Blabla de l'auteur : Bonsoir à tous. Voici donc ma nouvelle story toujours sur Mitchie et Shane. J'espère que cette idée (que j'ai eu toute seule) vous plaira. Bonne lecture à vous et merci. Je Vous Adore !

Disclaimer : Bon, soyons clair ! L'univers, les personnages et ceux que vous reconnaissez, ne m'appartient pas ! Ceci dit, si jamais vous connaissez le prix qu'il faut donner pour avoir Shane, je suis preneuse ! (De l'info hein) Non sérieusement, rien ne m'appartient, tout est à Disney !

Prologue

Salut je m'appelle Shane. J'avais une vie normale, avant… J'allais au lycée et j'étais passionné de musique. Je le suis toujours, puisque avec mes deux meilleurs amis, nous avons monté un groupe. On a commencé à répéter au garage, comme tous les ados américains et puis, on s'est fait repérer… A présent, on remplit des salles de concerts et les billets sont vendus des mois à l'avance, en un temps record ! C'est génial ! J'adore monter sur scène avec comme seul problèmeque l'avis des personnes qui ont payé pour venir nous écouter, soit positif et qu'ils passent une bonne soirée. Vous vous demandez sûrement pourquoi je parle de cette vie au passé, non ? Je vais vous expliquer. Si ma vie était un conte de fée, je crois qu'elle aurait commencé ainsi : Il était une fois, trois garçons passionnés de musique depuis leur plus jeune âge. Ils étaient liés par une amitié plus solide que le roc et rien ne pouvait les séparer. Une fée s'était penchée sur leurs berceaux pour leur offrir comme unique cadeau, un talent inné pour tout ce qui touche à la musique… Seulement, la vie n'est pas un conte pour enfant, avec les bons d'un côté les méchants de l'autre et la magie qui penche toujours du bon côté Quant à ma fée, si elle s'est penchée, ce n'était pas au dessus de mon berceau. Je l'ai rencontré sur un banc, alors que j'étais en vacance. J'avais dix-sept ans. Ma carrière était sur le point de commencer, mais je l'ignorais. Je n'ai jamais su pourquoi je n'avais simplement pas passé mon chemin. J'avoue, je n'ai jamais aimé voir une fille pleurer, mais ça arrivait souvent. Seulement, celle-ci n'était pas comme les autres. Je le sentais malgré que je ne sache rien d'elle. Bref, j'ignore pourquoi, mais au lieu de passer mon chemin, je suis allé la voir… Nous étions fin Aout, le soleil brillait, c'était une belle journée, elle n'avait aucune raison de pleurer à mes yeux… Et là, vous vous dites « Il n'aurait pas dû aller la voir ! » n'est-ce pas ? Et bien curieusement… Je ne le regrette pas ! Elle a changé ma vie ! Et je l'en remercie !


Le soleil brillait à Miami. La température au sol avait dépassé les trente degrés, les plages étaient envahies, autant par les touristes voulant bronzer que par les habitants venus profiter du bleu de la mer. Les adolescents jouaient au volley sur le sable, alors que les plus jeunes faisaient de beaux châteaux. Des marchants de glaces se baladaient parmi ces corps à moitié nus, proposant leurs produits frais, pour cinq dollars.


Pourtant tout le monde ne partageait pas l'allégresse générale. Mitchie Torrès, quinze ans et des bananes, pour reprendre son expression, soit dix mois, était au téléphone avec son copain. Ils sortaient ensemble depuis quatre mois, mais le jeune homme lui expliquait que ne pas la voir durant deux mois était trop dur pour lui et qu'il avait craqué la veille. Il s'en voulait c'était certain, mais il préférait être honnête avec elle. Elle n'écouta pas plus longtemps ses excuses, qu'elle jugeait minable, elle raccrocha, le cœur en miette et la rage au ventre. « Qu'il aille en Enfer lui et tous ses petits copains, pensa-t-elle énervée. Je n'ai pas besoin de lui ! Ni d'aucun autre ! » Tout en pestant contre l'homme avec un grand H, (et une petite queue) elle prit la direction du parc le plus proche. Elle aurait pu retourner voir ses parents, qui profitaient de leur dernier jour de vacance en bronzant, seulement ils allaient lui demander comment allait Gaël et elle ne voulait pas leur mentir. « Il ira très mal, lorsque je rentrerai de vacance, c'est certain, songea-t-elle. J'ignore encore comment mais je vais lui faire payer ! » Mitchie était une fille douce et gentille à première vue, pourtant elle avait un caractère fougueux et bien trempée. Elle croyait à la justice et à l'amour, tout en ne perdant pas de vue que la vie n'était pas toujours rose.

S'asseyant sur un banc, elle croisa les bras sur sa poitrine et regarda droit devant elle. Malgré elle, elle revit les deux premiers mois de leur histoire, les seuls qu'ils avaient passés ensemble. Ils s'étaient rencontrés au lycée, comme tout le monde à cet âge. Comme la moitié des filles, elle avait tout de suite craqué pour ses yeux bleus perçants et ses cheveux châtains courts toujours décoiffés. Pourtant, il était tout le contraire d'elle. Il aimait la musique forte et les ambiances de boites de nuits, alors qu'elle préférait passer ses soirées à écouter Mozart ou Strauss, en lisant, installée dans sa chambre. Il aimait le danger, elle la prudence. Sauf depuis qu'ils étaient ensemble. Combien de fois avait-il bravé l'interdiction des parents de la jeune femme, d'avoir des garçons dans sa chambre, en escaladant la paroi de la maison pour venir l'embrasser, ou la serrer contre lui alors qu'elle s'apprêtait à se coucher ? Mitchie renonça à compter. « C'est du passé à présent, s'énerva-t-elle. Oublie-le ! Il t'a trompé avec cette garce de Kelly et t'a quitté par téléphone, le lâche ! Il ne mérite pas tes larmes ! » Tout en se réprimandant, elle essuya la goutte d'eau qui glissait le long de sa joue. Seulement, elle fut suivit par une salve d'autant plus quand elle repensa à ces petites attentions qu'elle n'aurait plus. Il avait pris le pli de lui faire passer des mots doux en cours, se faisant systématiquement prendre par ses profs qui lisaient les billets à haute voix. Elle l'avait même soupçonné de le faire exprès, juste pour afficher leur histoire. Seulement, ses parents n'appréciaient pas Gaël. Selon sa mère, ce n'était pas un garçon pour elle. Il aimait prendre des risques, passer outre les règles et à présent qu'elle regardait en arrière, elle s'aperçut qu'elle avait suivi le même chemin. Cependant les balades en motos qu'ils faisaient, malgré que Connie ne veuille pas qu'elle monte derrière lui, allaient lui manquer. Surtout qu'il avait commencé à lui apprendre à en faire. Sentant son visage devenir humide, elle remonta ses genoux contre sa poitrine, les entoura de ses bras et pleura sur sa première histoire qui se terminait ainsi.


Au même instant, à quelques mètres d'elle, un jeune homme de son âge raccrocha, satisfait de l'appel qu'il venait de prendre. Ses parents, étaient partis en week-end dans la ville voisine, lui laissant la maison pour la soirée. Il commença à imaginer la soirée qu'il allait passer avec ses amis d'ici. Comme tous les garçons de son âge, Shane Gray, dix-sept ans depuis trois semaines, aimait faire la fête. Il préférait, cependant, que celles-ci se fassent en petit comité. Levant le nez de son portable, il regarda la rue déserte qu'il venait de prendre. Il venait en vacance ici chaque été et connaissait Miami comme sa poche. Avisant le parc où il aimait jouer, et y pénétra. Comme tout New Yorkais, il avait fréquenté Central Park, où les étudiants de musique venaient jouer, pour divertir les badauds. Il avait plusieurs fois fait de même, et joué de la guitare pour le plaisir des passants. Les voir lui sourire en passant, ou le féliciter pour l'interprétation lui donnait le sentiment d'être utile, même pour quelques minutes. C'est à ce moment qu'il vit une jeune femme recroquevillée sur un banc, le corps secoué de sanglots muets, et il fronça les sourcils. La journée lui semblait idyllique, pourquoi une fille, de son âge visiblement, pleurait alors que le soleil brillait qu'un vent frais et salé venait de la plage et rafraîchissait l'air ? Il s'approcha et oublia ses projets de la soirée, les repoussant de quelques minutes. Il s'installa à côté d'elle, sans un mot. Durant quelques minutes, il devina ses larmes plus qu'il ne les entendit. Comme il l'avait pensé, elle pleurait en silence, comme une femme blessée qui ne veut pas montrer sa tristesse. Se levant, il s'accroupit face à elle.

« - ça va, demanda-t-il bêtement.

« - Super, dit-elle en levant vers lui un visage inondé de larmes, ça se voit pas ? J'irradie de bonheur !

« - Tu dois être une très bonne actrice dans ce cas, sourit-il. Va falloir prévenir Julia Roberts ! Elle a du mouron à se faire.

Le fixant, elle sourit malgré elle.

« - C'est déjà mieux ! Tu permets que je te tienne compagnie ?

« - Si t'as rien d'autre à faire, dit-elle en haussant les épaules. Je ne promets pas d'être une compagnie agréable, le prévint-elle cependant.

« - Aucun problème ! Pleure autant que tu voudras.

Elle le regarda un instant et malgré elle, le compara à Gaël. Il émanait de cet étranger, cette confiance en lui et cette douceur, que son ex copain n'avait pas. Soupirant, elle oublia ce jeune homme qui voulait lui tenir compagnie pour terminer de visionner le film de son histoire. La veille de son départ, il lui avait apporté, en cachette, puisqu'il était minuit quand il était apparu à sa fenêtre, une rose blanche et une rouge. Les larmes revinrent rapidement et elle cacha son visage dans ses genoux.

L'observant discrètement, tout en faisant semblant de jouer sur son portable, il nota son air absent, puis la vit se cacher. Comprenant qu'elle pleurait de nouveau, il rangea son téléphone et la prit contre lui. Elle n'opposa aucune résistance, et se contenta de pleurer dans son cou. Malgré lui, il ferma les yeux, inspirant une longue bouffé de l'odeur de pêche qu'elle dégageait.

Soudain, la pluie se mit à tomber. Certes, la météo l'avait annoncée mais il avait espéré toute la journée qu'elle ne viendrait pas. C'était une pluie fine et, haussant mentalement les épaules, continua de serrer contre lui, la jeune femme qui pleurait toujours. Ses larmes finirent par se tarir au contraire de la pluie qui redoubla d'intensité. De grosses gouttes tombaient à présent, inondant leurs vêtements. La tenant contre lui, il savait qu'elle n'avait qu'un débardeur sur ses épaules et lui demanda où elle vivait.

« - Quartier sud, avoua-t-elle.

« - A l'autre bout de la ville, s'étonna-t-il. D'ici à ce que tu y arrives, tu seras trempée jusqu'aux os.

« - C'est pas grave, dit-elle machinalement.

« - Si ! Ecoute, j'habite au bout de la rue. Si tu veux, tu peux rester chez moi, enfin chez mes parents, le temps que la pluie cesse. Je te promets de te laisser partir dès que le ciel sera dégagé.

Avant Gaël, elle aurait refusé, se voyant déjà enlevée, puis tuée avant d'être retrouvée sur le bas côté d'une autoroute, mais aujourd'hui, elle n'opposa aucune résistance. Acquiesçant, ils se levèrent et il lui prit la main en souriant. Ils partirent en courant, à en perdre haleine, et sortirent du parc. Deux minutes plus tard, il la fit entrer dans une petite maison agréable. Les bras croisés sur sa poitrine, pour retenir un peu de chaleur, elle observa le jeune homme. Il avait les cheveux noirs, qui étaient plaqués sur son visage, dû à l'eau et à leur course, pourtant ça n'enlevait rien à sa beauté. Au contraire, avec ses yeux marron, il lui fit penser à un héros. « Une sorte de Superman des temps modernes, sourit-elle mentalement. » Il était cependant légèrement plus grand qu'elle et elle le savait musclé. Quand il l'avait tenue contre lui dans le parc, elle les avait sentis sous son tee-shirt.

Pour sa part, il la regarda, pour voir à quel point, elle était trempée mais déglutit en la voyant debout devant lui. Ses cheveux châtains mi longs lui collaient au visage et sur ses épaules presque nues. Ses yeux noisette le regardaient avec douceur et il ne put s'empêcher de fixer ses lèvres, lorsqu'elle les humidifia avec sa langue. Elle avait un débardeur rose pâle, rendu transparent par la pluie, et laissant apparaître son soutien-gorge qui devait être dans les mêmes tons. Elle avait également un short en jeans, court, qui laissait découvrir ses longues jambes bronzées. Il soupira mentalement en notant qu'elle était juste à la bonne taille. Il n'avait qu'à baisser légèrement la tête pour l'embrasser. Pourtant il n'en fit rien. Se reprenant, il lui proposa de boire quelque chose de chaud et sourit lorsqu'elle lui proposa un chocolat. N'étant pas fan de la caféine en général, il acquiesça et la précéda dans la cuisine. Il avait conscience de faire des traces, mais s'en moquait. Il nettoierait dès qu'elle serait repartie. Il posa deux tasses sur le comptoir, les rempli de lait avant de les mettre au micro-onde. La jeune femme frissonna au moment où l'appareil les prévint que leurs tasses étaient chaudes. Il en déposa une devant elle et sortit la poudre chocolatée du placard. Une fois leur préparation terminée, elle prit la tasse dans ses mains, sûrement pour réchauffer ses doigts, supposa le garçon sans la quitter des yeux. Quelque chose en elle l'attirait et il en ignorait la cause. Il n'aimait pas voir une fille pleurer mais quelque chose au fond des yeux, le charma. Ils burent leur boisson en silence et regardèrent par la fenêtre. La pluie avait redoublé et ne semblait pas prête de s'arrêter. Quand il fit cette réflexion à voix haute, elle acquiesça avant de le remercier en se dirigeant vers la porte.

« - Où vas-tu ?

« - Je rentre chez moi ! Mes parents vont s'inquiéter, fit-elle d'une petite voix.

« - Préviens-les que t'es chez un ami, afin de les rassurer. Hors de question que je te laisse partir dans cet état. T'es frigorifiée et tu vas attraper la mort. Je te promets de ne pas te faire de mal.

« - Tu n'as pas intérêt en effet, parce que je risque de me venger et ça fera très mal. A toi en tout cas !

« - Tu fais super peur, ironisa-t-il, avec tes bras tout fins et tes tout petits poings !

Sans s'en apercevoir, il se rapprocha d'elle et elle sourit. Faisant de même, malgré elle, elle répliqua :

« - Oh, mais mes petits poings font beaucoup de dégâts ! Je n'ai pas été classée troisième au championnat national de boxe pour rien, se vanta-t-elle.

« - Tu fais réellement de la boxe ?

« - Non mais j'aurais aimé ! Ma mère est pacifiste et pense à tord, que si je me mets à frapper des sacs de sables, je vais devenir une personne violente ou m'engager dans l'armée, alors je fais de la danse classique ! Mais mes poings sont très dangereux, reprit-elle sérieusement. Si tu savais le nombre de bleus qu'ils ont déjà fait…

« - Je persiste à dire que tu ne me fais pas peur, fit-il tout bas.

Il était contre elle à présent et pouvait sentir la chaleur qui émanait de sa peau. Il se retint cependant de fermer les yeux, pour savourer ce contact. Pour ne pas briser le moment, il chuchota :

« - C'est quoi ton prénom ?

« - Mitchie, grimaça-t-elle.

Elle lui sourit timidement, alors qu'il baissait lentement la tête, pour murmurer à son oreille :

« - C'est un beau prénom ! Moi c'est Shane !

Machinalement, elle humidifia ses lèvres et ce fut le geste qui lui fit perdre pied. Bâillonnant sa conscience, qui lui criait que c'était une erreur, qu'il ne la connaissait pas et qu'il risquait de le regretter, il déposa ses lèvres sur celles de la jeune femme, qui ferma les yeux.

Sa conscience lui hurlait que ce n'était pas en se consolant dans les bras d'un autre que sa douleur disparaîtrait, mais elle refusa de l'écouter. Ses lèvres étaient douces et chaudes. Doucement, de peur qu'il la repousse, elle posa ses mains sur ses bras et les fit remonter jusque dans son cou, alors que les siennes se posaient sur sa taille, avant de glisser dans son dos, pour la rapprocher de lui.

Il voulait la sentir contre lui, la réchauffer grâce à sa chaleur, alors qu'elle ferait de même. Leur baiser s'intensifia et il passa un doigt timide, sous son débardeur. Lorsque le manque d'air les sépara, il chuchota :

« - T'as la peau toute froide.

« - Tu m'étonnes ! Je ne sais pas si tu es au courant, mais, il pleut dehors !

« - Ouais, mais on est dedans. Allez viens, je vais te passer quelque chose, histoire que tu n'attrapes rien.

Lui prenant la main, il la fit monter à l'étage après s'être débarrassé de ses chaussures. Lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle se sentit légèrement gênée, mais observa la décoration, sobre de la pièce. Nulle trace ou photo d'une fille, seulement un cadre où il posait avec deux autres garçons. Elle les regarda et sourit avant de s'apercevoir, qu'il la regardait. Se tournant vers lui, elle se mordit la lèvre, en mettant ses mains dans ses poches. Cette attitude lui donna un air fragile et il se rapprocha d'elle. Elle le suivit des yeux et répondit à son baiser dès que leurs bouches se rencontrèrent. Sortant les mains de ses poches, elle les posa sur la taille du garçon, et passa un doigt dans les passants de son jeans, pour l'attirer complètement contre lui. La jeune femme le sentit sourire contre ses lèvres, alors qu'il l'entourait de ses bras. Ils se séparèrent, mais restèrent près l'un de l'autre et il leva la main qu'il déposa sur son épaule. Elle observa ses doigts faire de petits cercles sur sa peau avant que l'index passe sous la bretelle de son tee-shirt, la faisant glisser sur son bras. Elle le laissa faire, savourant sa douceur.

Bien sûr, ils avaient été plus loin avec Gaël, mais jamais assez loin pour qu'elle regrette. La plupart du temps, il la surprenait en soutien-gorge, alors qu'elle mettait son pyjama. Peu avant qu'elle ne parte en vacances, il était arrivé au moment, où elle le faisait tomber au sol et il l'avait vu à moitié nu, mais pas plus. Elle ne voulait pas se donner au premier venu sous prétexte qu'il lui caressait le dos, aussi malgré les nombreuses caresses qu'il lui avait prodiguées, elle avait toujours refusé qu'il soit le premier.

A présent, alors que le jeune homme faisait glisser la bretelle de son soutien-gorge, avant d'embrasser tendrement sa peau, elle s'en félicita, avant de fermer les yeux. Elle avait la peau douce, comme ses lèvres, constata-t-il lorsqu'il embrassa son cou, avec douceur. Il remonta jusqu'à sa bouche où il déposa un léger baiser, alors que son autre main dégageait son autre épaule. Quand il descendit de l'autre côté de son visage, elle inclina la tête pour lui faciliter l'accès, alors qu'elle caressait son dos. Elle fit passer ses mains sous son tee-shirt, et frôla la peau du jeune homme. Il posa ses mains sur les bretelles de son débardeur et le fit descendre le long de ses bras. Seulement, elle l'arrêta et se recula légèrement.

Il allait s'excuser mais quand il la vit faire passer le vêtement devenu gênant, par-dessus sa tête, il oublia ses mots. Elle se recolla à lui et déposa ses lèvres sur les siennes alors qu'il caressait son dos. Elle l'imita et rapidement, ce fut lui qui s'éloigna juste assez pour enlever son tee-shirt. Il la plaqua doucement contre lui, et elle soupira de contentement, en sentant leur peau faire connaissance. Leur nouveau baiser fut plus passionné que les autres et malgré elle, elle noua ses bras derrière sa nuque en se mettant sur la pointe des pieds. Il fit courir une de ses mains le long de sa taille et fit remonter son genou, contre sa taille, afin de caresser sa cuisse. Délaissant sa bouche, il repartit dans son cou, alors qu'elle renversait sa tête, profitant simplement de ses baisers. Lorsque sa main se déplaça de sa cuisse à ses fesses, elle se colla à lui, au maximum avant de nouer ses jambes autour de sa taille. La soutenant de ses deux mains, il marcha jusqu'à son lit, où il l'allongea, sans la quitter des yeux. Avant qu'il ne puisse dire un mot, elle embrassa son menton, en dessinant sa mâchoire, avant de partir à la découverte de son cou, pendant que ses mains caressaient son torse. Il gémit doucement, alors qu'il frôlait son nombril en remontant timidement jusqu'à sa poitrine. Elle se cambra et il fit glisser ses doigts dans son dos, pour détacher le vêtement. Quand il eut réussit, elle arrêta ses caresses le temps qu'il fasse glisser les bretelles le long de ses bras. Il rejoignit les deux tee-shirts au sol, alors qu'elle caressa la ceinture de son jeans avant de l'ouvrir lentement, tandis qu'il embrassait sa poitrine.

Quand il entra en elle, plusieurs minutes plus tard, il se traita d'idiot en sentant que c'était sa première fois. Elle grimaça et il s'excusa un milliard de fois, mais elle le rassura, en tentant de minimiser sa douleur. Alors qu'elle le sentit se répandre en elle, elle se demanda quel avenir avait leur relation. Elle ignorait dans quelle ville il vivait, elle-même habitant à Green Bay, petite ville perdu dans le Michigan. Il s'allongea à ses côtés, en s'excusant une nouvelle fois et elle le fit taire d'un baiser. Pour le moment, elle voulait juste savourer sa présence. Les couvrant, il la prit contre lui et chuchota :

« - Finalement, moi qui ne voulait pas qu'il pleuve, je ne regrette pas !

« - Moi non plus ! Je ne regrette rien du tout, dit-elle en posant sa tête sur son torse.

Il sourit simplement et s'endormit peu après. De son côté, elle ferma les yeux en se demandant pourquoi elle avait donné à un garçon, qu'elle ne connaissait que depuis une heure, ce qu'elle avait tant de fois refusé à Gaël ? Peut-être parce que Shane avait quelque chose dans son regard et dans ses gestes qui la rassurait, ou tout simplement, parce qu'au fond d'elle, elle savait que son ex copain ne l'aimait pas ? Alors qu'elle commençait à s'endormir, son téléphone vibra. Normalement, elle ne l'aurait pas entendu mais dans le silence de la maison, le bruit lui parut bruyant. Le ramassant, elle se dégagea, à contrecœur, des bras du jeune homme et répondit. C'était sa mère qui lui demandait où elle était. Soupirant, elle lui dit une vérité édulcorée. Elle était dans une brasserie. Notant que la pluie avait cessée, elle lui promit d'être rapidement de retour, puis raccrocha. Elle ramassa ses vêtements, sans un bruit, et les remit en grimaçant. Ils étaient encore trempés. Notant un bloc-notes sur le bureau, ainsi que des stylos, elle en prit un et soupira. Elle lui écrivit un mot rapide, lui expliquant qu'elle allait essayer de revenir, puis sortit de la maison, en fermant doucement derrière elle.


Une demi-heure plus tard, elle entra dans la maison qu'ils louaient. Ses parents, voyant qu'elle était trempée, l'envoyèrent sous la douche. Se retrouvant nue, une nouvelle fois, elle se réchauffa avant de se traiter d'idiote en repensant à son mot. Elle avait oublié de noter ses coordonnées. « Il va me prendre pour une garce, qui voulait coucher, pensa-t-elle. »


Pendant ce temps, Shane ouvrit doucement les yeux. Ne sentant pas la jeune femme contre lui, il se tourna et nota tout de suite, la disparition de ses vêtements, alors qu'il y avait un mot sur son chevet. Tendant le bras, il le prit et le lut.

Shane,

Navrée de partir si vite et sans un bruit ! Mes parents viennent de m'appeler. La pluie étant terminée, ils m'ont demandé de quitter ma brasserie (je n'ai pas trouvé mieux à froid, pardonne-moi) pour rentrer ! Je ne sais pas quand nous nous reverrons mais j'essaierais de m'échapper ce soir. Je pars dans la nuit pour retourner chez moi. Sache néanmoins que tu es et reste le plus beau souvenir de ces vacances !

Mitchie !

Se traitant d'idiot, il s'habilla rapidement et partit en direction du quartier sud. Il savait qu'il n'avait aucune chance de la retrouver, mais ne put s'y résoudre. Dans les livres et films qu'il avait vu, les deux personnages principaux se retrouvaient toujours, juste avant le départ, et échangeaient un baiser passionné, en se promettant de se rester fidèle et de s'écrire. Alors qu'il courrait, il pensa que s'il réussissait simplement à avoir son numéro de téléphone, ça lui suffirait. Il passa sa soirée à fouiller le quartier des yeux, sans succès. Soit elle était déjà partie, soit elle lui avait mentie.

Il arriva chez lui aux alentours de minuit, alors qu'au même moment, elle montait dans la voiture de ses parents, en silence. Le cœur lourd, elle remonta ses genoux contre sa poitrine et fixa la route sans vraiment la voir. Si ses parents notèrent qu'elle semblait réellement déprimée, ils ne surent jamais que ce n'était pas la fin des vacances qui la rendait si triste, mais qu'en quittant la ville, elle disait adieu à Shane. Shane dont elle ignorait tout, mais elle était sûre d'une chose ! S'ils devaient vivre quelque chose, ils se reverraient et au fond d'elle, elle était sûre que leur histoire n'était pas finie.


Et voilà, c'est fini ! Sacré prologue, si vous voulez mon avis ! J'espère que ça vous a plu ?

Miss Tagada (L)