Euh. Hum. Mouais. Côté ponctualité, je repasserais, je sais. Je suis vraiment désolée d'avoir un peu laché cette histoire, les filles. Peines de coeur oblige (je sais, OSEF) et Money Talk correspondait plus à mes humeurs mais comme ça s'est un peu arrangé depuis, je retrouve peu à peu gout à la légerté et –j'espère bien- à l'humour. J'espère que ça n'a pas trop changé et que cela vous plaira toujours (j'ai conscience que je ne suis pas au même état d'esprit que lorsque j'ai commencé ce récit). J'avoue être anxieuse.

En tout cas, je vous remercie toutes de votre soutien et de vos encouragements. Relire vos reviews m'a aidé à reprendre l'histoire. Cela m'a motivé vraiment alors, merci.

Spécial dédicace: à mlca66. Merci de m'avoir rappelé à l'ordre, deux fois plutôt qu'une. :)

~o0C0o~

Chapitre 7 :

« T'auras qu'à éteindre les lumières.»

Je regardai l'heure. Inlassablement. Vos yeux verraient qu'il est sept heures et demi, les miens ne voient que cinquante-neuf heures, trente-trois minutes et douze secondes… Cinquante neuf heures de vérification de téléphone à chaque seconde. Cinquante-neuf heures à tourner en rond dans ma chambre. Cinquante-neuf heures de nonchalance feinte devant le Chef Swan. Cinquante-neuf heures à regarder le temps s'égrener au ralenti.

« Les crêpes… Je les mange ! »

Cinquante-neuf heures à passer en boucle cette phrase qui ne cessait de réveiller Edward Junior.

Et elle n'arrivait que dans vingt-quatre heures PLUS huit heures. Pile.

En tout, quatre-vingt et une heure d'attente infernale.

Je suis cuit.

« Passe-moi le sucre, mon garçon. » Grommela Charlie, le nez dans le journal.

J'obtempérai puis, continuai à avaler mon petit déjeuner sans grand enthousiasme. Mon Xperia me faisait de l'œil à côté de mon bol de céréale.

Si tu ne m'appelles pas, je le fais, Mangeuse de Crêpes !

Patience, Edward.

Patience ? Vas plutôt dire ça au chapiteau flagrant que j'essaye de cacher sous la table !

Mec, t'es pathétique. Cette nana te mené par le bout de la queue et vous ne vous êtes même pas rencontré.

Je soupirai lourdement, attirant un instant l'attention de Charlie mais il m'ignora bien vite.

Voilà l'histoire de ma vie : réagir à mes monologues internes en soupirant. Je suppose que Charlie a fini par le deviner vu qu'il ne me posait plus beaucoup de questions mais je méfie tout de même. C'est un flic. Et appeler la Mangeuse de Crêpes devant lui n'était pas la plus brillante des idées. Il avait un groin pour sentir les emmerdes.

Après ce qu'il me semble être une éternité, Chef Swan finit par mettre de côté le journal et s'occupa plus proprement de son deuxième mug de café. Il me regarda ensuite avec un air circonspect, sa moustache bougeant légèrement –un toc dégeu qu'il avait lorsqu'il voulait passer en mode Poulet Inquisiteur.

« Alors, Edward… Quel est ton programme, demain ? »

Euh… Voyons voir, quel évènement majeur est ce que j'attends depuis le début de la semaine et qui aura lieu demain ?

Ah tient, l'arrivée de ta fille !

« Pas grand-chose, pourquoi ? » Rétorquai je, l'innocence incarnée.

« Pour rien. Je meublais juste la conversation. »

Tu parles ! Pour un flic, il ment vraiment mal !

« Eh bien… » Fis je mine de réfléchir. Quoi ? Faut bien jouer le jeu, non ? « … Comme mes cours se raréfient, je pensais faire un petit saut à Port Angeles ou Olympia. »

« Ah. Voir des amis, je suppose ? »

« Pas tellement. Mes amis sont tous à la fac. » J'haussai des épaules et le Chef Swan se fit pensif.

« Et tu n'y es pas parce que… ? »

Je le fusillai du regard. Allô la discrétion, merde ! « Je vous ai déjà parlé de mes cours par correspondance, il me semble. »

« Oui, bien sûr, bien sûr. » Concéda t il avec un ton paternaliste. « C'est que tes anciens professeurs n'arrêtent pas de dire que tu as beau être… Comme ça… (Dixit un voyou. Merci, j'avais compris Charlie !) … Eh bien, tu avais de bons résultats scolaires. Je me demandais juste-… »

« Eh bien, ne vous demandez pas, vous ne trouverez jamais. » Coupai je avec mauvaise humeur.

Le Chef Swan me regarda, les yeux ronds comme des soucoupes.

Je n'ai jamais aimé que l'on me dise quoi faire avec mon temps ou mes soit disant talents… Carlisle avait son mot à dire mais après, cela en restait là. Qui plus est, je n'écoutais pas forcément Carlisle alors il était clairement hors de question que j'ai ce genre de discussion avec un gars comme Charlie.

Ce dernier finit par soupirer de résignation. Bien.

« Bon, c'est l'heure d'aller au boulot. » Marmotta t il, plus pour lui-même que pour moi.

J'hochai la tête avec indifférence alors qu'il se levait.

Je n'en avais vraiment rien à faire de ce qu'il fabriquait de ses journées. Déjà que je ne savais pas trop quoi faire des miennes en attendant l'arrivée imminente d'Isabella. A part rêvasser à propos de devenir une pauvre crêpe dans sa bouche.

Pathétique, je l'avoue.

Faudrait peut être que je demande ce qu'elle fait de ses journées, elle ?

En moins de temps qu'il ne m'en fallut pour le dire, je m'emparai de mon téléphone portable et mes doigts tapèrent un SMS avec une rapidité hallucinante.

« Tu fais quoi ? » Envoyai-je.

Bon, d'accord, un 'Salut, ça va ? Quoi de neuf ?' aurait été plus approprié mais je n'avais pas vraiment la tête à écrire quelque chose de plus élaborée. De toute façon, je sais qu'elle ne s'en offusquera pas… Quelques secondes plus tard, mon téléphone sonna et je fus déçu lorsque je me rendis compte qu'il s'agissait de mon autre téléphone. Le cellulaire famille. Le nom de Jasper s'y affichait accompagné d'une de ses photos débiles qu'il a pris lui-même.

« Jazz. »

« Eddy ! Dis que t'es mon esclave ! » Plastronna t il d'entrée.

Je fronçai les sourcils. « Euh, certainement pas… Que se passe t il ? »

« Trois mots, mon pote : ta petite vulve ! »

Je grimaçai de dégout malgré la nouvelle que cela impliquait. Ta petite vulve. Ou comment désigner ma Volvo de façon élégante selon Jasper. Il trouvait ça hilarant mais chaque fois qu'il le dit, cela m'horripilait davantage. En plus, c'était dérangeant. La Volvo avait appartenu à ma sœur, putain !

Je n'eus pas le temps de me rendre compte de ma dernière pensée que Jasper reprit ses tirades.

« Je te jure, tu m'en dois vraiment une, connard. Maria a du se faire astiquer le point-virgule pour avoir les papiers mais ça y est, ta belle peut de nouveau rouler, libre comme l'air ! »

« Ah ? Et quand est ce que je peux-… Attends un peu ! Qu'est ce que tu veux dire par 'Maria a du se faire astiquer le point virgule' ? »

Bordel, j'espère vraiment que ce n'était pas ce que je pense !

« Eh bien, elle a dû se glisser sous un bureau, se fourrer quelques carambars… Allez Ed, j'ai pas à te faire un dessin, tu sais bien ce que je veux dire ! » Fit il, las.

Euh… « Jazz, t'es vraiment en train de parler de Maria, là ? »

« Ouais. Je sais, ça a l'air dramatique comme ça mais crois-moi, cette nympho a trouvé cette solution toute seule. Elle était en manque, je suppose. »

« Mais… C'est ta copine ! » M'écriai je, complètement effaré et révulsé. Merde, c'était vraiment dégeulasse, comme situation ! Et il en parlait comme s'il s'agissait du dernier parfum de glace lancé par Ben & Jerry. Non mais je rêve !

« Ma copine ? Merde, Ed, t'es pas sérieux là, n'est ce pas ? » Rigola t il. Je me rembrunis. « Mec, je veux bien admettre qu'elle a un corps d'enfer et qu'on a couché ensemble plus d'une centaine de façons mais c'est tout. Et puis elle se fait vieille… Elle pense à se caser et il faut dire que je ne suis ni le candidat idéal ni un postulant. T'imagines la crise que maman piquerait ? »

Alors là, c'est… Beaucoup trop d'informations à ingérer. Je savais bien qu'ils baisaient et que Jasper était un peu… Eh bien Jasper, quoi. Jasper, le Sexpert, comme il aimait bien le souligner. Mais je croyais vraiment que c'était sérieux entre ces deux là… Tout compte fait, leur relation n'était qu'une rencontre tragique entre un petit pervers et une nymphomane complètement tarée.

Une histoire digne d'un film porno.

« Bon, quand est ce que je peux récupérer ma bagnole ? » Demandai je abruptement et avec humeur.

Jasper éclata de rire. « Ah, Edward, tes oreilles sont encore tellement innocentes, t'aurais pas du entendre ça. »

« C'est faux. Alors ? La bagnole ? » Grognai je.

« Hum… Je suppose que tu pourrais y aller tout de suite. Quoi que, la récupérer sous le nez du vieux Charl's serait une erreur plutôt conséquente. Je vais plutôt dire à Maria de te la livrer à domicile. » Répondit il, pensif.

« Alors… Vous… Vous vous parlez toujours ? » Fis je, perplexe.

« Bien sûr que oui… A quoi cela aurait servi de me taper une vieille s'il n'y a pas quelques avantages à en soutirer ? Et puis, on est entre adultes consentants. Je lui rends service avec le meilleur cunni du siècle et elle dépanne mon frangin. Donnant-donnant, n'est ce pas ?»

Je me retins de lui dire que je ne veux pas être mêlé à ses histoires de culs car c'est vrai qu'elle me dépannait et encore plus si elle acceptait de me livrer la Volvo à domicile comme Jasper le proposait. La tête de Charlie sera tellement impayable.

« Bon, assez parlé des petites vulves de Forks. T'en as pas une qui doit arriver de l'Arizona ? »

Je grimaçai de dégout encore une fois. « Jazz, ne la traite pas de vulve ! Ni elle, ni les autres femmes, ni ma voiture ni… Juste… Arrête d'utiliser ce mot. »

« Quel mot ? »

« Tu sais bien quel mot. » Râlai je, irrité. Putain, il le fait exprès !

« Vulve ? »

« On peut parler d'autre chose, Jazz ? » Grommelai je.

« Oh, la paire d'oreille innocente se sent agressée ? »

« La ferme, putain ! »

« Vulve, vulve, vulve, vulve, vul-… »

« Merde ! Arrête de dire ça ou je te jure que je te raccroche au nez et tu n'auras plus de nouvelles d'Arizona, compris. » Cela sembla se calmer et je soupirai avec disgrâce. « T'es vraiment qu'un gamin, putain. »

« Le gamin qui murmurait aux oreilles des nymphos. » Fit il, fier de lui.

Bah voyons…

« Alors ? Arizona, maintenant… L'autre fois, t'as dit que t'avais décidé de garder son apparence pour une surprise… T'as toujours pas changé d'avis ? »

Il ronchonnait. J'ai effectivement dit ça, lundi, lorsqu'il m'a appelé pour avoir des nouvelles d'Isabella –bizarrement, elle était devenue comme une nouvelle lubie pour lui. Je pense qu'il est encore contrarié par le fait que je ne veuille pas voir sa photo avant de l'avoir vraiment rencontré. Selon lui, c'était –et je cite « con et mièvre à souhait, mais à tes risques et périls, Roméo, je te souhaite surtout bonne chance si elle a une moustache. »

« Non, Jazz… De toute façon, je la rencontre demain. Et puis… Ce n'est pas ça, le plus important. »

« T'as raison, vieux, t'auras qu'à éteindre les lumières… »

« Qu'est ce que tu -… Argh, Jazz, tu peux arrêter deux secondes ? »

« Oh, allez quoi ! C'est évident, non ? Qu'elle soit moche ou canon, j'ai pas besoin d'être voyante pour savoir que tu finiras par la baiser. »

« Et qu'est ce qui te fait dire ça ? » Me vexai je. Nan, sérieux… Je ne suis peut être pas un queutard comme lui mais j'aime bien m'envoyer en l'air de temps à autres et de préférence avec une nana bien foutue. Je suis un mec, oui, mais un mec avec du goût, merci bien.

« Peut être parce que je sais que tu bandes d'anticipation, en ce moment même ? »

« Quoi ? Mais pas du tout ! » Niai je en bloc. Je bandais tout à l'heure et c'était il y a… Dix minutes. Avant qu'il n'appelle. Merde. « De toute façon, comment on peut bander pour quelqu'un qu'on a même pas encore rencontré ? »

A peine la phrase sortie de ma bouche, je voulais déjà me gifler.

Ouais, Ed, comment tu fais pour avoir une érection impressionnante dès que tu penses à LA Mangeuse de Crêpes?

« Edward, je t'en prie ! Je sais que j'ai l'air con mais j'ai eu mon BD (1) en psychologie appliquée, l'année dernière. M'oblige pas à te psychanalyser, mec, tu ne t'en remettrais pas. »

Je soupirai, vaincu. Il valait mieux, pour ma propre santé mentale, que Jasper et ses techniques freudiennes restent éloigné de mon subconscient.

« Contente toi d'appeler Maria, je veux ravoir ma bagnole le plus tôt possible. » Bougonnai je.

Il y eut un silence puis : « Je demanderais éventuellement à Maria de te ramener ta voiture à une seule condition. » Il rigola légèrement.

« Quelle condition? »

« Eh bien, vu que tu me fais chier avec tes réactions typiques de couilles bleues, tu n'auras ta voiture qu'après avoir baisé une nana digne de ce nom. »

J'éclatai franchement de rire, croyant à une blague, mais m'arrêtai rapidement lorsque je réalisai qu'aucun rire ne s'élevait de l'autre bout de la ligne. Une enclume tomba au fond de mon estomac.

« Jazz, t'es pas sérieux, n'est ce pas ? »

« Oh, je suis on ne peut plus sérieux, Eddy. Baise une meuf –ou mieux, plusieurs meufs, et tu auras ta voiture. »

« C'est pas une condition, merde, tu me fais foutrement chanter ! »

« C'est pas du chantage si tout le monde y gagne de manière satisfaisante ! » Fit il tranquillement.

« Ah ouais ? Et qu'est ce que t'as à y gagner, toi ? »

«Ah, Ed… Je ne sais pas si tu te rends compte mais en quatre ans, le seul truc que je voulais le plus était un pote avec qui partager mes déboires. Et puis, c'est juste triste à en pleurer que tu sois coincé chez le vieux Charl's à expier tes fautes alors que moi, je passe mon temps à faire bronzette en regardant les nanas se battre pour me tailler une pipe. »

Eurk. « Jazz ! » Etait il vraiment obligé de me parler de ça ?

« Quoi ? Mais c'est vrai en plus ! Tu verras, à la sortie de promo… Les nouvelles copines de Rose sont vraiment de petites allumeuses. Pas plus tard qu'hier, deux d'entre elles sont venues me voir directe dans ma chambres, elle voulait que je les… »

« Okay, ça suffit, Jazz ! Et pour ta condition, eh bien, elle est refusée en bloc ! » Fis je, dégouté. Et quelque peu envieux aussi en tant que mec mais là n'est pas la question.

« Très bien, mec. Je suppose que tu marcheras à pieds, dans ce cas. Ou alors tu vas te contenter de la vieille camionnette de l'autre poulet. Maman m'en a parlé, l'autre soir. »

« Arrêtes, putain, je sais que tu bluffes ! »

« Ah ouais ? Eh bien, c'est ce qu'on verra. »

Trois quart d'heures et une pannade de la Chevrolet plus tard, j'arrivai devant le commissariat de Forks –après m'être assuré que Charlie était en patrouille- et demandai à voir Maria. On me fit attendre quelques minutes avant qu'elle ne se pointe devant moi, un sourire satisfait plaqué sur ses lèvres pulpeuses.

Maria Callaghan est une femme séduisante, je devais au moins l'accorder… Elle a de long cheveux ébènes ondulés, une peau porcelaine, des lèvres carmines et des courbes généreuses tout à fait proportionnelles. Bien sûr, elle jouait bien de ses charmes et tous les hommes bavaient sur son passage. Mais je ne suis pas branché femme fatale de la trentaine, je préfère laisser ça à notre sexpert national.

Elle m'intima de la suivre dans son bureau – enfin, bureau était un bien grand mot, il s'agissait surtout d'un box mal cloisonné, à peine plus grand que mon placard. Je m'assis devant elle en m'abstenant de toute critique. Je savais que l'unité policière de Forks ne croulait pas sous les dollars.

« Alors Edward… En quoi puis je t'aider ? » Roucoula t elle d'une voix suave tout en papillonnant des yeux.

Je rêve… Elle me fait du gringue ?

« Eh bien… Je voudrais récupérer ma voiture… Comme Jasper me l'avait promis. » Arguai je, peu sûr de moi. « Il a dit que tu… Que vous m'y aideriez. »

« Oh vraiment ? Ça fait longtemps que je n'ai pas parlé à Jasper. Comment il va ?»

« Il va, euh… Bien, je suppose ? Alors… Pour la voiture ? » M'impatientai je.

« Crois tu… Crois tu avoir rempli les conditions nécessaires, Edward ? Tu ne peux pas être aussi rapide, si ? » Dit elle d'une voix séductrice puis elle me fit un clin d'œil.

Merde !

Elle savait déjà pour la condition débile.

Connard de Jasper.

« Quoi ? Celle de me taper une nana ? Il blaguait et vous et moi, nous le savons très bien ! Je sais aussi que vous pouvez faire sortir ma voiture en un rien de temps alors faites le, s'il vous plait. »

« Je suis désolée, Edward. Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. »

Ah non ? Pourtant, son décolleté profond, son sourire coquin et son regard bleu assombri me disaient exactement le contraire elle voulait… Merde… Elle voulait quoi au juste ?

« Je te conseille de repartir pour remplir les conditions, jeune étalon… A moins que tu ne veuilles régler ça au comptant. Tout de suite. » Dit elle sur un ton très suggestif.

Je relevai les yeux vers elle et je fus bouche bée : elle se léchait les lèvres.

Je déglutis difficilement en considérant une minute la possibilité d'un coup vite fait bien fait avec elle -peut-être dans une de leurs cellules de garde à vue.

Hey, je suis un mec, merde !

Donc… Je la baise et je repars avec ma voiture ensuite ?

Ça te soulagera aussi ta trique permanente, c'est tout bénef.

Putain. Je ne vais pas commencer à penser comme Jasper.

Je me levai abruptement de ma chaise lorsque je sentis un début d'érection poindre.

« Merci, je me débrouillerais ! »

Plusieurs têtes se tournèrent vers moi mais je partis avant que les choses ne deviennent trop apparentes.

~o0C0o~

Le lendemain, je fus tellement obsédé par l'idée de récupérer ma voiture qu'en moins de temps qu'il ne m'en fallut pour le dire, il était déjà quatorze heures moins quart.

Merde. Isabella allait arriver d'une minute à l'autre et je ne m'étais toujours pas douché. Elle m'avait envoyé des SMS durant la matinée, me disant qu'elle a atterri à Sea-Tac, à neuf heures, et qu'elle a déjeuné avec Charlie, à midi. Mais pour tout dire, je m'en foutais. Enfin, un peu.

Récupérer ma voiture était tellement plus important que ça.

Edward, sale menteur, c'est pas ta voiture qui te fait tourner en bourrique, c'est la façon dont vas la récupérer.

Génial. Ma petite voix intérieure de merde avait maintenant la voix de Jasper.

Et puis, pourquoi se compliquer la vie ? T'auras une nana livrée à domicile dans pas moins de dix minutes et en plus, Charlie n'est pas là. Fais un peu connaissance, saute la et emmène la sortir ensuite… Avec la Volvo. Problèmes résolus.

Je suis bon pour une douche froide.

Tout ça, c'était des conneries et ce connard de Jasper allait me le payer. Cher.

Lorsque je sortis de la douche, je me précipitai dans ma chambre pour jeter un coup d'œil dans la cours mais personne encore. Je fronçai les sourcils et regardai l'heure. Quatorze heure et quart. Je m'en doutai bien j'ai passé plus de temps que prévu sous la douche. Et alors que je m'apprêtais à composer son numéro pour rappeler la Mangeuse de Crêpes à l'ordre à propos de sa prétendue ponctualité, la sonnette de la maison retentit, me faisant sursauter. J'enfilai alors un teeshirt et un pantalon de jogging à la hâte et dévalai rapidement les escaliers, ma serviette toujours au-dessus de mes cheveux humides.

Je souris. Tout cet engouement a pris une telle proportion que c'en devenait ridicule. Je sais que j'ai un sourire un peu niais au visage.

Je retins mon souffle. Et ouvris la porte.

Mon sourire se fana comme une fleur intoxiquée.

J'avais devant moi une ado frêle et lunetteuse aux cheveux ébène raides et au visage pâle comme la mort. Elle portait un cardigan bleu marine de bonne sœur au-dessus d'une chemisier blanc à col rond et d'un jean noir –le seul truc qui devait dater de notre époque. Elle tenait aussi un livre épais contre sa poitrine et me regardait, un peu rougissante mais apparemment déterminée à parler.

Une témoin de Jéhovah. (2)

« Salut Edward. » Fit elle d'une voix timide.

Hum. Petite Mère Teresa me connaissait apparemment mais je me contentai juste d'hocher la tête car je n'arrivai pas à la replacer. Et alors que j'attendais qu'elle me débit sa morale religieuse, elle resta plantée devant moi, me fixant de façon insistante comme si elle attendait quelque chose de moi… Que je lui parle, peut être ? Non. Puis, elle me fit les gros yeux, comme si j'étais censé savoir pourquoi elle était là…

NON !

« Isabella ? » M'écriai je incrédule.

Elle me sourit en mordillant les lèvres et hocha légèrement la tête.

Non !

Non !

Non !

Non !

Non !

Non !

Putain, non !

Isabella Swan, mon fantasme vivant, ma Mangeuse de Crêpes, ma volleyeuse bronzée venue tout droit de l'Arizona ne pouvait pas ressembler à... A une… A une… Merde, j'ai l'impression de m'être fait arnaquer par un site de rencontre! Il ne me restait plus qu'à appeler Jazz et promettre de l'écouter la prochaine fois qu'il me dira d'utiliser la webcam.

Soudain, un rire cristallin s'éleva de l'autre côté du porche et la fille devant moi se détendit en soupirant. C'est quoi ce bordel ?

« Allez, pousse toi, Casanova, j'ai une envie pressante. »

Cette voix…

Je n'eus pas le temps d'assimiler toutes les infos qu'une tornade de boucles brunes et de peau pâle me bouscula, se frayant un passage vers l'intérieur. La dernière chose que je vis fut une paire de jambes fines et un joli petit cul parfaitement moulés dans un jean, se trémoussant énergiquement pour monter les escaliers.

Je me retournai vers la petite Mère Teresa, choqué.

« Euh, non, moi, c'est Angela… » Fit elle sur un ton défensif.

~o0C0o~

1. BD: Bachelors Degree: équivalent américain du diplôme licence ou master 1 français.

2. Ma fic ne prend aucun parti réligieux, merci de pas vous offusquer.

~o0C0o~

Ahem. Vous y avez cru, à la mère Teresa, hein? Désolée, je sais, c'est sadique de vous laisser sur votre faim après une si longue absence mais je devais couper là sinon, ça devenait trop long.

Alors... Je sais que j'ai dit que je ferais un POV Bella mais après un essai, j'ai trouvé que cela bousillera complètement l'histoire. Donc on va s'en tenir sur un EPOV jusqu'à la toute fin et là, je publierai les POV Bella. Je m'excuse auprès de celles qui attendait un BPOV.

Bon, je sais pas si vous avez eu autant de plaisir à lire ce chapitre que moi en l'écrivant mais en tout cas, je veux tout savoir: vos impressions, vos remarques, ce que vous avez aimé, détesté... Bref, tout. Jasper et son petit chantage. Maria et ses charmes (j'étais plutôt inspirée pour le personnage). Edward et son... Problème de voiture. Mere Teresa et l'autre avec son envie pressante (bon, c'est vrai, là on ne voit que ses fesses mais dites moi quand même)

Hum. J'avoue, ça fait beaucoup de questions et je suis anxieuse de connaitre vos avis mais en tout cas, je vous remercie de me lire (si vous êtes toujours là).

A bientôt,

Areka.