Voici finalement la suite et fin de cette histoire. En écoutant cette chanson (merci Mlle Lucifer !), j'ai inconsciemment pensé à cet OS qui maintenant sera un two-shot. Bonne lecture aux francophones ! Et n'hésitez pas à me donner votre avis, quant à savoir si cette suite était utile, si elle vous a plu, ce que vous en avez pensé, c'est important pour moi.
Disclaimer: La chanson « Dernière danse » ne m'appartient pas, elle revient à Kyo.
Je l'aime. Je l'aime plus que ma propre vie, plus que je ne l'ai jamais imaginé, plus que ce dont j'ai pu rêver. Je l'aime, mais à chaque fois que je le lui dis, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle ne le croit pas. Je ne peux pas m'empêcher de penser que pour elle, je mens, pour les caméras, pour le spectacle, pour notre victoire et pour nos vies. C'est vrai. À chaque fois que je le dis, que je le murmure, que je le chuchote, que je le crie, c'est pour elle, pour sa victoire et pour sa vie. Mais à chaque fois ce n'est que la vérité. La stricte vérité. Elle ne me croit pas. Elle ne veut pas me croire. C'est trop dangereux, trop enivrant comme sensation. Et je la comprends. Je suis en train de me perdre dans ce rêve éveillé, dans cet amour, dans cette passion qu'elle ne ressent pas...
J'ai trouvé de l'or
Et même quelques étoiles
En essuyant ses larmes
J'ai appris par cœur
La pureté de ses formes
J'ai eu tellement de chance, pouvoir l'approcher, pouvoir la toucher. Toucher mon rêve du bout de mes doigts. Enfin, elle me connaissait, enfin, elle se souvenait de moi. Je n'ai jamais oublié la gamine pour laquelle je suis devenu le garçon des pains. Je n'ai jamais pu. Malgré la rouste de ma mère, malgré les années, malgré les Hunger Games. Je n'ai fait que dire la vérité, tout du long, je n'ai eu que des gestes dont je rêvais. Pouvoir la serrer dans mes bras, essuyer ses larmes, partager mon repas avec elle, la sauver quand ce n'était pas elle qui me sauvait, tenter de la protéger de ces Carrières. Et l'embrasser, enfin, poser mes lèvres sur les siennes, timidement, la serrer contre mon cœur, prétexter la maladie et le spectacle pour qu'elle m'embrasse encore. Chérir ce souvenir jusqu'à la fin de mes jours.
Parfois, je les dessine encore
Elle fait partie de moi
Jamais je n'oublierais. Je ne peux pas. Je ne pourrais pas. Je ne veux pas oublier tous ces moments passés avec elle. Malgré les horreurs que nous avons vécu. C'est gravé en moi. À jamais.
Je l'ai connue trop tôt
Mais c'est pas d'ma faute
La flèche a traversé ma peau
C'est une douleur qui se garde
Qui fait plus de bien que de mal
Je l'aime. Vraiment. À chaque fois qu'elle me dit qu'elle m'aime, devant les caméras, un poignard lacère mon cœur. Car elle, ne le pense pas vraiment, elle le fait uniquement pour le monde, pour nos vies, pour nos rêves de rébellion, pour sa sœur maintenant décédée. C'est seulement un jeu auquel elle doit participer. Mais maintenant que Prim est morte, maintenant que la rébellion est finie, maintenant que nous n'avons plus à craindre pour nos vies, tu ne me le diras plus, n'est-ce pas ? Je n'entendrais plus ces mots sortir de ta bouche n'est-ce pas ? Parce que ça n'a pas plus aucun utilité. Tu ne m'aimes pas, pas comme ça. Réel ou pas réel ? Vérité ou mensonge ?
Mais je connais l'histoire
Il est déjà trop tard
Dans son regard
On peut apercevoir
Qu'elle se prépare
Au long voyage
Je n'avais pas le droit de la serrer encore contre moi. Je n'avais pas le droit de lui dire que je l'aimais vraiment si elle ne voulait pas l'entendre. Je n'avais pas le droit d'être un obstacle pour elle. Et je ne les ai pas pris. Elle avait quelque chose à faire, quelque chose à prouver, quelque chose à réaliser. Elle devait être le Geai Moqueur. Juste une dernière fois. Je devais l'aider. C'était mon devoir, mon rôle, mon choix. Pas de temps pour l'amour. Pas de temps pour les sentiments. En aucune façon. C'était bien trop dangereux que de s'attacher à quelqu'un en pleine Guerre, bien trop fou.
Je peux mourir demain
Mais ça n'change rien
J'ai reçu de ses mains
Le bonheur ancré dans mon âme
C 'est même trop pour un seul homme
Dans l'arène. Dans l'arène je ne jouais pas un rôle. Quand j'ai jeté mon arme à terre, elle a semblé surprise. Je n'ai pas compris pourquoi. Mais ça n'avait pas d'importance. Un seul objectif. Un but. Une décision. Elle devait survivre. Elle devait être le vainqueur. Parce qu'elle était le Geai Moqueur. Parce qu'elle incarnait l'espoir de milliers de personnes. Parce qu'elle était Katniss Everdeen. La Fille de Feu. Parce que pour mon plus grand bonheur, j'étais tombé amoureux d'elle. J'avais enfin un moyen de lui prouver que ce n'était pas un jeu pour moi, que c'était vrai. Je le voulais vraiment. Je voulais vraiment qu'elle me tue. Pour qu'elle survive. Parce que je ne voulait pas mourir de la main d'un autre, ou par autre chose. Parce qu'elle était la seule qui ne serait pas heureuse de le faire. Qui n'y prendrait pas plaisir. Parce que c'était un moyen de me rappeler à elle. Égoïste, n'est-ce pas ? D'autant plus que je savais que je serais quand même malheureux. Parce que ça me tuerait qu'elle souffre à cause de moi, qu'elle pleure à cause de moi, qu'elle s'en veuille à cause de moi. Ça me tuerait bien plus sûrement que la flèche qu'elle s'apprêtait à tirer. Mais je n'avais pas le choix. Je préférais ça à sa propre mort. Elle, aurait la force de combattre ensuite. Moi jamais.
Je l'ai vue partir, sans rien dire
Il fallait seulement qu'elle respire
Merci d'avoir enchanté ma vie
Avant l'ombre et l'indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse
Je n'attendais rien d'elle. Je ne voulais pas te forcer. Jamais. Et je ne te redirais jamais ces mots puisque tu veux, toi, tout oublier. J'ai juste une seule chose à te demander. S'il te plaît, accorde-moi une dernière danse. Pour ce jour de commémoration, sur cette musique qui deviendrait dans mon cœur la notre. Je n'interviendrais plus dans ta vie. Ce n'est pas mon rôle, pas ma place. Je suis juste un autre tribut. Rien de plus. Je ne veux pas t'obliger. Car je n'y suis pas habitué. Car je t'aime. S'il te plaît, accorde-moi juste une dernière danse, avant que je ne m'en aille.
In memoriam.