Tadaima ! Konichiwa mina ! Boku Mid…euh, bon j'arrête ça, parce que je n'ai aucune maîtrise de cette langue et que j'ai l'air ridicule.

Voici donc la dernière lubie qui m'a prise : écrire une série d'OS influencés chacun par un genre de manga, le tout parod…euh massacré. Bon, je ne vais pas faire tous les genres existants, seulement ceux que je connais suffisamment, et surtout, ceux qui m'inspirent. Mais il devrait y en avoir une dizaine. Le titre « N-Nani ? Masaka ! » se traduit par « Q-Quoi ? Impossible ! » et c'est une phrase régulièrement prononcée par les méchants dans les shônens. Ce genre étant d'ailleurs le plus connu, nous débuterons avec lui ! Bonne lecture.

Premier genre parodié : les shônens, les mangas réputés pour garçons, qui parlent globalement d'action et de combats.

Si Harry Potter était un shônen…

Harry Potter était enfermé dans la Salle-sur-Demande depuis des heures. Son amie Hermione Granger voulut lui rendre visite pour lui apporter son repas et le sortir de là.

Cependant, la jeune-fille n'eut pas le temps de passer la porte. L'arrivé de Ron Weasley l'empêcha de passer le seuil. Celui-ci lui adressa un regard grave. Il hocha la tête négativement. Hermione comprit. Elle se résigna et repartit dans la direction opposée. Elle jeta un dernier regard en arrière et murmura :

—Harry-kun…

Au même moment, à l'intérieur de la pièce, Harry était plus déterminé que jamais.

« Je dois devenir plus fort ! » se répétait-il , « Pour vaincre Voldemort, je dois m'entraîner dur et apprendre à me discipliner ! »

Un poids de 20 kilos attaché au poignet de la main qui tenait sa baguette, il n'avait pas arrêté de travailler sa maîtrise de divers sorts, mais surtout de Lamorkitus, la technique ultime que son mentor Dumbledore lui avait enseignée deux heures avant de rendre son dernier souffle.

—Je vengerai mon maître ! grommela Harry avec conviction, et je vengerai mes parents et mon parrain ! Voldemort, je vais te botter les fesses !

Ses muscles se crispèrent, une grosse veine pulsa sur sa tempe. Harry leva son bras, brandit sa baguette vers le mannequin à l'effigie de sa Némésis, et se mit à hurler avant de lancer le sort.

—Waaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrr ! LAMORKITUS !

Une incroyable énergie parcourut son corps entier, et quelques secondes plus tard, le mannequin —et le mur derrière par la même occasion— furent foudroyés et exterminés par une vague déferlante. Haletant, Harry regarda la fumée et les débris de mur retomber pour révéler les restes calcinés de la malheureuse poupée. Il était en sueur.

Son estomac gargouilla méchamment, il se décida enfin à sortir de la Salle-sur-Demande. Dans la Grande Salle, Hermione lui avait préparé un plateau repas qu'il dévora goulument.

—Des nouvelles ? demanda-t-elle, ça avance ton entraînement ?

—Je commence à maîtriser le Lamorkitus.

—Oh, Harry, fais attention à toi, rappelle-toi que le Lamorkitus est un sort immensément dangereux, il peut consommer ton âme si tu fais la moindre erreur !

—Je n'ai pas le choix, Hermione.

Ron n'avait rien dit depuis le début de la conversation. Lui et Harry échangèrent un regard lourd de sens.

—Fais ce qu'il faut, se contenta de dire le rouquin.

—C'est d'accord.

—N'oublie pas ta promesse, Harry, toi et moi devons nous affronter en duel pour déterminer lequel de nous deux est le plus fort. Si Voldemort te tue, ce sera impossible, et je ne pourrai jamais te le pardonner !

—J'ai bien compris, tu peux compter sur moi !

Ron se rappelait sa rencontre avec Harry. Il l'avait provoqué en duel, mais le binoclard l'avait ratatiné, car il avait en lui la Marque Sacrée de la Cicatrice. Depuis, Ron était devenu son meilleur ami, parce que ton premier adversaire finit toujours par se convertir en ton pote le plus fidèle, c'est bien connu.

Après ce repas et trois heures de méditation pour préparer leur esprit au combat, les trois camarades se rendirent dans le repère de Voldemort et de ses Mangemorts.

Harry inspira un grand coup :

—Voldemort ! hurla-t-il, Voldemort ! Ramène tes miches, je suis là pour te donner une correction ! Voldemort ! Voldemort !

Tout à coup, une boule d'énergie jaillit de nulle part et emporta Hermione avec elle à deux mètres du sol.

—Muhahahaha ! ricana la voix de Voldemort, la Sang-de-Bourbe est à moi !

—Où te caches-tu, espèce de lâche ? beugla Harry.

—J'ai utilisé une technique de projection astrale pour parler et contrôler à distance, expliqua le Seigneur des Ténèbres.

—Relâche Hermione ! s'emporta Ron.

Mais Hermione disparut, Voldemort venait de la téléporter auprès de lui.

—Venez me la reprendre, les défia-t-il, vous avez trente minutes, après il sera trop tard, je goberai son âme !

Aussitôt, un cadran d'horloge s'illumina, indiquant les minutes restantes qui s'amenuisaient. Harry et Ron échangèrent un regard, hochèrent la tête en même temps, et toujours de manière aussi synchronisée, ils s'élancèrent vers la rangée d'escaliers devant eux et gravirent les marches en courant, les sourcils froncés de colère. Ils parcoururent ainsi plusieurs salles, la mâchoire crispée.

« Voldemort…je te vaincrai ! » pensa Harry.

« Hermione…tiens bon ! » pensa Ron.

Ils furent cependant interrompus dans leur course par un objet rond et fumant sur lequel était accrochée une queue de fouine synthétique.

—Attention, Harry, une Fouinobombe ! hurla Ron avant de pousser son ami sur le côté.

La Fouinobombe explosa alors que Harry retombait sur son derrière. La fumée se dissipa, dévoilant Draco Malfoy qui étira ses lèvres dans un sourire mauvais.

Ron se releva, bien que la Fouinobombe lui avait pété à la gueule, il n'avait que quelques égratignures.

—Potter, si tu veux atteindre le Lord Noir, il faudra d'abord me passer sur le corps ! lança Malfoy.

—Je n'ai pas de temps à perdre avec un loser dans ton genre, Malfoy !

—Moi je veux bien, dit Ron.

—Quoi ? s'étonna Harry.

—Vas-y, va trouver Voldemort, je vais retenir Malfoy pour te permettre de passer !

Harry acquiesça et reprit sa course.

—Baka, murmura Malfoy sans même essayer de le rattraper.

Il se tourna alors vers Ron.

—Malfoy ! Je serai ton adversaire, tonna celui-ci.

Harry poursuivit sa progression dans l'antre de Voldemort. Après avoir déjoué de nombreux pièges et des sortilèges de confusion, il parvint à joindre son ennemi de toujours. Celui-ci était occupé à lécher le visage d'une Hermione impuissante avec sa langue démesurée et ruisselante de salive, ses yeux rouges brillant d'une lueur démoniaque.

—Ya-Yamete ! couinait la malheureuse.

—Voldemort !

—Oh, Harry Potter ! fit le Lord Noir en détachant sa bouche baveuse de sa victime.

—Je suis venu te botter le cul ! dit Harry, le regard plein de détermination.

Le combat s'engagea alors entre les deux adversaires.

—Waaaaaaaah ! hurla Voldemort.

—Waaaaaaaah ! hurla Harry.

Tous deux brandissaient leur baguette alors que des halos d'énergie lumineuses les enveloppaient.

—Avada Kedavra !

—Expelliarmus !

De l'énergie verte jaillit de la baguette de Voldemort, de l'énergie rouge jaillit de celle de Harry. Les deux sorts s'entrechoquèrent et formèrent une boule bicolore et rayonnante. Hermione regarda ce spectacle en poussant de petits couinements. Tout à coup, la boule s'approcha de Harry, celui-ci tenta de la repousser.

—Yaaaaaaaaa ! fit-il, comme si ça pouvait aider.

—Harry, prends mon énergie vitale ! dit Hermione.

La jeune-fille tendit le bras vers son ami, des étincelles lumineuses s'en détachèrent pour joindre Harry. Cela permit au jeune-homme de reprendre du poil de la bête et repousser la boule lumineuse vers Voldemort. Mais celui-ci ne se laissa pas faire.

—Yaaaaaaaaa ! vociféra le Seigneur des Ténèbres.

Une seconde plus tard, la boule avait rejoint Harry. Harry qui fut projeté contre le mur derrière lui avec la violence d'un mammouth, laissant un trou dans le plâtre.

—Harry ! pleura Hermione.

—Muhahahahaha ! C'est fini !

Pendant ce temps, Ron et Draco était en plein combat et se lançaient des sorts dont ils avaient plus travaillé le nom que la maîtrise:

—Fondant No Chaudron!

—Par le Météore de Buck!

—Gomu Gomu No Patacitrouille

—Final Filch!

Les deux adversaires reculaient, dérapant dans la poussière. Ils se regardèrent méchamment.

—Weasley…tu sais quoi, tu n'es qu'un sale pauvre ! susurra Draco.

A ces mots, Ron baissa les yeux, le visage baigné dans l'ombre du contre-jour.

—Ne dis plus jamais ça…

—Quoi ? sourit Draco.

—Ne dis plus jamais ça…

—Sale pauvre…

—Ne dis plus jamais…

Ron releva subitement la tête, ses yeux rougeoyaient à présent de colère.

—…ça !

—Serait-ce…, balbutia Draco, tout à coup effrayé.

—TECHNIQUE ULTIME WEASLEY SPECIALE ! hurla le rouquin.

Après une détonation et une formidable profusion de lumière orange, le corps fumant de Draco retomba sur le sol lamentablement.

—Personne ne me traite de sale pauvre, dit Ron en quittant tranquillement la pièce avec un air de samouraï blasé.

Revenons-en à Harry et Voldemort.

—Hahahaha ! C'est terminé, j'ai gagné ! jubilait le Lord Noir.

Hermione pleurnichait sans se ressaisir, elle avait perdu tout espoir.

Voldemort tourna les talons et se dirigea vers la malheureuse jeune-femme qui couina de frayeur en le voyant approcher.

Le petit doigt de Harry remua pendant une demi-seconde. Bien que Voldemort lui tournait le dos, il s'en rendit compte quand même.

—Oh, tu trouves encore la force de te relever après ce que je viens de te mettre ? Je suis impressionné, mais ça ne suffira pas.

Harry se releva péniblement, le corps recouvert d'ecchymoses et un filet de sang pendant de sa lèvre inférieure. Finalement, il parvint à se remettre debout, la main droite pressée contre une blessure inquiétante sur son bras gauche.

—Ce n'est pas encore terminé !

Le sourire sadique de Voldemort s'agrandit.

—Tu vas goûter à mon attaque spéciale, Tom !

—Non, Harry, c'est dangereux ! piailla Hermione.

Mais Harry ne l'écouta pas et brandit sa baguette.

—Waaaaaah, LAMORKITUS !

L'énergie dégagée par le jeune-homme était si lumineuse qu'Hermione en fut momentanément aveuglée, elle se cacha les yeux dans sa manche et attendit que cela passe. Il y eut un grand fracas.

Harry respirait bruyamment, le sang aux lèvres. Il manqua de s'écrouler de fatigue, le sort ayant presque entièrement drainé son énergie. Hermione se jeta sur lui pour le soutenir.

—Pas mal, pas mal ! ricana un Voldemort dont les vêtements étaient à présent en lambeaux et laissaient entrevoir le squelette qui lui faisait office de corps.

—Il est encore là, tout est fichu…

—Oh Harry, tu as fait de ton mieux…

—Eh, vous deux ! intervint une voix enjouée, je vous interdis de baisser les bras !

—Ron !

—Tu as vaincu Malfoy ?

—Et ouais !

—Très bien, dit Harry, alors…Ron…

—Oui.

—Hermione…

—Oui.

—Faisons-le !

Les trois amis se donnèrent la main. Voldemort s'en esbaudit.

—Misérables, vous ne pouvez rien contre moi ! Je suis trop puissant !

—Waaaaah ! hurla Ron en irradiant de la lumière rouge.

—Waaaaah ! hurla Hermione en irradiant de la lumière jaune.

—Waaaaah ! hurla enfin Harry en irradiant de la lumière bleue.

—N-Nani ? Masaka ! fit Voldemort, leur énergie cosmique est devenue incroyablement forte, je peux la sentir !

Les trois lumières fusionnèrent alors en une seule, de couleur blanche. Voldemort commençait à être mal à l'aise.

—Non, c'est impossible…

—SUPER-COMBO-TRIO ! lancèrent les trois amis en même temps.

La puissance dégagée était telle que la pièce fut réduite en poussière. Une fois que le calme fut retombé, ils durent se soutenir les uns les autres tant l'effort avait été intense.

—Où est Voldemort ? demanda Hermione.

—Je crois qu'il est un peu partout, dit Ron.

—Oui, d'ailleurs, tu en as un morceau dans les cheveux, lui indiqua Harry.

—Yeurk !

—Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

—Ben, si on allait manger ?

—Ouais !

—Vous êtes vraiment des ventres, tous les deux ! soupira Hermione.

Je sais, ça vole pas haut, mais ça vous a quand même fait sourire (un petit peu)?