Titre : Une belle surprise.

Disclaimer : les personnages sont à J.K. Rowling mais l'histoire m'appartient.

Genre : Family, mentor fic

Bêta : Noxvif

Résumé : Severus traine sa carcasse depuis maintenant 6 ans, depuis la mort de Lily… Un jour où il errait, son âme en peine, il rencontre un jeune garçon dans un parc de Londres, un garçon aux yeux vert… comme elle.

Note : C'est ma toute première fic sur Harry Potter ^^ Elle fait deux chapitres ( je met le second demain après relecture :D ) Et je sais que c'est un sujet qui a déjà été abordé mais je ne m'en lasse pas ^^ Donc j'espère vraiment que vous apprécierez :p et sur ce BONNE LECTURE.


Chapitre 1

Severus avança dans une ruelle mal éclairée, il ne savait pas vraiment où il allait. L'année scolaire de Poudlard était terminée et comme chaque année ,depuis que Dumbledore l'avait employé comme professeur de potions dans l'illustre école, il s'était retrouvé seul pour passer l'été à l'Impasse du Tisseur. Cette vielle maison délabrée, sombre… Il n'aimait pas y vivre, mais pour deux mois, il n'allait pas acheter autre chose. Encore aurait-il fallu qu'il en ait les moyens, son maigre salaire de professeur ne lui permettant pas de vivre dans le luxe.

C'était là, dans ce quartier, qu'il l'avait rencontrée, elle, son unique amie, la seule à l'aimer, à le comprendre. Avant qu'il ne la rencontre, il sortait souvent pour flâner seul, ne voulant pas rester à son domicile. Soit c'était pour y voir traîner son soulard de père, Tobias, soit pour avoir à faire à une mère transparente. Oh il aimait Eileen, mais elle avait bien trop peur de son moldu de mari. Elle l'avait aimé, s'était mariée, et lorsqu'elle avait révélé son secret à son mari, les choses avaient commencé à tourner de mal en pis. Mais elle était déjà enceinte, et sa famille , les Prince, l'avait reniée depuis son mariage. Alors, seule dans un monde qu'elle ne connaissait pas vraiment, elle était restée. Toujours amoureuse, elle avait espéré que Tobias finirait pas accepter la situation. Malheureusement le petit garçon qu'elle avait mis au monde, sa petite lumière, avait fini par présenter des signes de magie instinctive.

Tobias avait donc disparu de plus en plus souvent dans les bars, et il lui arrivait d'être violent. Dans ces moments là, Eileen essayait toujours de s'interposer entre l'enfant et lui et de protéger son fils. Malheureusement, plus le temps passait, plus elle plongeait dans la dépression, laissant le pauvre petit Severus bien seul, livré à lui-même.

Severus continua de marcher lentement. Se remémorer ces souvenirs là, le mettait toujours en colère. Ensuite il ressentait une vive tristesse qui allait en empirant quand il songeait à Lily. Un jour il l'avait rencontrée par hasard. Qu'elle était jolie, avec ses cheveux flamboyant et ses grand yeux verts remplis de curiosité. Quand il la vit employer la magie il s'approcha. Enfin ! il rencontrait quelqu'un comme lui ! Il était pourtant timide et réservé, mais là, il devait aller lui parler.

Quand elle l'avait aperçu, elle avait reculé, alors il lui avait montré un tour de magie, un des seuls qu'il était en mesure d'exécuter à son âge et sans baguette.

- Monstre, avait-il entendu.

Une autre gamine accompagnait Lily nettement moins belle, et son air revêche l'enlaidissait encore plus. Ensuite, elle était partie , les laissant seuls. Lily s'était excusée à la place de sa sœur Pétunia.

Depuis ce jour, il la rejoignait très souvent au même endroit et ils passaient des heures entières à parler de tout et de rien ou à scruter le ciel avec leur yeux d'enfants encore rêveurs.

Ha, comme ce temps là semblait loin à Snape. Tandis qu'il arrivait à l'orée d'un petit parc où il décida d'aller s'assoir. Un petit banc en bois, peint en vert, l'accueillit. Il s'y laissa tomber lourdement Alors qu'il regardait l'horizon, il se rappela son sourire, les rides qu'elle avait au coin des yeux quand il la faisait rire, ses cheveux qui virevoltaient au vent…

Mais il avait tout gâché, elle s'était éloignée de lui, avait épousé un bon à rien qu'il exécrait par-dessus tout, et elle avait mis au monde un mioche.

Pourtant parfois, il la suivait des yeux sans qu'elle ne le sache, juste pour savoir si elle était heureuse. Jusqu'au jour où tout avait basculé, il n'avait pas su la protéger. Dumbledore lui avait pourtant promis de la mettre en sécurité, mais ce sale clébard les avait trahis et elle était morte. Il se rappelait encore de son corps froid et sans vie quand il l'avait pris dans ses bras. Il avait beaucoup pleuré ce jour là, tout comme le bébé dans son berceau qui ne comprenait pas pourquoi sa maman ne bougeait plus et qui se demandait qui était cet homme, pourquoi son Papa avait crié, pourquoi tout était si calme après ?

Depuis ce jour fatal, Severus n'avait jamais revu l'enfant Potter, il se rappelait vaguement qu'il avait été remis à sa tante. Malgré toute l'animosité qu'il avait contre cette sale pimbêche, le petit héros devait certainement être bien choyé et aimé, tout ce dont lui-même avait été privé.

Il était loin d'imaginer que le petit garçon vivait en réalité une enfance semblable à la sienne. En effet, orphelin, le garçonnet devait subir les colères de son oncle, un gros homme moustachu, qui lui criait dessus, sa tante, qui lui demandait d'accomplir toutes les tâches ménagères tandis que son cousin en était dispensé. De plus, ce dernier, avait inventé avec son ami Piers la "chasse au Harry" dont il faisait les frais.

Quand sa famille sortait se promener , il était toujours confié à la garde de Mrs Figg, une vielle femme qui possédait des dizaines de chats. il n'aimait pas aller chez elle, ça sentait le chou et il repartait toujours couvert de poils. Seulement ce jour là, Mrs Figg, malade, ne pouvait pas garder l'enfant. Sa tante Pétunia, très énervée, devait aller faire des courses en ville, pour son Dudlynouchet d'amour. Le petit venait rarement à Londres, il était toujours très excité, mais en plus, elle devait surveiller Harry, un vrai calvaire. Cet enfant ne leur apportait que des ennuis !

Après avoir acheté divers pantalons, chemises, chaussures et jouets, elle avait offert à son fils une glace. Quand le vendeur avait demandé à Harry quel goût il voulait, Pétunia avait décrété qu'il était malade et n'avait pas faim. Après tout il avait mangé au petit déjeuner, c'était bien suffisant, il n'était que 16 h pardi !

Harry, lui, avait salivé devant la glace de son cousin, mais il savait qu'il n'aurait le droit de manger que le soir venu et s'il était resté sage, en plus d'avoir fait le ménage et la cuisine à leur retour…

Du haut de ses 7 ans, Harry ne comprenait pas très bien pourquoi sa famille le traitait ainsi. Son oncle lui répétait qu'il n'était qu'un ingrat, qu'ils avaient accepté de le recueillir, alors qu'il n'était qu'un monstre. Mais malgré son incompréhension, il avait fini par croire que c'était normal et qu'il était peut être bien un monstre. L'autre jour sa tante avait voulu lui couper les cheveux, le lendemain, ils avaient complètement repoussé à leur ancienne longueur comme si de rien n'était.

Après l'achat de la glace, sa tante les avait emmené jouer au square pour récompenser son Dudley qui avait été si gentil, enfin de son point de vue, car Harry n'était pas très sûr que tirer les cheveux d'une fille et lui mettre un chewing-gum dedans, soit vraiment gentil…

Dudley avait de suite imposé aux autres enfants du parc de jouer avec lui et de laisser Harry de côté. Dudley leur faisait bien trop peur pour qu'ils aillent contre sa volonté. Alors Harry avait préféré aller de son côté pour ne pas être victime encore une fois de la chasse au Harry. De toute façon, sa tante ne le surveillait jamais. Il était sûr que si un jour il partait, elle ne le rechercherait même pas… Mais Harry était petit et ne savait pas où il pourrait aller, alors il revenait toujours à l'heure que sa tante avait dit. Lui n'avait aucun jouet, aucune balle avec laquelle s'amuser, pas de corde à sauter comme les filles, ni même une bille. Alors en voyant ce petit papillon virevolter, il se mit à courir derrière en voulant l'attraper, il le trouvait si beau !

Tout à sa course folle, il trébucha sur un caillou, se râpa le genou au sol et fit un accroc à son vieux pantalon, déjà rapiécé de partout. Sa Tante n'allait pas être contente. Il espérait qu'il pourrait tout de même manger ce soir.

Alors qu'il allait se relever, il sentit une main l'attraper et le remettre sur pied. Un grand homme se tenait devant lui. Il eu un mouvement de recul, il était si grand et tout en noir. Il faisait un peu peur avec ses longs cheveux qui lui tombaient sur le visage.

Après un long moment de silence, l'enfant entendit qu'on lui posait une question.

-Tu t'es fait mal ?

Harry cligna des yeux, l'homme avait une voix basse et rassurante.

-Non monsieur, ça va, pardon je suis désolé, dit-il rapidement.

-Pourquoi t'excuses tu ?

-Euh, ... je ne sais pas, je suis tombé et euh… je vous ai importuné monsieur, désolé.

On avait toujours appris à Harry à s'excuser, le plus vite possible et pour tout et n'importe quoi. De plus il avait vite compris que ça pourrait lui éviter quelques mauvais traitements de la part de son oncle. Il pouvait lui arriver d'avoir la main un peu leste quelquefois et Harry en avait déjà fait les frais.

L'homme face à lui continua de l'observer.

Severus n'en revenait pas, après que l'enfant ait sursauté, il l l'avait regardé, et là, il avait vu. Il avait vu ses yeux si semblables aux siens, … Lily. Il n'avait pas pu s'en détacher. Puis il avait aperçu la si célèbre cicatrice et le reste…, ses cheveux, ce visage. La ressemblance avec Potter était beaucoup plus frappante qu'avec son amie. Le morveux devait être tout autant arrogant et insolent que son père l'avait été dans sa jeunesse et même après.

-Comment t'appelles tu ? s'entendit-il demander. Malgré les indices plus que frappants, il avait besoin d'en être sûr.

-Ha...Harry monsieur.

Sa tante un jour lui avait dit de faire attention aux inconnus, mais puisque tout ce que lui disait sa tante était méchant et souvent faux, il décida de ne pas suivre son conseil.

Severus était maintenant absolument certain de son identité, il existait de nombreux enfants prénommés Harry, mais peu avec ces caractéristiques physiques. Il retourna s'assoir sur son banc et fixa à nouveau le gamin, qui bizarrement ne bougea pas.

Ses vêtements étaient plus des guenilles qu'autre chose. Il plaignait sa famille, si l'enfant était si turbulent qu'il ne pouvait garder une affaire propre. Il n'y avait qu'à voir comment il s'était mis à courir stupidement derrière un insecte insignifiant, tout ça pour finir le menton dans la poussière.

-Pourquoi ne joues tu pas avec les autres enfants ?

Malgré lui, Severus ne pouvait s'empêcher d'être curieux, c'était la seule chose qu'il restait de Lily, la personne pour laquelle elle avait donné sa vie. Il voulait savoir qui était cette personne, si elle méritait le sacrifice que cette femme avait fait pour lui.

-Je ne peux pas monsieur, mon cousin Dudley leur a interdit, répondit-il rapidement. Il ne savait pas pourquoi, mais le calme de l'homme lui donnait envie de rester près de lui, il ne lui criait pas dessus en lui parlant et même, il s'intéressait à lui, lui posait des questions ! Ca ne lui était jamais arrivé, même pas à l'école.

Severus était perplexe, pourquoi son cousin ferait-il ça et pourquoi sa tante permettrait-elle de tels actes ? C'était sans doute de simples querelles d'enfants mais il lui posa quand même la question.

-Je… je ne sais pas monsieur. Ça a toujours été comme ça. Je joue seul quand ça m'arrive.

Severus avait du mal à croire que l'enfant Potter soit rejeté. De plus, s'il comprenait bien ce qu'il venait de lui dire, le garçon ne jouait pas souvent. Snape tourna sa tête vers Pétunia qu'il avait fini par reconnaître, malgré les années. Elle n'avait pas très bien vieilli... Il la regarda quelques minutes et il était vrai que pas une seule fois elle n'avait cherché à repérer où était Potter. Elle se contentait de lire où de faire des signes à un autre garçon, bien trop rondouillet pour son âge. Si c'était ledit cousin, il ne semblait pas très… accueillant.

Quand il arrêta de les regarder, il fut à nouveau surpris de voir que le garçon n'avait pas bougé. Tout à coup, il entendit un gargouillement provenant du ventre du petit. Il ne sembla pas réagir, étrange. Severus tata sa poche, à l'intérieur il savait qu'il devait y avoir un bout de pain, il avait acheté une baguette quelques heures auparavant et l'avait rétrécie.

Harry regarda l'homme qui fixait sa tante, c'est bizarre c'est comme s'il savait que c'était elle, sa tante. Puis il fouilla dans ses poches et lui tendit à manger. Harry n'en revenait pas, cet homme qu'il ne connaissait pas était si gentil avec lui ! Mais il hésitait à prendre ce qu'on lui offrait. Parfois son oncle faisait semblant de lui donner quelque chose, pour lui crier dessus ensuite et le lui reprendre en lui disant qu'il n'aurait jamais rien, qu'il n'était pas bon.

-Prends le.

-Si ma tante me voit, elle sera fâchée.

Severus était de plus en plus circonspect, l'enfant lui disait-il la vérité ou essayait-il de discréditer sa tante ? D'un autre côté il se rappelait que Pétunia n'était pas une femme charmante.

-Elle ne te regarde pas, assieds toi à côté de moi, tu seras caché.

Après une courte hésitation, la faim d'Harry fut la plus forte. Il s'assit rapidement et engloutit en un instant le pauvre bout de pain, il n'était pas bien grand, mais vu le peu qu'Harry mangeait en général, ça lui permettrait de tenir, si sa tante ne lui donnait pas grand-chose ce soir.
Snape regarda l'enfant avaler prestement la nourriture comme un affamé. Il était vrai qu'il était bien petit pour son âge est plutôt maigrichon. Une question lui taraudait l'esprit.

-Qu'as-tu mangé pour la dernière fois ?

-Un fond de verre de lait et un bout de pain un peu plus grand que celui-ci, répondit Harry le rouge aux joues. Il ne devrait peut être pas dire ça.

Severus se dit que c'était peu, mais que lui même n'avait jamais eu grand-chose au goûter, voir n'en avait pas.

-Mais c'est bien comme petit déjeuner, dit Harry en voulant se rattraper.

Severus frémit. Comme petit déjeuner ? Il avait demandé à l'enfant ce qu'il avait mangé pour la dernière fois. Il se ressaisit, il n'avait pas du bien comprendre la question voilà tout.

-Et dans la journée ?

L'enfant ne répondit pas, comme absorbé par ses chaussures, ses joues étaient cramoisies, et il osait à peine lancer quelques regards dans sa direction.

Ce n'était pas possible il était presque 17 h, il ne pouvait pas avoir jeûné depuis le matin, il devait mourir de faim! Il comprenait mieux pourquoi l'enfant avait accepté si vite ce qu'il lui tendait malgré le fait qu'il était un parfait inconnu. Même lui, à son âge, se méfiait déjà des gens qu'il ne connaissait pas, il savait qu'il ne pouvait faire confiance qu'à lui-même.

Il ne sut pas vraiment pourquoi, mais il déposa sa longue main sur la petite tête aux cheveux en bataille et la frotta doucement.

Dire qu'Harry était surpris était un euphémisme, personne n'avait jamais eu un geste affectueux envers lui, personne ! Il tourna son visage vers l'homme et lui fit un grand sourire, certes édenté, mais très grand et sincère.

Severus regarda l'enfant, il avait l'air heureux rien qu'avec un simple geste. Il l'avait sans doute mal jugé, il ne retrouvait pas grand-chose de Potter en lui, mais beaucoup plus de la douceur de Lily. Ça lui serra à nouveau le cœur, Lily…

Au loin Harry vit sa tante se lever.

-Dites monsieur, s'il vous plaît, il est quelle heure ?

-17 H, petit.

-Merci, je dois y aller, merci pour le pain, au revoir monsieur.

Et rapidement Harry sauta sur ses pieds et couru pour rejoindre sa tante et son cousin qui étaient déjà sortis du parc sans l'attendre.

Le cerveau de Severus était en ébullition. Tout ce qu'il croyait était remis en question, il pensait que l'enfant était un gamin prétentieux, plus que dorloté et c'était tout le contraire. Dumbledore le savait-il ? Sûrement. Mais s'il laissait faire c'est que ça ne devait pas être si terrible. Et pour la nourriture ce devait être exceptionnel, c'était peut être une punition, une punition cruelle, certes, mais une punition... Oui ce devait être ça, et c'est en se levant à son tour, qu'il essaya de s'en persuader ardemment.

Seulement l'enfant lui avait paru si fragile et doux, dure de l'imaginer en petite teigne, méritant son sort…

A suivre...

Comme dit plus haut, je mettrai la suite et fin demain le 5, enfin dès que je me serai levé et que j'aurai relu. ^^ Alors qu'avez-vous pensez de ce début ?