Ce matin-là, il faisait froid.

Il neigeait encore et Noël approchait doucement, pourtant, la rue était préservée des tumultes créés par l'approche des fêtes. L'endroit était complètement silencieux, perdu, enfoui, dans un Londres recouvert d'un épais manteau blanc. Malgré la dizaine de mètres qui le séparaient de la rue, il pouvait deviner les rires enfantins, les sourires ancrés sur les visages rougis par le froid, la joie de chaque londonien. Et lui, il détestait les fêtes de fins d'années. Mais, ce matin-là, pendant que le froid figeait les larmes dans le creux de ses yeux, Dieu seul savait à quel point il aurait donné sa vie pour aller se réchauffer devant sa cheminée avec lui, dans le creux de ses bras.

Ce matin-là, il n'y avait pas un bruit.
Il ne distinguait que sa propre respiration et la sienne.

Son doigt se resserra un peu plus sur la gâchette pendant que le vent venait s'engouffrer dans ses cheveux blonds. Il ferma les yeux quand il sentit ses mèches danser au rythme du vent. Il pinça les lèvres, rouvrit les yeux et rajusta l'arme sur sa cible qui sortait d'un taxi. Quand il le reconnut, il sursauta. Il avait oublié la douceur de son visage, l'innocence de ses yeux et son air déboussolé. « Fais-le. » murmura une voix grave à son oreille. Il secoua la tête et déglutit avec difficulté. Son bras tremblait alors que son œil bleu pâle ne quittait pas l'homme. Puis, ce dernier releva la tête, comme s'il le savait là, face à lui, l'arme contre le menton.

Son corps fût secoué d'un frisson et son doigt se desserra instinctivement. A travers le viseur, il croisa son regard. Il aurait voulu lui sourire, se faire pardonner et rentrer chez lui. Il ne le pouvait pas. Et cette arme, contre son menton, ne l'aidait pas. Il ne voulait pas. Il préférait donner sa vie, vendre son âme pour sauver la sienne. Il releva la tête et il croisa le regard furieux de l'autre.

Il avait déjà donné et vendu tout ce qu'il pouvait pour le sauver.

Il ne pouvait pas reculer.

« Je ne peux pas. » dit-il de sa voix de baryton. « N'importe qui, sauf lui. »


Bien le bonsoir !
J'ai l'honneur de vous présenter ma première fanfiction basée sur l'univers de Sherlock, Wicked Games.
Pour être tout à fait honnête, c'est la première que j'arrive à écrire correctement et aussi loin, à tel point que je me sens prête à poster. A l'heure où je vous parle, j'ai 11 chapitres travaillés et finis, je sais exactement où je vais mais mon esprit n'arrête pas de me jouer des tours et me surprendre, alors je suis incapable de vous dire jusqu'où je peux aller. Elle est peut-être classée en K+, mais peu changer.
Le premier chapitre devrait arriver dans la semaine, on ne peut pas se faire une idée complète sur un prologue, je le sais bien.

Toutefois, je suis en pleine période de révisions - quand est-ce qu'il sera possible de passer un bac littéraire, option Fanfiction et Johnlock LV3 ? - l'écriture se fait plus lente. Je poste ce prologue pour vous faire mariner, et parce que j'en ai parlé avec certains d'entre vous; mais aussi pour comprendre vos attentes pour la suite, vos idées mêmes, mais aussi vos remarques même sur un prologue aussi court.

Je voudrais remercier Justine et Chloé qui ont su se montrer adorables avec leurs conseils, ou remarques, ou leur simple lecture; elles sont les lectrices les plus motivantes que j'ai pu avoir.

Merci à tous !