Bonjour à toutes et tous!
Oui je sais, j'ai été longue à rajouter ce chapitre beaucoup de choses sont arrivées dans ma vie: fin des études, concours, nouveau boulot qui me prend énormément de temps, mariage ^^, encore du boulot et du boulot...
Je suis prête à recevoir toutes les tomates mûres que vous voudrez me jeter! Je n'ai pas répondu à toutes les reviews, préférant vite poster ce nouveau chapitre mais sachez que je lis vos commentaires avec une grande attention et qu'ils me font toujours plaisir. Je vous en remercie encore une fois.
Je n'abandonnerai pas cette histoire. J'ai encore des idées pour faire évoluer la relation entre Harry et Tom.
Bonne lecture!
Chapitre 13
- Qu'as-tu donc lu qui te mette dans cet état ?, demanda Léto à Tom.
- Ce que cherche à faire Dumbledore est ignoble, cracha le Seigneur des Ténèbres en tendant le grimoire à son ami.
Léto parcourut des yeux les écritures rouges, un rictus dégoûté marquant peu à peu son visage.
- Alors ?, demanda Joan.
- Une séparation du lien est effectivement possible, expliqua Léto. Une potion et une formule suffisent. En revanche, les conditions dans lesquelles le processus doit se dérouler, ainsi que les ingrédients de la potion sont plus compliqués à mettre en œuvre. Le lieu est assez précis : le processus ne peut se réaliser qu'à Stonehenge, un soir de nouvelle lune.
- Stonehenge ?, demanda Harry. Le site mégalithique ? Mais pourquoi ce lieu ?
- C'est un lieu ancien et sacré pour les vampires, expliqua Léto. D'après la légende, c'est dans ce lieu que naquit le premier de notre espèce. Il est chargé de magie pure et ancienne. D'ailleurs, la première pierre de fondation de Poudlard provient du site…
- Les fondateurs ont volé une des pierres de Stonehenge ?!, s'exclamèrent Harry et Ron, n'en croyant pas leurs oreilles.
- Faut croire que oui…
- Ensuite ?, demanda Séverus que les interruptions intempestives agaçaient.
- La formule est en latin mêlé à du vampirique, tout ce qu'il y a de plus classique. La potion est plus complexe : sa fabrication dure un cycle de lune et les ingrédients sont très rares à trouver.
- Quels sont-ils ?
- Venin de basilic, crins de licorne, plumes de harpie, larme de sirène, cheveux de troll des cavernes, foie d'un loup-garou, sang du calice et magie du vampire, cœur de dragon… Le reste des ingrédients est plus classique.
- Mon Seigneur, ces ingrédients sont bien trop rares et précieux pour que Dumbledore mette la main dessus. Surtout en ce qui concerne le sang de Potter et votre magie…
- De plus, ajouta Léto, il faut qu'il fasse boire ces ingrédients au calice qu'il veut séparer du vampire dans une coupe spéciale : la coupe de la Lune.
- Je pensais que cette coupe n'était qu'un mythe…, avança Tom.
- Beaucoup le pensent, expliqua Joan. Cependant, elle existe et la dernière personne à l'avoir eue entre les mains est le grand-père de Léto lorsqu'il a rédigé ce grimoire. Cependant, je ne sais pas où elle est à présent.
- Probablement l'a-t-il dissimulée dans notre château… Un endroit bien trop facile d'accès si Dumbledore demande à Maria d'envoyer des soldats pour la récupérer, grogna Léto.
- Je ne comprends pas, intervint Harry. Quelle est cette coupe ?
- Cette coupe, Monsieur Potter, est un calice qui fut forgée à partir d'une météorite tombée sur la terre il y a de ça plus de 2000 ans. Elle a connu pas mal d'aventure mais les moldus la connaissent sous le nom de Graal.
BUREAU DE DUMBLEDORE
Albus Dumbledore finissait sa conversation avec une belle femme blonde et la raccompagna à sa porte alors que l'auror Lilian arrivait.
- Madame, salua-t-il en s'inclinant légèrement.
La vampire sortit non sans lui adresser un regard intense et un sourire charmeur.
« J'ai l'impression qu'elle ne dirait pas non pour me croquer celle-là… », pensa avec ravissement Lilian sans se douter de l'identité de la visiteuse.
- Qui est-elle ?, demanda l'Auror.
- Elle est la reine des vampires d'Orient, répondit Dumbledore amusé par la curiosité du jeune homme.
- Vous ne pensez pas qu'elle puisse être du côté du Seigneur des Ténèbres ?
- C'est impossible, elle voue une haine sans nom à Tom et surtout envers les autres têtes couronnées à crocs… Cette chère Maria m'a apporté son aide pour traduire le grimoire. Maintenant que je sais tous les ingrédients dont j'ai besoin, je vais pouvoir commencer ma quête pour sauver notre précieux Sauveur du monde magique.
- Je vais prévenir le chef des Aurors pour qu'ils vous envoient tous les hommes dont vous aurez besoin, professeur assura Lilian.
- Bien. En attendant, il faut que je prévienne Remus Lupin. Je l'avais envoyé en mission dans le nord de l'Europe, je vais avoir besoin de lui pour un ingrédient particulier…
CHATEAU DE VOLDEMORT
Hermione était assise, adossée contre une étagère de la bibliothèque du manoir. Elle attendait patiemment que la vampire prenne la parole. Mai-Lan l'observait tranquillement, réfléchissant à la manière pour aborder la situation.
- Vous êtes bien pâle miss Granger, fit remarquer la Princesse.
- Demandez à votre mari la raison de ma faiblesse, répliqua Hermione d'un ton de reproches.
- Depuis quand ?
- Pardon ?
- Vous savez très bien de quoi je veux parler, dit sèchement Mai-Lan.
- En quoi cela vous regarde ?
- Peut-être parce qu'étant la seule femme ayant des compétences médicales, je pourrais être d'une grande aide durant les semaines à venir.
- Je… je ne souhaite pas en parler, je ne suis pas encore certaine de la décision à prendre, avoua Hermione, la voix tremblotante et les larmes aux yeux.
- Miss Granger… Hermione, soupira la vampire. Nous sommes peut-être en temps de guerre mais rien n'est plus important que ce trésor que vous portez.
- Mais… Comment vais-je faire ? Comment vais-je l'annoncer à Ron, à mes amis ? Je ne suis même pas sûre de revoir ma famille, pas sûre de rester vivante à l'issue de cette guerre !
- Vous resterez vivante parce que votre vie a maintenant pris un autre tournant, vous allez vivre parce que vous n'êtes plus seule dorénavant. Vous avez une famille et Ron et Harry l'accepteront et vous soutiendront.
- Et… le Seigneur des Ténèbres ?
- Je ne vois pas le rapport.
- Je suis prisonnière dans le château. Ma… condition ne fera que gêner le Lord et ses projets…, dit Hermione gênée.
- Il ne vous fera rien, tant que je serai là… sans parler d'Harry ! Jamais votre ami ne laissera le Seigneur des Ténèbres ou un Mangemort vous faire du mal. Je vous laisse l'annoncer à vos amis, du moins à Ron. Ensuite vous viendrez me voir pour que je vous examine.
Pendant ce temps, dans la bibliothèque, Sirius exposait à Voldemort ce qu'il avait appris auprès de Dumbledore.
- Dumbledore a commencé à rassembler les ingrédients : il lui manque le venin de basilic…
- Ce qu'il ne tardera pas à se procurer en récupérant un crochet du squelette du basilic dans la Chambre des Secrets, contra Harry.
- Le foie d'un loup-garou, les cheveux de troll des cavernes, le cœur de dragon et bien entendu, votre magie et le sang de Harry, poursuivit Sirius en jetant un regard noir à son filleul qui l'avait interrompu.
- Les loups-garous sont de notre côté, dit Tom. Je vais envoyer un message à Fenrir Greyback pour qu'il prévienne les clans.
- Il y a un loup-garou qui n'est pas, encore, de ton côté, releva Harry.
Sirius blêmit tandis que Rogue laissait échapper un sifflement mécontent.
- Remus. Il va rappeler Remus et le tuer !, rugit Black. Je dois tout de suite repartir à Poudlard et l'empêcher de lui faire du mal !
- Dumbledore aura aussi envoyé Hagrid chercher les cheveux de troll des cavernes, continua Harry. Quant au cœur de dragon, il va contacter Charlie Weasley qui en élève en Roumanie.
- Ce constat ne me plaît guère, annonça Joan, jusqu'alors silencieux. En résumé, Dumbledore a tous les ingrédients en sa possession ou presque. Il va maintenant se concentrer sur la recherche de la coupe de la Lune.
Un murmure s'éleva alors que chacun discutait, argumentait, exposait ses idées pour rattraper le retard pris sur Dumbledore et contrecarrer ses plans. Le Seigneur des Ténèbres leva alors la main pour réclamer le silence.
- Nous allons montrer à ce Citronné qu'il est fou pour oser m'affronter : Joan, continue de coordonner l'arrivée des armées vampires. Loge-les dans une de nos bases en Irlande. Léto, Mai-Lan, vous allez vous rendre dans votre château pour chercher le moindre indice sur la présence de cette fichue coupe. Black, tu retournes à Poudlard, assure-toi que Dumbledore ne mette pas la main sur plus d'ingrédients qu'il n'en possède déjà. Severus, Lucius, préparez les Mangemorts à une prochaine bataille, j'attends un rapport complet de nos effectifs. Vous pouvez disposer.
- Avec votre permission, Monseigneur, intervint Mai-Lan qui entrait en compagnie d'Hermione dans la bibliothèque, d'autres devoirs m'attendent en ces lieux. Je ne pourrai accompagner Léto dans sa demeure.
- … Soit. Je partirai dans ce cas avec Blood, annonça Tom.
Severus, Sirius, Lucius et Joan sortirent du bureau. Léto se tourna alors vers sa compagne en l'interrogeant du regard.
- Je t'expliquerai plus tard. Si nous nous rendions dans tes appartements ?
Léto sourit et maintint la porte ouverte à son épouse. Mai-Lan franchit la porte et se sentit ensuite soulever du sol par deux bras forts qui la portèrent comme une princesse… qu'elle était d'ailleurs. Elle éclata de rire sous le regard amusé et empreint de malice de son mari de vampire. Il passa devant les quatre hommes sortis précédemment qui se regardèrent d'un air entendu. Ces deux-là n'allaient pas réapparaître avant un petit moment.
Dans le bureau, Hermione souffla un bon coup et prit Ron par le bras pour l'emmener à l'écart. Intrigué, le jeune homme suivi. Harry s'apprêtait à aller voir Tom quand la voix de son amie l'interpella.
- Harry, tu peux venir aussi ?
Le jeune homme acquiesça et tous trois se rendirent dans la bibliothèque, à l'abri des oreilles indiscrètes.
- Que se passe-t-il Mione ?, demanda Ron en prenant les mains de sa petite amie.
- J'ai… quelque chose à vous annoncer… une nouvelle qui va peut-être, enfin sûrement, changer nos vies irrémédiablement.
Ron l'invita à s'asseoir sur une chaise tandis que Harry se rapprochait, curieux.
- Ron, tu te rappelles quand nous avons perdu Harry après la bataille et que nous avons cru ne jamais le revoir ?
- Oui.
- Tu te souviens ce qu'il s'est passé ensuite ?
- Oui, nous sommes allés voir Dumbledore le lendemain puis…
- Non, non, je veux dire… ce qu'il s'est passé cette nuit-là…, murmura la jeune femme en rougissant.
- Oh… oui…oui… je me rappelle très bien, souffla Ron, les oreilles aussi rouges que sa tignasse. Hermione, où veux-tu en venir ?
- Harry avait détourné la tête, gêné à son tour de la tournure que prenait la conversation.
- Comment dire… nous étions bouleversés, sous le choc et... nous n'avons pas vraiment pensé à nous protéger et…
- Hermione, je t'en supplie, dis-moi.
- Ron, je suis enceinte, asséna la brunette.
La nouvelle était tombée. Harry retint sa respiration avec force tandis que Ron pâlissait à vue d'œil.
- Je… Tu… Tu en es sûre ?, demanda Ron.
- Oui. Oh, Ron je suis si désolée, si j'avais su, jamais nous ne…
- Stop, ne dis plus rien, l'arrêta le cadet des Weasley.
- …
Les larmes coulaient le long du visage d'Hermione alors que la jeune femme baissait la tête. Elle se sentait tellement coupable de ne pas avoir pris assez en compte les conséquences de leur nuit d'amour. Jamais elle n'aurait dû céder aux avances de Ron. Voilà maintenant qu'elle était enceinte et que le père de l'enfant s'apprêtait à la quitter. Que ferait-elle ? Où irait-elle ? Les larmes redoublèrent sur ces joues et alors qu'elle commençait à respirer par saccade, elle sentit une main chaude se poser avec tendresse sur ses joues et essuyer ses larmes tandis qu'une autre se posait sur son ventre avec d'infinis précautions.
- Hermione, ne te sens coupable de rien. Je doute te l'apprendre, mais il faut être deux pour faire un bébé, dis Ron avec un doux sourire. Et jamais je ne te laisserai, ni toi… ni le bébé.
La jeune femme laissa alors s'exprimer ses émotions et se jeta dans les bras de son amant. Oui, elle n'était pas seule et désormais, elle avait une famille sur laquelle elle devrait veiller.
Harry, encore sonné, quitta la bibliothèque pour laisser les futurs parents partager ce moment de bonheur qui n'appartenait qu'à eux. Le brun s'inquiétait. Si Hermione était enceinte, comment ferait-elle pour se battre ? Il allait lui falloir un abri où se cacher, un lieu en sécurité et permettant d'accueillir cette nouvelle vie. Tout à ses réflexions, il passa devant le Seigneur des Ténèbres sans lui accorder un regard, lequel s'en étonna.
- C'est d'apprendre que la Sang-de-Bourbe est enceinte qui te met dans cet état ?
- C'est Hermione, je te l'ai déjà répété, souffla Harry avant de relever la tête brusquement. Pardon ?! Qu'as-tu dis ?! Comment es-tu au courant ?
- Tu oublies que je sais tout ce qui se passe dans ce château, nargua le lord en se rapprochant de son calice. Lorsque Miss Granger a été attaquée par Léto, Severus l'a soignée et il a découvert l'état de Miss Granger. Il m'en a donc informé.
- Et tu n'as pas jugé bon de me le dire ?
- Etait-ce à moi de te l'apprendre ?, rétorqua Tom.
- …
- Bien. Maintenant que ceci est réglé, nous allo…
- Attends, non ce n'est pas fini ! Que va-t-il se passer pour Hermione ? Tu vas te débarrasser d'elle ?
- Pourquoi me débarrasserai-je d'elle ?, demanda Tom étonné.
- Parce qu'elle… ne pourra pas participer à la guerre.
- Une guerre ne se gagne pas seulement avec des bras armés. L'intelligence de ton amie n'est plus à prouver il me semble, railla le Lord. Elle n'aura qu'à mettre ses capacités intellectuelles à mon service…
- Capacités intellectuelles qui seront vite absorbées par une autre préoccupation…, souligna Harry.
- Et donc, en effet, à ce moment-là, elle ne me servira plus à rien.
Harry inspira bruyamment face à la menace sous-jacente. Ses poings se crispèrent sur son pantalon tandis qu'il se mordait la joue pour ne pas dire ce qu'il pensait au vampire. Voldemort le regarda amusé avant de reprendre son sérieux et de sortir à son tour du bureau. Il devait se rendre au château de Blood avec ce dernier.
Harry se fit la promesse de ne pas laisser Tom faire du mal à ses amis. Il devrait trouver une cachette pour Hermione et Ron. Jamais le vampire ne pourrait torturer son calice pour savoir où ils se trouvaient. En attendant, Harry alla retrouver Sirius dans ses appartements, lequel l'accueillit avec un grand sourire.
- Nous n'avons pas vraiment eu le temps de discuter, dit Harry.
- Je sais…, admit l'animagus. Cependant, je vais devoir reporter notre discussion encore un peu. Je dois absolument rejoindre Poudlard pour empêcher Dumbledore de faire du mal à Remus.
- Laisse-moi venir avec toi. Je connais aussi bien que toi les passages secrets de Poudlard et mon aide te sera utile pour faire diversion.
- Et qu'ensuite un vampire fou furieux me tranche la gorge ? C'est non !, asséna Sirius.
- M'enfin Sirius ! Entre Griffondors, nous devons rester solidaires. Et tu me connais, je serais capable de te suivre en toute discrétion et de m'attirer de nouveaux ennuis. Alors que si tu me permets de t'accompagner, je resterai avec toi et je ferai ce que tu me diras…
- Harry, tu es trop resté avec les Serpentards, ils ont déteint sur toi, soupira Black. Bien, c'est d'accord. Le Seigneur des Ténèbres a fait ramener tes affaires de Poudlard ?
- Oui.
- Tu vas aller chercher la carte des Maraudeurs, ta baguette et la cape de ton père. Tu me rejoindras ensuite à la zone de transplanage. Si jamais il y a le moindre danger à Poudlard, tu me laisses et tu fonces sans te retourner te mettre à l'abri. C'est compris ?
- Oui Patmol, répondit Harry avec un grand sourire avant de filer chercher ses affaires.
« Sale gosse, il m'a bien eu. Je comprends pourquoi Severus enrage à chaque fois que je parviens à le convaincre de faire quelque chose pour moi. C'est le charme incomparable et incommensurable des Griffondors ».
CHÂTEAU DE POUDLARD
Sirius, escorté de Harry caché sous la cape d'invisibilité, se dirigeait vers le bureau directorial. Ils avaient convenu que Harry devait rester en bas tandis que Black essaierait de soutirer des informations auprès de Dumbledore. Arrivé devant le bureau, le maraudeur jeta un coup d'œil à son filleul pour lui intimer la prudence et prononça le mot de passe avant de s'engager dans la fosse aux lions, sous le regard inquiet de Harry.
- Bonjour professeur Dumbledore, salua Black.
- Bonjour Sirius, je vous attendais. Asseyez-vous, un bonbon au citron ? Une tasse de thé ?
- Rien de tout cela, je vous remercie, répondit l'animagus suspectant le directeur de verser des fioles de potion aux effets peu recommandables dans le thé.
- Avez-vous appris quelque chose au sujet du lieu où pourrait se trouver Harry ?
- Je suis en pleine recherche. D'après mes sources, des recommandations peu fréquentables liées à la famille Black, le Lord aurait un château perdu dans le Nord de l'Écosse.
- Nous savons cela, les aurors ont mené une attaque contre le manoir. Vous avez lu les journaux récemment ?, demanda le directeur de Poudlard.
- Non.
- Restez assis et sachez que ce que je vais vous apprendre va vous causer un grand choc : Harry est devenu le calice de Voldemort.
- Comment ?!, fit mine de s'emporter Sirius. Comment cet odieux personnage a-t-il pu faire d'Harry son calice ?
- Un sortilège d'envoûtement certainement. Harry est passé du côté obscur. Voldemort le détient en son pouvoir, annonça tristement et d'un ton dramatique Dumbledore.
- Étiez-vous au courant ?, demanda Sirius, se plaisant à jouer le parrain choqué.
- Non, hélas… Vous pensez bien que j'aurais tout fait pour protéger encore plus monsieur Potter.
- Oui, c'est vrai, excusez mon emportement.
- Cela est tout naturel, sourit Dumbledore croyant renforcer son emprise sur le parrain de Harry.
« Je peux encore récupérer ce sale garnement en torturant son parrain, vu que ces deux amis sont introuvables et que sa satané loup-garou n'est pas encore rentré ».
- Snivellus n'était-il pas au courant ?, demanda Sirius, faisant sortir le directeur de ses pensées machiavéliques.
J- 'attends un rapport du professeur Rogue mais sachez, Sirius, que Severus Rogue a toute ma confiance. Il aimait profondément la mère d'Harry et a juré de servir notre cause.
« Cause toujours, vieux sénile, c'est moi qu'il aime désormais. Mais voilà qui est intéressant, ce fou pense toujours que Rogue est un espion à sa cause. Voilà qui nous redonne un avantage ».
- Et durant cette attaque, les aurors n'ont pas pu emmener Harry ?
- Ils ont été surpris, vous pensez bien. Voir le sauveur monde sorcier au côté du plus grand mage noir de tous les temps n'a pas été facile à accepter. Beaucoup ont refus de l'attaquer, craignant lui faire du mal, mentit Dumbledore.
- Mais Albus, nous devons faire quelque chose ! Vous avez forcément une idée, un plan pour sauver Harry et nous tous par la même occasion.
Sirius venait d'abattre sa dernière carte pour faire cracher d'autres informations au directeur. Lequel le regarda avec attention, faisant planer un lourd silence entre les deux hommes.
- Je regrette Sirius, actuellement, je n'ai pas de solution.
« Quel salop ! Il se méfie de moi, j'ai été trop empressé, pensant qu'il allait tomber dans le piège des flatteries ».
T- rès bien, dans ce cas, je vais contacter les aurors pour avoir les coordonnées du lieu où se trouve le manoir de Vous-Savez-Qui. Une mission d'infiltration aura plus de chances de fonctionner qu'une attaque en masse. Je récupérerai Harry et je le ramènerai.
- Vous n'y arriverez pas, mon cher. Les aurors ont réussi à planifier cette attaque car nous avions capturé un des Mangemorts du Premier Cercle. Voldemort a dû remettre en place toutes les protections du château ou bien il a changé de lieu. De plus, Harry refuserait de venir avec vous, il n'est plus lucide. Qui sait les choses horribles qu'il vous dirait ? Non, nous avons besoin de vous ici, affirma le directeur de Poudlard en se détendant légèrement.
« Ouf j'ai sauvé ma couverture. Comment a fait Severus pour accomplir ce travail durant 17 ans ? C'est vraiment un travail pour les Serpentards ! ».
- Très bien. Qu'avez-vous besoin que je puisse faire ?
- Je vous contacterai prochainement. Allez-vous reposer, vous me semblez bien préoccupé, dit Albus, mettant un terme à l'entretien.
- Nous le sommes tous, Albus, conclut Black en se levant et en sortant du bureau. Avez-vous des nouvelles de Remus ?
- Monsieur Lupin devrait rentrer prochainement d'une mission.
- Très bien. Je le verrai donc à ce moment-là.
Sirius sortit du bureau et soupira, ses nerfs se relâchant brusquement. Il descendit les marches et rejoint l'endroit où il avait laissé Harry.
- Harry ?, chuchota-t-il.
Aucun son.
- Harry ?, répéta-t-il. Harry ?
Sirius sentit un courant d'air le frôler. Soulagé, il sortit du château et lorsqu'il fut sûr que Dumbledore ne pouvait détecter sa présence, il empoigna le bras de son filleul et transplana. Ils atterrirent à Pré-au-Lard, devant la Cabane hurlante dans laquelle ils pénétrèrent. Cette dernière n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'ils s'y étaient trouvés ensemble : des toiles d'araignée et de la poussière recouvraient le mobilier en bois rongé par les termites. Harry se découvrit de la cape de son père.
- Alors ?
Sirius entreprit de lui raconter son entretien avec Dumbledore. Harry en vint aux mêmes conclusions que lui.
- Dumbledore se méfie de ce que tu pourrais découvrir en continuant à mener ton enquête. En revanche, il croit toujours que Rogue est un espion pour son compte, c'est un avantage. A-t-il précisé quand Remus allait revenir ?, demanda Harry.
- Non il ne l'a pas fait.
- Il faut qu'on trouve un moyen de le savoir. En lui envoyant un message ?
- Non, pas s'il fait surveiller le retour de Remus, dit Black.
- Et en contactant Tonks ? J'ai cru comprendre qu'ils étaient très proches…
- Oui, peut-être est-elle au courant du retour de Remus. Viens vite, nous n'avons pas une minute à perdre. Nous partons pour Londres.
Les deux hommes transplanèrent devant le quartier général des aurors à Londres, ancien lieu de travail de Sirius, il y a dix-sept ans. L'animagus avait auparavant pris soin de jeter un sort pour modifier leur apparence car, d'une part il y avait trop de monde pour que son filleul puisse esquiver la foule sous sa cape d'invisibilité, d'autre part, il était toujours considéré comme un criminel… Il faudrait qu'il s'occupe un jour de ce sale rat…
Les deux hommes entrèrent dans le quartier général des aurors, se faisant passer pour des amis de Nymphadora et souhaitant la voir. Le sourire charmeur de Sirius acheva de convaincre la jeune femme inexpérimentée qui s'occupe du poste d'accueil.
- Je vais de suite envoyer un parchemin à Nymphadora pour lui annoncer votre venue. Vous êtes ?
- Je suis James Evans-Maraudeur et voici mon frère Harry Evans-Maraudeur.
La jeune femme écrivit rapidement un billet qui s'envola pour disparaître dans les couloirs à la recherche de son destinataire.
- Mais dîtes-moi, reprit la réceptionniste, je ne vous ai jamais vu par ici, vous habitez dans le coin ?
- Non, à vrai dire, nous étions sur le continent pendant durant ces dernières années, pour une importante affaire de balais de course, mentit avec aplomb Sirius.
- Ah et vous comptez repartir bientôt ?
« Désolée ma chère mais tu n'as pas ce qu'il faut où il faut pour me plaire… », pensa Sirius en se demandant comment se débarrasser d'elle sous le regard moqueur de Harry qui semblait lui signifier qu'il l'avait bien cherché. « Vraiment, l'influence des Serpentards n'est pas bonne pour lui ».
Quelques instants plus tard, c'est une Tonks catastrophée qui arriva au pas de course, renversant trois chaises, bousculant cinq personnes et trébuchant deux fois au passage. Sirius empêcha toute crise de panique de sa part en la prenant dans ses bras.
- Ah chère Tonks, cela fait si longtemps ! Je suis ravie d'un tel empressement !, cria Sirius à voix haute déclenchant un regard noir de la part de la réceptionniste envers Tonks. S'il te plaît, ne panique pas, nous allons tout t'expliquer mais ne rameute pas les aurors, c'est une question de vie ou de mort pour Remus, ajouta Sirius en chuchotant contre l'oreille de la métamorphomage.
Tonks ouvrit de grands yeux mais Sirius ne relâcha son étreinte que quand elle consentit à acquiescer de la tête. L'auror les emmena alors dans une pièce insonorisée et plaça des sortilèges de protection.
- Oh non de Merlin, Sirius ! Que viens-tu faire ici ?! Et que fait Harry avec toi ? Je ne comprends plus ! N'était-il pas prisonnier de Tu-Sais-Qui et son calice qui plus est ?!
- Assieds-toi, cette histoire est très longue et tu ne vas pas nous croire au début, répondit Sirius en enlevant le glamour qui les recouvrait.
Harry et Sirius entreprirent alors de raconter tout ce qu'ils savaient à Tonks, laquelle ouvrit de grands yeux en écoutant leur histoire. Harry se demandait même si ces yeux n'allaient pas sortir de leur orbite tellement ils étaient écarquillés. L'émotion de Tonks se lisait au fur et à mesure de ces transformations : d'un look soft, elle était actuellement passée à un look punk qui aurait assisté à un concert de métal en étant à côté des enceintes…
- Mais comment pourrai-je croire une histoire aussi insensée ?, demanda Tonks. Vous-Savez-Qui qui veut établir une société où l'arbitraire racial aura sa place tandis que Dumbledore veut prendre le pouvoir et laisser les créatures magiques souffrir des actions moldues ? Et en plus il veut détruire le lien entre le Seigneur des Ténèbres, un vampire, et Harry, son calice ? En tuant mon mari ?
- En résumé… c'est bien ça !, affirma Harry.
- Oh Merlin, j'ai une migraine épouvantable…, soupira Tonks en se prenant la tête entre les mains.
- Tonks, écoute-moi, reprit Harry. Le monde que désire Tom n'est pas parfait et chacun aurait une place définie hiérarchiquement mais les actions de Dumbledore vont amener un monde déséquilibré dans lequel, à terme, la magie disparaitra. Mais même avant que tu te positionnes sur ces idées, tu dois nous aider à sauver Remus. Dumbledore l'a fait rentrer car il a besoin d'un foie de loup-garou pour son immonde potion. Je ne me le pardonnerai jamais si je perdais mon deuxième parrain…
Tonks observa longuement Harry, comme si elle cherchait à discerner le vrai du faux. Au bout de longues minutes, elle reprit la parole.
- Remus doit rentrer ce soir. Il m'a envoyé un message m'informant qu'il passerait d'abord par Poudlard avant de revenir à la maison.
- Nous devons absolument l'intercepter avant qu'il ne franchisse les grilles de Poudlard, dit Sirius. Tonks, tu dois également te mettre à l'abri. Qui sait si le vieux fou ne pourrait pas s'en prendre à toi.
- Je… je dois y réfléchir… tout ça… c'est beaucoup trop d'informations pour moi.
- Tonks, réfléchis !, l'exhorta Harry. Si nous sauvons Remus, à ton avis, que fera Dumbledore pour le récupérer ? Il s'en prendra à toi. Tu dois venir avec nous.
- Je ne veux pas aller dans le manoir du Seigneur des Ténèbres !
- Non, vous vous cacherez ailleurs. Dans un lieu où personne ne pourra vous retrouver.
- … Très bien, je vous suis.
La nuit tombait et avec elle se levaient les ombres inquiétantes et les cris nocturnes de la forêt interdite. Cachés derrière des fourrés, dissimulés dans les ténèbres, Sirius, Harry et Tonks guettaient l'arrivée imminente de Remus.
« Une nouvelle lune, songea Sirius. Parfait pour ne pas se faire voir ».
- Harry, chuchota Sirius dans l'oreille de son filleul, comment se fait-il que ton vampire n'est pas encore accouru ?
- Notre relation est un peu… particulière, expliqua Harry avec une grimace dépitée. Nous sommes capables de faire abstraction du lien pour le moment. Tom ne ressent que mes émotions les plus fortes, pour le moment.
- Tu sais que le lien va se renforcer à mesure que le temps va passer ?
- Je sais… Cela m'effraie et je suis impatient en même temps, avoua Harry. Je ne sais pas quel avenir nous attend une fois la guerre finie… ni si Tom voudra de moi.
- Crois-moi, un Serpentard ne peut pas se passer d'un Griffondor une fois qu'il y a goûté, plaisanta Sirius.
- Sirius, rougit Harry, tu ne m'aides pas !
- Chut, tous les deux !, les interpela Tonks. J'entends des pas.
Les trois conspirateurs s'enfoncèrent un peu plus dans les ombres, retenant leurs souffles. Et si ces bruits de pas appartenaient à Dumbledore ? Un auror à son service ? Vers qui Tonks tournerait-elle son allégeance ? Les questions se bousculaient dans la tête d'Harry à mesure que les battements de son cœur s'amplifiaient.
« Pourvu que Tom ne sente pas ma peur et ne transplane pas. Il doit être parti dans le manoir de Léto. Je ne pensais pas qu'il nous soit possible de nous éloigner autant l'un de l'autre ».
L'inconnu passa à proximité du buisson et Harry sembla distinguer les traits du loup-garou. Mais c'est Sirius qui fut le plus rapide en l'agrippant par le bas pour le tirer dans les fourrés avec eux. Mais c'était sans compter sur les réflexes de Lupin qui envoya un sortilège de répulsion sur l'animagus qui fut envoyé dans les airs avant de percuter un arbre.
- Sirius, hurla Harry.
- Remus, arrête !, cria en même temps Tonks.
Remus Lupin suspendit son geste alors qu'il s'apprêtait à lancer un nouveau sort.
- Tonks ? Sirius ? Harry ? C'est bien vous ?, demanda Lupin. Lumos.
La baguette du loup-garou éclaira les visages de ses kidnappeurs et il vit avec stupeur Tonks les bras écartés devant lui, protégeant de son corps les deux hommes derrière elle. Sirius était étendu sans connaissance, à terre, du sang s'écoulant de son arcade sourcilière. Harry était à ses côtés, s'affairant à lui donner les premiers soins.
- Mais que se passe-t-il ici ? Harry, comment es-tu parvenu à t'enfuir ? Je savais que ces histoires de vampire et de calice n'étaient que des mensonges, s'avança Remus.
- Remus, s'il-te-plaît, éteins ta baguette, supplia Tonks en l'empoignant et en lui faisant baisser son bras.
- Mais… Que se passe-t-il ?, répéta Lupin qui ne comprenait pas le comportement de sa compagne et de ses amis.
- Nous n'avons pas le temps de t'expliquer, nous devons vite partir d'ici, l'informa Harry. Dumbledore doit être au courant de notre présence maintenant et il ne va pas tarder. Viens vite m'aider !
Remus, l'incompréhension bien lisible sur ses traits, tourna la tête vers Tonks qui lui fit un signe de tête. Il s'accroupit alors aux côtés d'Harry et tous deux soulevèrent Sirius, encore dans les vappes, et s'apprêtèrent à rejoindre Tonks pour transplaner lorsque plusieurs sorts fusèrent dans leurs directions.
- Stupefix, hurlèrent plusieurs voix.
- Protego, contra Tonks, protégeant ses camarades.
- Petrificus Totalus !
Tonks ne vit pas un sortilège l'atteindre dans le dos, la paralysant. Des lumières les aveuglèrent alors que des sorciers au visage dissimulé les entourèrent et les tinrent en joue avec leurs baguettes. Harry serra les dents et tenta d'atteindre discrètement sa baguette dans sa poche lorsque qu'un homme, ayant aperçu son geste, lui attrapa le bras en le menaçant de sa baguette.
- Je ne ferai pas ça si j'étais toi Potter.
Les sorciers les empoignèrent avant de les plaquer contre les arbres et les fouiller pour leur enlever leurs armes et baguette. Remus était de plus en plus désappointé.
- Que se passe-t-il ? Où est le professeur Dumbledore ? Sait-il que ce que vous êtes en train de faire ?
- Oui, mon cher Remus, ces hommes sont dans leurs droits car je leur ai donné l'ordre de vous arrêter, annonça une voix encore dans l'ombre.
Dumbledore s'avança à la lumière des baguettes. Harry retint son souffle. La peur s'inséra en lui, vite balayée par la colère et la haine.
- Je me doutais bien que vous viendriez ce soir messieurs, c'est pour ça que j'ai fait appel aux services de ces messieurs. Des mercenaires bien entraînés, ne relevant d'aucune autorité fédérale.
- Comment saviez-vous que nous serions là ?
- Cette chère reine des vampires d'Orient, Maria, m'a prévenu du vol du grimoire. Je savais que vous auriez accès à la liste des ingrédients et que vous voudriez sauver Remus Lupin. Mais je pensais que Tom enverrait des sous-fifres et non son précieux calice. En revanche, Sirius, je suis déçu, tu trahis la mémoire de James et Lily en rejoignant les rangs du Seigneur des Ténèbres.
- Ne parlez pas ainsi de mes parents !, hurla Harry. C'est vous qui avez trompé tout le monde avec cette fichue fausse prophétie. Votre ambition et votre recherche du pouvoir menacent l'équilibre du monde magique !
- Et, Harry, tu penses que Tom est la solution idéale ?
- Je ne suis pas d'accord avec toutes ses idées. Mais je ne laisserai pas la magie disparaître à cause de votre folie !, asséna Harry avec assurance.
- Voyez, mes amis, annonça Dumbledore d'une voix forte. Voyez comme ce jeune homme, l'Élu, le Survivant, censé sauver le monde magique a sombré dans le côté obscur et est totalement sous l'emprise de Voldemort. Nous devons faire ce qui est en notre pouvoir pour le libérer et qu'il accomplisse la prophétie. Même si, pour cela, de grands sacrifices doivent être faits ce soir.
En prononçant ces mots, Dumbledore se tourna vers Remus, qui, les mains liés dans le dos, maintenu par deux hommes, voyait la lueur de folie dans les yeux du directeur de Poudlard. Une reflet métallique lui fit tourner la tête et il vit un des mercenaires s'avancer vers lui, une lame à la main.
- Non ! Que faites-vous ?, hurla Remus en se débattant en vain.
- Afin de sauver monsieur Potter, nous devons fabriquer une potion, l'informa Dumbledore. Une potion qui requiert certains ingrédients comme le foie d'un loup-garou…
- Noooon !, hurla Lupin. Vous êtes un grand malade ! Albus, reprenez-vous ! Après toutes ces années passées ensemble, vous ne pouv…
- Silence !, ordonna un des mercenaires en le frappant à l'estomac, lui coupant le souffle.
Remus tomba à genoux, plié en deux sous le coup. Tonks hurla alors sa détresse et sa colère tandis que Harry sentait croître sa fureur et son pouvoir. Sirius reprenait doucement connaissance. Ses yeux papillonnèrent avant de s'ouvrir complètement et de regarder autour de lui, comprenant la situation avec horreur.
- Harry ! Appelle-le, utilise votre lien !, cria-t-il avant de se recevoir à nouveau un coup à la tête.
- Oui c'est ça, Harry, susurra Dumbledore. Appelle ton vampire, que Tom utilise sa magie pour sauver son précieux calice.
- Jamais vous lui ferez du mal !, cracha Harry. Vous m'entendez ?! JAMAIS !
Et le pouvoir contenu dans Harry déborda. Il explosa autour de lui dans une vague déferlante, envoyant ses agresseurs plusieurs mètres dans les airs. Il tendit la main à lui et sa baguette lui revint ainsi que celles de ses compagnons. Il profita alors de la surprise pour libérer ces derniers.
- Expelliarmus, Lashlabask!, hurla Harry envers les sorciers qui retenaient Tonks, Sirius et Remus, lesquels prirent leur baguette.
Un combat s'engagea entre les mercenaires et eux quatre.
« Nous ne tiendrons pas longtemps, évalua Tonks. Ils sont une dizaine et malgré la puissance dont fait preuve Harry, sa magie est encore trop brute pour nous faire gagner ».
Harry, de son côté, faisait attention, s'employant à protéger ses amis et à ne pas recevoir de blessures, conscient que son sang faisait partie de la liste des ingrédients. Mais comment résister aux attaques de plus en plus puissantes de Dumbledore, un des sorciers les plus puissants de son époque ? Alors qu'il para un sortilège, le jeune homme sentit une vive douleur sur le bras. Un des mercenaires avait sorti une épée et avait entaillé son bras. Du sang s'écoulait de la blessure. Il y en avait aussi sur l'épée.
- Noooon, hurla Harry en se jetant sur le mercenaire.
Un corps à corps débuta dans lequel Harry se retrouva sous l'homme, les mains au-dessus de sa tête, sa baguette à quelques centimètres de lui. Il voyait le regard fou de l'homme et attendit le coup fatal mais un hululement strident lui fit tourner la tête. Il aperçut une tache blanche fantomatique heurter la tête de son ennemi et des serres s'enfoncer dans les orbites de l'homme qui hurla sous la douleur.
- Hedwige ! Oh Hedwige enfuis-toi ma belle !, lui cria Harry en se relevant et en récupérant l'épée.
La chouette blanche vola jusqu'au bras blessé de son maître, voulant lui apporter son soutien, avant de s'envoler, un sort lui frôlant les plumes. Harry se retourna pour envoyer un sortilège à un nouvel ennemi qui avait tenté d'abattre sa chouette. Tout d'un coup, des bruits de transplanage retentirent et les mangemorts furent à leurs côtés. Mais dans un même temps, des aurors transplanèrent aussi, accompagnés par des membres de l'Ordre du Phénix, dont Arthur et Molly Weasley. Ils virent Harry de loin en train de parcourir la foule du regard, à la recherche de quelqu'un, et crièrent son nom. Harry, en les entendant, se retourna et voulut les rejoindre. Il ne vit pas les trois sorts venir vers lui. Dumbledore et deux mercenaires avaient envoyé un sort de torture. Harry sentit l'afflux de magie venir vers lui et il se retourna pour voir les trois rayons rouges venir vers lui. Il n'avait pas le temps de les bloquer. Il se protégea la tête avec les bras, se préparant à la souffrance.
Mais rien ne vint. À la place, il sentit un poids tomber sur lui et le renverser. Il souffla sous le poids tandis que son dos heurter le sol dur. Son regard émeraude rencontra les rubis incandescents de son vampire.
- Tom, est-ce que ça va ?, demanda Harry.
Le Griffondor passa les mains dans le dos du vampire mais il sentit un liquide chaud sur ses mains. Horrifié, il les ramena devant lui. Ses mains étaient couvertes de sang. Le sang de Tom. Le sang de son vampire. Tom avait protégé son calice en faisant barrière de son corps. La fureur d'Harry atteignit des limites qu'il ne connaissait pas jusque alors. Sa magie s'extériorisa autour de lui, l'enveloppant d'une aura verte, semblable au rayon de l'avada kedavra. Il poussa doucement le corps du vampire sur le côté et se releva. Il leva alors un bras et envoya une décharge de magie pure sur Dumbledore et les deux sorciers, transperçant le bouclier du mage pour les atteindre de plein fouet, les envoyant dans les airs. Harry était étonné : sa magie si brute, si incontrôlable semblait répondre à chacun de ses désirs, de ses pensées. Il s'en délecta encore plus. Le pouvoir le faisait frissonner, le rendait si… puissant, intouchable. C'était grisant comme sensation, presque comme une morsure de son vampire.
Autour de lui, les combats s'étaient stoppés. Tous, alliés ou ennemis, le regardaient, suffoquant sous la magie du brun qui asphyxiaient la leur. Même Joan et Léto semblaient incommodés par ce débordement magique. Dumbledore se redressa difficilement et analysa la situation.
« Maudit Tom qui s'est jeté devant Harry. Il a touché la source même de son pouvoir. Je ne peux l'affronter dans ces conditions. Il est plus prudent que je me retire le temps de rassembler les forces. J'ai peut-être perdu cette bataille mais je n'ai pas encore perdu la guerre ! »
Et Dumbledore transplana. Voyant le départ de leurs chefs, mercenaires transplanèrent à leur tour, ne laissant que les aurors et des membres de l'Ordre du Phénix qui n'avaient pas transplané. Mis en joue par les Mangemorts, ils se rendirent. Harry apaisa alors son aura et sa magie rentra en lui.
- Amenez-les dans les quartiers réservés aux prisonniers, ordonna Lucius Malefoy. Mais ne leur faîtes aucun mal ou vous en répondrez devant moi !
Harry vit avec effroi Remus, Tonks et les Weasley être emmenés par les Mangemorts. Sirius posa une main rassurante sur l'épaule d'Harry.
- Je les accompagne, je vais m'occuper d'eux.
Harry hocha la tête pour remercier son parrain et se précipita vers son vampire, lequel était maintenant appuyé contre un arbre, à l'abri des regards. Le jeune homme se dirigea vers lui. Le regard émeraude rencontra le regard rubis rempli de colère. Harry soupira. Evidemment, il avait encore désobéi, s'était mis en danger, avait obligé Tom et ses Mangemorts à transplaner d'urgence pour venir le sauver. Cela commençait à devenir une habitude, songea-t-il. Mais Tom était trop faible pour lui crier dessus. Harry sentit son cœur se serrer. Il ne pouvait laisser son vampire dans cet état. Sans un mot, il s'approcha prudemment du prédateur lequel le suivait des yeux. Harry retira sa robe de sorcier et son pull, frissonnant sous le froid de la nuit. Son pull rejoignit ses affaires et il se retrouva en chemise. Lentement, il déboutonna les premiers boutons et écarta le col. Puis, il s'avança doucement vers le vampire. Tom l'agrippa pas les bras et se retourna pour le plaquer sans douceur sur le tronc de l'arbre. Le jeune calice souffla mais ne dit rien. Tout son instinct lui criait que le vampire avait pris le contrôle et exigeait la reddition du calice, de réaffirmer le lien après les épreuves de la nuit. Harry releva la tête et il sentit de suite les canines de son vampire s'enfoncer dans sa carotide avec une infinie douceur malgré la brutalité de sa prise. Un soupir de soulagement et de bien-être s'échappa du brun alors qu'il sentait le vampire s'abreuver. Harry agrippa les épaules de Tom en poussant de petits gémissements, le rouge aux joues. Il n'avait plus conscience du lieu, des événements, des Mangemorts à quelques mètres d'eux. Seul comptait son vampire qui s'abreuvait et la sensation unique de se sentir complet, en sécurité dans les bras de Tom. Lorsque ce dernier retira ses canines, Harry se sentit faible, preuve que les blessures du vampire étaient importantes et qu'il avait pris une quantité plus importante de sang pour se soigner. Un léger vertige le fit s'affaisser légèrement sur le torse du Seigneur des Ténèbres qui passa un bras autour de sa taille pour le soutenir.
- Ne… ne dis rien…, murmura Harry. Je sais… que j'ai été… encore une fois… inconscient. Ne m'en veux pas s'il-te-plaît.
- Tu mériterais que je t'enferme dans la chambre, que je t'attache sur le lit et que je te fasse mien au point que tu en oublies tout ce qui ne nous concerne pas, répondit sur le même ton Tom.
Harry frissonna de plaisir et de peur sous ses paroles à la fois prometteuses et effrayantes.
- Que vais-je faire de toi, bon sang ?, soupira le mage noir en passant une main dans ses cheveux. Tu as vraiment un don pour t'attirer des ennuis.
- Je ne pouvais pas laisser Remus mourir. Il fait partie de ma famille, tenta de se justifier Harry d'une voix douce. Je ne pensais pas que Dumbledore allait se méfier et nous attendre.
- Tu le sous-estimes beaucoup trop. Harry, cette guerre n'est pas un jeu !
- Je sais, je m'en rends compte désormais…, admit le Griffondor en baissant la tête.
Le couple avait rejoint les Mangemorts qui avaient le cœur en liesse d'une telle victoire.
- Mon seigneur, appela Rogue. Il semblerait que Dumbledore ait déserté Poudlard en laissant la direction au professeur MacGonagall. Mes Serpentards viennent de m'en informer.
- Que mijote encore ce vieux fou ?, murmura Tom. Penses-tu qu'il soit possible de s'infiltrer dans l'enceinte pour fouiller son bureau ?
- Je peux tenter de faire une diversion avec mes Serpentards pour éloigner MacGonagall du bureau, proposa Severus.
- Très bien. Léto, Lucius, avec moi, immédiatement. Joan, appela le Seigneur des Ténèbres.
Le seigneur des Vampires s'avança.
- Je te charge de raccompagner les Mangemorts au manoir. Veille à ce que les prisonniers soient enfermés dans les cellules mais qu'il ne leur soit fait aucun mal tant que je n'aurais sondé leurs esprits. Dumbledore a du maintenir beaucoup d'entre eux dans l'ignorance. Bien entendu, tue tous ceux qui tentent de se révolter.
- Bien mon lord, acquiesça le vampire.
- Tu faiblis, Tom. Te voir faire preuve d'humanité est quelque peu… surprenant. Presque trop… humain, se moqua Léto en accentuant volontairement certains mots.
Le regard du Seigneur des Ténèbres s'assombrit et se posa sur le vampire, plein de menaces. Blood leva les mains en signe de paix et s'éloigna dans un sourire. Voldemort tourna alors son regard vers Harry qui attendait, les yeux brillants d'espoir et d'envie.
- Harry… J'ai cru comprendre que tu avais une carte qui pourrait nous être utile…
- Oui. Tout comme la personne qui se tient devant toi et qui sait s'en servir en tant que digne hériter des concepteurs de cette carte… S'il-te-plait, Tom, laisse-moi venir, je ferai tout ce que tu voudras.
- Tout ?, chuchota le Seigneur des Ténèbres en s'avançant langoureusement.
Le vampire plaqua son calice contre son torse, plongeant son visage dans le cou du jeune homme totalement sous son charme et laissa glisser ses canines contre sa jugulaire, provoquant un halètement de Harry.
- Oui, tout, affirma Harry, d'une voix faible.
- Très bien. Accompagne-moi.
Tom relâcha alors brutalement son étreinte, laissant Harry aussi frustré qu'excité.
« Maudit vampire », ragea le jeune homme.
« Trop bandant », songea Lucius qui avait senti un frisson d'excitation le parcourir lui aussi devant cette scène.
« Peuvent pas attendre d'être dans une chambre », râla Severus.
- Très bien, reprit le Seigneur des Ténèbres. Severus, nous allons suivre Harry qui va nous mener à un passage pour entrer secrètement dans Poudlard. Pendant ce temps, tu fais diversion pour nous permettre d'entrer dans le château. À la moindre menace, il nous faudra quitter les lieux.
Tous hochèrent de la tête pour montrer qu'ils avaient compris la mission.
- Nous devons savoir ce que Dumbledore nous cache.
Tous se séparèrent, laissant le lieu de bataille désert. La nuit reprit ses droits, les cris nocturnes s'élevèrent tandis que les ombres menaçantes recouvraient les buissons. Parmi ces ombres, une se déplaça lentement, prudemment, regardant autour de lui. L'ombre se pencha et récupéra une plume blanche tâchée de rouge. Une plume tâchée de sang.
À SUIVRE.