Bon, comme le précédent chapitre était plutôt court, j'ai décidé de poster un autre chapitre dans la même soirée ! :)
Bonne lecture à tous !
Chapitre Sept: Beauty Isn't Going Anywhere. The Monster Won't Let Him.
Four Seasons Hotel, 21h08. Los Angeles, Californie.
Il fallut au chauffeur quinze minutes pour arriver à l'hôtel. Pendant que la voiture roulait, j'avais appelé mon professeur pour lui expliquer ma situation actuelle. Je lui avais dit que je ne voulais plus écrire mon devoir sur Blaine Anderson parce qu'il ne voulait pas faire de compromis ou m'aider. Mon professeur était surpris par cet appel soudain et encore plus par le fait que Blaine Anderson était intransigeant. Une discorde avait alors éclaté entre nous lorsque mon professeur me blâma pour être la raison pour laquelle Blaine ne voulait pas faire de compromis. Je lui demandai si je pouvais peut-être échanger avec un autre étudiant. Après être allé contre mon idée pendant quelques minutes, il avait finalement accepté à la condition que je trouve quelqu'un qui serait prêt à échanger avec moi.
Ce ne sera pas un problème. Je suis sûr que Sam acceptera immédiatement d'échanger avec moi. Il adore la Californie.
J'avais payé assez cher le chauffeur mais je n'arrivais pas vraiment à penser normalement. Mon esprit était submergé de pensées de l'acteur ressemblant à un étranger pour moi maintenant que je le connaissais pour de vrai. C'est vraiment triste de savoir que l'homme que j'admire tellement est en réalité un connard. Il pouvait être un connard, je l'aimais toujours. Malheureusement.
Lorsque je suis entré à l'intérieur de la chambre d'hôtel que j'avais partagée avec Blaine pendant quelques heures seulement, je me suis senti étranger. Mes pieds se déplacèrent inconsciemment vers l'endroit où j'avais laissé mes sacs. Mes mains aussi se déplacèrent inconsciemment vers la photo dédicacée de Blaine. En quelques secondes, la photo était déchirée en petit morceaux et je les jetai sur le sol sans même un sentiment de regret.
Je ne sais pas vraiment ce qui m'arriva mais tout ce que je savais c'est que je ne voulais pas partir. Je ne voulais pas quitter Blaine. Même s'il n'était qu'un connard, pendant une seconde, juste une seconde dans ces toilettes, j'avais vu la lueur d'un enfant innocent en Blaine, un enfant innocent que je voulais aimer ou protéger ou prendre soin de lui.
Une chose dont j'étais sûr, c'était que j'attrapai la poignée de ma valise et que je me dirigeai lentement vers la porte. J'allais quitter la Californie avec le cœur brisé.
Sur le chemin de l'aéroport, 21H12. Los Angeles, Californie.
« Peut-on aller plus vite ? » Demanda Blaine au chauffeur. Il était coincé dans les embouteillages depuis un quart d'heure maintenant. Il avait appelé l'hôtel et ils avaient dit que Kurt était déjà parti. Il avait appris par le concierge que le journaliste était en route pour l'aéroport. Kurt ne plaisantait vraiment pas quand il disait qu'il partait alors Blaine avait demandé au chauffeur d'aller à l'aéroport à la place de l'hôtel, comme prévu initialement.
« Je suis désolé, Mr. Anderson. » S'excusa son chauffeur. « Mais j'ai l'impression que nous allons être bloqués pour un moment. »
L'acteur soupira en se laissant retomber sur son siège, se sentant coupable et plus désespéré au fil des minutes qui passaient.
Il espérait seulement qu'il pourrait arrêter le journaliste à temps ou il aurait sérieusement merdé.
Los Angeles International Airport, 21H45. Los Angeles, Californie.
Pendant l'heure qui suivit, je parcourus l'aéroport sans plus de but. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas acheter un billet d'avion pour la simple raison que je ne savais pas ou j'allais. J'avais appelé Sam déjà trois fois mais cet idiot ne répondait pas. Mes pieds étaient fatigués par la marche et je recherchais un siège pour m'asseoir.
M'asseyant à la première place vacante que je trouvai, je composai rapidement le numéro de mon colocataire à nouveau. Tapant des doigts sur mon siège, j'espérais que Sam réponde rapidement. Je ne savais pas quoi faire d'autre ici.
Mon téléphone sonna trois fois avant que mon colocataire ne décroche enfin. « 'llo ? Le grand Sam-inator à l'appareil, à quoi dois-je ce plaisir ? » Il semblait très sûr de lui.
Je levai les yeux, même si mon colocataire ne pouvait pas le voir. Même à des kilomètres de distance, Sam avait toujours le pouvoir de m'agacer. « Le Sam-inator ? Sérieux ? » Demandai-je.
« Qu'est-ce qui ne va pas avec Sam-inator ? »
« Sérieusement ? » Il devait se foutre de moi.
Mon colocataire soupira à l'autre bout du fil. « Tais-toi. Pourquoi est-ce que tu m'appelles ? N'es-tu pas censé être au paradis avec ton dieu en ce moment ? Probablement au lit en train de faire des folies avec ledit dieu... » Dit-il, plaisantant avec une pointe de surprise.
« Plus comme le diable. » Le corrigeai-je, m'ajustant sur mon siège pour reposer mon dos douloureux.
Une seconde de silence passa. « Le diable ? Es-tu sûr que nous parlons de Blaine Anderson là ? Le Blaine Anderson dont tu es fou amoureux ? »
Je hochai la tête, me rendant alors compte que mon ami ne pouvait pas me voir. Idiot. « Ouais. Étonnamment oui. »
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Pour la première fois depuis que je l'avais appelé, il avait l'air sérieux et réellement préoccupé. Ce qui me surpris. Je lui racontai tout ce qu'il s'était passé. Combien la Californie était belle. Combien le manager de Blaine était poli. Combien beau et gentil Blaine était avant que cela arrive. Je lui racontai ce que j'avais dit et comment ça avait tout changé. Je lui parlai du traitement silencieux que m'avait fait subir Blaine. Enfin, je lui racontai la confrontation aux toilettes, de ma frustration et de mon intention de quitter la Californie. La seule chose que je n'avais pas dite à mon meilleur ami, c'était le truc sur Blaine à propos de trouver la bonne personne. Je pensai que c'était trop personnel pour que Sam sache.
Tout au long de la conversation, Sam resta silencieux à l'extrémité du fil. Je pouvais seulement entendre quelques hoquets silencieux de 'quoi ?' Apres lui avoir tout raconté, il n'y avait qu'un silence entre nous jusqu'à ce qu'il dise.
« Donc en fait, tu as appelé pour échanger de place avec moi. C'est ça ? »
« Oui. »
« Eh bien, cherche un autre élève, parce que je ne vais pas changer avec toi, Kurt. » Dit-il avec dédain.
J'étais choqué. Sam avait eu l'air de comprendre ma situation il quelques instants et maintenant il ne voulait même pas essayer de m'aider. Pourquoi ça ? « Quoi ? Attends, pourquoi ? Tu ne veux pas m'aider ? » Demandai-je, ayant l'air un peu suppliant.
« Je suis en train de t'aider. » Souligna mon colocataire. « Dois-je te rappeler que tu es Kurt Hummel et que Kurt Hummel ne recule pas devant un obstacle. Tu te souviens de l'histoire Karofsky ? »
Je tremblai au souvenir de Karofsy. Une fois, quand j'étais au lycée, il y avait un gars appelé David Karofsky et il s'était fait pour mission de m'intimider tous les jours depuis ma seconde jusqu'à ma terminale. Tous les jours, je recevais des slushies, j'étais jeté dans les poubelles, poussé contre les casiers froids, on me volais mes précieux vêtements, et autres. La pire chose que Karofsky avait faite avait été de m'embrasser et de presque me violer en première. Si ce n'était pas pour Sam ou Puck, je demanderais sûrement au monde ce qui m'avait empêché, de faire quoi que ce soit. Cette expérience me traumatisait toujours un peu. Quand j'étais plus jeune, je me réveillais au milieu de la nuit, tout transpirant et tremblant d'un cauchemar où Sam et Puck n'étaient pas arrivé à temps. Ce que Sam essayait de me rappeler c'est que lorsque Karofsky m'intimidait, je ne me laissais pas abattre. Je m'étais battu. Même après la presque situation de viol, je me suis quand même battu. Je me suis battu. JE ME SUIS PUTAIN DE BATTU.
« Ouais... » Dis-je doucement dans le téléphone. « Je m'en souviens. Je me suis battu. »
« OUI ! C'est ce que tu as fait. » Dit Sam avec assurance. « Tu t'es battu. Tu n'as pas laissé ce bâtard avoir le meilleur de toi. »
« Mais Blaine... Il est totalement diffèrent de la personne que je pensais qu'il était. Il n'est pas l'homme que je croyais. » Essayai-je de raisonner mon colocataire.
J'ai entendu renifler à l'autre bout. « Tu as à peine passé une heure avec ce gars. Comment peux-tu vraiment savoir quel genre d'homme il est ? »
« Sam, s'il te plaît, écoute moi- » J'ai été coupé par quelqu'un qui venait de m'arracher mon téléphone. Je levai les yeux pour trouver le personnage d'un Blaine Anderson haletant, tenant mon téléphone à son oreille.
Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Los Angeles International Airport, 21H55. Los Angeles, Californie.
« Bonjour. » Blaine salua la personne avec qui Kurt parlait, le souffle court. L'acteur avait couru dans tout l'aéroport jusqu'à ce qu'il arrive ici. Il n'avait pas vraiment de plan sur ce qu'il allait dire à Kurt pour qu'il reste mais dès qu'il le trouva et qu'il entendit le nom d'un autre homme sortir des lèvres de Kurt, il sentit un afflux de colère monter en lui et une sorte de bouillonnement dans son estomac qu'il ne pouvait nommer. Il avait probablement mangé quelque chose de mauvais.
Sam, de l'autre côté du téléphone, était surpris par le brusque changement de voix de Kurt. La voix était beaucoup plus grave que la voix normale de Kurt et il ne reconnaissait pas la voix grave que prenait certaines fois Kurt. Cela lui prit une autre seconde pour se rendre compte que la voix n'appartenait pas à Kurt mais à quelqu'un qu'il connaissait bien à cause de Kurt. Je parle à Blaine Anderson. « Bonjour ? » Salua-t-il en retour, l'air incertain. D'après ce que Kurt lui avait dit, cet homme n'était pas ce qu'il figurait être.
« Bonjour. » Dit Blaine de nouveau. « C'est Blaine Anderson. Qui es-tu ? »
« Je devrais te le demander puisque je parlais à Kurt il y a tout juste une minute et la minute d'après, quelqu'un de grossier nous a interrompus. » Répondit Sam sarcastiquement.
« Eh bien, je suis désolé Mr. quiquonque-es-tu, mais je dois savoir qui tu es. » Blaine ne savait vraiment pas d'où cela venait. Comment pouvait-il parler à quelqu'un comme ça.
« Dans. Tes. Rêves. » Sam voulait paraître intimidant avec l'homme qui avait été si mal poli avec son meilleur ami.
Blaine soupira, cherchant clairement à réprimer sa colère. « Très bien. Tu ne veux pas te présenter alors je vais juste utiliser le nom que j'ai entendu de la bouche de Kurt. Sam. » Blaine essaya de paraître aussi intimidant que l'homme avec qui il parlait.
De l'autre côté de la ligne, Sam souleva un sourcil. « Peu importe ce que Kurt t'a dit, » expliqua Blaine. « Souviens-toi qu'il y a toujours deux côtés à une histoire. Tu n'as entendu qu'un seul côté de l'histoire ; tu n'as pas entendu le mien. » Blaine tourna brusquement la tête et encra ses yeux dans ceux du journaliste. « Je suis sûr qu'il t'a dit probablement dit quel bâtard j'étais et je suis complètement d'accord avec lui. » La façon dont il le dit prit Kurt par surprise. Il avait l'air sincère. Quelque chose que le journaliste venait juste d'entendre depuis sa rencontre avec l'acteur. « C'était vraiment mal de ma part de penser qu'il allait écrire des rumeurs sur moi; j'avais tort de supposer qu'il était comme les autres journalistes. Mais en fait, » Dit-il; regardant vraiment Kurt avec regret.
« J'ai eu tord et apprécierai vraiment énormément s'il ne partait pas et essayait de trouver dans son cœur la force de me pardonner. » Kurt regarda Blaine avec de grands yeux. Il n'avait jamais pensé que Blaine voudrait en fait essayer de le retenir de ne pas partir considérant qu'il lui avait demandé de partir plus tôt et qu'il s'excusait auprès de lui à présent.
« Humm... » Sam ne savait pas vraiment quoi répondre à ce que Blaine venait de lui dire. Il était prêt à parier qu'à l'autre bout de la ligne, Blaine était en train de regarder Kurt et de dire tout ça comme s'il parlait à Kurt au lieu de lui. « Je ne sais pas vraiment quoi répondre à ça... »
« Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit. Juste... Peu importe ce que tu fais, ne change pas avec Kurt. Je ne veux pas un autre journaliste que Kurt pour écrire sur moi . Sans t'offenser. »
« Je le prends pas mal. » Dit Sam. « De toute façon, même si tu ne m'avais pas dit ça, je n'aurais pas échangé avec Kurt. Je passe un bon moment avec Mercedes Jones à Chicago et malgré que tu sois une des stars les plus connues en Amerique, j'aimerais écrire sur Mercedes. Sans t'offenser. »
« Je ne le prends pas mal non plus. »
« Donc on est cool. »
« Nous sommes cool. »
Blaine retourna mon téléphone pour raccrocher et me le tendit. En réponse, je le foudroyai simplement du regard. « Qu'est-ce que c'était que ça ? » Lui demandai-je en colère. Bien que, dans un coin de ma tête j'étais toujours assez surpris par le fait que Blaine Anderson s'était excusé.
Il me regarda d'un air moqueur. « Tu n'as pas entendu ce que j'ai dit à ton petit ami ? Tu n'as pas d'oreilles ? » Répondit-il en retour.
« Sam n'est pas mon petit ami, idiot ! Et j'ai des oreilles ! »
« Alors qu'elle est le problème ? » Blaine ne savait pas pourquoi mais savoir que Kurt avait dit que Sam n'était pas son petit ami, le fit se sentit soudain soulagé. D'où diable est-ce que cela venait ?
« Tu m'as volé mon téléphone et tu as dit à mon ami de ne pas échanger avec moi ! »
« De toute évidence, tu n'as pas d'oreilles. » Dit Blaine, souriant un peu maintenant que leur dispute devenait amusante. « Peu importe, il n'aurait pas changé avec toi. »
« J'aurais pu le convaincre. » Soulignai-je, croisant les bras sur ma poitrine et détournant ma tête de l'acteur. J'étais vraiment énervé par lui mais une petite part de moi était touché par ce qu'il avait fait. Vraiment touché. Soudainement, je sentis une paire de mains chaudes parcourir mon dos et l'arrière de mes jambes et avant que je ne le sache, j'étais soulevé du sol. Automatiquement, j'enroulai mes mains autour du cou de Blaine et le regardai en état de choc. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Tais-toi. » Me répondit-il simplement. Soudainement, un homme portant un uniforme de chauffeur apparut devant nous. Il salua même Blaine.
« Mr. Anderson, que voulez-vous que je fasse ? » Demanda-t-il.
« Portez les bagages de Mr. Hummel puisque je ne peux pas les porter et porter Mr. Hummel en même temps. » Ordonna l'acteur. Je le regardai comme s'il était fou. Le chauffeur acquiesça et prit mes bagages.
« Repose-moi, Anderson ! » Criai-je furieusement, essayant de m'échapper de l'emprise de l'acteur sans beaucoup de chance. « Espèce d'idiot ! Repose-moi ! »
« Non, » dit-il calmement, marchant derrière le chauffeur. Il ne remarqua même pas les gens qui nous regardaient.
« Va te faire foutre ! » Criai-je. Cela m'était égal que tout le monde m'entende dire ça à la star préférée d'Amérique. J'étais énervé ! « REPOSE-MOI ! »
« Kurt ! Ferme-la ou je t'embrasserai sur la bouche si tu dis encore un mot ! » Cria-t-il finalement en retour pendant qu'il marchait vers l'escalator descendant.
CA me fit taire. Bien que j'aurais tué pour avoir les pulpeuses lèvres de Blaine sur les miennes. Ce n'était qu'un fantasme. Aussi, j'étais presque sûr qu'il plaisantait. Il est hétéro. S'il était gay... alors j'aurais pu commencer à chanter l'hymne national si c'était la seule chance de toute ma vie pour l'embrasser. Mais il était hétéro.
Il est hétéro. J'ai besoin de me le remémorer.
Une chose est sûre est que je suis complètement éperdument amoureux de l'acteur mais aussi complètement agacé par lui, j'étais secrètement heureux d'être porté par l'acteur hors de l'aéroport. Pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression d'être dans un conte de fées ou j'étais la donzelle en détresse et Blaine, mon chevalier dans son armure brillante.
Le seul problème ici, c'est que je ne suis pas une donzelle et Blaine n'est pas mon vrai chevalier servant dans son armure d'argent mais seulement l'homme sur qui je fantasme d'être avec...
Comme si cela allait arriver...