Les personnages et l'histoire ne m'appartiennent pas mais sont l'oeuvre de J. K. Rowling. Par contre, certains personnages sont totalement inventés par moi !
Bonne lecture !
La silhouette encapuchonnée s'avançait d'un pas rapide vers son objectif, sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Les rues de Godric's Hollow étaient désertes en cette soirée du 31 octobre et les rares passants qu'il croisait sur son chemin ne prêtaient aucune attention à lui et poursuivaient leurs petites affaires sans se douter qu'à quelques mètres d'eux à peine, l'Homme le plus redouté de tout le Royaume-Uni pouvait à tout instant mettre un terme à leur triste existence d'un simple mouvement.
Mais ce soir, Celui-ci avait des choses bien plus importantes à faire que de tuer une poignée de « moldus » et il poursuivit sa course en trainant les pans de sa cape sur l'épaisse neige qui s'était installé un peu partout sur le sol anglais depuis quelques jours, phénomène tout de même inhabituel en cette saison. Il s'attardait plutôt tout en marchant sur les décorations qu'il pouvait voir à travers les vitres des maisons qu'il dépassait, composées exclusivement de créatures soit disant folkloriques tels que les sorcières, les fantômes et autre facéties dont ces gens semblaient s'amuser et qui le faisait enrager intérieurement. Comment ces êtres stupides pouvaient-ils se moquer de choses dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence ? Cela le dépassait, mais il se promettait que bientôt, la terreur s'installerait dans leurs paisibles foyers et que les moqueries changeront de camp.
- Joli déguisement monsieur !
Il arrêta sa marche lorsqu'il vit face à lui une petite fille à peine âgée d'une dizaine d'années lui faire un grand sourire qui se voulait on ne peut plus amical. Elle était vétue comme la caricature parfaite de la sorcière, entre autre une robe faite dans un vieux tissu élimé, un chapeau pointu rapiécé et un simple balai de ménage pour parfaire le déguisement. A ce moment, une soudaine envie de meurtre se fit sentir, d'autant plus qu'il avait toujours considéré cette soirée comme l'occasion parfaite pour les « sans baguette » de se moquer de son monde, de le ridiculiser pour soit disant effrayer les gens ou pour que les enfants réclame quelques friandises qu'ils avaleraient avidement une fois chez eux. Il s'abaissait à la hauteur de la petite fille et s'adressa à elle de la voix la plus calme qu'il pouvait.
- Dis-moi jeune fille, ta collecte de bonbon a-t-elle été fructueuse ?
- Oh oui monsieur ! Et le temps m'y aide beaucoup ! Il n'y a pas beaucoup d'enfants qui tapent aux portes pour en avoir, ce qui en fait plus pour moi ! s'exclama t-elle fièrement.
- Tu m'en vois ravi. Mais… Tu es déguisé en sorcière, c'est bien ça ?
- Evidemment ! Vous ne vous en étiez pas rendu compte ? Pourtant mon déguisement est ressemblant, vous ne devez pas souvent sortir de chez vous !
La franchise de cette gamine ainsi que sa mine enjouée commençaient à l'agacer sérieusement. Il aurait déjà tué l'un de ses sbires pour moins que ça, et l'idée d'ailleurs faisait doucement son chemin dans son esprit.
- Si bien sur, siffla t-il entre ses dents, mais je tenais à le vérifier. Comment réagirais-tu si… tu découvrais que la magie existe ? Que les sorcières et sorciers sont bien vivants et peuplent tous les pays du monde ? Aurais-tu peur ?
- Ma mère m'a toujours dit que ça n'existait pas, trancha t-elle catégorique. Et ma mère dit toujours la vérité. Mais si éventuellement ils existaient, j'aurai un peu peur parce que dans toutes les histoires que j'ai lu les sorcières mangeaient les enfants et tuaient les gens !
Son interlocuteur éclata de rire, un rire cependant froid et dénué de toute chaleur qui lui glaça le sang. D'ailleurs l'apparence de l'homme face à elle commençait à l'inquiéter, d'autant plus qu'elle ne voyait pas son visage parfaitement dissimulé.
- Pour ce qui est de manger les enfants, ça je n'en sais rien. Par contre pour ce qui est de tuer des gens…
Il sortit sa main blanchâtre de la manche de sa cape et pointa la petite fille avec un fin morceau de bois ressemblant qu'elle prit pour une brindille. Celle-ci produisait des étincelles vertes inquiétantes et la gamine eut alors un mouvement de recul, ne souhaitant plus rester en compagnie de cet homme qui lui faisait désormais peur.
- C'est devenu presque un sport national de nos jours. Et tu vas le découvrir par toi-même…
Elle n'eut pas le temps de pousser un hurlement qu'elle se fit toucher par un éclair de lumière verte au niveau du cœur. Elle tomba en arrière, les yeux révulsés et la bouche entrouverte, morte sur le coup. Il pointa à nouveau sa baguette sur le corps sans vie qui gisait face à lui et prononça calmement un autre sortilège. Le corps fut atteint par un nouvel éclair blanc se transforma quelques instants plus tard en un petit bout d'os de quelques centimètres à peine. Satisfait, il se saisit sans plus de cérémonie de celui-ci et l'enterra quelques mètres plus loin dans la terre. Quitte à commettre des crimes ce soir, autant faire disparaitre les preuves compromettantes. Le meurtrier une fois son forfait accompli se remit en marche vers son objectif principal : La maison des Potter. Il parcourut ainsi pendant une dizaine de minutes plusieurs rues totalement vides de monde et finit par arriver à l'endroit qu'il désirait ardemment.
Enfin il le vit. Bien caché au fond de la ruelle, l'objet de son désir était en vue. Le sortilège de fidelitas était à présent bel et bien rompu et plus aucune barrière ne pouvait se mettre à présent entre lui et cette grande maison qui l'attirait tant. Il s'approcha à pas feutré de la bâtisse, sans se préoccuper du bruit que produisait ses pieds lorsqu'il crissait sur la neige. La maison de briques rouges des Potter n'était plus qu'à quelques mètres de lui et il pouvait déjà entendre des brides de conversation entre les occupants. Arrivé devant la porte du portail entourant la maisonnée, il pouvait voir à travers la fenêtre le père de famille, James Potter, s'amuser avec son fils en le lançant dans les airs et lui chatouiller diverses parties de son frêle corps. Les yeux de l'homme encapuchonné brillèrent intensément d'une lueur écarlate à travers son capuchon lorsqu'il avait vu le petit garçon, raison pour laquelle il s'était déplacé personnellement ce soir là.
Il ouvrit avec précaution la porte de la barrière qui malgré ses efforts avait quand même légèrement grincé. Par chance, les occupants des lieux n'avaient rien entendu et ne se doutait pas qu'ils allaient dans quelques secondes connaître l'horreur. Il regarda à nouveau par la fenêtre et vit l'épouse de James potter, sa femme Lily apparaitre dans l'encadrement de la fenêtre. Elle parla quelques instants avec son mari puis prit dans ses bras le jeune bambin qui gazouillait de joie pour une raison qui lui échappait.
A présent sur le seuil de la porte d'entrée, il ressortit sa baguette magique et pointa celle-ci avant de prononcer une nouvelle incantation. Aussitôt, le battant fut soufflé par un explosion et avant même que les Potter ne comprennent ce qui leur arrivait, L'individu avait déjà pénétré dans l'entrée de leur demeure. James, qui était accouru pour voir ce qui se passait, eut un mouvement de recul lorsqu'il aperçut le nouvel arrivant.
- Que se passe t-il James ? lui demanda sa femme à l'étage.
- Sauve-toi Lily, c'est Voldemort ! Pars avec Harry, je vais essayer de le retenir !
- Me retenir ? se moqua son opposant. Avec quoi Potter ? Tu n'as même pas pensé à prendre ta baguette ! Aurais-tu des pouvoirs jusqu'alors insoupçonnés qui te permettent de m'affronter sans avoir recours à elle ? Endoloris !
Un flash rouge éclaira la pièce tandis que le sortilège le frappa à la poitrine. Il hurla de douleur, son corps pris de violents spasmes au pied de Voldemort qui s'éclaffait bruyamment à cette vision.
D'un geste de sa baguette, il mit fin au calvaire de James qui respirait difficilement à la suite de cette attaque.
- Quel effet procure le sortilège sur toi Potter ? J'aimerais connaître tes impressions là dessus…
- Même si… vous me tuez ce… ce soir… Vous ne gagnerez jamais… Quelqu'un un jour vous affrontera et ce jour là vous serez totalement… impuissant face à lui…
- Tu divagues mon pauvre, rétorqua l'autre. Personne ne me battra jamais, pas même ton grand ami Dumbledore, le grand amoureux des moldus. Et même si un jour quelqu'un ose s'opposer à moi, je veillerai personnellement à l'éliminer… Comme je le fais ce soir.
Il pointa sa baguette vers le sol, là ou se trouvait le corps endolori du père de famille qui n'esquissa pas un geste pour se défendre.
- Dommage que tu ais été dans l'autre camp Potter. Tu es issu pourtant d'une grande lignée de sang-pur et aurait eu ta place à mes côtés en tant que mangemort. Malheureusement tu as choisi de me défier et en prime d'épouser une sang-de-Bourbe, ce qui fait de toi un traite à son sang. Deux raisons pour lesquelles tu dois mourir.
- Foutaise…, les familles de sang-pur seront tôt ou tard condamnées à disparaitre… C'est inexorable et vous ne pourrez rien y faire. Le monde évolue, et les unions entre ces familles et les nés-moldus deviendront monnaie courante. Alors tes leçons de moral, tu peux te les garder… serpent !
De rage, Voldemort envoya comme pour la petite fille le sortilège de la mort. Le sortilège atteignit le père de famille en pleine poitrine et il s'affaissa au pied de l'escalier duquel il ne bougea plus. Un vent léger souffla dans la maison et fit virevolter les cheveux en bataille de l'homme assassiné, tandis que les lunettes qu'il portait avaient quitté leur place sur son nez pour venir se briser sur le sol. Heureux de sa petite victoire, il s'intéressa aux bruits qu'il pouvait entendre à l'étage semblables à des objets lourds que l'on faisait glisser sur le sol. L'épouse de James de toute évidence n'avait pas respecté les conseils de son mari et tentait de se barricader dans l'une des pièces de l'étage plutôt que de fuir, ce qui amusa énormément le sorcier.
- Quelle idiote… Si elle croit protéger son gamin avec des procédés aussi dérisoires…
Il monta tranquillement les escaliers en prenant soin auparavant de marcher sur le cadavre de James, et gravit en quelques secondes les marches le rapprochant au fur et à mesure de son objectif. Il pouvait entendre à travers la cloison Lily pousser avec toute la force dont elle était capable tous les objets permettant de bloquer la porte d'entrée. Une fois devant elle, il tenta de l'ouvrir en abaissant la poignée, mais à l'évidence la jeune mère avait prévu cette éventualité et avait fermé la porte à clef. Se disant qu'il avait devant lui suffisamment de temps pour se divertir un peu, il sortit tranquillement sa baguette et pointa la serrure avec celle-ci.
- Ouvrez donc ma chère Lily ! Je ne suis pas là pour vous faire du mal, mais simplement pour discuter ! mentit-il.
- Par pitié, laissez nous ! entendit-il dans la pièce de l'autre côté du battant.
- Alohomora !
Le cliquetis de la serrure l'informa que celle-ci était à présent dévérouillée et c'est sans grande conviction qu'il essaya d'ouvrir la porte, mais l'amoncellement d'objets en bloquait l'ouverture.
- Hm, vous ne me facilitez pas les choses Lily ! Que diriez-vous si à présent je faisais exploser votre porte ? Les débris risqueraient de heurter votre pauvre fils ! C'est ce que vous souhaitez ?
Il entendit la mère de famille gémir et susurrer bien qu'il ne puisse les comprendre des paroles réconfortantes à son fils qui pleurait dès lors que la porte d'entrée avait explosé.
- Très bien, si ce n'est pas vous qui m'ouvrez, alors je vais devoir pénétrer de force ! Confringo !
La porte vola en éclat de même que tous les objets qui en bloquait l'ouverture, créant un écran de poussière qui lui obscurcit la vue. Après quelques secondes, la fumée se dissipa lui permettant de voir au centre de la pièce la mère de famille se relever péniblement et poser son fils dans son petit lit. Le sorcier la détailla un instant, s'attardant sur ses longs cheveux roux lui arrivant dans le milieu du dos et ses yeux de couleur vert qui en ce moment débordaient de larmes.
- Nous devrions commencer par les mesures de politesses appropriées, dit-il en abaissant son capuchon. Je vais me présenter à vous si vous me le permettez.
Lily put alors voir le visage de celui qui venait en cette soirée de détruire une partie de sa vie en tuant son mari, et s'apprêtait à faire de même avec elle et son fils. Le visage de l'homme n'avait pour ainsi dire rien d'humain. Une peau blafarde aussi pale que celle d'un mort, deux fentes en guise de narines et des yeux rouges aux pupilles verticales comme celles des chats, avec en prime un visage extrêmement maigre. Elle ne l'avait personnellement jamais vu jusqu'alors, mais la description que lui avaient faite ses amis correspondait parfaitement à la vision qu'elle avait sous les yeux en ce moment même.
- Maintenant, Tu vas gentiment te reculer de ton fils et me laisser sagement m'approcher. Et ne tente rien qui pourrait s'avérer être une menace envers ma personne, ou tu le regretteras amèrement.
- Pas Harry, je vous en supplie ! Tuez-moi à sa place mais par pitié, épargnez-le !
- Tu ferais mieux de t'écarter de ce berceau si tu ne veux pas que j'accède à ta demande, déclara t-il calmement à son encontre. Tu devrais plutôt t'estimer heureuse de l'immense honneur que je te fais. Je n'ai pas pour habitude de laisser derrière moi des témoins de mes forfaits, encore moins les sang-de-Bourbe comme toi, mais j'ai fait une promesse à quelqu'un et même si cela ne m'enchante guère, Lord Voldemort n'a qu'une parole, et je tacherai de m'y tenir. Et puis, ajouta t-il en regardant le ventre arrondi de Lily, Il serait dommage qu'il arrive quelque chose à ton futur bébé à naitre, tu ne crois pas ? Maintenant écarte-toi ou j'emploierai la force si nécessaire !
La femme devant lui malgré la peur qui la tiraillait tint bon et se posta devant son fils dans une vaine tentative pour le protéger. Elle était néanmoins étonnée de savoir que l'homme face à elle n'avait aucunement l'intention de la tuer mais au contraire de la laisser vivre. Elle se doutait pertinemment de la raison pour laquelle l'homme, si l'on pouvait encore l'appeler ainsi avait décidé de venir en cette soirée, et c'est par pur instinct maternel qu'elle bravait fièrement le monstre devant elle.
- Tant pis pour toi ! s'écria t-il en levant sa baguette.
Le sort qu'il lança heurta la femme enceinte qui se fit projeter loin du berceau et percuta violemment une armoire se trouvant sur sa route. Elle s'écroula complètement sonnée au milieu des débris de bois laissés par l'impact entre elle et le meuble tandis qu'une trainée de sang commençait à apparaitre à l'arrière de son crane et coulait sur le plancher de la chambre. Satisfait de ce résultat, Voldemort s'avança vers le petit lit contenant le fils Potter et sans aucune douceur dans ses gestes le porta dans ses bras. Le gamin ne cessait de pleurer depuis l'instant ou le sorcier était entré dans la maison, ce qui agaçait grandement son geôlier.
- Que vais-je faire de toi, Harry Potter ? Quelle mort te conviendrait le mieux ? Pourquoi ne pas te donner à manger à Nagini ? Il n'a encore jamais gouté à la chair d'un bébé… Ou alors, te jeter du haut d'une falaise ? Tu ne souffrirais pas longtemps… Ou alors je pourrais tout simplement utiliser l'avada Kedavra sur toi, comme cela le problème serait rapidement résolu, qu'en penses-tu ?
Le bébé, qui a seulement un an ne pouvait pas encore parler, continua de geindre dans les bras de Voldemort qui quant à lui jubilait intérieurement. Son plan avait parfaitement réussi et à présent toutes les menaces possibles allaient être réduites à néant. La prophétie qu'il avait entendu grâce à l'un de ses serviteurs n'aura finalement pas lieu et son règne de terreur continuera aussi longtemps qu'il vivra.
- Mon bébé… rendez-le moi…, murmura Lily.
- Ton cher Harry ne vivra plus dans moins d'une heure, l'informa t-il. Tu auras tout le temps nécessaire pour pleurer la mort de ton fils ainsi que ton mari durant les prochaines années qui viennent. Tu pourras toujours te consoler dans les bras d'un autre une fois le deuil passé ! se moqua t-il.
Sans plus de cérémonie, il quitta la chambre sous les cris de la mère du bébé qu'il tenait et qui le suppliait de le lui rendre, et une fois à l'extérieur, il pointa sa baguette vers le ciel en s'exclamant :
- Morsmordre !
Une immense tête de mort dont un serpent sortait de sa bouche apparut dans le ciel au dessus de la maison des Potter, et c'est satisfait de cette soirée qu'il s'éloigna de la scène de crime avant de tournoyer sur lui-même et de disparaitre.