Voilà! Je poste le tome 2 de ma traduction de fic! J'essaierais de publier au même rythme que le premier, mais Hp et la CdS est un de ceux que je préfère le moins, en tout cas pour les livre. (pour les films, c'est clairement le 6! Ils ont dépravé le livre!) En tout cas, j'espère que ce chapitre vous pliras et que j'aurai autant de reviexs que pour le premier tome!
Le lendemain matin, avant qu'un seul des enfants ne se réveillent, Teddy utilisa la Poudre le Cheminette jusqu'à la maison des Potter pour leur demander si les enfants pouvaient rester plus longtemps que prévu. À son arrivée, il fut heureux de voir qu'Hermione était là en train de parler avec Ginny dans la cuisine ( elle devait voir quelque chose avec Harry avant d'aller travailler), ce qui rendait sa tâche plus facile. Cela ne prit pas longtemps pour les convaincre, mais Ginny insista pour qu'il reste pour le petit déjeuner ( et vu qu'elle était une extraordinaire cuisinière, il ne résista pas longtemps).
Quand il retourna à la maison, tout le monde était levé et en train de manger. La tête de Scorpius était dans la cheminée (Teddy avait transplané) et il était de toute évidence en train de demander la permission pour lui.
« Tout va bien pour continuer, » dit Teddy à toute la cuisine.
« Moi aussi, » fit Scorpius, un pas derrière son cousin. « Maman m'a dit que je pouvais rester. »
« Bien, » sourit Teddy. « Est-ce que tout le monde a fini de manger? »
« Ouais, » fit James avant d'engloutir l'équivalent de quatre bouchées en une fois.
« Idiot, » fit Rose en levant les yeux au ciel. Mais elle se leva quand même pour aller dans le salon. Cela prit cinq minutes à tout le monde pour s'installer et pour que Scorpius prenne le livre et commence à lire.
« Ils se réveillèrent tous de bonne heure le lendemain. » lut Scorpius. « Enfin, tous sauf Sirius qui ne voulut pas se lever jusqu'à ce qu'il sente l'odeur du bacon en train de frire et la menace de Lily de ne pas le nourrir s'il ne se levait pas. »
« Une menace qui devrait très bien marcher avec lui, » sourit Rose.
Pendant le petit déjeuner, Lily fut très silencieuse et eut l'air très triste.
« Qu'est-ce qu'il y a, maman? » demanda Harry.
« C'était ta première année, » fit-elle tristement.
« Oui, je sais, » répondit-il, très confus.
« Tu as failli être tué pas moins de trois fois, » dit Lily. « Faire face à un troll des montagnes a été l'aventure la moins passionnante, un professeur terrifiant a essayé de te tuer, et tu as affronté le sorcier le plus maléfique qui existe... et c'était seulement ta première année... »
« Wow... quand elle le met comme ça, ça semble incroyable, » dit Lily.
« Et cette année n'approchait même pas les années les plus difficiles de Harry, » dit Teddy.
« Oui, » fit tristement Harry.
« Dis-moi que tes autres années sont moins excitantes, » fit-elle en regardant son fils avec espoir.
« Désolé maman, je ne vais pas mentir, » dit-il en fronçant les sourcils.
« Elles se contentent d'empirer, » dit Hermione, sachant que Harry n'allait pas en dire plus.
« Je ne sais pas si je peux en supporter davantage, » fit Lily en pâlissant. Puis elle remarqua l'air déprimé de son fils et ajouta: « Mais je veux vraiment en savoir davantage sur toi. Voir comment tu es devenu l'homme merveilleux que tu es aujourd'hui. »
« Aw... » roucoula Lily.
« Bien, alors maintenant que c'est réglé, retournons au livre, » dit Sirius en brisant la tension de la pièce.
« Comment s'appelle celui-ci? » demanda Lily en s'asseyant à côté de James.
«Harry Potter et la Chambre des Secrets, » dit Hermione en tendant le livre à son petit ami.
« Je suppose que c'est mon tour, alors, » dit Ron. «Un Très Mauvais Anniversaire. »
« Oh, c'est prometteur, » dit Fred.
« C'est une triste façon de commencer un livre, » dit Frank.
Ce n'était pas la première fois qu'une dispute éclatait au petit déjeuner dans la maison du 4, Privet Drive. Mr Vernon Dursley avait été réveillé à l'aube par un hululement sonore qui provenait de la chambre de son neveu Harry.
« Pas étonnant que papa aime autant cette chouette, » rit James.
« Vas-y Hedwige! » applaudit Sirius. « Cet imbécile n'a pas besoin de dormir! »
—C'est la troisième fois cette semaine ! hurlait-il. Si tu n'es pas capable de surveiller cette chouette, il faudra qu'elle s'en aille !
Harry tenta une fois de plus d'expliquer ce qui se passait.
—Elle s'ennuie, dit-il. Elle a l'habitude d'aller voler un peu partout. Si je pouvais au moins la laisser sortir la nuit.
« Cette pauvre chouette... » fit Lily.
« Il ne la laisse pas sortir la nuit! Pauvre chouette... » fit Lily en se souvenant à quel point sa chouette devenait anxieuse quand elle restait enfermée trop longtemps.
—Tu me prends pour un imbécile ? ricana l'oncle Vernon, un morceau de jaune d'œuf accroché dans sa grosse moustache touffue.
« Aller papa... dis-lui oui, » dit James. « Je sais que tu le veux. »
« C'est une question piège? » rit Sirius.
« Ouais, si j'avais répondu, il m'aurait puni, » répondit Harry en riant lui aussi.
« Hmph! » fit James en fronçant les sourcils. Il n'aimait l'idée que son père se fasse punir, surtout pour quelque chose comme ça.
Je sais bien ce qui arrivera si on laisse sortir cette chouette.
Il échangea un regard sombre avec Pétunia, son épouse.
« Merde, Pétunia pourquoi es-tu obligée d'être aussi méchante envers mon fils! » cria Lily.
« Parce qu'elle est une vindicative ch... heu, imbécile, » dit Teddy (Victoire l'avait foudroyé du regard).
« Lily, je n'arrive pas à croire que tu viennes de jurer, » firent James et Sirius.
« Je ne peux pas supporter qu'elle soit comme ça, » dit Lily, plus doucement. « Nous avions l'habitude d'être si proches... »
« Pauvre grand-mère, » soupira Lily.
Harry essaya de répondre quelque chose, mais un rot bruyant et prolongé étouffa ses paroles. C'était Dudley, le fils des Dursley.
—Je veux encore du lard, dit celui-ci.
« Non, n'en prend pas! » cria Fred.
« Pourquoi? » demanda Hugo avec confusion.
« Parce qu'il sera un cannibale s'il mange ça, » répondit Fred avec un sourire narquois. « C'est un porc, après tout. »
—Il y en a dans la poêle, mon trésor adoré, dit la tante Pétunia en tournant un regard embué vers son énorme fils. Il faut qu'on te donne à manger pendant qu'il en est encore temps. Cette cantine du collège ne me dit rien qui vaille.
« Lui donner à manger pendant qu'il en est encore temps...? » fit Al avec incrédulité.
« Lui donner à manger pendant qu'il en est encore temps...? Qu'est-ce qu'ils essaient de faire? Le transformer en ballon? » dit Sirius.
« Ouais, et il y est presque aussi, » dit Ron qui, à part Harry était le seul à avoir jamais vu Dudley de près.
—Allons, Pétunia, c'est absurde, je n'ai jamais souffert de la faim quand moi-même j'étais au collège de Smeltings, dit l'oncle Vernon d'un ton convaincu. Tu as assez à manger, là-bas, n'est-ce pas fiston ?
Dudley qui était si gras que son derrière débordait de chaque côté de sa chaise, eut un sourire et se tourna vers Harry.
—Passe-moi la poêle, dit-il.
« Et bien, c'était une bonne façon de répondre à la question, » se moqua Scorpius.
—Tu as oublié de prononcer le mot magique, répliqua Harry avec mauvaise humeur.
« Ça devrait les faire démarrer au quart de tour, » rit James.
« Bien, chiot. Je pari qu'ils sursauteront à celle-là, » rit Sirius.
« Je ne sais pas si c'était une si bonne idée... ils le puniront probablement pour ça, » fit sinistrement Remus.
« Merci pour m'abattre, papa, » soupira Teddy.
Cette simple phrase produisit un effet stupéfiant sur le reste de la famille : Dudley poussa un cri étouffé et tomba de sa chaise dans un grand fracas qui ébranla toute la cuisine; Mrs Dursley laissa échapper un petit cri et plaqua ses mains contre sa bouche; quant à Mr Dursley. il se leva d'un bond, les veines de ses tempes battant sous l'effet de la fureur.
« Oh, c'est pas vrai.. c'est seulement un mot, » fit Al en levant les yeux au ciel. Mais il riait, de même que la plupart des personnes dans la pièce.
—Je voulais simplement dire « s'il te plaît ! » précisa Harry d'un ton précipité. Je ne pensais pas du tout à...
—QU'EST-CE QUE JE T'AI DIT ? tempêta son oncle en projetant sur la table un nuage de postillons. JE NE VEUX PAS QU'ON PRONONCE CE MOT DANS MA MAISON !
« Je ne savais pas que ce mot était interdit, » rit Fred. « Je suppose que maman ne le sait pas non plus parce que je dis «magie» tout le temps. »
« Fred, comment oses-tu prononcer le mot «magie» chez moi! » cria Teddy et tout le monde rit.
« C'est pas vrai, » rit Frank. « Merlin, ce Moldu est bizarre. »
« Ouais, il préfère que je jure plutôt que je prononce le mot «magie» » dit Harry.
« Idiot, » fit Lily.
—Mais je...
—COMMENT AS-TU PU AVOIR L'AUDACE DE MENACER DUDLEY ! rugit l'oncle Vernon en martelant la table de son poing.
« Heu... Avec quoi est-ce qu'il l'a menacé? » demanda Hugo. « Il n'a même pas prononcé un seul mot magique. »
« Tu n'as pas hurlé sur Hugo pour prononcer le mot «magique» » bouda Fred.
« Je le préfère à toi, » fit Teddy avec un sourire narquois.
—J'ai simplement...
—JE T'AVAIS PRÉVENU ! J'INTERDIS QU'ON FASSE ALLUSION A TON ANORMALITÉ SOUS CE TOIT !
Harry regarda tour à tour le visage violacé de son oncle et celui de sa tante qui était devenue livide. Avec des gestes tremblants, elle s'efforça d'aider Dudley à se relever.
—D'accord, dit Harry. D'accord...
L'oncle Vernon se rassit en soufflant comme un rhinocéros prêt à charger et surveilla attentivement Harry du coin de ses petits yeux perçants.
Depuis qu'il était revenu à la maison pour les vacances d'été, l'oncle Vernon l'avait traité comme une bombe sur le point d'exploser.
« C'est bien, » dit Lily. « Il est moins susceptible de faire quelque chose à papa s'il a peur de lui. »
« Oui, mais certaines personnes agissent de façon irrationnelle lorsqu'elles ont peur et finissent par se déchaîner, » dit Teddy avec inquiétude.
Harry, en effet, n'était pas un garçon normal. Pour tout dire, il était même difficile d'être aussi peu normal que lui.
« C'est vrai, » plaisanta Ron.
« Hé! » bouda Harry.
Tout le monde ricana à ça.
Car Harry Potter était un sorcier —
« Il n'y a rien d'étrange à ça, » dit Sirius.
« Sirius, ce sont des livres Moldus... ils ne connaissent pas l'existence des sorciers, » expliqua Hermione.
« Pas les vrais, en tout cas, » dit Fred.
« En fait, il ont entendu parler de quelques uns, mais ils pensent que ce sont des personnages de fiction, » dit Rose.
« Oh, ouais, » fit Sirius.
un sorcier qui venait de terminer sa première année d'études au collège Poudlard, l'école de sorcellerie. Et si les Dursley n'étaient pas très heureux de le revoir pendant les vacances, leur infortune n'était rien comparée à celle de Harry.
Poudlard lui manquait tellement qu'il avait l'impression de ressentir en permanence une douleur dans le ventre. Le château lui manquait, avec ses passages secrets, ses fantômes, ses cours
« Les cours, » grogna James d'un air dégoûté. « Ses cours lui manquaient vraiment! »
(sauf peut-être celui de Rogue, le maître des potions),
« Qui voudrait... » commença Sirius mais il se souvint de sa promesse à Lily de ne pas se moquer de l'imbécile graisseux à moins qu'il ne le mérite.
« Et bien, ça ne devrait pas durer longtemps, » dit Scorpius.
le courrier apporté par des hiboux, les banquets dans la Grande Salle, les nuits dans le lit à baldaquin du dortoir de la tour, les visites à Hagrid, le garde-chasse, qui habitait une cabane en lisière de la forêt interdite, et surtout, le Quidditch,
« Argh! » fit James avec un frisson. « Imagine ne pas pouvoir jouer de tout l'été! »
« Je ne crois pas que j'en aurais été capable, » dit Al. Ils avaient une jolie installation de Quidditch dans la cour arrière. Ginny pouvait même jouer avec eux quand elle n'arrivait pas à écrire quoique ce soit dans sa rubrique Quidditch dans la Gazette du Sorcier (ils jouaient à trois contre un et maintenant qu'ils étaient plus âgés, les enfants se rapprochaient de gagner... elle ne les battait plus que par cent point maintenant).
le sport le plus populaire dans le monde des sorciers (six buts, quatre balles volantes, quatorze joueurs évoluant sur des manches à balai).
« C'est la bonne attitude, fils, » rayonna James.
« On ne t'a pas manqué? » demanda Hermione.
« Nan... papa s'en fiche de vous, » rit James.
« Je pense que c'est mentionné plus tard, » dit Harry.
Dès que Harry était rentré à la maison, l'oncle Vernon s'était empressé de ranger dans un placard sous l'escalier ses livres de magie, ses robes de sorcier, son chaudron, sa baguette magique et son balai haut de gamme, un Nimbus 2000. Peu importait aux Dursley que le manque d'entraînement fasse perdre à Harry sa place d'Attrapeur dans l'équipe de Quidditch.
« Bien sûr.. ça n'arrivera jamais, » rit Rose.
« Ouais, il volait mieux que quiconque, » ajouta Hugo.
« Comme si ça aurait jamais pu arriver. Tu volais mieux que tout le monde à l'école, » dit Ron.
Et peu leur importait qu'il ne puisse pas faire ses devoirs de vacances.
« Je ne les fais pas non plus, » dit James.
« Non, c'est faux, » dit Lily. « Maman t'oblige à les faire. »
« Et bien, j'aimerais, » dit James.
Les Dursley étaient ce que les sorciers appellent des Moldus, c'est-à-dire des gens qui n'ont pas la moindre goutte de sang magique dans les veines.
« En fait, je ne suis pas sûr que ce soit vrai, » dit Teddy.
« Qu'est-ce que tu veux dire? » demanda Rose.
« Et bien j'ai lu cette théorie que tous les Nés-Moldus doivent avoir un parent éloigné qui était une sorcière ou un sorcier... ou pour être précis, qui était un Cracmol, » dit Teddy. « Et que le gène magique a été transmis de génération en génération jusqu'à ce qu'il se manifeste chez quelqu'un, l'amenant à avoir des pouvoirs magiques. »
« Wow! » s'exclama Rose. « Ça semble logique. Donc tu veux dire qu'ils ont au moins un peu de sang magique parce qu'ils sont parents avec Mrs Potter? »
« Oui, Pétunia et Dudley, du moins, » dit Teddy.
Pour eux, avoir un sorcier dans la famille représentait une honte infamante.
« Ils sont vraiment l'opposé de comment ma famille était avant, » dit Scorpius. « Et bien au moins, ils n'ont pas un cinglé à suivre qui essaye de tous nous exterminer. »
L'oncle Vernon avait exigé que la cage d'Hedwige, la chouette de Harry, soit cadenassée pour l'empêcher de porter quelque message que ce soit dans le monde des sorciers.
« Pourquoi est-ce qu'ils nous disent tout ça? On le sait déjà! » fit Sirius, ennuyé.
« Je ne savais pas qu'Hedwige était cadenassée dans sa cage, » dit Fred. « Il doit être omniscient. »
« Il ne savait pas ça, » fit Teddy en levant les yeux au ciel. « Il parlait du résumé de la vie d'Harry jusqu'à maintenant. »
« Oh. » Fred haussa les épaules.
« C'est un résumé. Je suppose que c'est pour ceux qui n'ont pas lu le premier livre, » dit Remus.
« C'est juste une perte de temps, » s'offusqua Sirius, et Remus se contenta de hausser les épaules.
Harry ne ressemblait en rien au reste de la famille.
« Merci Merlin, » dit Sirius. « Mais c'est dommage que tu sois obligé de ressembler à Cornedrue. »
« Hé! » fit Al tandis que James riait (il était un mélange équilibre de ses deux parents, tandis que Al était pratiquement la copie conforme de leur père. Lily était exactement comme leur mère).
« Hé! » firent James et Harry.
« Il n'y a rien de mal à ça, » dit Lily.
« Je suis complètement d'accord avec elle, » sourit Ginny.
« Et c'est tout ce qui importe vraiment, » sourit Alice.
« Dommage Al... tu n'as personne qui aime à quoi tu ressemble, » plaisanta James.
L'oncle Vernon était grand, avec une énorme moustache noire et quasiment pas de cou. La tante Pétunia avait un visage chevalin et une silhouette osseuse. Dudley était blond, rosé et gras comme un porc. Harry, au contraire, était petit et maigre, avec de grands yeux verts étincelants et des cheveux d'un noir de jais qu'il n'arrivait jamais à coiffer. Il portait des lunettes rondes et une mince cicatrice en forme d'éclair marquait son front.
Cette cicatrice faisait de Harry un être exceptionnel, même pour un sorcier. Seule trace d'un passé mystérieux, ce petit éclair sur le front lui avait valu de se retrouver sur le perron des Dursley onze ans auparavant, alors qu'il n'était encore qu'un bébé.
À l'âge d'un an,
« Est-ce qu'ils vont parler de ça au début de chaque livre? » demanda Lily d'un ton maussade.
« Je crois, » dit Teddy. « Et je crois aussi qu'il y aura plus que juste ça. »
« Super, » soupira Lily.
« Oh non, nous devons encore entendre ça? » fit Lily en pâlissant.
« Oui, et ce ne sera pas la dernière fois non plus, » dit tristement Harry.
« C'est nul, » dit Sirius. Il ne pouvait vraiment pas supporter d'entendre parler de la mort de son meilleur ami.
Harry avait réussi à survivre au terrible maléfice que lui avait lancé le mage le plus redoutable de tous les temps,
« Tu n'avais pas dit que tu avais survécut grâce à ta mère? » demanda Frank.
« Oui, » dit Harry.
Lord Voldemort, (Ron parvint à dire le nom sans bégayer du tout)
« Ce qui veut dire qu'il le bégayait avant, » dit Rose. « C'est si dur à croire. »
dont le nom restait si effrayant que la plupart des sorcières et sorciers n'osaient pas le prononcer. Les parents de Harry avaient succombé à l'attaque de Voldemort, mais Harry avait survécu, avec pour seul souvenir cette cicatrice en forme d'éclair. Par un mystère que personne n'était jamais parvenu à éclaircir, les pouvoirs de Voldemort avaient été détruits à l'instant même où il avait tenté sans succès de tuer Harry.
Ainsi, Harry avait été élevé par la soeur de sa mère disparue et par son mari. Il avait passé dix ans chez les Dursley, en croyant ce que les Dursley lui avaient dit de ses parents, c'est-à-dire qu'ils s'étaient tués dans un accident de voiture, et sans jamais comprendre pourquoi, sans le vouloir, il provoquait toujours d'étranges phénomènes autour de lui.
Enfin, un an plus tôt exactement,
« C'est son anniversaire aujourd'hui? » demanda Rose.
« Peut-être. C'est ce que suggère le titre, » dit Teddy sans comprendre pourquoi elle demandait ça.
« Alors ce n'est pas exactement il y a un an... il a eu sa première lettre quelques jours avant son anniversaire, » dit Rose.
« C'était suffisamment près, » fit Al en levant les yeux au ciel.
« Par ailleurs, c'est le moment où Harry a lut sa première lettre et a découvert toute l'histoire, » fit remarquer Scorpius.
le collège Poudlard lui avait écrit une lettre. La vérité lui avait alors été révélée et Harry avait pris sa place à l'école des sorciers où lui et sa cicatrice étaient déjà célèbres... Mais à présent, l'année scolaire était terminée et il était revenu passer l'été chez les Dursley où on avait recommencé à le traiter comme un chien qui aurait traîné dans un lieu malodorant.
« Il n'y a rien mal avec les chiens, » s'indigna Sirius en essayant d'alléger l'atmosphère.
« Il était sûr de dire ça , » rit Teddy.
Les Dursley ne se souvenaient même pas qu'aujourd'hui était le jour du douzième anniversaire de Harry.
« Pauvre papa, » fit Lily avec un air triste que tout les autres avaient aussi.
« C'est triste, » dit Lily. À quel point vous sentiriez-vous seul si personne ne se souvenait de votre anniversaire?
« C'est pas grave, » fit Harry en haussant les épaules.
« Si, ça l'est, Harry » fit tristement Lily.
Bien sûr, il ne s'était pas attendu à des merveilles : jamais les Dursley ne lui avaient offert de véritable cadeau, encore moins de gâteau, mais de là à l'oublier complètement...
A cet instant, l'oncle Vernon s'éclaircit la gorge d'un air grave et dit :
—Comme vous le savez, aujourd'hui est un jour particulièrement important.
Harry leva la tête. Il osait à peine en croire ses oreilles.
« N'espère pas, » fit sombrement Al. « Ce n'est pas à propos de toi. »
—C'est peut-être le jour où je conclurai la plus belle affaire de ma carrière, dit l'oncle Vernon.
« Stupide idiot, » marmonna Sirius.
« Ne pouvait pas être plus d'accord avec toi, » marmonna James.
Harry recommença à manger son toast. Bien sûr. pensa-t-il avec amertume, l'oncle Vernon parlait de ce dîner idiot qui devait avoir lieu le soir même. Depuis quinze jours, il ne parlait plus que de ça. Un riche promoteur immobilier et sa femme devaient venir dîner et l'oncle Vernon espérait décrocher une énorme commande (l'entreprise qu'il dirigeait fabriquait des perceuse et toute sorte d'appareils pour faire des trous).
—Je crois que nous ferions bien de revoir le programme une fois de plus, dit l'oncle Vernon. Nous devrons tous être à nos postes à huit heures précises. Pétunia, tu seras ?
—Dans le salon, répondit aussitôt la tante Pétunia. Prête à recevoir nos invités avec la distinction qui s'impose.
« Je crois que je ferais demi-tour et partirais si je la voyais, » dit Sirius.
Tout le monde rit.
« À moins qu'il n'y ait de la nourriture qui traîne, » plaisanta Remus.
« Hum... » Sirius avait l'air de réfléchir intensément. « Je suppose que je mangerais rapidement et ensuite partirais. »
Tout le monde se mit à rire encore plus fort.
—Bien, très bien. Et toi, Dudley ?
—J'attendrai près de la porte pour leur ouvrir dès qu'ils auront sonné. Il ajouta d'une voix fausse et maniérée :
—Puis-je me permettre de vous débarrasser de vos manteaux, Mr et Mrs Mason ?
« Wow... donc, il peut faire ce que quelqu'un lui demande de faire, » dit Rose.
« Ouais, les Dursley ont dût lui dire qu'il pourrait avoir plus de choses s'il agissait de cette façon, » fit amèrement Teddy.
—Ils vont l'adorer ! s'exclama la tante Pétunia avec ravissement.
« Oui, bien sûr, il les rendra sûrement malade, » dit Sirius.
—Excellent, Dudley, approuva l'oncle Vernon. Il se tourna alors vers Harry.
—Et toi ?
—Je resterai dans ma chambre en silence et je ferai semblant de ne pas être là, répondit Harry d'une voix monocorde.
Tout le monde eut l'air en colère à ça mais personne ne put dire un mot.
« Quoi? C'est horrible! Et à ton anniversaire en plus... mon pauvre, » s'exclama Lily avant de l'étreindre.
—Exactement, dit l'oncle Vernon d'un ton mauvais. Je les conduirai au salon, je te les présenterai, Pétunia, et je leur servirai l'apéritif. A huit heures quinze...
—J'annoncerai que le dîner est servi, dit la tante Pétunia.
—Et toi, Dudley, tu diras...
—Puis-je vous accompagner jusqu'à la salle à manger, Mrs Mason ? dit Dudley en offrant son bras grassouillet à une dame invisible.
—Mon parfait petit gentleman ! s'exclama la tante Pétunia avec émotion.
—Et toi ? dit l'oncle Vernon d'une voix méchante en se tournant vers Harry.
—Je resterai dans ma chambre en silence et je ferai semblant de ne pas être là, répondit sombrement Harry.
« Laissez-le tranquille! » siffla Lily. « Vous êtes déjà en train de le torturer! Vous n'avez pas besoin de le faire répéter autant! »
« Idiot, » marmonna sombrement Sirius.
—Exactement. Maintenant, nous devrions préparer quelques compliments à leur servir au cours du dîner. Une idée, Pétunia ?
—Vernon m'a dit que vous étiez un joueur de golf exceptionnel, Mr Mason... Où donc avez-vous trouvé cette robe si merveilleusement élégante, Mrs Mason ?
—Parfait... Dudley ?
—Je pourrais dire : « On avait une rédaction à faire à l'école sur notre héros préféré, Mr Mason, et c'est vous que j'ai choisi... »
« Wow... je ne savais pas que quiconque pouvait être aussi obtus, » dit James.
« Et ce qui est pire, c'est que ses parents penseront que c'est une bonne idée, » rit Fred.
« Oh Merlin, c'est grave, » rit Frank. « Ce garçon n'a aucun sens. »
« Ouais, Dudley est vraiment obtus, » rit Harry. « Mais c'était sympa. Au moins, j'ai eu un bon divertissement. »
C'en était trop, à la fois pour la tante Pétunia et pour Harry. Mrs Dursley fondit en larmes en serrant son fils contre elle, tandis que Harry plongeait sous la table pour cacher son fou rire.
—Et toi, mon garçon ?
Harry se redressa en s'efforçant de retrouver son sérieux.
—Je resterai dans ma chambre en silence et je ferai semblant de ne pas être là, dit-il.
—J'y compte bien ! lança l'oncle Vernon d'une voix forte. Les Mason ne connaissent pas ton existence et c'est très bien comme ça.
« Ouais, tu ne veux pas qu'ils sachent que tu négliges un enfant de cette façon, » siffla Rose.
« Il n'y a pas de problème avec mon fils, espèce de porc, » fit James.
Lorsque nous aurons fini de dîner, Pétunia, tu retourneras dans le salon avec Mrs Mason et j'orienterai la conversation sur les perceuses. Avec un peu de chance, j'aurai conclu le marché avant le dernier journal du soir. A la même heure demain matin, nous nous occuperons d'acheter une villa à Majorque.
Cette idée n'avait rien d'enthousiasmant pour Harry. Les Dursley ne seraient pas plus contents de le voir à Majorque qu'à Privet Drive.
—Bien, maintenant, je vais en ville chercher les vestes de smoking pour Dudley et moi. Et toi, lança-t-il à Harry, ne t'avise pas de déranger ta tante pendant qu'elle fait le ménage.
« Au moins, ils ne t'obligent pas à faire le ménage, toi aussi, » dit Remus.
« Argh.. pourquoi a-t-il dit ça? » gémit Teddy.
« En quoi est-ce important? » demanda Victoire.
« Il va lui porter la poisse, » dit Teddy. « Maintenant, Harry sera probablement obligé d'aider. »
« Oh, ne dis pas ça! Tu vas lui porter la poisse, » dit Lily.
Harry sortit par la porte de derrière. Le ciel était clair, le soleil éblouissant. Il traversa la pelouse, se laissa tomber sur le banc du jardin et chanta à mi-voix : « Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, cher Harry... »
« C'est si triste, » soupira Lily en pleurant presque.
« Ooohhh... » firent tristement Lily et Alice. Hermione et Ginny eurent l'air aussi très bouleversées.
Pas de cartes de voeux, pas de cadeaux et en plus, il fallait qu'il passe la soirée à faire semblant de ne pas exister.
« Tu n'as pas vraiment besoin de faire ça, papa, » dit James en levant les yeux au ciel.
Il contempla la haie d'un air abattu. Jamais Il ne s'était senti aussi seul. Ce qui manquait le plus à Harry, c'était ses amis de Poudlard, Ron Weasley et Hermione Granger.
« Évidemment, » dit Rose avec suffisance.
« Tu vois, » dit Harry.
« C'est mieux, » sourit Hermione.
Ils lui manquaient plus que tout le reste, plus encore que les matches de Quidditch. Mais lui ne semblait pas leur manquer du tout.
« Ça ne peut pas être vrai, » dit Rose.
Ni l'un ni l'autre ne lui avait écrit, bien que Ron lui eût promis de l'inviter à passer quelques jours chez lui.
« Ils devaient savoir qu'il serait seul chez les Dursley. Comment peuvent-ils l'oublier comme ça? » fit Lily à la fois triste et en colère.
« Je doute qu'ils l'aient oublié, » dit Teddy. « C'est impossible.. il doit y avoir quelque chose qui les en a empêchés. »
« Pourquoi ne lui avez-vous pas écrit tous les deux? » cria Lily en les regardant avec colère.
« Je pensais que vous étiez plus proches que ça, » fit James, déçu.
« Écoutez, nous lui avons écrit, ok? » dit Ron dont les oreilles étaient rouges. « Je lui ait écrit tellement de fois que mes mains avaient des crampes. »
« Alors pourquoi... » fit Lily, embarrassée par son emportement passager.
« Tu verras. »
Très souvent, Harry avait songé à ouvrir la cage d'Hedwige en se servant d'une formule magique pour l'envoyer porter une lettre à Ron et à Hermione, mais le risque était trop grand. Les sorciers débutants n'avaient pas le droit de recourir à la magie en dehors du territoire de l'école, mais Harry n'en avait rien dit aux Dursley : seule la terreur d'être changés en scarabées les retenait de l'enfermer lui aussi sous l'escalier, dans le placard où étaient rangés sa baguette magique et son balai.
« Et ils le feraient aussi, » fit sombrement Lily.
« Ils ne feraient quand même pas ça... n'est-ce pas? » demanda Lily.
« Ça ne m'étonnerait pas d'eux. Je veux dire, ils l'ont déjà fait dans le passé, » dit sombrement Sirius.
« Attends! Quoi? » s'exclama Ginny avant de se tourner vers son petit ami. « Ils t'enfermaient dans un placard! »
« Maman ne savait pas ça? » fit James. « Elle ne va vraiment pas aimer ça. »
« Comme n'importe qui, » fit sinistrement Al.
« Heu... » fit Harry, effrayé. « Et bien tu vois... »
« Il a vécu dans un placard jusqu'à ce qu'il reçoive sa lettre de Poudlard, » dit Sirius.
« QUOI ! » crièrent Ginny et Hermione, et Ron eut l'air stupéfait.
« Alors, personne ne savait, » dit Lily.
« Ce n'est pas quelque chose que quelqu'un voudrait partager, » dit Teddy.
Il n'aurait jamais rêvé que son meilleur ami avait une vie aussi mauvaise. Il savait qu'ils étaient affreux avec lui, le négligeaient, mais d'être élevé dans un placard! Il ne pouvait pas croire qu'il avait jamais été jaloux de Harry. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire que Harry ait la célébrité? Il avait tellement plus de ce qui importait vraiment.
« Comme une famille formidable, » dit Teddy. « Mais Harry a ça aussi maintenant, donc ça va. »
« Et papa a la célébrité. Donc, aucun d'eux n'a plus aucune raison d'être jaloux, » dit Rose.
« Harry, pourquoi ne nous as-tu jamais rien dit? » demanda Hermione, les larmes commençant à déborder.
« Quelle différence est-ce que ça aurait fait? J'aurais toujours été obligé d'y retourner tous les ans, » fit Harry en se levant pour la regarder avec défiance.
« Mais... » fit doucement Hermione en se levant aussi.
« Non Hermione. Tout ce que ça aurait fait, c'est te faire te sentir pire.. je n'ai pas... ça n'a pas vraiment d'importance, » dit Harry d'un ton égal.
« Pas d'importance! » s'exclama Lily. « Ils t'abusent, papa! Et c'est important! »
« Mais il n'y avait rien que quiconque puisse faire à propos de ça, » fit gravement Teddy. « Ils ne voulait pas imposer ce fardeau à ses amis. »
« Ils voudraient porter ce fardeau... du moins maman le voudrait, » dit Rose.
« C'est important, Harry... » dit-elle avant de l'étreindre étroitement.
« Tu es ma famille maintenant, tu sais, » dit Harry avec raideur en rendant son étreinte à Hermione. « Toi et Ron avez été les premiers, puis Hagrid et le reste des Weasley, et Neville et Luna aussi. Vous êtes tous ma famille maintenant. C'est vous qui êtes important. »
Ginny se contenta de les regarder s'étreindre avec un sourire triste. Elle s'y serait prise différemment (comme lancer un sort aux Dursley pour commencer), mais elle était heureuse que son amie soit là pour aider Harry.
« Je me demandais pourquoi ce n'est pas maman qui réconfortait papa, » dit Lily.
« Ça aurait été mieux si ça avait été elle, » dit James. « J'aurais aimé l'entendre attaquer les Dursley. »
« Mais maman a permit à oncle Harry de se sentir mieux, » dit Rose.
« Ouais, tante Hermione sait toujours comme s'y prendre avec papa, » sourit Al.
« Tu n'es pas jalouse de ça? » interrogea Sirius. Il lui semblait que les deux personne en train de s'étreindre s'aimaient vraiment.
« Non, sans rire! » fit Al.
« Je pense qu'il voulait dire, de façon romantique, » sourit Teddy.
« Beurk, » fit Al.
« Pas du tout, » dit Ginny en lui souriant. « Hermine est sa sœur. D'ailleurs, elle est pratiquement collée à son petit ami... »
« Beurk, » Hugo.
« Elle a un petit ami, » souffla Sirius, vexé. « Dommage. » Il ne remarqua pas le regard noir que Ron lui lança.
« Et son petit ami n'est pas jaloux de leur proximité? » demanda Frank.
« Plus maintenant, » dit Ginny et les oreilles de Ron tournèrent au rouge vif.
« Alors papa a été jaloux d'eux à un moment donné? » fit Rose avec incrédulité.
Sirius se tourna alors vers Luna et demanda: « Et toi? As-tu un petit ami? »
Luna tourna son attention sur lui et dit: « Non, je n'en ait pas, Stubby Boardman. »
« Heu... quoi? » fit James, totalement confus. Pourquoi appellerait-elle Sirius comme ça? Tout le monde dans la pièce eut l'air tout aussi confus.
« Quoi? » fit Sirius en clignant des yeux dans sa direction. Tout le monde rit, choqué, et même Harry eut un petit rire (il avait presque oublié cet article dans le Chicaneur).
« Oh, » dit James. Il ne savait toujours pas ce qui se passait, mais dès que le Chicaneur fut mentionné, il sut pourquoi Luna en avait parlé.
« Ce n'est pas mon nom. »
« Tu en es sûr? » demanda Luna en l'observant de ses yeux protubérants.
« Ouais, plutôt sûr. »
« Oh, » fut tout ce qu'elle dit avant de retourner fixer paisiblement dans le vide.
« J'adore tante Luna, » rit James.
« Quel est le problème avec elle? » demanda Sirius à Ron (Harry avait toujours l'air bouleversé).
« Elle est un peu étrange mais elle est une réelle bonne amie, » expliqua Ron, et il y avait quelque chose dans sa voix qui disait clairement de ne pas se moquer d'elle.
« D'accord, alors, » dit Sirius en haussant les épaules. Qui était-il pour traiter quiconque de bizarre.
Les quinze derniers jours, Harry s'était amusé à marmonner des mots sans suite en regardant Dudley s'enfuir aussi vite que pouvaient le porter ses grosses jambes dodues. Mais le long silence de Ron et d'Hermione l'avait tellement coupé du monde de la magie qu'il en avait même perdu le goût de faire des farces à Dudley. Et pour couronner le tout, Ron et Hermione avaient même oublié son anniversaire.
« On est désolé, Harry, » dit Ron.
« Ce n'était pas vraiment votre faute, » dit Harry d'une voix toujours un peu enrouée. Il était maintenant assis avec le bras de Ginny enroulé autour de sa taille (Hermione était retournée s'asseoir à côté de Ron).
Que n'aurait-il pas donné en cet instant pour recevoir un message de Poudlard ? De n'importe qui, mage ou sorcière. Il aurait même été content de revoir son vieil ennemi Draco Malefoy, simplement pour s'assurer que tout ce qu'il avait vécu n'était pas un rêve...
« Wow.. il est vraiment désespéré alors, » dit Scorpius. « S'il veut ça... »
Non que l'année passée à Poudlard ait été d'un bout à l'autre une partie de plaisir. A la fin du dernier trimestre, Harry s'était retrouvé face à face avec Lord Voldemort en personne. Et même si Voldemort n'était plus que l'ombre délabrée de lui-même, il s'était montré toujours aussi terrifiant, aussi retors, aussi déterminé à retrouver son pouvoir.
« Et tuer Harry, » marmonna Teddy.
Pour la deuxième fois de son existence, Harry avait échappé à ses griffes, mais il s'en était tiré d'extrême justesse et même maintenant, des semaines plus tard, il lui arrivait encore de se réveiller au milieu de la nuit, ruisselant de sueur froide et se demandant où se trouvait Voldemort à présent, hanté par son visage livide et ses yeux démesurés où brillait une lueur démente...
Harry se redressa soudain sur son banc. Il regardait la haie d'un air absent—et il s'aperçut que la haie le regardait aussi.
« Heu.. les haies ne peuvent pas regarder, » fit Fred.
« Non, mais elles peuvent avoir quelque chose en elle qui peuvent regarder, » dit Teddy, méfiant.
Deux énormes yeux verts venaient d'apparaître au milieu du feuillage.
« Qu'est-ce que c'est? » demanda Sirius.
Harry se leva d'un bond. Au même moment, une voix moqueuse retentit à l'autre bout du jardin.
—Je sais quel jour on est, chantonna Dudley qui s'avançait vers lui en se dandinant. Les énormes yeux disparurent aussitôt.
Harry a commencé à rire alors que tout le monde était confus.
—Quoi ? dit Harry, sans cesser de fixer la haie.
—Je sais quel jour on est, répéta Dudley en s'arrêtant devant lui.
« Wow, je ne savais pas qu'il était capable de savoir les jours, » rit Fred.
« Je ne pense pas que c'est ce qu'il veut dire, » dit sombrement Al.
—Bravo, tu as enfin réussi à apprendre les jours de la semaine, répliqua Harry.
—Aujourd'hui, c'est ton anniversaire, lança Dudley d'un ton méprisant. Comment ça se fait que tu n'aies reçu aucune carte ? Tu n'as pas d'amis dans ton école de zigotos ?
« Ce n'est pas une école de zigotos! » fit Al. « C'est la meilleure! »
« Et il a des amis, » dit Rose.
« Il a deux meilleurs amis, » dit Sirius.
« Les meilleurs amis que quiconque puisse avoir, » sourit Harry et les deux autres rougirent.
—Il vaudrait mieux que ta mère ne t'entende pas parler de mon école, dit froidement Harry.
Dudley remonta son pantalon qui glissait sur son gros derrière.
—Pourquoi tu regardes la haie ? demanda-t-il d'un air soupçonneux.
—Je suis en train de me demander quelle serait la meilleure formule magique pour y mettre le feu, répondit Harry.
« Brillant, » rit James.
« Harry, tu n'aurais pas dû faire ça, » le réprimanda Lily.
« Désolé maman, mais il a touche un nerf sensible avec son commentaire sur les amis, » soupira Harry.
Dudley recula en trébuchant, son visage gras déformé par la terreur.
—Tu... tu n'as pas le droit... Papa t'a dit que tu ne devais pas faire de ma... de magie... Sinon, il te chassera de la maison... et tu ne sauras pas où aller... Tu n'as aucun ami pour s'occuper de toi.
« Bien sûr que si, il pourrait vivre avec papa, » dit Hugo.
« Et ça serait en fait bien mieux pour lui, » dit Rose.
—Abracadabra ! dit Harry d'une voix féroce. Hic, hoc, trousse-mousse et bave de crapaud...
—MAMAAAAAN ! hurla Dudley en se précipitant vers la maison d'un pas titubant. MAMAAAAAN ! Il fait tu sais quoi !
Sa farce coûta cher à Harry. Comme ni la haie, ni Dudley n'avaient subi de dommage, la tante Pétunia sut qu'il n'avait pas véritablement usé de magie mais il évita de justesse la poêle couverte de mousse qu'elle tenait à la main et qu'elle essaya de lui abattre sur la tête.
« Elle a essayé de te frapper avec une poêle! » s'écria Lily.
« Et bien... » commença Harry. Mais il n'y avait rien qu'il puisse vraiment dire alors il se contenta de hausser les épaules.
Elle lui donna alors du travail à faire en lui promettant qu'il n'aurait rien à manger tant qu'il n'aurait pas terminé.
« Tu étais juste obligé de dire quelque chose, Remus? » réprimanda Lily.
« Désolé, » soupira Remus.
« Ce n'est pas vraiment sa faute, » dit Victoire.
« Tout le monde sait qu'il ne faut pas dire des choses comme ça, » dit Teddy en haussant les épaules.
Sous le regard de Dudley qui se dandinait autour de lui en léchant des glaces, Harry dut nettoyer les carreaux, laver la voiture, tondre la pelouse, tailler et arroser les rosiers et les massifs de fleurs et repeindre le banc.
« Je ne sais pas pourquoi les Dursley se plaignent autant de toi. Moi, j'ai l'impression qu'ils te transforment en esclave, » dit Ginny sans aucun humour. Si jamais elle rencontre les Dursley, ça ne sera pas joli.
« Et d'après ce que dit papa, ça ne l'étais pas, » rit James. « J'aurais bien aimé voir ça. »
Le soleil brûlant lui tapait sur la nuque. Harry savait qu'il n'aurait pas dû répondre à la provocation de Dudley, mais celui-ci avait touché juste en devinant ses pensées... Peut-être n'avait-il aucun ami à Poudlard...
« Je t'en pris, » fit James en levant les yeux au ciel. « Ils ont risqué leur vie pour toi... évidemment qu'ils sot tes amis. »
« Tu as vraiment douté de ça? » fit tristement Ron. « Après ce que nous avons traversé l'année dernière? »
Harry haussa les épaules. Il ne savait pas comment répondre à ça.
« J'ai compris, » dit tristement Hermione. « S'il n'y avait pas eu tes lettres, Ron, j'aurais peut-être pensée la même chose. »
« Mais... » fit Ron. Ça n'avait vraiment aucun sens pour lui.
« Nous sommes ses premiers amis, » dit Hermione.
« Je ne comprenais pas vraiment ce que ça voulais dire, » ajouta Harry.
« Oh, » fit James. Il ne savait pas vraiment ce que c'était. Il avait eu des amis (enfin, surtout des cousins mais ils étaient aussi ses amis) toute sa vie.
—S'ils voyaient le célèbre Harry Potter en ce moment... pensa-t-il amèrement tandis qu'il répandait de l'engrais sur les massifs de fleurs, le dos douloureux, le visage ruisselant de sueur.
Il était sept heures et demie du soir lorsque, épuisé, il entendit enfin la voix de la tante Pétunia qui l'appelait.
—Viens là ! Et fais attention, marche bien sur les journaux !
Harry se réfugia avec soulagement dans l'ombre de la cuisine étincelante. Sur le réfrigérateur était posé le gâteau qui devait être servi au dessert : une véritable montagne de crème fouettée parsemée de violettes en sucre. Un gigot cuisait au four dans un grésillement prometteur.
« Ça a l'air bon, » dit Hugo.
« Je doute que Harry quoique ce soit, » dit amèrement Teddy.
« Dont il n'aura rien, je suis sûr, » fit tristement Sirius. Ça avait l'air si bon.
—Dépêche-toi de manger. Les Mason ne vont pas tarder ! dit sèchement la tante Pétunia en montrant les deux tranches de pain et le morceau de fromage sur la table de la cuisine.
Elle avait déjà mis sa robe longue couleur saumon.
Lily se leva soudainement et se alla dans une autre pièce.
« Je suppose qu'elle ne pouvait plus supporter à quel point les Dursley traitait mal papa, » dit Lily. « Je ne la blâme pas.
Harry se lava les mains et avala son pitoyable dîner. Dès qu'il eut terminé, la tante Pétunia s'empressa d'ôter son assiette.
—Allez, dans ta chambre ! Et vite ! ordonna-t-elle.
Lorsqu'il passa devant la porte du salon, Harry aperçut l'oncle Vernon et Dudley vêtus de vestes de smoking avec des nœuds papillon. Il avait tout juste posé le pied sur le palier du premier étage lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Le visage furieux de l'oncle Vernon apparut alors au bas de l'escalier.
—Souviens-toi, mon garçon. Un seul bruit et...
Harry rejoignit sa chambre sur la pointe des pieds, se glissa à l'intérieur, referma la porte et se dirigea vers son lit pour s'y laisser tomber.
L'ennui, c'est que quelqu'un y était déjà assis.
« Qui? » demanda James. « Qui ça peut-être? »
« Je ne sais pas, » dit Teddy. « Mais je ne pense pas que ce soit quiconque de dangereux. »
« Qui? » demanda Sirius.
« C'est la fin du chapitre, » dit Remus en ignorant complètement Sirius. « Je suppose que c'est ton tour, Ginny. »
« Tiens, » fit Sirius en tendant le livre à Teddy.
Alors? Reviews!