalement entre nous, mais également avec des correspondants. Ma correspondante avait dix-neuf ans, étudiait l'anglais depuis cinq ans et vivait à Saint Petersburg. Nous faisions tout notre possible depuis six mois pour la faire venir deux semaines. Ainsi, je pourrais partir à mon tour visiter son pays, avec l'accord des deux pays et des directeurs de l'université.
Avant même, que je puisse mettre un pied sur le sol, deux gars immenses à la carrure spectaculaire me soulevèrent. Mon vélo tomba lourdement au sol. J'étais choquée.
- Qu'est-ce que vous faites ? m'affolai-je. Posez-moi par terre sur le champ, m'irritai-je devant leur manque de réaction, la colère ayant pris le pas sur la peur devant leur attitude.
Ils bougèrent enfin sans me relâcher. Ils me portèrent ainsi jusqu'à l'arrière du bâtiment. Pourquoi n'y avait-il personne de ce côté-ci aujourd'hui ? Et qui étaient ces types ?
- Posez-moi immédiatement ! hurlai-je furieuse.
Mes fesses rencontrèrent le sol avec brutalité.
- Nom de dieu ! grognai-je me relevant lentement.
- Ce n'est pas très beau d'entendre une fille jurer ! claqua la voix du prince Edward.
Mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps. Comment ? Il n'avait pas pu me voir !
- Votre majesté ? murmurai-je timidement.
J'étais droite comme un piquet planté. La tête droite, fixant un point au loin. Hors de question de rencontrer son regard mesquin.
- Isabella Swan ? s'enquit-il.
- Oui, Prince Edward ?
- Hier, tu étais bien à la piscine du campus ?
Ne pas répondre ? Cela semblait une bonne idée. Sauf qu'il attendait quand même une réponse.
- Euh…
- Un peu de franchise, jeune fille. De toute façon, je sais que tu y étais. Mon meilleur homme t'a suivit.
Son homme m'avait suivi ?
- Cela t'arrive-t-il souvent ? demanda-t-il.
- D'aller à la piscine ? Questionnai-je incertaine relevant assez la tête pour voir son visage.
Un sourire franc franchit ses lèvres. Je n'avais jamais été aussi près de lui.
- Non. D'écouter aux portes ?
D'accord, je suis dans une galère internationale.
- Euh… je n'ai pas…
- Qu'est-ce que tu as entendu ? Insista-t-il dans un murmure presque inaudible.
Je réfléchis quelques secondes à sa question.
- Rien ! J'ai rien entendu.
Il resta silencieux quelques secondes.
- Je pourrais être très méchant si jamais tu ne me disais pas la vérité, crut-il bon de préciser lentement. Je suis quelqu'un d'assez ouvert… sauf, quand cela concerne ma vie privée. Suis-je clair ?
- Tout à fait clair, lui répondis-je, serrant furieusement la mâchoire.
- Cela pourrait être de simples commérages sur le prince pour toi. Pour moi, il s'agit de chose importante. Très importante.
- Je ne dirais rien, articulai-je mal à l'aise.
- Donc tu as bien entendu quelques choses ? cracha-il furieux.
- Non ! J'ai rien entendu, affirmai-je en le fixant droit dans les yeux.
Plus rien. Aucun bruit. L'angoisse et la peur prirent le dessus. Mais rien au monde ne m'aurait fait baisser les yeux, même son regard mauvais. Dans quel pétrin m'étais-je fourré encore ?
- Parfait. Retourne étudier et n'ouvre pas la bouche !
La mâtiné se déroula plutôt rapidement. Mon cerveau était en ébullition. Je m'étais concentrée avec voracité sur le cours de Russe, ainsi mon esprit ne partirait pas vagabonder vers la conversation que j'avais eu avec le prince Edward de Missoula. Certainement, notre futur roi.
Midi. La pause syndical. Je retournai au même endroit que la veille. Comme tous les jours de beau temps d'ailleurs. Grâce au ciel, il pleuvait rarement à Missoula. Je déteste la pluie. Étrange, pour une nageuse d'ailleurs.
- Encore toi ! ricana une voix tout près de moi.
Cette fois, je relevai la tête de mon cahier de notes pour voir l'un des hommes les plus charismatiques, mais également musclé de notre université.
- Il faut croire, souris-je timidement.
- Je peux revenir m'installer ? Même si c'est un lieu public ! continua-t-il vivement, un large sourire moqueur sur les lèvres.
- Je crois ! répondis-je levant les yeux au ciel.
Étrangement, ce personnage ne m'intimidait pas plus que quiconque.
- Je suis Emmett ! dit-il me présentant sa grosse main.
- Je sais, lâchai-je doucement.
- Bien et tu es ?
- Bella, repris-je lui serrant la main.
Je n'en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Emmett McCarty, le fils d'un riche homme d'affaire était en train de me parler, de se présenter à moi comme n'importe qui. Ma mère et ma sœur n'allaient pas en revenir.
- Je t'ai vu faire des plongeons… tu es très impressionnante !
- Euh… merci.
- Tu es mal à l'aise, lâcha-t-il presque… triste ?
- Non. Je ne crois pas ! le contrai-je lentement.
- Génial. Les gens ont tendance à être différent quand je suis dans les parages.
- La musculature ? Me moquai-je gentiment en mimant un singe.
- Non… sourit-il magnifiquement. Mon statut d'homme riche, soupira-t-il dépité. Et mon amitié avec le prince.
- Ouais… pas facile tous les jours… je peux comprendre, ironisai-je arquant un sourcil.
- Un point pour miss plongeon ! ricana-t-il à en faire tremblait la table.
- Qu'est-ce que tu fiche avec elle ? claqua la voix dure, sévère et pourtant si excitante du Prince Edward.
- Salut Ed', je discute avec ma nouvelle amie ! décréta Emmett assez fièrement.
Edward ne m'avait pas lâché des yeux une seconde. À sa droite, miss Léna O'connor, à sa gauche la Princesse Alice. La sœur de notre « charmant » Prince Edward. Juste derrière lui, Rosalie Hale la fille d'une célèbre actrice d'Angleterre et Victoria, le top modèle à mi-temps. Ces deux filles savaient qu'elles étaient belles et riches, et le faisaient bien savoir au « petit » peuple.
- Tu cherches vraiment à m'énerver ? grogna entre ses dents Edward, s'approchant le plus près possible de moi.
- Non, répondis-je calmement.
- Alors, reste loin de moi et de mes amis.
- Oui, articulai-je difficilement en lui dédiant un regard noir.
- Qu'est-ce qui t'arrive Edward ? Depuis quand parles-tu ainsi à une fille ? s'étrangla littéralement Emmett.
- Va-t-en ! cria pratiquement le Prince ignorant royalement son ami.
Sans précipitation aucune, ce qu'il aurait pris pour une victoire, je pris mes quelques affaires éparpillées et m'éloignai aussi loin que possible de ce lieu. Derrière moi, je pouvais entendre la colère et l'incompréhension d'Emmett face au comportement plus que suspect de son meilleur ami.
L'après-midi fut assez difficile. Je fis tout mon possible pour ne pas croiser un membre de la fameuse classe « A ». La classe la plus prestigieuse de l'université, la classe des « personnes » puissantes du campus. Ce fut assez difficile dans le fond. Je n'avais jamais remarqué que mes cours et mes activités étaient toujours avant ou après ceux de la classe « A ». Emmett m'était même rentré dedans innocemment alors que j'avais le nez dans mes bouquins.
- Désolé, murmurai-je filant aussi sec.
- Bella, attends ! l'entendis-je me héler dans le couloir.
Je n'avais pas attendu, ni fait demi-tour. Je ne voulais pas croiser le regard noir ou encore entendre les méchancetés de notre futur roi. J'avais ma fierté et je crois que cette fois, je n'aurais pas pu me retenir.
Dix-neuf heures trente pétante, je poussais les portes de mon restaurant préféré. Le « Il restaurant ». Un restaurant Italien. Le meilleur de la ville. Pablo était un homme très chaleureux de surcroit.
- Bella ! J'ai cru ne jamais te revoir dans mon restaurant.
- T'inquiète pas Pablo, tu sais bien que je ne peux résister à ton tiramisu.
- Et mes pâtes bolognaise ? scanda-il outré.
- Et tes pâtes bolognaise ! soupirai-je face à son petit air tristounet.
Pablo me fit un grand sourire et me laissa entrer un peu plus dans la pièce. Ma petite famille était déjà sagement installée à la table habituelle. Entre l'aquarium et la grande plante que nous lui avions offerte pour son anniversaire. Le Glaïeul d'Italie. Une plante rose bonbon qui s'accordait parfaitement avec le décor du restaurant.
- Bonjour, tout le monde.
Ma mère et mon père me firent un grand sourire de bienvenu. Ma petite sœur se leva pour me faire un bisou claquant. Mon oncle Amun et sa femme Sue, se levèrent pour me faire la bise. Mon charmant cousin Seth me prit dans ses bras pour un câlin improvisé.
- Comment va ma cousine chérie ?
- Parfaitement bien et toi ?
- Fatigué, mais content, riposta-t-il m'embrassant tendrement sur le front.
Seth et moi sommes assez proches. Nous avons un an de différence et étant les seuls de la famille de cet âge, le rapprochement fut plutôt rapide et simple. Nous avons souvent des points de vue différents, mais je ne pourrai jamais vivre sans Seth. J'avais gagné un frère et lui deux sœurs.
Comme convenu, Pablo me fit son succulent plat de bolognaise. Nos parents discutaient avec joie et naturel. Seth nous contait sa nouvelle vie. Il s'était inscrit comme garde du palais.
- Tu as déjà vu la reine ? demanda presque euphorique Elisa à son cousin.
- Bien sûr ! C'est elle qui m'a donné l'autorisation de protéger son palais.
- Ça doit être trop bien, continua-t-elle des étoiles plein les yeux.
- Oui. Puis, j'ai de nouveaux amis là-bas. En plus, je vais faire un stage de deux semaines ce mois-ci.
- Un stage ? murmurai-je stupéfaite.
- Oui, sourit-il. Un stage pour avoir plus de compétence, plus de fonction.
- Tu vas sortir de la ville ? m'irritai-je littéralement à la surprise générale.
- Euh… ouais. Je pars deux semaines pour Manhattan.
- Rien que ça, dis-je claquant ma langue sur mon palais.
Deux semaines sans mon cousin ? L'horreur ! Nous nous voyions presque tous les deux jours. Comment vais-je faire sans pouvoir lui parler, le voir durant tout ce temps ?
- Bella… je vais revenir. Ma place est ici avec vous ! chuchota-t-il prenant délicatement ma main sur la table.
- Tu vas me manquer, lui glissai-je en retour.
- Je sais, Bell'. Je suis désolé, mais c'est très important pour moi.
- Très bien, soupirai-je résolue.
- Et voici pour ma plus fidèle clientèle !
Pablo venait de déposer une grosse assiette de tiramisu devant moi. Après l'annonce de mon charmant cousin, je ne fis qu'une bouchée de ce succulent dessert. Mon cousin allait sortir hors de la ville. Je l'enviais radicalement. J'aurais tout donné pour partir avec lui. Malheureusement, je devais rester pour m'entrainer deux fois plus à la piscine et travailler sur mes cours. Je devais avoir cette bourse… sinon, adieu mon futur travail de traductrice. Adieu les jolis pays du monde !
Un 1er chapitre de fini...
nous espérons du fond du coeur que cette histoire vous plaira...
on se retrouve rapidement pour le chapitre 2 ou notre Prince ferra voir à notre petite roturière Bella toutes les couleurs !
Nous vous l'avons dit... "Si les contes de fée n'étaient pas des contes" ?
ps : pour un extrait le demander !
gros bisous à vous
Sab et Val'