Titre : The Cat That Got The Cream
Auteur : TARDIScrash
Pairing : Steve/Tony
Nombre de chapitres : 10.
Univers : Alternatif.
Traductrice : Star Spangled Girl (Euphy)
Beta-reader : Angel-06
N/A : Cette fiction ne fait que reprendre certains aspects des Avengers et quelques personnages de l'univers de la BD (pas du film). Le titre original était "Got The Cream", mais j'ai préféré reprendre l'expression entière car je pense que les non-anglophones n'y comprendront pas grand-chose ;) "To look like the cat that got the cream" veut grossièrement dire "avoir l'air très satisfait de soi" et c'est évidemment un jeu de mot avec l'histoire qui va suivre. Je vous souhaite une bonne lecture !
! CECI EST UNE TRADUCTION D'UNE FICTION DE TARDISCRASH QUE VOUS POUVEZ TROUVER SUR ARCHIVE OF OUR OWN . ORG !
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The Cat That Got The Cream
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Chapitre 01.
On raconte que des dieux bienveillants nous observent et veillent sur nous. Certains sont bons et puissants, et bien qu'il leur arrive de faire quelques bêtises, ils ne pensent qu'au bien-être des hommes. Mais d'autres ne se servent de leurs immenses pouvoirs que dans le seul but de créer le chaos et de s'en amuser. Le problème étant que lorsque quelqu'un fait un vœu, il ne sait jamais lequel de ces dieux va entendre sa prière et s'en occuper.
Steve Rogers n'était pas malheureux. Il y avait tant de gens qui vivaient dans la misère, qu'il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était pas franchement à plaindre. Il avait un toit sur la tête, et de quoi manger tous les jours. Il était heureux d'avoir accompli ce qu'il pensait être son devoir, en marchant dans les pas de son grand-père et en servant son pays.
C'était sa grand-mère qui l'avait élevé, et elle n'avait cessé de lui conter les aventures de son grand-père, qui s'était battu vaillamment et était mort pour des principes de vie meilleure. C'est pourquoi Steve s'était engagé dès qu'il avait eu dix-huit ans. Qu'aurait-il pu faire de plus noble de toute sa vie ?
L'entraînement avait endurci son corps, et lui avait donné des muscles qu'il n'aurait jamais cru voir sur sa silhouette, autrefois frêle, de jeune garçon rêveur au nez collé dans les bouquins. Le gamin dégingandé qu'il avait été s'était transformé en homme, en soldat, en héros comme dans ses livres.
Mais la guerre n'avait rien de glorieux. Et rien de ce qu'on écrivait dans ces récits ne pouvait décrire les horreurs qu'il avait vues. Et pourtant, chaque jour il continuait, en souvenir de ces héros, pensant de tout son cœur que ce qu'il faisait, était bien.
Sa grand-mère était morte alors qu'il était encore au front, et le monde ne lui parut que plus vide quand il rentra. On l'avait enterrée un jour de grand soleil. Les oiseaux chantaient sans se préoccuper de sa peine. Les gens lui avaient glissé une ou deux paroles gentilles, avaient posé des fleurs sur sa tombe et s'en étaient allés. Une heure plus tard, Steve était seul avec le chant des oiseaux.
Steve Rogers n'était pas malheureux, mais il était seul.
Mais le truc avec la vie, c'était qu'elle continuait, que l'on soit triste, seul ou heureux.
Alors Steve continuait de vivre.
Il fit tout ce que tout le monde faisait : il se trouva un appart, un travail dans un magasin de fournitures d'arts, et se remit à lire et dessiner pour avoir des hobbies. Puis il fit tout son possible pour faire comme si rien n'avait changé.
Mais ça ne fonctionna pas vraiment, alors il prit un chat.
Enfin, pour être honnête, c'est plutôt le chat qui l'avait pris, comme ils le font souvent. La sale petite bête rôdait dans le quartier, terrorisant les oiseaux et parfois les gens en toute impunité. Et puis une nuit, Steve avait entendu un cri affreux dans le jardin, et lorsqu'il avait ouvert pour aller voir ce que c'était, une petite boule de poils noire s'était précipité à l'intérieur, avait fait plusieurs fois le tour de l'appartement en courant avant de finalement s'endormir en plein milieu de son lit.
Il avait un chat. Et ça lui allait très bien, au moins il avait quelqu'un avec qui parler.
« Je pourrais m'inscrire dans une école d'art. » proposa Steve à son chat, qu'il avait décidé d'appeler Tony, après une longue période pendant laquelle il avait complètement nié en être le propriétaire.
Tony bailla et se tourna pour faire face au mur.
« Je ne suis pas si mauvais, et je ne pourrais que m'améliorer. Ca me changerait du magasin. » dit-il en lançant quelques arguments.
La queue du chat s'agita trois ou quatre fois.
« T'as une meilleure idée peut-être ? »
Tony se leva et traversa le lit pour aller s'asseoir sur son carnet à dessins.
« Mmh, évidemment. Tu préférerais que je reste à la maison pour te caresser toute la journée, n'est-ce pas ? »
Il ne reçut que des ronronnements en réponse.
« Bon, juste un peu alors. »
Steve le gratta derrière les oreilles. Tony n'avait pas mis longtemps à le dresser.
Voilà la partie de l'histoire où les dieux, bons ou mauvais, interviennent, mais avant que cela ne commence, il faut rappeler que jusqu'ici Tony était un chat ordinaire. Enfin, comme tous les chats, il était aussi très bizarre. Il adorait monter dans la voiture de Steve mais était terrifié par le bruit du moteur. Il détestait être mouillé, mais essayait quand même d'attraper les gouttes d'eau qui giclaient quand il prenait sa douche. Il dormait pendant des heures, comme mort, puis se mettait à courir à toute vitesse dans tout l'appartement, sans prévenir.
C'était un chat tout ce qu'il y avait de plus normal. Rien de plus, rien de moins.
Jusqu'à ce qu'un jour, Steve ne rentre d'une longue et épuisante journée. Il se laissa tomber dans le canapé, alors que Tony approchait. Le chat frotta sa tête contre ses jambes et sauta sur ses genoux, prêt à aider son ami en lui fournissant du réconfort.
« Bon, je suis officiellement la risée de mes collègues. »
Tony ronronna de façon compatissante.
« Apparemment, si tu refuses un rendez-vous avec la plus belle fille du boulot, ça fait de toi le plus gay des danseurs homosexuels d'un show de Broadway sur … je ne sais pas moi, les paillettes ? »
Tony laissa échapper un miaulement désapprobateur, mais ça pouvait tout aussi bien être un reproche pour qu'il y aille plus doucement avec son flanc droit (il était encore un peu tendre après son dernier trip en haut de l'étagère et qui s'était plus ou moins mal terminé).
« Ouais bah t'es pas meilleur que moi, le poilu. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Sharon est géniale, mais je ne peux pas sortir avec elle. Je, je suis ennuyeux. Je ne suis pas cool, pas in, mes blagues sont nulles et je peux te parler d'Histoire et d'armes pendant des heures, mais je suis incapable de te citer un film récent ou quoique ce soit sur la vie des people. Elle finirait par prendre ses jambes à son cou, et les choses ne seraient plus pareilles entre nous après ça. »
Tony donna un petit coup de tête dans son menton et son ronronnement s'amplifia de quelques décibels.
« Mmh, toi au moins tu m'aimes. Le pire, c'est que je m'en fiche un peu de ce qu'ils peuvent dire sur moi. Peut-être que ça ne me gênerait même pas de sortir avec un mec, mais il faudrait que ça soit le bon, tout comme il faudrait que ça soit la bonne. Quelqu'un qui serait, je sais pas … Mon ami. Un vrai de vrai, pas seulement un pote du boulot ou quelqu'un que j'ai connu au lycée, mais quelqu'un qui m'aimerait comme je suis, avec tous mes défauts. »
Le chat poussa son museau contre sa main, et Steve soupira.
« Mais j'ai bien peur que le seul qui en soit jamais capable, ce soit toi, petit monstre. »
Et quelque part dans les cieux, on attendait deux mots très spéciaux. Deux mots qui avaient le pouvoir de tout changer.
« Je voudrais, » l'Univers retint son souffle, « je voudrais tellement avoir un compagnon comme toi, Tony. Euh, mais sans l'haleine de thon. »
Il allait y avoir du pain sur la planche.
Steve s'était fait remplacer ce mardi matin, ce qui allait plus ou moins diminuer sa paie du mois, mais il avait vraiment eu envie de faire la grasse mat'.
Aux alentours de six heures quarante cinq, alors que le soleil commençait tout juste à se lever, il fut réveillé par quelque chose qui tapotait sa joue.
« Hey. Hey. Réveille-toi. »
Steve sauta littéralement du lit, et jeta ses couvertures sur la personne qui avait pénétré chez lui.
« Bouge pas, espèce de malade, j'appelle les flics ! » s'écria-t-il, de sa voix la plus menaçante (qui l'était véritablement et aurait terrifié n'importe quelle personne normalement constituée), alors qu'il cherchait frénétiquement son téléphone du regard.
« Quoi ? demanda l'homme dans son lit, tandis qu'il essayait de sortir de sous les couvertures en vain. Attends Steve, t'es où ? Je suis perdu ! Je suis perdu, aide-moi, je- » Il finit par réussir à s'extraire des draps et leva de grands yeux bleus vers Steve, qui se tenait près de la porte. « Ah, t'es là. Ca va mieux. Pourquoi est-ce que tu cries ? »
« Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ? »
Il l'observa plus minutieusement. Il avait des cheveux noirs ébouriffés, et il était plutôt mignon avec ses lèvres pleines et son bouc bien défini, un air d'incompréhension peint sur le visage. Steve put remarquer que son corps était finement musclé, car « Et, mais pourquoi t'es à poil ? »
« Je suis toujours à poil ! répliqua l'homme, finalement agacé par les cris. C'est pas ma faute si t'es trop grand et trop bête pour te rappeler de moi. »
« Je n'te connais pas. C'est la première fois que je te vois. »
Steve se calmait peu à peu. Il sentait encore l'adrénaline couler à flot dans son corps, mais l'homme était trop détendu pour être une menace. Il le sentait d'instinct. Mais ça n'expliquait toujours pas ce qu'il faisait ici.
« Mais … tu es mon- tu me nourris, et tu me caresses. Tu es mon humain. Ne sois pas stupide Steve. S'il te plait … » L'étrange individu commençait à avoir l'air apeuré à l'idée qu'il ne le reconnaisse pas, presque blessé qu'il ne se souvienne pas de lui.
Et puis quelque chose fit tilt dans la tête de Steve. Le genre de déblocage mental qui nous fait chercher nos clefs dans le congélateur ou nous demander si les autres passagers du bus peuvent entendre ce qu'on pense à cet instant.
« Tony ? C'est t- »
L'homme lui sourit et Steve put entendre sa tête cogner contre le mur, alors qu'il se laissait glisser contre, sans vraiment s'en rendre compte.
Tony s'approcha et s'installa sur ses genoux, ce qui aurait pu passer pour quelque chose de tout à fait normal, s'il n'avait pas été un homme adulte complètement nu. Perdu, Steve lui tapota la tête lorsqu'il frotta sa joue contre son ventre. Il leva les yeux vers lui.
« Steve, Steve, hey. Quand tu auras fini d'être par terre, tu devrais faire à manger. »
« Mmh, oui, mais je vais avoir besoin de quelques minutes encore. »
Tony émit un petit son triste, bien que compréhensif, et se cala contre sa cuisse.
Voilà le début de cette histoire toute mignonne ;)
Merci d'avoir lu ! N'oubliez pas de donner votre avis à l'auteur, elle m'a promis de passer sur Google translate pour lire vos reviews ^^
-Star Spangled Girl.