Euh… Je m'excuse ?
Ok, ce chapitre n'aurait pas dû être publié mais envoyé par mail à ceux qui l'on réclamé et j'ai mis un temps infini à l'écrire. Je vous passe le pourquoi du comment mais ça y est ! Il est là ! C'est évidemment le lemon de fin. Mais de fin-fin. Pas de chapitre suivant, je suis sur un autre projet.
J'ai, bien entendu, copié une partie du chapitre précédent, comme ça vous pourrez vous remettre les circonstances dans la tête. Ceci dit, vous pouvez relire l'ensemble de la fic si vous voulez.
Voilà
Enjoy
Clélia
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Chapitre 9 : Avec toi, enfin.
John suivit Sherlock à sa descente de voiture. Il regarda avec joie la façade blanche et marron de l'immeuble et la devanture pourpre du café voisin. Un sourire éclaira son visage. Il tourna son regard vers Sherlock, espérant lui transmettre sa joie par son sourire.
Malheureusement, Sherlock resta impassible. Après avoir récupérer le sac du médecin dans le coffre de la voiture, il rentra dans la maison, laissant la porte ouverte pour que John puisse entrer sans difficulté. Il ne se retourna pas, ne l'y aida pas non plus. Il était entré dans la première phase de son plan, facilité la vie à son amant.
Malheureusement, son manque de données concernant les relations amoureuses entre deux êtres humains ne lui faisait pas faire les choses correctement. Au lieu de voir les efforts de son amant, John y voyait un signe de plus que leur relation de survivrait pas à son retour.
Sur le palier l'attendait Mrs Hudson, si heureuse de revoir le médecin. Elle le prit dans ses bras, le serra fort, comme un fils, et lui souhaita la bienvenue, la larme à l'œil.
Quand John réussit enfin à se libérer de sa logeuse, il monta l'escalier avec difficulté et pénétra dans l'appartement dont Sherlock avait laissé la porte ouverte.
Il retrouva son sac posé près de la porte et son amant assis sur le canapé, les mains jointes sous le menton, en pleine réflexion.
John soupira et boitilla jusqu'à son fauteuil sur lequel il s'effondra, laissant tomber ses béquilles.
Le bruit ne fit même pas hausser un sourcil à Sherlock. Il était vraiment concentré. Et sur un problème qui ne concernait pas John apparemment.
Mrs Hudson monta du thé « pour l'occasion » puis s'en alla, les laissant seuls.
John prit son thé et attendit que Sherlock sorte de sa léthargie, se délectant de la vue, de Sherlock, de l'appartement. Ils lui avaient tellement manqués.
Une heure plus tard, Sherlock cligna enfin des yeux en prenant une forte respiration. John su alors qu'il pouvait parler.
« -Qu'est-ce qui ne va pas Sherlock ?
-Tout va bien… »
John soupira.
« -Vraiment ? Depuis que je suis revenu, c'est à peine si tu m'as adressé la parole et tu m'as encore moins… touché…. Est-ce que pendant mon absence … tu as trouvé quelqu'un d'autre ? »
Cela lui coûtait mais il voulait savoir. Savoir si quelqu'un d'autre avait pu approcher Sherlock au point d'entrer dans sa vie et dans son cœur lui était insupportable mais il voulait des réponses à ses questions et il les aurait.
Sherlock redressa vivement la tête qu'il n'avait pas conscience d'avoir baissé.
« -Quoi ? Non, bien sûr que non. Réfléchi, il n'y a personne d'autre que toi.
-Ce n'est pas ce que j'aurai dit dans notre cas, tu aurais dû dire « il n'y a personne » puisqu'à priori, je ne compte même plus pour toi. »
John avait craché cette phrase avec mépris et douleur, ne supportant pas ce qu'elle impliquait.
« -Tu dis n'importe quoi ! » répliqua le détective.
« -Quand quelqu'un compte pour nous Sherlock, on lui adresse la parole et on le touche, choses que tu n'as pas fait depuis quatre longues semaines ! »
Sherlock en eut le souffle coupé. John avait donc si mal interpréter ses gestes des dernières semaines ?
« -Comment peux-tu être aussi stupide ?
-Je te demande pardon ? » répondit le blond, les sourcils froncés de colère.
« -Quand tu as su que ta réintégration était le fait de Mycroft, tu aurais dû refuser d'y aller ! »
John se détendit. Sur ce terrain-là au moins, il pouvait se défendre.
« -Ah voilà donc ce qui te perturbe ! Ecoute, j'avais le choix entre partir avec la mission de Mycroft ou sans, mais pas de ne pas partir. »
Le « foutu patriote » qui passa entre les dents de Sherlock le laissa sans réaction. Oui il était un foutu patriote et alors !
« -J'ai décidé d'accepter la mission car je savais qu'ainsi, je reviendrais plus rapidement. Il me suffisait de récupérer la clé et j'étais de retour ? Si j'avais refusé la mission, j'en aurais eu pour au moins six mois supplémentaires. Je voulais te retrouver au plus tôt alors j'ai pris la mission. »
Sherlock laissa alors échapper ce qui lui pesait sur le cœur.
« -Mais tu aurais pu mourir à cause de Mycroft !
-La mission était honorable. Ils allaient déclencher des attentats à Londres. Toi, Lestrade, Donovan, Sarah, Mycroft, Harry ou toi auraient pu être touché. Et je ne voulais pas que cela arrive. Je ne voulais pas perdre l'un de vous. Et je savais que je pouvais l'empêcher. Alors je suis parti me battre.
-Tu m'as cité deux fois… »
John pouffa, c'était donc la seule chose que son amant avait retenu ?
« -Parce que tu comptes deux fois plus que les autres pour moi. »
Ce fut au tour de Sherlock de pouffer. Il laissa ensuite un sourire se former sur ses lèvres, le premier depuis quatre semaines. Non, c'était faux, c'était le premier depuis quatre mois.
Finalement Sherlock accepta tout, il accepta la bêtise de John et son sens inné du sacrifice, la roublardise de Mycroft et surtout, il accepta d'avoir tant souffert pour cet homme. Parce qu'après tout, toute la souffrance qu'il avait ressentie durant ces trois mois n'était rien en comparaison du bonheur qui irradiait tout son corps depuis que John était revenu.
Alors il s'avança et prit John dans ses bras pour l'emmener dans sa chambre.
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Sherlock l'avait reposé à terre en voyant le regard de mécontentement que son compagnon lui lançait. Il était blessé certes, mais il n'était pas paralysé. Doucement, John s'appuya sur sa jambe droite. Ce n'était pas la meilleure solution mais c'était, au moins, la moins douloureuse.
En ouvrant la porte, il retrouva sa chambre telle qu'il l'avait laissé. Le lit, en face de lui, lui semblait immense après les lits de camp du front et le lit d'hôpital.
Il entra lentement, posa la main sur le bureau sous la fenêtre. Il n'y avait pas de poussière. Mrs Hudson avait dû passer par là avant qu'ils ne rentrent. John eut un sourire. Mrs Hudson… Il était sûr qu'elle avait pris soin de Sherlock. Enfin, autant que possible, avec cette tête de mule, il fallait s'attendre à tout.
N'entendant pas son compagnon entrer derrière lui, il se retourna.
Le détective était planté sur le seuil, n'osant pas entrer dans cette chambre qu'il n'avait pas vu depuis quatre longs mois.
John eut un sourire tendre. Le détective, d'abord pressé de lui montrer l'étendue du manque que son absence avait provoqué, semblait soudain timide.
John était ici dans son univers, dans son élément, et le brun ne voulait pas le priver de la sensation bienfaisante de se sentir enfin à la maison.
Réalisant que son compagnon ne ferait pas le premier geste, John qui prit les devant. Ne pouvant pas se mouvoir sans douleurs, il s'appuya sur le bureau.
« -Tu vas me faire l'amour maintenant ou tu vas rester planter là à me regarder bêtement ? » demanda-t-il avec un sourire séducteur.
Cette phrase fut comme un électrochoc pour Sherlock qui quitta précipitamment le seuil de la pièce pour s'accrocher aux hanches de son compagnon. Il l'embrassa avec force.
Jamais, plus jamais il ne le laisserait le quitter ainsi, pour une stupide histoire d'honneur et de patrie. Il s'arrangerait pour devenir la seule patrie de John. Ainsi, il serait le seul que John voudrait protéger.
Sherlock savait que c'était illusoire. John, tout retraité de l'armée qu'il était, avait mis sa vie au service des autres et jamais il ne pourrait faire passer son intérêt personnel avant celui des autres. Mais Sherlock, se savant plus intelligeant que la moyenne, se résolu à trouver un moyen, n'importe lequel, pour garder son amant près de lui.
Résolu à ne plus penser à cela, il déboutonna doucement la chemise du médecin. Faisant descendre sa bouche le long de son torse, embrassant et caressant toutes les parties de cette peau qui lui avait tellement manquée. Il entreprit ensuite de déboutonner le jean qui l'empêchait d'atteindre son objectif.
Sherlock était parfaitement conscient qu'aujourd'hui, et pour quelques temps encore, il lui faudrait museler ses ardeurs. John, malgré un très rapide rétablissement, n'était pas encore en état de supporter sa fougue. Il ne pouvait donc pas faire tout ce qu'il avait imaginé. Pas encore. Le corps de John était encore trop fragile pour supporter des mouvements brusques. La montée des escaliers avait appris au détective que certaines positions étaient très douloureuses pour la jambe gauche du blond.
C'est pourquoi, au moment où le médecin attaquait aux boutons de sa chemise, il lui attrapa les mains en remontant à sa hauteur.
« -Non. »
Devant le regard d'incompréhension de son compagnon, il ajouta :
« -Laisse-toi faire. Aujourd'hui, il n'y a que toi qui compte.
-Mais… »
Sherlock posa les mains sur les joues du blond, ancrant son regard dans celui de son compagnon.
« -Tu es blessé, j'ai failli te perdre. Je vais m'occuper de toi et jamais plus jamais quelqu'un ne s'approchera de toi sans que j'aie un œil sur lui. Je refuse de ressentir encore ce froid au fond de mon cœur. Je veux vivre, vivre avec toi et je ferai tout pour ça. »
Les yeux du médecin s'emplirent de larmes. Jamais, au grand jamais, son compagnon n'avait exprimé ainsi son amour pour lui. Et comme Sherlock était plus doué pour exprimer ses sentiments par les actes, John posa sa main sur la main de son amant, la porta à ses lèvres et l'embrassa.
« -D'accord. Je me laisse faire » Capitula-t-il.
Sherlock guida alors son compagnon vers le lit et l'allongea tendrement au milieu des oreillers. Il déboutonna rapidement sa chemise, dévoilant son torse maigre.
John fronça les sourcils, Sherlock n'avait pas mangé convenablement depuis plusieurs semaines, cela se voyait à ses côtes plus que saillantes et aux ombres inquiétantes qu'elles projetaient sur son ventre.
Sherlock baissa les yeux, un peu honteux de ne pas avoir pris soin de lui pendant l'absence de son amant. Allait-il le rejeter ?
Non, John en serait incapable. Il l'aimait, Sherlock en était sûr.
Il vit John prendre une inspiration, prêt à faire une remarque.
Rapidement, Sherlock se baissa à sa hauteur, posant son index sur les lèvres de son compagnon.
« -Je sais, je n'ai pas beaucoup mangé ces derniers temps. Pardonne-moi. »
John attrapa l'index de son détective entre ses dents, faisant jouer le bout de sa langue avec le bout du doigt.
Le souffle de Sherlock se coupa un instant, laissant place à un halètement désireux. John se plongea dans les yeux sombres de son compagnon en relâchant l'objet de sa convoitise.
« -Je prendrai soin de toi » Répliqua le médecin en déposant ses lèvres sur celles de Sherlock.
Le détective se laissa alors aller. Déposant son corps sur celui de John. Le contact de leur peau les électrisa, les emmenant dans une forme de frénésie.
John, incapable de bouger sous le poids du corps le surplombant, glissait ses mains tout le long de ce corps tant rêvé. Malgré le manque flagrant d'alimentation, Sherlock restait beau, très beau. Dans leur longue descente caressante, les doigts de John entrèrent en collision avec le pantalon du brun. Passant ses mains entre leur corps, il s'attaqua à la fermeture de l'inutile vêtement.
Comprenant son intention, le brun se redressa légèrement, entrainant John avec lui et se débarrassa de son pantalon et de son boxer par la même occasion. Il n'était pas question de patience. Seulement de besoin, de désir et de passion.
Ainsi débarrassé de ses vêtements, Sherlock se concentra sur son compagnon. Les mains de ce dernier le rendaient fou. Elles étaient partout, l'agrippant, le serrant, cherchant à l'intégrer à son propre corps.
Sherlock, loin d'être contre cette idée, voulu tout de même se montrer attentionné. Il descendit lentement le long du corps du médecin, embrassant chaque cicatrice, ancienne ou nouvelle, apprenant les nouvelles lignes du corps de son compagnon.
John avait maigrit, s'était étoffé, ses muscles, déjà bien dessiné, avaient encore prit du volume, laissant Sherlock pantelant de désir. Cet homme, ce superbe spécimen de la race humaine, était à lui. Il lui appartenait.
Repu de ce sentiment de bien-être et d'appartenance, il s'éloigna de John, caressant doucement les deux jambes du militaire. C'était la partie de son corps la plus endommagée. La jambe droite par son premier déploiement puis la jambe gauche par cette balle qui avait failli lui coûter la vie.
Sherlock, grâce à sa connaissance de l'anatomie humaine et de celle de John en particulier, réussit là où tous les médicaments avaient échoués. Il entama un long massage, enchaînant caresses et pressions plus forte. Il dénoua les muscles et apaisa les nerfs.
A force de patience et d'amour, la douleur que ressentait John depuis des jours diminua, jusqu'à disparaître.
Le blond n'était plus que sensation. Son amant lui faisait ressentir un bien-être absolu, qu'il ne pensait plus jamais connaitre. Et pourtant. Il avait légèrement tressaillit quand il avait senti les lèvres puis les mains du brun sur ses genoux. La douleur l'avait assaillit durant des semaines, ne lui laissant que peu de répit.
Il connaissait l'étendue des connaissances de son partenaire et même s'il lui faisait entièrement confiance, la douleur était une compagne trop fidèle pour qu'elle le délaisse aussi vite. Mais Sherlock fut doux, tendre et adroit. Et la douleur disparut.
Au son du soupir de soulagement du médecin, Sherlock compris que ces années d'études anatomiques n'avaient pas été vaines. Et elles avaient servi de la meilleure des manières. Elles avaient servi à soulager l'homme qu'il aimait. Mais ce petit exercice de médecine, d'abord innocent, avait éveillé en eux un désir sauvage.
John se redressa pour attraper les cheveux de son compagnon et l'amener à lui. Le désir, d'abord amoindrit par la douleur, s'était réveillé.
Il avait soif de ces lèvres, il voulait boire à cette bouche, à cette fontaine de mots parfois déstabilisants mais toujours tendres à son encontre.
Les mains du médecin, rugueuses par le maniement des armes, détaillait les courbes de son amant, descendant, encore et encore vers le bas. Il attrapa l'objet de son désir.
Sherlock eut un sursaut quand la main froide du médecin entra en contact avec son membre dressé.
« -Enfin. » soupira le détective.
John pouffa.
« -Enfin quoi ? » demanda-t-il taquin en dessinant les contours du visage du brun avec ses lèvres.
« -Enfin je suis à toi » soupira le jeune homme en se mordant la lèvre inférieure.
John en eut le souffle coupé. Sherlock lui faisait une déclaration d'appartenance. L'homme le plus indépendant qu'il connaisse remettait sa vie entre ses mains. C'était une preuve d'amour inconditionnelle. La plus belle preuve d'amour.
John, en remerciement, fit doucement aller et venir sa main sur le membre de son compagnon, l'accompagnant de baisers. Sherlock ferma les yeux, se cambrant doucement sous les attouchements du médecin. C'était si bon. Si bon de sentir les mains du médecin sur lui. Il attendait cela depuis des mois.
Sherlock se laissa bercer par les mouvements de John, sentant le désir grandir encore. Il baissa les yeux un moment, tombant sur le visage concentré de John qui le dévorait des yeux.
Le souffle du détective s'accéléra, le plaisir montait, inexorable. John avait vraiment des mains magiques.
Le médecin s'appliquait à réapprendre le plaisir. Non pas qu'il l'avait oublié. Mais il avait peu de souvenirs de Sherlock dans cette situation. Le visage crispée de plaisir du détective était la plus belle récompense pour le médecin.
Il faisait monter de plaisir petit à petit, ajoutant de légères pressions à ses caresses. Bientôt, son pouce vint taquiner le gland du détective, étalant la goutte de semence qui s'était échappée.
John ne pouvait et ne voulait pas bouger. La douleur avait disparue et il se sentait bien. Sherlock s'occupait de lui, rien que de lui. Enfin, quand il en aurait fini avec lui. Il était si beau, tendu au-dessus de lui, les bras tremblant de chaque côté de sa tête.
Il sortit de ses pensées en entendant un son étranglé. Sherlock avait les yeux fermés, la bouche ouverte et le souffle erratique. Il se laissait aller aux mains de John, si talentueuse.
Le détective se reprit pourtant très vite. Il avait pourtant juré que le moment serait uniquement pour John. Et voilà qu'il se laissait aller à la tendresse de son compagnon.
Il s'abaissa rapidement, volant un baiser à son compagnon avant de le faire lâcher son membre.
« -Que toi qui compte » souffla-t-il en relâchant son amant.
Et il descendit vers le boxer de John qui ne cachait rien de l'effet que Sherlock lui faisait. Se sentant d'humeur joueuse, Sherlock fit le tour de l'intimité du médecin avec ses lèvres. Il approchait et s'éloignait du membre encore emprisonné du blond. Il descendit mordiller l'intérieur des cuisses du médecin, lui tirant des grognements de satisfaction.
Heureux de provoquer ces sons, il avança doucement sa main vers l'élastique du boxer. Un doigt mutin passa dessous, provoquant un sursaut des hanches du médecin. Sherlock attrapa le bassin de son compagnon, l'immobilisant sur le matelas. Il remonta un instant vers le visage de son compagnon.
« -Ne te blesse pas, j'en ai pas fini avec toi. » Indiqua-t-il, un sourire séducteur aux lèvres.
Et avant que John ai pu répliquer, il redescendit.
Il s'attaqua le dernier vêtement de John, lança derrière lui cette chose inintéressante et posa ses lèvres sur la virilité se dressant devant lui.
John eut un nouveau sursaut. Mais ses hanches, bloquées par les mains du brun, ne bougèrent pas. Il ne put donc que laisser échapper un gémissement de plaisir.
Sherlock était doué, très doué. Il jouait avec lui comme avec son violon et John suffoquait de plaisir. Il pensait ne pas pouvoir aller plus haut quand Sherlock le prit dans sa bouche, jouant de sa langue sur son membre viril.
Le détective prenait son temps, allant et venant doucement, amenant lentement mais surement le médecin vers le point de non-retour.
Le dit-médecin s'agrippa aux boucles de son amant, se mordant la lèvre de plaisir. Les gémissements sortaient sans discontinuer de sa bouche. Ce fut ce même médecin, qui, dans un élan de plaisir, attrapa la main gauche du brun et la porta à sa bouche. Il le voulait en lui. Même si cela devait lui faire mal. Il voulait Sherlock de toute son âme. Ils avaient été séparés trop longtemps et même si cette talentueuse bouche lui donnait un plaisir immense, rien ne valait le plaisir de sentir le détective en lui.
Il se concentra donc sur les longs doigts de Sherlock, reprenant ainsi un contrôle partiel sur son corps et son esprit. Contrôle qu'il perdit assez vite en imaginant ces doigts fourrager en lui, l'étirant pour le préparer.
Rapidement, John retira les doigts de son compagnon de sa bouche et guida la main vers son entrée. Sans lâcher son activité précédente, Sherlock prit un coussin qu'il glissa sous les hanches de son amant. Il se glissa ensuite entre les jambes du médecin et doucement, partit à la redécouverte de la très tentante anatomie de son ami.
L'intrusion ne fut pas des plus agréables. Plusieurs mois sans rapports de quelques sortes que ce soit avait fait perdre à John l'habitude d'accueillir Sherlock. Si habitude il y avait eu, puisqu'ils n'avaient eu le droit qu'à une nuit ensemble.
Le détective prépara le médecin avec autant de patience et de douceur que possible. Malheureusement, et malgré une longue préparation et une lubrification abondante, John ne put s'empêcher de grimacer quand le brun entra en lui.
Sherlock ne bougea plus. John se sentait écartelé par le puissant membre de son compagnon. Il respira à fond, ferma les yeux, se détendant peu à peu.
Sherlock passait ses mains sur les jambes du médecin qu'il avait posé sur ses épaules. Tant qu'elles étaient tendues, John n'aurait pas mal. Sherlock déposa un baiser sur chaque cheville. Il attendait que John lui donne le signal. Celui qui lui permettrait de bouger, d'aller et venir en lui et lui donner tout le plaisir qu'il méritait.
Il attendit un long moment, multipliant les caresses et les baisers, sentant peu à peu l'anneau de chaire se desserrer autour de lui.
Lorsque John rouvrit les yeux, ce qu'il vit lui fit presque perdre la raison. Sherlock, le regard tendre, passait ses mains sur ses jambes, dessinant des motifs abstraits sur sa peau. John avait senti les caresses mais voir le détective les effectuer était l'une des plus belles choses qu'il ait jamais vues.
Leurs yeux se rencontrèrent et Sherlock n'eut même pas besoin de signal. Il ressortit de son amant pour s'y renfoncer lentement. Et il lui fit l'amour lentement, très lentement. Marquant chaque instant du sceau de l'éternité.
Rapidement, John en eut assez de la lenteur. Il donna un violent coup de bassin, faisant entrer Sherlock en lui violement et toucher ce point à l'intérieur de lui par la même occasion.
« -John… » S'étrangla le détective face à ce mouvement.
John était si serré autour de lui qu'il lui été très difficile de garder un rythme lent. Et le blesser était la dernière chose dont il avait envie. Mais le médecin ne semblait plus avoir envie de ce genre de douceur.
« -Plus vite Sherlock » gémit-il.
Le détective accéléra alors, pilonnant son compagnon de plus en plus vite. Frappant, encore et encore cette petite boule de nerf qui rendait John tellement heureux.
Le médecin ne voyait plus rien autour de lui. La chambre avait disparue, le lit aussi. Tout ce qu'il restait était les yeux sombres de désir du détective, ses mains sur lui et le plaisir qui montait inexorablement en lui.
John en voulait encore plus. Il se mit alors à bouger en harmonie avec son amant. Envoyant de plus en plus violemment ses hanches à la rencontre de celles de Sherlock.
Ce dernier avait de plus en plus de mal à se contenir. Les frottements de son membre contre les parois de John, les soupirs et les gémissements de plaisirs de son partenaire et la vision de son corps tendu par le désir étaient difficiles à ignorer.
Mais John devait être le premier à venir. Parce que c'était lui le plus important. Sherlock étendit alors sa main vers le membre dressé de son compagnon, accompagnant les mouvements de hanches, augmentant le plaisir dans le corps de John.
Et bientôt John ne sut plus se contenir. Il allait venir, maintenant, ou dans pas longtemps. Mais il allait venir, il sentait la jouissance monter, inexorable.
Quand enfin, elle l'emporta, loin, très loin de Londres. Sherlock partit un peu après lui, un voile blanc devant les yeux, des étoiles dans la tête.
Epuisé, le détective prit tout de même le temps de déposer doucement les jambes de John sur le matelas avant de se laisser tomber à côté de lui.
Il finit par se blottir contre son compagnon, un bras autour de son torse, son visage dans son cou. Il joua un moment à marquer le cou blanc de John.
Le médecin redescendait doucement du paradis, soupirant de bien-être aux marques d'affections. Il posa sa main sur le bras l'entourant, caressant distraitement la peau humide de l'homme qui reposait à son côté.
La guerre était derrière lui et la vie avec Sherlock devant lui. Rester avec l'homme qu'il aimait, voilà tout ce qu'il demandait. Il tourna la tête, appuyant son menton sur les boucles noires.
« -Merci » murmura-t-il dans les boucles.
En réponse, Sherlock déposa un baiser sur le lobe de son oreille.
« -Je t'aime » répondit-il au creux de l'oreille.
Surpris, le médecin attrapa le menton de son colocataire et amant, l'amenant à le regarder.
« -Moi aussi je t'aime Sherlock, tellement »
Après un époustouflant baiser, Sherlock s'installa sur le torse du médecin.
« -Tu ne partiras plus ? » demanda-t-il d'une petite voix.
John sourit tendrement. Sherlock devenait incertain quand il s'agissait d'eux. Et John aimait cette fragilité. C'était la seule que le détective se permettait et il était le seul à pouvoir le voir. Du moins, il l'espérait. Parce qu'il aimait tellement le Sherlock incisif, dur et sans gêne.
« -Non Sherlock, je ne partirai plus, à moins que tu me chasses de ta vie.
-Ce serait vraiment la chose la plus stupide que je pourrais faire. Au moins maintenant, je suis certain de ne plus avoir de cœur » ajouta-t-il avec malice.
« -Comment ça ? »
Les sourcils froncés de John et la ride d'inquiétude qui apparue sur son front furent vite effacés par la réponse du brun.
« -C'est à toi qu'il appartient maintenant, alors prends en soin. »
John leva un sourcil.
« -Tu te sens bien Sherlock ?
-Pas bon ? » demanda le jeune homme.
John haussa les épaules.
« -Pas assez toi plutôt » répondit le médecin.
« -Peu importe ! »
Et ils restèrent ainsi un long moment, silencieux.
« -Sherlock ?
-Hmm ?
-Je peux te demander quelque chose ?
-Tu viens de le faire John »
John grogna.
« -Je t'écoute » finit par répondre le détective.
John prit une grande inspiration.
« -J'aimerai… j'aimerai que tu pardonnes à ton frère. »
Le détective se releva d'un coup, comme électrocuté.
« - Jamais ! » s'exclama-t-il en quittant le lit, complètement nu.
La colère contre son frère était justifiée selon lui et lui pardonner reviendrait à accepter les raisons de ce sale traître. NON ! John n'était pas un pion que l'on déplace à sa guise ou à celle su gouvernement. John était à lui, rien qu'à lui.
Le détective faisait les cent pas dans la chambre, allant et venant en vociférant contre son frère, ce traître, qui avait osé lui prendre la seule personne qui comptait pour lui, la seule qui acceptait ses expériences et ses concertos à trois heures du matin.
John le laissa faire, le regardant décharger sa colère dans le vide, attendant.
Quand le détective, à bout de souffle et d'arguments, revient s'asseoir près de lui, il lui attrapa la main, la portant à ses lèvres.
« -Tu n'as qu'un frère Sherlock, et autant que je sache, il est la seule famille qu'il te reste. Ne renonces pas à ce privilège pour une question qui ne concerne que lui et moi.
-Un privilège ! » Cracha le brun.
« -Oui Sherlock, un privilège. Celui d'avoir en toute circonstance, quelqu'un qui te comprendra quand même moi je n'arriverai plus à te suivre. »
Sherlock fronça les sourcils.
« -C'est ce qu'il se passe entre toi et Harry ?
-Oui, nous avons grandi ensemble, nous avons un passé commun et malgré tout ce qu'il s'est passé, cela fait d'elle la personne la plus à même de me comprendre et de comprendre les choix que j'ai fait, comme celui d'emménager avec toi. »
En voyant que son compagnon allait répliquer, il ajouta.
« -Que tu le veuille ou non, Mycroft est, de nous deux, celui qui te comprend le mieux. Cela m'ennuie profondément, car je voudrais être celui-là mais… il a vécu bien plus de choses avec toi que moi et je ne peux pas vivre ton enfance, comme tu ne peux pas vivre la mienne. C'est le privilège des frères et des sœurs. Il sait des choses sur toi, tu sais des choses sur lui que pour le bien de l'un ou de l'autre vous passez sous silence. Parce que quoiqu'il advienne Sherlock, il te protègera, de moi si c'est nécessaire et je suis persuadé que si tu en as l'occasion, tu le protègeras. Tu l'as déjà fait. »
Sherlock était perdu.
« -Quand ? » demanda-t-il.
John le fit s'allonger contre lui, le prenant dans ses bras.
« -Irène Adler » répondit-il simplement, laissant au génial cerveau de son compagnon, le soin de recoller les morceaux de réponse.
Ils passèrent la nuit dans cette position, Sherlock lové contre John, à réfléchir aux paroles de son compagnon. John, quant à lui, après avoir longuement caressé les boucles du détective, finit par s'endormir, heureux d'être enfin à la maison.
THE END
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Ayez ! C'est vraiment finit cette fois-ci.
Merci d'avoir lu et à la prochaine avec ma nouvelle fic « Somebody I shouldn't have to know »