Note de l'auteur: Bonjour à tous! Oui je sais ça fait des mois que je n'ai pas publié, non je ne suis pas morte (quoi que faudrait peut-être que je vérifie), non je ne vous ai pas oublié et oui je continue comme promis cette fanfiction. Comme certaines sont peut-être au courant en lisant mon profil j'ai du déménager récemment et donc me trouver un nouveau travail (2 en réalité) pour pouvoir subsister. J'ai loupé mon concours je dois donc le re-préparer pour cette année. Ce qui fait que mes semaines sont à rallonge et que je travaille même le week-end. Je ne vous raconte pas ma vie pour le plaisir de le faire (oui je sais tout le monde s'en fou) mais surtout pour vous faire comprendre pourquoi je ne publie que très rarement. Je vais essayer, je dis bien essayer, de publier au moins un chapitre à chaque vacances scolaire (là où j'ai le plus de temps). Donc mes petits lapins il faudra être patient.
Je remercie toutes celles qui m'ont laissé un message et qui suivent encore cette histoire malgré le long temps d'attente entre les chapitres. Je remercie aussi énormément celle qui me rappelle sans se lasser qu'elles suivent encore et qu'elles ATTENDENT avec IMPATIENCE mon prochain chapitre. C'est grâce à elle que je ne me laisse pas emporter dans mon travail et que je continue tant bien que mal à écrire la suite.
Encore une foi,s pour celles qui veulent des réponses à leur reviews ( et vous êtes plusieurs à me poser des question) je me ferais un plaisir de le faire. Laisser moi un mail ou retrouver moi sur amour sucré par MP (mon pseudo est toujours fleurdelys ) et je me ferais un plaisir de vous écrire à mon moi aussi qui vous êtes quand vous me rajoutez sinon je ne peux pas vous répondre.
Petit détail qui revient souvent:
Oui je sais quand on veut dire âme sœur on dit soul mate et oui quand j'ai commencé cette histoire ce détail m'est complètement passer au-dessus de la tête. Mais tant pis ce titre me plait bien comme cela donc il restera tel quel. Je me vois mal le changer maintenant et finalement il me permet aussi ne mettre pus de nuance dans cette histoire (bien qu'il ne signifie pas grand chose en anglais je vous l'accorde).
Petites informations:
Pour celles qui le souhaite j'ai écris plusieurs fois ce chapitre en enlevant/ rajoutant des scènes et finalement il y a un petit lemon (scène hot pour les non initiées) qui a vu le jour mais qui n'est pas dans ce chapitre car il ne trouvait pas sa place. Donc pour celles qui serait intéressées, je peux éventuellement le peaufiner et le publier en extra... Donc n'hésitez pas à me le faire savoir si c'est ce que vous voulez.
Comme vous êtes plusieurs à me le rappelez j'ai tendance à ne pas tenir les délais alors je vais mettre son mon profil (fanfiction et amour sucré) des informations concernant l'écriture du chapitre suivant. Comme cela vous pourrez savoir en temps réel l'avancé du chapitre ;-)
Crédits: L'univers et les personnages appartiennent à ChinoMiko et son équipe de création. Seul le personnage d'Emilie m'appartient.
Bonne lecture!
Chapitre 13
Je tirais pour la énième fois sur ma robe sous le regard désapprobateur de Rosalya.
- Combien de fois devrais-je te dire d'arrêter de faire cela ! Tu es superbe dans cette robe !
- Tu appelles ça une robe ? moi j'appelle ça un bout de tissu… soupirais-je.
- Tu es désespérante… Avec tout l'argent qu'ont tes parents et tous les vêtements de marque que tu pourrais avoir tu n'as aucun gout de l'esthétisme.
- Suffisamment pour m'habiller de manière descente quotidiennement et ça me suffit, répliquais-je en marmonnant.
Je passais sous son regard noir qui m'indiquait clairement que mon dernier commentaire ne lui plaisait pas du tout. Tant pis elle devra s'en contenter. Après tout, j'étais celle qui avait dû subir les heures d'essayages dans les magasins bondés de monde en ces périodes de fêtes et celle qui avait dû céder à son dernier caprice en date. Car non contente de me relooker de la tête aux pieds il avait fallu qu'elle ait cette idée lumineuse…
En effet j'avais eu le droit à un interrogatoire en règle après qu'elle ait trouvé suspect mon air niais lorsqu'elle était venue me chercher. Mon sourire était scotché à mon visage sans que je puisse l'empêcher au souvenir de ces derniers moments avec Castiel. Le sentiment de plénitude et de bonheur extatique m'enveloppait, formant un bulle protectrice que même mon amie n'avait pu percer en m'emmenant dans les boutiques. Et lorsque je dû rentrer vaguement dans les détails de notre nuit passé ensemble, Rosalya avait décidé de m'emmener acheter de la lingerie. Et de là tout avait été de mal en pis.
J'avais dû faire plus d'essayage de sous-vêtements en quelques heures que je n'avais dû en faire dans toute ma courte vie. Et ce fut au moment d'essayer une nuisette que l'idée lui vint. Elle me trouva un ensemble lingerie le plus provoquant de toute la boutique… Rouge à balconnet tout en dentelle avec un shorty presque transparent assorti. Et sous mes protestations, elle s'était exclamée qu'il me fallait une robe assortie à cette couleur… Et de là , elle s'était mise en tête de m'habiller avec quelque chose qui « remonterait le moral de Castiel », et, naïvement, je lui avais faits confiance.
D'après Rosalya il fallait sortir la tenue de combat. Elle avait réussi à trouver une robe rouge, lacé dans le dos qui se finissait avec un nœud noir. Elle épousait chacune de mes courbes, de ma poitrine largement mise en valeur (notamment par mes dessous) jusqu'à mes genoux où elle se fendait très légèrement pour me permettre de marcher plus facilement. Les rubans noirs dans le dos rajoutaient au côté chique et provocateur volontairement choisis par Rosalya. Heureusement pour moi mon dos nu était recouvert d'un boléro classique noir brodé d'un petit liseré rouge pour rappeler la robe.
Nous avions aussi passé notre après-midi au coiffeur. Nous avions toutes les deux choisies des chignons, négligé pour moi avec des mèches ondulés qui retombaient par endroit sur mes épaules et un peu plus sophistiqué pour Rosalya mais qui partait dans une interminable queue lui donnant des airs de sirène. Le maquillage et les accessoires avaient été entièrement prêté par cette dernière et alternait entre le noir et le rouge donnant plus d'éclat à ma tenue.
Mes chaussures rouges et noires à haut talons affinaient mes jambes et les rendaient plus longues que ce qu'elles étaient en temps normal. Et le pire de tout, et c'est ce qui me rendait encore plus nerveuse si possible était qu'elle avait insisté pour me faire porter des bas et un porte jarretelle… Je n'en avais jamais porté une seule fois et mon amie avait visiblement décidé qu'une soirée bondée de monde serait idéal pour cette première fois. Son argument principal était que ce genre de sous vêtement mettait en avantage chaque courbe du corps féminin et pour le coup je ne pouvais pas la contredire. Je tirai encore une fois machinalement sur ma robe en me déplaçant dans les coulisses sachant pertinemment (j'avais vérifié plusieurs fois) que rien ne laissait deviner ces dessous affriolants.
J'avais l'impression que tout le monde me lançait des regards choqués ou lubriques, voir les deux…Et je maudis Rosalya pour la millième fois de la soirée.
- Relax ! On ne voit rien du tout… me chuchota-t-elle à l'oreille en s'arrêtant devant la porte menant à la loge des garçons. J'ai hâte de voir sa tête, ria-t-elle.
Moi mon cœur battait à un rythme effréné et tout mon sang semblait se concentré sur mes joues… Je ne le sentais pas du tout ce plan là… Et je n'étais pas du tout convaincu quant au bien fait de l'effet de cette tenue sur Castiel… Mais avant que je n'aie pu me poser plus de question Rosalya frappa et ce fut Lysandre qui lui ouvrit.
Lui qui normalement gardait un regard neutre, eu un petit moment de surprise en me voyant. Et je me sentis rougir un peu plus si possible sous son regard. Je souhaitais soudainement me trouver très loin d'ici, sur une ile déserte par exemple…
- Emilie, tu es très en beauté ce soir ! Déclara Lysandre.
« Ou très peu habillé » pensais-je en baissant les yeux. D'un coup ma voix s'était fait la malle surement parti rejoindre le peu de confiance en moi qui avait fui sur mon ile déserte… sans moi.
- Merci, répondis Rosalya à ma place. Nous avons longuement cherché la robe qui la mettrait le plus en valeur. Continua-t-elle avec un petit clin d'œil complice à Lysandre.
- Ça te va très bien effectivement, dit-il en conservant son petit sourire énigmatique. Qu'es ce que tu en penses Castiel ? déclara-t-il en se tournant vers son ami.
Il se poussa alors pour saluer son frère et Rosalya, et je pénétrais dans la pièce. Castiel était assis sur le canapé dans un coin, sa guitare à la main, assis à côté du nouvel arrivant des black birds : Dake. Il était entré peu avant les vacances en tant que joueur de basse mais il avait encore du mal à accorder son emploi du temps à celui du groupe. En effet, il était mannequin à temps partiel et se consacrait le reste du temps à la musique. C'était Jérémy qui l'avait présenté au groupe et il était encore à l'essai.
A l'entente de son prénom Castiel releva la tête. Le regard qu'il me lança me fit rougir jusqu'aux oreilles s'accordant particulièrement bien avec la couleur de ma robe. Il s'était figé sur place dès qu'il avait posé ses yeux sur moi. Ses yeux s'étaient assombris au fur et mesure qu'ils remontaient le long de mes jambes, mes hanches, ma poitrine et enfin mon visage. Il aurait voulu me déshabiller du regard qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Un long sifflement retentit.
- Que me vaut le plaisir d'avoir une si jolie demoiselle dans ma loge, s'enquit Dake plus réactif que Castiel, en effectuant un baise-main.
- Elle est déjà prise! s'écria Castiel en se levant à son tour et posant une main possessive autour de mes hanches. Alors casse-toi ! grogna-t-il avec un regard tueur.
Dake recula en levant les mains.
- Du calme mec ! Je ne faisais que la complimenter. Tu devrais être fier d'avoir une copine aussi canon.
- Je le suis mais je préfère te prévenir… dit-il avec un ton lourd de reproches.
Je posais prudemment ma main sur son épaule pour intercéder en la faveur de Dake. Castiel réagissait un peu trop durement surement en raison du stresse de monter sur scène ou des problèmes du moment. Je ne vouais pas causer plus de problème que je n'avais déjà fait.
- Castiel je suis sûre que…
Je me stoppais net lorsque je croisais son regard brulant. Mon dieu, je ne l'avais définitivement jamais vu comme ça. Etais-ce seulement la robe qui faisait cet effet-là. Etait-il en colère furieux ou… Autre chose ? Un long silence s'était installé dans la pièce rompu doucement par Rosalya qui avait un grand sourire aux lèvres. Mais j'étais trop occupé à déchiffrer Castiel pour la maudire encore une fois.
- On va vous laissez hein… dit Rosalya en tirant sur la manche de Lysandre. On ne voudrait pas gêner…
Je ne faisais pratiquement pas attention à ce qui se passait autour de moi et gardais mon regard figé dans celui de Castiel essayant toujours de comprendre sa réaction et cette attention intense. Je sentis Rosalya prendre au passage Dake qui protesta quelques instants, de même que Jérémy qui semblait être mécontent d'être sorti de ses pensées profondes, avant que tout le petit groupe quitte la pièce. Nous étions désormais seuls… Il me lâcha enfin des yeux avec un sourire en coin.
- Alors comme ça on essaye de ressembler à une femme ? dit-il narquoisement.
Cette phrase lâchée d'un ton désinvolte fit baisser un peu la tension palpable qu'il y avait dans cette pièce. Je retrouvais partiellement ma voix. Suffisamment pour répondre à sa pique.
- Je suis une femme ! répliquais-je d'une voix moins assurée que je l'aurais voulu.
- Oui, oui… dit-il avec un ton moqueur.
- Si tu ne le sais pas on peut toujours demander l'avis de Dake. Il semblait plus que ravi de le donner.
Il siffla de mécontentement, ce qui permit à ma confiance en moi de revenir de ses vacances au soleil. Voilà un terrain sur lequel je savais jouer. Le taquiner avait toujours été un de mes passe-temps favori. Je m'approchais de lui passant mes bras autour de son cou.
- Dois-je en conclure que cette robe te plait ? demandais-je d'un ton joueur.
- Peut-être… répondit-il sur le même ton.
Je souriais et l'embrassais doucement, prenant tout mon temps pour savourer ce moment. Il y répondit avec plus d'ardeur et je me sentis glisser à nouveau entouré dans une bulle protectrice. C'était toujours ainsi, depuis quelque temps, lorsque nous étions ensemble. Le temps semblait s'arrêter et le monde s'effaçait. Je passais ma main dans ses cheveux lorsque je sentis sa main sur ma taille, descendre lentement le long de ma cuisse. Le désir commençait doucement à s'immiscer en moi et me faire perdre pied. Sa main remonta… Puis il se figea. Devant tant d'inactivité je me reculais pour comprendre le pourquoi d'une telle réaction.
- Qu'es que c'est que ça ? déclara-t-il à brule pourpoint.
J'essayais de refaire marcher mon cerveau correctement. Je m'attendais à beaucoup de réaction mais pas à celle de la colère… Tout mon corps était à fleur de peau et j'avais maintenant des bouffées de chaleur. On aurait pu cuire un œuf sur mes joues.
- Pardon ? Demandais-je prudemment.
Ma voix était roque et semblait venir de très loin.
- Ta tenue ! S'énerva-t-il
- Elle… Elle ne te plait pas finalement ? Risquais-je.
- Ce n'est pas le problème ! cria-t-il.
Je fronçais les sourcils en cherchant pourquoi il s'était figé… Lorsque d'un seul coup le pourquoi de ma gêne me revint. Et à nouveau je souhaitais disparaitre sur une ile déserte.
- Ce… Ce n'est pas ce que tu crois…. Bégayais-je. C'est Rosalya qui m'a fait faire des essayages de sous-vêtements lorsque nous avons été faire les boutiques. Mais je n'avais pas le droit de te le dire. Et puis lorsqu'elle est venue elle voulait absolument que je mette cette robe et cet ensemble ensuite elle a insisté pour les bas et qui dis bas dis port jarretelle selon elle. Elle semblait penser que cela te ferais plaisir…Enfin bref je ne voulais pas forcément les mettre. Je vais les enlever si tu préfères…
J'avais dit tout cela d'une traite et ses yeux n'avait fait que s'écarquiller au fur et à mesure de mon discours. Il se recula, une main devant la bouche, essayant visiblement de contrôler… Je ne savais pas quoi. De la colère ?. Il se passa alors quelque chose de très étrange que je ne pense pas avoir déjà vu chez Castiel. Il était rouge... Mais rouge pivoine. Aussi rouge que ses cheveux en faite…
- Ne me dis pas que… sous cette robe tu as…
- Uh… Si tu fais référence au…. A … à ce que je viens de dire si… dis-je rougissant incapable de prononcer ce que je venais à peine de prononcer.
Il prit une brusque inspiration, ses yeux écarquillé au maximum.
- Je vais l'enlever… Ne… Ne te fâche pas… bégayais-je.
Ma gêne s'accentua alors que je faisais volteface en me dirigeant vers la sortie. Et sans que je comprenne le comment du pourquoi une main s'abattit juste à ma droite m'empêchant d'ouvrir la porte. Castiel était derrière moi, la respiration saccadée. Je me retournais lentement vers lui pour savoir quelle attitude avoir. Cependant c'était bien la première fois que je le voyais comme ça. Je lui faisais de l'effet c'était indéniable. Mais je n'arrivais toujours pas à me décider si cela était positif ou négatif….
- Castiel ? soufflais-je incertaine.
Il releva la tête vers moi brutalement et planta un regard brulant sur moi. La seconde d'après il dévorait ma bouche sans la moindre douceur. Son corps me plaqua littéralement sur la porte dans un bruit sourd. Je me cognais la tête sous la violence de l'impact mais mon gémissement de douleur mourut contre ses lèvres. Instinctivement j'essayais de le repousser mais il me poussa encore plus contre la porte m'empêchant de bouger. Je me laissais alors emporter dans ce baiser passionné. C'était la première fois que je le voyais aussi… Sauvage… il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cette passion mêlé de rage qui semblait l'habiter. Et bien que cela était très plaisant, notamment la façon dont il utilisait sa langue à l'heure actuelle, il fallait que je calme la situation. Semblant enfin remarquer que je le repoussais il recula son visage et je rencontrais à nouveau ses yeux noirs de désirs mal contenu.
- Ouah ! Je… Je savais pas que…
- Tu t'attendais à quoi en t'habillant comme ça, claqua-t-il.
Son ton brusque me fit me renfrogner. Après tout je n'avais rien demandé moi… Bon j'aurais pu mettre un peu plus du mien pour dire non à Rosalya… Et je dois avouer aussi que je mourrais d'envie de savoir quel effet cela aurait sur lui… Bon ok, je n'étais pas si innocente que ça… et cela m'embêtait de l'avouer. C'était la première fois que j'agissais de la sorte et j'avais l'impression de braver tous les interdits. Une sensation de liberté et danger qui était grisante m'avait envahi à l'idée de porter cette tenue. Et c'est pour cela que je n'avais pas plus protester. Une sensation de folie, de faire ce que je voulais et que tout était possible. Pour une fois je n'étais plus là pour faire tapisserie mais bien pour être moi-même. Je prenais conscience de tout cela en sentant le regard de Castiel sur moi. Furieux… Et frustré, étaient les deux mots qui lui correspondait le mieux à l'instant actuel. Je laissais échapper un petit rire nerveux.
- Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle… dit-il.
- Toi tu es drôle, dis-je avec un sourire et en l'embrassant légèrement sans qu'il ne cille. Je ne savais pas que je pouvais te faire autant d'effet.
- Comme si tu ne savais pas l'effet que tu me faisais, ronchonna-t-il en m'embrassant à nouveau mais avec beaucoup plus de douceur.
Je me reculais à nouveau avant que notre baiser prenne de l'ampleur et que je ne puisse plus lui résister. Après tout même comme cela il m'était très agréable de penser que je pouvais lui faire cet effet-là. Je décidais donc de jouer… A un jeu très risqué, si on réfléchissait un peu, ce dont j'étais actuellement incapable…
- Finalement si cela te fait tant d'effet je le garde…
- Pardon ?! Attends tu comptes garder ça pour… Pour…
Castiel qui cherchait ses mots était hilarant mais j décidais d'abréger ces souffrances et les miennes aussi avant de perdre mon courage.
- Pour aller danser ? Exactement ! La robe est certes, un peu plus… osé que de d'habitude mais…
- Un peu plus osé ?! Tu te fiche de moi hein ? Tu vas me dire que tu n'as pas remarqué comment on te reluquait quand tu es arrivée ici!
- ça doit être la couleur ! Tentais-je vainement.
Ses yeux restèrent intransigeants. Visiblement il ne goutait pas la plaisanterie. Je soupirai en levant les yeux au ciel.
- Oh c'est bon, je l'avais mis pour te faire plaisir mais si tu réagis comme ça je vais rentrer…
Tout en disant cela j'essayais de m'extirper de la cage de fer que formaient ses bras de part et d'autre de moi. Il me retint et coupa ma tirade.
- J'ai pas dit ça, dit-il un peu plus calme en rougissant. Je ne supporte pas de voir tous ces regards lubriques sur toi. Grogna-t-il
Je souris jusqu'aux oreilles en appuyant mon front sur le sien.
- Ne me dis pas que tu es jaloux… dis-je joueuse.
Le retour du regard tueur dans toute sa splendeur. J'en aurais presque frissonné.
- Non parce que ça serait vraiment stupide puisque moi je ne vois… et je ne veux que toi…
Ses lèvres se plaquèrent sur les miennes dans un baiser brulant à nouveau. Je passais mes bras autour de son cou et laissais une de mes mains jouer avec ses cheveux. Lui au contraire se colla à moi et à nouveau je perdis pied. Toute la semaine, Castiel m'avait initié aux plaisirs que pouvait se procurer deux personnes parfois avec passion souvent avec douceur. Cela me faisait toujours le même effet, j'avais l'impression de planer comme une droguée venant d'avoir sa dose. J'en étais arrivé au point où juste de sentir ses mains sur moi me faisait frissonner, et le moindre de ses baisers me déconnectait du monde extérieur. Finalement nous nous lâchèrent le souffle court.
- Y'a plutôt intérêt, dit-il en respirant lui aussi de façon erratique.
- Je crois que… Tu n'as pas trop de soucis à te faire dessus, dis-je en détournant le regard rouge de gêne, essayant de stabiliser ma respiration et oubliant partiellement que c'était moi qui était déterminé à le rendre fou ce soir et pas l'inverse.
Je sentis plus que je ne vis son sourire de suffisance se former sur ses lèvres.
- Je sais que tu es folle de moi, t'inquiète ! dit-il en me laissant enfin respirer et en se plaçant à une distance respectable qui me permettait de penser normalement.
- Tu n'as donc aucune raison d'être jaloux, conclus-je avec un sourire vainqueur plaqué sur mes lèvres. Maintenant si on rejoignait les autres avant qu'ils pensent que je t'ai enlevé et séquestré…
- A mon avis, c'est plutôt l'inverse, bougonna-t-il mécontent de ne pas avoir eu le dernier mot.
Intérieurement je jubilais. Le fait d'avoir le dessus dans nos petites joutes verbales était une chose très rare avec Castiel. Et par-dessus tout, je lui faisais de l'effet… Beaucoup d'effet ! Je me sentais donc de très bonne humeur en rejoignant la bande. Nous les laissions se préparer pour la petite représentation qu'ils devaient faire et partîmes avec Rosalya et Leigh rejoindre l'autre partie du groupe qui devait déjà nous attendre dans la salle.
La pièce était déjà plongée dans une ambiance festive. Une musique sortait des enceintes et faisait danser un petit groupe de personne sur la piste. Je souris intérieurement en me rappelant que c'était sur cette même piste que Castiel m'avait fait sa première déclaration. A cette époque je ne pensais pas qu'il puisse prendre une place encore plus importante dans ma vie… Et pourtant…
J'étais tellement dans mes pensées que je rentrais en plein dans quelqu'un en sortant des coulisses. Je me reculais un peu sonnée, en m'excusant lorsque je reconnu la personne en face de moi. Une silhouette à tomber par terre, des cheveux blancs presque aussi longs que Rosalya, des yeux verts froids, et un visage antipathique au possible.
- Eléonore ! Lâcha Rosalya en grinçant presque des dents.
- Rosalya, Emilie ! Quel plaisir de vous voir! Leigh, salua-t-elle avec un sourire beaucoup plus mielleux pour Leigh ce que Rosalya remarqua tout de suite. Le garçon resta de marbre comme si cette peste ne le couvait pas du regard. Je souris en pensant que de toute façon Leigh était beaucoup trop aveuglée par Rosalya, Eléonore perdait son temps.
- Reste loin de nous veux-tu et tout ira bien ! Grinça mon amie.
- Ce sont des menaces ? Non parce que la garce piqueuse de mec ici, ce n'est pas moi mais elle. dit-elle ironique en me pointant du doigt.
Ce fut à mon tour de grincer des dents
- Je ne t'ai rien piqué, il t'a juste prit comme lot de consolation suite à un quiproquo. Dès qu'il a été réglé il t'a lâché. Je comprends que ton égo en a pris un coup. Déclarais-je avec une voix faussement compatissante.
Son sourire hypocrite disparu intensément de se lèvres et un autre vint fleurir sur les miennes. Non je ne me laisserai plus faire par elle. C'était fini le temps où je me laissais marcher sur les pieds par cette enquiquineuse. Elle ne m'était pas supérieur et maintenant je n'avais plus aucune raison pour rester dans le politiquement correct. Je repensais à la pagaille qu'elle avait mis le soir de Noël et sentis à nouveau la colère revenir en force. Elle voulait la guerre elle allait l'avoir
- Maintenant écoute moi bien, je vois claire dans ton petit jeu de garce. Si tu veux t'en prendre à moi fais-le ! Mais laisse Castiel en dehors de ça !
- Je me demandais bien quand est-ce que Castiel allait m'envoyer son chien de garde, dit-elle avec son air désabusé. Ce n'est tout de même pas ma faute si ses parents ne savent même pas s'occuper de leur propre enf…
La gifle partie toute seule avant même qu'elle ne puisse finir sa phrase. Je ne lui laissais pas le temps de répliquer.
- Je t'interdis de juger une situation que tu ne connais visiblement pas. Mis à part cracher ton venin et venir semer la zizanie tu ne sais pas faire grand-chose. Et oui je fais référence à tes chansons de karaoké. Alors je serais toi je ne me reposerais pas trop sur mes lauriers, surtout quand on sait que tu as du faire des pieds et des mains pour réussir ta petite vengeance minable.
Elle eut un sourire en coin visiblement fière d'elle malgré la marque rouge qui commençait à apparaitre sur sa joue.
- C'est le résultat qui compte, répondit-elle d'un air suffisant. Tes menaces ne me font pas peur. Ma carrière est d'ores et déjà lancée contrairement à celle de Castiel qui vient d'être clouer au sol. Je déteste qu'on se paie ma tête, c'est œil pour œil dent pour dent. Alors essaie juste une seule fois de relever la main sur moi, dit-elle en se rapprochant dangereusement de moi, et il risque de t'arriver deux trois problèmes.
Je lui lançais le regard le plus dédaigneux que je pouvais. Je n'avais jamais connu de fille aussi venimeuse et méchante qu'elle. Elle me faisait vraiment pitié en dépit de la colère que je ressentais pour elle. Comment Castiel et Nathaniel avait pu se laisser berner par une fille comme ça !
- Laisse tomber Emi, me dit Rosalya. Elle n'en vaut vraiment pas la peine .Elle ne pourra pas toujours compter sur les pistons pour avancer… Et comme nous savons que ce n'est pas son talent qui la sauvera non plus, elle aura ce qu'elle mérite !
Eléonore lui décocha un regard noir. Mais je ne lâchais pas le morceau je m'approchais à nouveau d'elle et lui dis suffisamment bas pour qu'il n'y ait qu'elle qui puisse m'entendre.
- Je serais toi je me méfierais. Ta carrière n'est pas encore lancée et si toi tu sais faire tes magouilles dans le dos, d'autre savent aussi le faire. Alors ne crie pas victoire trop vite.
Je tournais les talons, folle de rage. Rien que de la voir parader le sourire aux lèvres après avoir volé le label et mit Castiel au plus mal le soir de Noël…Cette fille était vraiment un poison !
Rosalya et Leigh me suivait de près et visiblement mon amie était autant en colère que moi. Ce fut Leigh qui se fit la voix de la raison.
- Allons, les filles. Ne laissons pas Eléonore gâcher cette soirée. Dit-il en embrassant légèrement la tête de Rosalya.
- Tu as raison, répondit cette dernière en se relaxant instantanément. Nous avons un groupe à soutenir ce soir ! dit-elle en levant le bras en l'air énergiquement.
Je lui rendis un petit sourire. Ma colère retombant légèrement. Après tout il fallait fêter la nouvelle année et il été hors de question qu'elle gâche encore un seul moment de ces périodes de fêtes. De plus j'avais un plan à mettre en route, un objectif à ne pas perdre de vue. Je rendis un sourire beaucoup plus franc à mon amie.
Nous nous dirigeâmes d'un accord tactique vers la salle qui était commençait à se remplir. Une chaleur étouffante commençait à prendre place. Et quelques minutes plus tard, la musique était poussée à son maximum, pour la plus grande joie des danseurs déjà sur la piste. Visiblement beaucoup de monde avait décidé de venir fêter le nouvel an au Bronze. Un groupe était déjà sur la scène et semblait commencer à chauffer la salle. Les tables étaient déjà toute prises, même celle de la mezzanine. Je vis du coin de l'œil Leigh entrainer Rosalya sur la piste ou ils commencèrent à danser au gré de la musique. Ils avaient l'air en total symbiose et évoluait sur la piste comme des pros, les gens leur laissant plus de place pour leurs mouvements. Les voir ensemble était un véritable plaisir pour moi. On pouvait voir à quel point ils étaient bien assorti et à quel point ils étaient fou l'un de l'autre.
Je m'élançais dans la foule effectuant quelques pas de danse à mon tour. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver un cavalier qui me prit par la main et me fit tournoyer avec la force de l'habitude. Surprise de ce comportement je me trouvais face à face avec un Nathaniel plus beau que jamais.
- Nath ! m'écriais-je en craint par-dessus la musique. Que fais-u ici ?!
- Je fête le jour de l'an ! cria-t-il à son tour.
- Oui mais… Ici ? Enfin excuse-moi mais… ça… Enfin…
- Tu ne t'attendais pas à me voir dans ce genre de fête je me trompe ?
- Oui ! Enfin… sans vouloir t'offenser.
Nathaniel se mit à rire.
- Ne fait pas cette tête ! Mes parents m'ont obligé à venir pour surveiller ma sœur qui a fait un de ces célèbres caprices pour venir ici… dit-il en faisant la grimace et en pointant du doigt sa sœur.
Ambre était accoudée au bar et semblait déjà en très bonne compagnie. Ce qui ne semblait pas vraiment plaire à son frère qui se tendit lorsqu'il vu le bel apollon qui la dévorait littéralement des yeux. Il me fit signe de l'attendre et se dirigea directement vers elle. Sans réfléchir je le suivis. A peine arriver qu'il s'interposa entre les deux personnes avec son sourire innocent. Je pouffais. Heureusement pour moi personne ne m'entendit. Je me concentrais pour comprendre ce qu'il se disait.
- Excusez-moi, dit Nathaniel poliment, mais puis-je savoir qui vous êtes ?
- Euh, je suis…
- Il est un charmant garçon qui me proposait justement un verre, claqua Ambre en foudroyant son frère du regard. Je peux savoir à quoi tu joues ?
- Oh mais à rien, répondit son frère avec ce même sourire mais avec un ton froid. Je me demandais juste si tu l'avais mis au courant de la situation… Je ne voudrais pas qu'il se méprenne à ton sujet…
- A mon sujet ? Mais qu'es ce que tu racontes ? s'énervait Ambre.
Le frère et la sœur se foudroyaient littéralement du regard. Nathaniel avait perdu son sourire. Une tension papable s'installa ce qui rendit visiblement mal à l'aise le prétendant d'Ambre.
- Ecoute, je ne savais pas que tu avais un mec, dit le blond en question.
- C'est mon frère !
- C'est ma sœur !
Ambre et Nathaniel avaient parlé en parfaite synchronisation reportant leur attention sur le pauvre garçon qui se sentait visiblement en trop.
- Ok… dit-il je vais peut-être vous laisser alors…
- Hors de question ! rugit Ambre. Tu restes ! C'est mon saleté de frère qui va disparaitre illico presto !
Nathaniel repris à nouveau son sourire et se retourna vers le prétendant.
- Savais-tu que la fille que tu dragues actuellement à 15 ans.
- J'ai ai 16 ! s'écria Ambre, écarquillant les yeux se rendant compte de son erreur trop tard.
Elle s'était faite avoir comme une bleue. Nathaniel eut un petit sourire de satisfaction et continua comme si elle ne l'avait jamais interrompu.
- Et que de ce fait, si tu la touches je pourrais porter plainte pour harcèlement contre mineur… A ton avis ça fait combien d'année de prison ça ? dit-il mine de rien faisant semblant de réfléchir…
- Ok, Ok, calme-toi mec ! répondit-il en levant les mains en l'air. J'allais pas la toucher ta sœur, je ne savais même pas son âge alors… Je vais vous laisser hein, dit-il en s'éloignant plus vite que la normale.
Intérieurement j'étais morte de rire du petit manège de Nathaniel. Pas de doute ces deux-là étaient frère et sœur. Ambre regardait son frère la bouche grande ouverte, choquée par ce qu'il venait de faire. Lui n'avait pas perdu son petit sourire. L'innocence même ! En le regardant, on ne pouvait pas deviner qu'il était capable de jouer aussi bien la comédie.
- Je peux savoir ce qui t'as pris ! cria enfin Ambre hors d'elle.
- Je t'épargne la peine d'avoir à l'éconduire rapidement.
- Mais je ne voulais pas l'éconduire !
- Je ne fais que respecter ce que m'ont demandé papa et maman. Je veille à ce qu'il ne t'arrive rien. Et être draguer par un garçon beaucoup trop vieux pour toi n'est pas très malin de ta part ! dit-il perdant son air innocent pour celui de la colère.
- Mais je fais ce que je veux ! s'énerva à nouveau Ambre. Il est hors de question que tu viennes ruiner mes plans pour la soirée.
- Et pourquoi ? Tu as bien ruiné les miens, dit-il glacial.
Ambre lui lança un regard dubitatif et croisa ses bras devant elle.
- Je ne pense pas que lire le dernier livre d'Agatha Christie - que tu as déjà lue 2 fois- soit un 'programme' pour un soir de nouvel an….
- Pense ce que tu veux mais je préférerais être partout sauf ici !
- Moi aussi je préférerais que tu sois loin d'ici figure toi ! cracha-t-elle mais je n'ai pas eu le choix non plus !
- Tu aurais pu rester à la maison !
- Et louper l'occasion de m'amuser et de gâcher la si belle robe que papa vient de m'acheter en la laissant au fond de mon armoire ? Cela aurait été un sacrilège ! Je ne suis pas aussi vieux jeu que toi Nathaniel !
Je jetais un coup d'œil à la robe de la demoiselle et devait reconnaître que c'était une très belle robe bleue marine la mettait vraiment à son avantage. Bien que je ne vis pas de réelle différence entre sa façon de s'apprêter au lycée et ce soir… Elle avait toujours eu un comportement de princesse et le style vestimentaire qui allait avec. Ambre commença à s'éloigner et me bouscula au passage semblant enfin se rendre compte de ma présence.
- Oh Emilie puisque tu es là rends moi un service, occupe-toi de mon frère tu veux ? que je puisse m'amuser moi aussi. Dit-elle avec sarcasme.
- Je ne suis pas à ton service Ambre. Et Nathaniel n'est pas non plus un animal de compagnie dont il faut 's'occuper'. Répondis-je sèchement
- Non mais c'est ton ami non ? Et c'est ce que font les amis, s'occuper des uns des autres, tout ça tout ça… continua-t-elle comme si elle n'était pas vraiment concernée, semblant chercher quelqu'un des yeux dans la salle.
- Je suis étonnée que tu saches un tant soit peu ce qu'est un ami. Tu en as déjà eu un jour ? demandais-je ironiquement.
Elle se retourna enfin vers moi avec un sourire clairement hypocrite et me tapota la joue.
- Tu es une brave fille Emilie mais pour le moment je n'ai absolument pas le temps de jouer avec toi. De beaux garçons n'attendent que moi ce soir et je ne compte pas les faire attendre. Alors occupe mon frère pendant ce temps-là.
Et elle me planta là, la bouche légèrement ouverte devant son comportement sans gêne. Nathaniel ne semblait pas vraiment plus content et se pincer l'arête du nez cachant un partie de son visage, essayant visiblement de se calmer. Il avait assurément tout entendu.
- Ne t'inquiète pas Nathaniel on gardera un œil sur elle ce soir. Si on se place suffisamment haut, on pourra la surveillé mine de rien. Tentais-je de la rassurer avec un sourire.
Il ne me répondit pas tout de suite mais soupira longuement, essayant visiblement de reprendre le contrôle de lui-même.
- Elle me fatigue ! dit-il finalement.
Je pouffais à cette remarque évidente. C'était carrément un euphémisme. Je le tirais par la manche sur la piste de dance essayant de lui changer les idées. Et si au début il me regardait me déhancher au son de la musique avec un air dubitatif, il finit par se laisser aller à son tour. Nous dansions ensemble comme deux amis. Notre expérience commune fit que bientôt, la foule s'écarta pour nous laisser plus de place dans nos mouvements à mon grand bonheur. Il était un sacré bon danseur et c'était un plaisir de me laisser aller au son de la musique en tournoyant à ses côtés. Nathaniel effectua quelques pas de danse un peu plus osés et il reçut plusieurs exclamation et sifflets qui le firent légèrement rougir. Et sans même que j'y fasse attention Rosalya et Leigh nous rejoignirent, nous annonçant que c'était au tour des Black Birds de monter sur scène.
Rosalya et moi hurlèrent comme des folles lorsque le groupe arriva enfin sur scène sous les yeux un peu écarquillés et désespérés des gens autour de nous et des deux garçons. Je vis Castiel nous chercher du regard dans foule et nous repérer assez vite. Son regard me brula et je me senti rougir au rappel de notre dernière entrevue. Il eut un sourire en coin, puis se concentra sur sa guitare. Dans ces moments j'étais presque jalouse de la façon dont il s'occupait de son instrument mais ce soir j'avais d'autres idées en tête… pas très catholique…
Et comme à chaque fois que le groupe commençait leur musique je me sentais transportée. Vibrant au son qu'il faisait, mon cœur battant le rythme en même temps que la grosse caisse. Et la voix de Lysandre qui s'éleva dans les airs, jouant avec la mélodie que jouait Castiel à la guitare. C'est deux-là s'étaient vraiment bien trouvés. Comme si un lien invisible les liait dès qu'ils étaient sur scène. La voix de Lysandre donnait un coté presque magique à la chanson, la sublimant. Leur première chanson était plutôt lente, en ce début de soirée mieux valait commencer doucement, mais je savais que d'autres morceaux allaient venir mettre de l'ambiance et je ne fus pas déçue. Le troisième était entrainant et rock. Sans hésiter je me retournais vers Nathaniel qui me sourit comprenant ou je voulais en venir.
- Tu sais danser sur du rock ? demanda-t-il avec un petit sourire
- Je sais danser sur tout et n'importe quoi… répondis-je en l'entrainant.
Si au début il nous fallait trouver nos marques –après tout c'était la première fois que nous dansions un rock ensemble- nous nous accordèrent vite et à nouveau un petit cercle se fit autour de nous sous les sifflements très bruyant cette fois de Rosalya qui n'y tenant plus finit par nous rejoindre avec Leigh. Les musiques s'enchaînaient prenant à peine de pause entre les morceaux. A force de tournoyer j'en avais la tête qui tournait et à la fin du dernier morceau je tombais presque dans les bras de Nathaniel qui me retint extremis m'empêchant de m'étaler sans aucune grâce au sol. Je riais. Jusqu'à ce que je croise le regard de Castiel en me retournant pour applaudir.
Si son regard était chaud tout à l'heure, là il était glacial. Je fronçais les sourcils puis prenait conscience que je me trouvais actuellement à moitié dans les bras de Nathaniel et je me reculais vivement. Nathaniel fronça les sourcils et suivit mon regard. Je pu voir un « oh » se former sur ses lèvres et il haussa les épaules et soupirant. Il s'approcha de moi pour me parler alors qu'un tonnerre d'applaudissement retentissait dans la salle.
- Ton copain à vraiment un problème de jalousie. Comme si nous allions nous jeter l'un sur l'autre en plein milieu de cette bondé et juste sous son nez.
Je levais les yeux au ciel. Ces deux-là, ne se supporteraient surement jamais. Ce n'était pas facile d'être coincée entre les deux. J'avais l'impression de toujours défendre l'autre en la présence de l'un. Je devais constamment marcher sur des œufs. Et des fois, par maladresse, je laissais éclater une dispute, le plus souvent avec Castiel. Il était tellement facilement jaloux… Heureusement jusqu'à maintenant cela n'avait pas eu de graves conséquences.
- Je crois qu'il n'aime pas vraiment nous voir danser ensemble, dis-je en soupirant me rappelant le concours de danse.
- Pourquoi ? Ce n'est que de la danse ! s'exaspéra-t-il.
- Oui mais il n'en a jamais fait il ne peut pas comprendre comme…
- Et bien qu'il apprenne soit la danse soit à contrôler sa jalousie.
Le Nathaniel en colère était de retour. Zut ! Tout ce que je ne voulais pas. Il soupira et sembla reprendre un peu contenance lorsqu'il me regarda à nouveau.
- Tu veux un verre ? demanda-t-il plus gentiment. Cela me permettra d'aller dégager un autre pot de glue de ma sœur…
Je jetais un coup d'œil au bar mais ne vit personne. Il me fit signe vers les coulisses où Ambre faisait du bouche-à-bouche avec ce qui me semblait un des musiciens qui était sur scène lorsque nous étions entrés. Comment faisait-il pour la repéré si facilement ? Etait-ce le fait qu'elle se faisait embrasser qu'il l'énervait ? Ou était-ce vraiment Castiel ? Ou peut-être les deux… Mais avant qu'il ne parte je le senti se figer. Près des coulisses se trouvait également notre très chère Eléonore. Cette fois ci c'était moi qui sentais la colère monter en moi. Je serais machinalement les poings lorsque Nathaniel qui se retourna vers moi.
- Ne fait pas attention à elle me dit-il. Après tout tu es celle qui est avec Castiel maintenant… Bien que je ne comprenne pas ce que vous trouvez à ce mec aussi stupide !
- Tu n'es pas au courant des derniers évènements Elle est responsable de…
- La perte du label de Castiel ? me demanda-t-il d façon espiègle.
- Oui… dis-je surprise. Comment ? Comment sais-tu que…
- Tu oublies qu'Ambre est ma sœur et que dès que quelque chose se passe dans cette ville elle est au courant. Et même si elle n me raconte pas tout elle parle fort lorsqu'elle est au téléphone avec ses amies… finit-il avec une certaines rougeurs aux joues, m'indiquant qu'il devait aussi laisser ses oreilles trainer dans son rôle de grand frère hyper protecteur.
- Quelle commère ! m'exclamais-je.
- Hey ! c'est ma sœur !
- Et alors tu parles bien de Castiel en termes peu élogieux…
- Oui mais ça c'est vrai !
- Et que ta sœur est une commère aussi ! répondis-je du tact.
Nous nous sourîmes puis j'aperçus du coin de l'œil Castiel sortir des coulisses avec son groupe. Il mit quelques secondes à nous repérer et fonça directement vers nous. Je blanchis instantanément ce qui fit rire Nathaniel.
- Je te laisse gérer ton petit ami et je vais gérer ma sœur, dit-il en s'éclipsant.
- Hey ! l'interpelais-je avant qu'il ne parte. Laisse la aussi respirer elle est jeune, c'est de son âge tant que ça reste des bisous mouillés…
Je vis un moment de doute et réflexion passer sur son visage avant qu'il ne grimace et se dirige vers les coulisses. J'avançais à mon tour vers Castiel.
Mais avant que je n'ai pu le rejoindre Eléonore lui avait attrapé le bras. J'écarquillais les yeux. Que voulait cette peste encore. Connaissant suffisamment Castiel pour savoir qu'il allait l'envoyer paitre, je pressais le pas. Pas inquiète pour ce qu'ils allaient se dire mais plus du débordement que cela pouvait engendrer. Lorsque je réussis enfin à me faufiler à leurs hauteurs ils se regardaient dans le blancs des yeux. Eléonore semblant attendre une réponse à une question et Castiel visiblement figé sur place. Je fronçais les sourcils.
- Qu'es ce que tu fiches là ?! demandais-je hargneusement à Eléonore.
Si elle m'avait entendue elle ne fit pas de signe me l'indiquant, m'ignorant totalement. Je me tournais vers Castiel en attente d'une réponse. Je m'aperçue que la colère émanait de chacun de ses traits… La colère et la surprise ! Que lui avait-elle dit ? Je posais ma main sur l'avant-bras de Castiel. Ce geste eut le mérite de le faire réagir et il braqua ses yeux dans les miens. Je le sentais perdu, alors je fis un léger sourire pour le rassurer. Je le pris par la main pour l'emmener plus loin mais à nouveau, Eléonore le retint par le bras.
- Réfléchis-y Cast' ! C'est une occasion en or pour toi!
Je fronçais encore plus les sourcils. Mais de quoi diable parlait-elle ? Elle nous laissa planter là, se dirigeant vers les coulisses. Castiel la regarda partir les yeux dans le vague. Je tirais alors sur son bras vers la sortie. Il se laissa faire sans protester. Je ne comprenais rien à ce qui venait de se passer et j'avais bien l'intention d'éclaircir cette affaire. Surtout que Castiel semblait profondément touché. Si elle lui avait fait du mal, je ne donnais pas cher de sa peau une fois que je me serais occupée de son cas.
Une fois à l'extérieur, je me dirigeais vers un coin libre et un peu à l'écart pour que notre conversation soit un peu plus privée. Castiel semblait retrouver un peu ses esprits et alluma directement une cigarette. Je le regardais tirer une profonde inspiration en inspirant la fumée et s'adossant au mur.
- Qu'es ce qui s'est passé ? Demandais-je doucement pour ne pas le brusquer.
Il y eu un petit silence comme s'il essayait de peser le pour et le contre avant de me dire l'information que je demandais depuis 10 minutes, puis finalement…
- Elle m'a demandé de faire partie de son groupe…
Mon sang se glaça. Comment ça, elle lui avait demandé de faire partie de son groupe ? Et pourquoi cela le perturbait pourtant la réponse était pourtant simple ! J'écarquillais les yeux lorsque je compris que pour lui, non la réponse n'était pas si claire. Il hésitait… Cette révélation fut comme une claque à mon visage
- Tu n'envisages pas sérieusement sa demande, rassure moi, demandais-je un peu plus sèchement que je le voulais.
Il leva ses yeux vers moi et je pu voir la réponse aussi clairement que si il me l'avait crié. Si, il prenait très au sérieux sa demande.
- Et Lysandre ? Jérémy et Dake ? demandais-j ma voix partant dans les aigus.
Et moi ? avais-j envie de crier. Mon esprit s'emballait imaginant un futur possible où Castiel faisait partie du groupe d'Eléonore. Il me laissait ? Alors qu'il m'avait promis de ne pas le faire !
- Dake ne prends pas le groupe au sérieux, Jérémy n'aura pas de mal à en trouver un autre… répondit-il d'une voix lugubre.
- Et lysandre ? Insistais-je.
Il détourna le regard et expira bruyamment.
- Tu comptes l'abandonner ? Continuais-je toujours aussi abasourdie.
- Je n'ai jamais dit que je quittais le groupe ! Cracha-t-il en tournant brusquement sa tête vers moi.
- Mais tu n'as pas dit le contraire, répondis-je en murmurant presque.
Il détourna les yeux. J'étais toujours figée sur place. Je ne comprenais pas comment il pouvait encore penser sérieusement à son offre. N'avait-elle pas fait suffisamment de mal. Ne voyait-il pas qu'elle essayait à nouveau de provoquer plus de problème qu'elle n'en avait déjà fait ? Je connaissais la volonté de Castiel de percer dans le métier mais était-il vraiment capable de tout laisser derrière lui pour cela ? Et moi dans tout ça ? Supporterais-je de le voir être dans le groupe de cette abominable garce ? Supporterais-je de rester avec une personne qui avait choisis sa carrière plutôt que ses amis ?
Je n'avais plus 12 ans et j'avais vu plus d'une fois des amitiés détruites au profit d'une carrière ou de relation plus importante. C'était monnaie courante dans mon milieu. Mais je n'avais jamais voulu me plier à ces règles. Je m'étais accrochée comme une désespérée à une amitié qui pour moi valait plus que n'importe quoi. J'avais pris Castiel comme exemple. Comme une référence, pour ne pas se plier aux règles que l'on nous imposait, pour se battre à n'importe quel prix pour l'amitié, l'amour, les valeurs auxquelles on croyait, et pour les personnes à qui on tenait. J'étais sûre que Castiel était pareil. Alors pourquoi la réponse à cette question était-elle si compliqué pour lui ? Je me sentais déçue et blessée. Je ravalais les larmes qui allaient venir à coup sûr et je me retournais vers le bronze mais Castiel me rattrapa avant.
- Où est-ce que tu vas ? demanda-t-il sèchement.
- A l'intérieur, répondis-je sur le même ton. Avec mes amis !
- Ce sont les miens aussi ! Ou alors tu parles d'ami comme Nathaniel ?
Son ton était de plus en plus hargneux. J'hésitais entre lui mettre une claque et l'embrasser pour le faire taire. Il avait toujours ce comportement possessif qui m'avait toujours remué au plus profond de moi lorsqu'il l'utilisait. Il m'attirait comme un aimant. Je soupçonnais qu'il n'avait aucune idée de l'effet qu'il me faisait lorsqu'il affichait cet air-là. Mais en même temps il m'horripilait à vouloir diriger mes faits et gestes. J'étais triste qu'il ne puisse pas me faire confiance. Alors que pour le moment, celle qui pouvait le plus douter de lui, c'était moi ! Ce fut plus fort que moi et je su au moment où je disais cette phrase que je mettais le feu aux poudres.
- Exactement, des amis comme Nathaniel ! Qui ne m'ont jamais mentit ni caché quoi que ce soit ! Des amis qui sont fidèles et qui ne m'abandonneront jamais alors qu'ils en ont fait la promesse ! Des amis qui placent l'amitié au-dessus de tout, même de leur carrière ! Crachais-je.
Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je me rendis compte de mes mots mais il était trop tard. Ils avaient déjà atteint leur cible et blesser Castiel. Je pouvais le voir dans son regard. Une colère à l'état brut. Comme le soir où je lui avais dit que je devrais partir à la fin de l'année.
- C'est comme ça que tu me vois ?! Quelqu'un qui ne tient pas ses promesses ? A quel moment t'ai-je donné l'occasion de douter ? A quel moment ai-je rompu une seule de mes promesses envers toi ?! cria-t-il.
Sa voix s'était faite acide et brulait presque ma peau. Mais j'avais visiblement ouvert la vanne. J'avais voulu partir pour ne pas avoir à dire des choses que je regretterais plus tard mais le mal était fait. Je n'avais plus qu'à espérer pouvoir lui ouvrir les yeux.
- A l'instant ! criais-je. En réfléchissant à la proposition de ta peste d'ex qui t'a suffisamment fait de mal pour que tu déclines toute offre venant d'elle ! Je ne comprends même pas comment tu peux en être arrivé là ! Ce n'est pas le Castiel que je connais ! Pas le Castiel, qui me promettait que rien ne pourrait nous séparer. Pas le Castiel qui a vécu avec des parents qui faisait passer leur carrière avant tout ! Comment penses-tu que les autres se sentiront si tu acceptes ? Quel autre sentiment que la trahison ressentiront-ils ?! Comment moi je me sentirais ? Je ne pourrais certainement pas rester avec une personne comme ça !
Mes mots l'atteignirent encore une fois profondément. Et je vu son regard se troubler. Non je n'étais pas tendre avec lui, mais avec un peu de chance cela lui ferait un électrochoc. Je l'espérais de tout mon cœur. Les larmes me montèrent à nouveau aux yeux. Je détestais le blesser et le voir comme cela. J'allais à nouveau partir lorsqu'il me retint encore une fois juste en prononçant mon prénom je me stoppais net.
- Emi…Attends… Tu ne…
En me retournant, je le voyais la tête baissée, les poings serrés. Je crois qu'il tremblait légèrement mais je n'en n'étais pas certaine. Il n'arrivait visiblement pas à finir sa phrase. Cette vue me déchira le cœur. Je l'avais poussé trop loin dans ses retranchements et avait rajouté du sel sur une blessure qui n'était toujours pas guérie. Je savais au plus profond de moi que je ne pouvais pas le laisser comme ça. Principalement parce que ce n'était pas le genre de Castiel de demander de l'aide et que, à l'heure actuelle, il était perdu. Et je l'avais secoué profondément avec ce que je venais de lui dire.
Je me rapprochais doucement de lui, toute colère disparue. Délicatement je pris ses mains dans les miennes, les desserrant pour lier ses doigts au miens. Me rapprochant de lui sans qu'il ne relève la tête.
- Pardon, murmurais-je calmement. Je n'aurais pas dû te dire ça ! Je ne te quitte pas… J'ai été emportée dans ma colère… Et peut-être ma jalousie, rajoutais-je encore plus bas un peu honteuse, me rendant soudainement compte que c'était surement le cas.
Il releva la tête à cette phrase et m'attira brusquement dans ses bras. Il me serrait si fort que je commençais presque à manquer d'air. Mais je le laissais faire. Profitant simplement du fait d'être dans ses bras comme si j'étais la personne la plus importante au monde.
- Tu es une idiote Emi ! Comment peux-tu encore être jalouse avec tout ce que nous avons eu ? Je ne t'ai jamais lâchée et ce n'est pas prêt d'arriver. Quelques soit mes choix, je ne…
Castiel butait sur les mots et je l'entendis déglutir avant de dire dans un murmure où je dus me concentrer pour comprendre chaque mot.
- J'ai besoin de toi. Je ne sais pas comment dire ça autrement sans que cela fasse mièvre au possible mais… Je ne peux pas continuer si tu n'es pas là, alors… Ne redis plus jamais ça, d'accord ? Tu ne peux pas partir loin de moi…
J'hochais la tête sans pouvoir parler. Touché au plus profond de moi par ses paroles qui ressemblait presque à des supplications. Sa peur d'être seul, d'être abandonné, trouvait écho en moi. Je le serrais plus fort et enfoui ma tête dans son épaule en laissant échapper des sanglots. Jamais je ne pourrais le quitter. Je compris alors que notre relation allait bien au-delà de ce que je n'imaginais. Au-delà de l'amitié, au-delà de l'amour. Etais-ce que l'on appelait de la passion ? Je ne savais pas mais cela me terrifiait. J'étais prête à tout faire pour rester auprès de lui. J'avais besoin de lui au même titre que l'air que je respirais. Et je comprenais et réalisais qu'il en était de même pour lui. Deux âmes solitaires qui s'était trouvé pour n'en former qu'une. Dans deux corps différents… Jusqu'où pouvions-nous aller ? Cette relation pouvait aussi bien nous donner des ailes comme nous faire tomber dans le plus noir des enfers… Et nous étions là comme deux idiots, dehors dans le froid, à se tenir comme si notre vie en dépendait à la simple évocation d'une séparation possible. Je laissais échapper un rire sec au ridicule de la situation.
Castiel se recula légèrement desserrant sa prise sur moi pour me lancer un regard interrogatif.
- Regarde-nous, dis-je en reniflant et calmant mes pleurs. Nous sommes complétement ridicule !
Castiel me sourit à son tour de manière plus douce.
- Pathétique, acquiesça-t-il.
- Jusqu'où pouvons-nous aller ? Demandais-je en plantant mon regard dans les yeux, sérieuse. Ce que je… Ce que l'on ressent… est si fort…
Je cherchais dans ces yeux la confirmation de ce que je voulais dire et je l'y trouvais sans l'ombre d'un effort. A l'instant j'avais l'impression que je pouvais lire dans ces yeux chacune de ses pensées.
- Nous devons apprendre à canaliser, dit-il en approchant son visage à nouveau de moi.
Son souffle balayait mon visage et me fit frissonner. J'étais à fleur de était si prêt, je sentais sa chaleur m'irradier.
- Contrôler nos émotions… continua-t-il.
- Et ne pas se laisser emporter à la simple évocation d'une séparation, soufflais-je en fermant les yeux, essayant justement de me contrôler.
- Ouais…
- Ne pas être jaloux et faire plus confiance à l'autre… continuais alors que je sentais ses lèvres frôler les miennes, mes sens en alerte.
- Ouais… ça aussi…
Ses mains caressait mon visage et doigts jouaient avec cheveux. La conversation devenait secondaire et je concentrais uniquement sur les émotions, essayant de ne pas me laisser submerger comme je le faisais toujours. Ses lèvres touchèrent enfin les miennes en un baiser très léger. Puis un autre, qui s'approfondit. J'avais l'impression de prendre une bouffé d'air frais. Je m'accrochai à lui en léchant sa lèvre inférieure, demandant implicitement la permission de caresser sa langue avec la mienne. Ce qu'il s'empressa d'accepter. Ce baiser était à la douceur, ce que le baiser que nous avions partagé en début de soirée était à la passion et l'empressement. Il montrait la force de nos sentiments et notre besoin de l'autre, notre amour.
Nous nous séparâmes à regrets lorsque nous manquions d 'air tous les deux. Je posais mon front contre le sien profitant juste de sa proximité. Rassemblant mes pensées.
- Je ne vais pas accepter la proposition d'Eléonore. Dit-il
Je relevais soudainement la tête vers lui. Même si je ne l'avais pas montré tout à l'heure je savais ce que représentais cette offre pour lui. Je savais ce que la musique avait comme place dans sa vie. Et vu son hésitation précédente, je ne comprenais pas ce revirement de situation aussi rapide.
- Même si elle a proposé de prendre Lysandre en deuxième chanteur…
J'écarquillais les yeux à cette révélation mais il ne me laissa pas parler.
- Je suis quasi sûr qu'elle avait manigancé tout cela à l'avance… Et je n'apprécie pas d'être manipulé et d'être pris pour un imbécile. En plus de cela, comme tu l'as si justement fait remarquer je ne supporterais pas de ressembler à mon père…
J'eu un sourire désabusé en entendant ce dernier argument. J'avais tapé dans le mile pour le faire réagir comme je le voulais. Je grimaçais en me rappelant que j'avais du passer par l'étape 'blesser Castiel pour le faire réagir' avant.
- De toute façon Lysandre n'aurait jamais accepté de chanter avec une chanteuse de karaoké ! répliquais-je allégeant l'atmosphère.
Castiel rit à cette remarque et je lui souris en retour.
- Tu es sûr demandais-je doucement. C'est quand même une grande décision pour toi….
- Dit la fille qui vient de me faire une scène pas possible pour me convaincre de refuser. Répondit-il cassant.
Je levais les yeux au ciel.
- Je sais que j'ai une grande influence dans ta vie, que je suis un peu comme une déesse pour toi mais tout de même. Tu devrais apprendre à prendre les décisions par toi-même, le taquinais-je.
- Comme si tu m'aurais laissé faire ! rit-il. Tu n'es pas une déesse, tu es un vrai monstre quand on te contrarie !
Je lui frappais l'épaule en riant à mon tour et posait ma tête dessus, profitant de l'ambiance qui s'était nettement amélioré. Je sourie en me disant qu'avec Castiel cela arrivait souvent et que nos émotions étaient toutes exacerbées facilement…Il avait ce pouvoir de me faire passer du rire aux larmes en quelques minutes et beaucoup plus maintenant que nous étions ensemble. Comme il l'avait dit, il faudra apprendre à les canaliser pour éviter les scènes dramatiques inutiles.
- Tu perceras, cela ne fait aucun doute. Mais tu n'auras pas besoin de peste hypocrite et manipulatrice pour cela ! Fais-toi confiance !
-Bien sûr ! me répondit-il avec un sourire arrogant. Je sais ce que je vaux ! Pas besoin de me le rappeler… Même si je sais que tu ne peux t'empêcher de m'admirer.
Je relevais la tête vers lui et souris à nouveau.
- C'est parce que tu es le meilleur évident, dis-je mis amusée mi sérieuse.
Dans mon cœur, il était le centre de mon monde. L'atmosphère changeant à nouveau et se chargea en électricité. Nous nous embrassâmes à nouveau laissant nos sentiments prendre possession de nos corps. Malheureusement ce moment fut de courte durée. J'entendis la porte s'ouvrir et Rosalya sortie suivit de Leigh.
- Je t'avais dit que je les avais vus sortir ! s'exclama mon amie.
Je me reculais légèrement et tournais la tête vers nos deux amis. Et comme par magie, comme si quelqu'un avait remis le son du monde qui nous entourait nous entendions crier partout autour de nous et surtout à l'intérieur. Minuit venait de sonner. Une nouvelle année démarrait… J'étais avec Castiel et j'étais désormais beaucoup plus confiante en l'avenir. Nous serions ensemble… Quoi qu'il se passerait.
A suivre
Voilà j'espère que ce chapitre vous a plu, si je ne publie pas toujours rapidement c'est aussi pour ne pas vous décevoir et écrire un chapitre juste pour publier dans les temps et le bâcler...
N'oubliez pas qu'un petit mot fait toujours plaisir et dite moi si vous voulez le petit lemon en extrat ;-)
Plein de bisous sucrés