Disclaimer : Rien ne m'appartient. Les Bennet, les Darcy, les Bingley, etc... Tout appartient à la fabuleuse, la fantastique, la magnifique : Jane Austen, mon idole.

Note de l'auteur : Cette histoire est un peu mon bébé. Je l'ai peaufiné dans ma tête et puis l'ai enfin couché sur papier. J'espère que vous l'apprécierez. L'histoire débute le soir du dernier bal auquel assiste les Bingley et M. Darcy avant de partir. Je ne prétends pas coller exactement à la soirée telle qu'elle est décrite dans le livre de Jane Austen, puisque la soirée de fête va être interrompue pas quelque chose d'autre de plus intéressant.

J'ai quelques chapitres d'avance mais tous ceux qui connaissent mes histoires savent que je ne suis pas la plus ponctuelle des auteures. Mais j'essayerai, c'est promis ! Je posterai le deuxième chapitre dans deux jours, ensuite je posterai un chapitre par semaine.

Résumé: Lizzie sauve une jeune fille d'un officier sans scrupule. En échange, la demoiselle lui offre un cadeau : la possibilité de voir son avenir.


Chapitre 1 : Les péripéties d'un bal dans le Herfordshire.

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Lizzie entra dans le salon, ses yeux scannant la foule à la recherche de sa nouvelle connaissance au manteau rouge : M. Wickham. Elle trépignait à l'idée de revoir cet homme intelligent et drôle, si différent des autres hommes qu'elle avait rencontré auparavant.

Toutefois, elle ressentait quelque chose d'étrange à son sujet. Un certain malaise qu'elle ne s'expliquait pas. Notamment, par le fait qu'il ait été si prompt à discuter d'affaires personnelles avec une jeune demoiselle qu'il connaissait depuis peu de temps.

Elle secoua la tête pour chasser ses pensées importunes et reprit sa recherche, se déplaçant à travers la foule, saluant chaleureusement ses voisins et discutant avec les demoiselles de son âge.

Mais au bout du deuxième tour du salon, elle dut se rendre à l'évidence : M. Wickham s'était défilé. Elle ressentit une petite pointe de déception, rapidement balayée par son bon caractère. Ainsi que par la vue de sa soeur, les yeux brillants, dansant avec M. Bingley. Elle s'amusa à les observer, notant leur bonheur manifeste et leur souplesse de caractère semblable.

Brusquement, une imposante stature bloqua sa vue. Levant la tête, elle vit M. Darcy. Elle fit la révérence, il lui rendit son salut en s'inclinant rapidement. Elle attendit ensuite qu'il parle, ce qu'il fit après plusieurs secondes de silence gênant. Pendant qu'il cherchait ses mots, elle s'était décalée pour reprendre son espionnage discret, si bien qu'elle eut accepter de danser avec le riche gentleman du Derbyshire avant même que son cerveau n'ait pu traiter l'information.

Elle s'horrifia intérieurement. Elle, Elizabeth Bennet, avait accepté de danser avec M. Darcy alors qu'elle s'était jurée de ne jamais le faire !

"Lizzie ?" l'appela sa confidente, Charlotte Lucas.

Elle se retourna vers elle, stupéfaite par ce qu'elle venait de faire. Son amie roula des yeux devant son visage hébété et passa son bras sous le sien, entamant le tour du salon.

"Alors, M. Darcy vous a invité à danser."

L'hilarité et la satisfaction se faisait sentir dans son ton. Lizzie n'en comprenait pas la raison. Elle lorgna discrètement l'homme, persuadé qu'il l'avait invité à danser car il avait -enfin- renoncé à ses manières hautaine et condescendante pour consentir à danser avec les jeunes filles sans partenaire.

Mais il n'en était rien. Il ne dansait pas, pas même avec Miss Bingley qui rôdait autour de lui comme un vautour autour de sa proie, ni même avec Mme Hurst qui regardait la salle d'un air indifférent.

Ne comptait-il donc danser qu'avec elle ? Ne se rendait-il pas compte des attentes et des rumeurs qu'il susciterait en la distinguant ainsi ?

"Lizzie... Lizzie !" répéta Charlotte, haussant la voix lorsqu'elle ne répondit pas.

Elle mit un temps de retard à comprendre qu'elle dévisageait l'homme ouvertement. Lizzie sentit son visage brûler et détourna la tête si vite qu'elle crut que sa tête allait se détacher de son corps sous la violence du mouvement.

"Charlotte, je crois que j'ai besoin de prendre l'air." Aller dans un endroit reculé pour me pincer très fort et m'assurer d'être éveillé.

Charlotte sembla comprendre son besoin de solitude et lui sourit, d'un air connaisseur. Lizzie roula des yeux.

Qu'importe ce qu'affirmait Charlotte, elle était la plus romantique de toute.

Heureusement, sa danse avec M. Darcy ne commençait pas avant au moins quinze minutes. Avec cette quantité de temps raisonnable devant elle, elle parviendrait certainement à comprendre le comportement étrange de Darcy, non ?

Elizabeth sentit une paire d'yeux l'accompagner tandis qu'elle faisait son chemin vers l'extérieur. Dans le miroir près de la sortie du salon, elle vit M. Darcy regardait droit vers elle. Elle ralentit le pas quelques secondes et soutint son regard. Puis sortit.

Peut-être qu'un quart d'heure pour percer le mystère de M. Darcy serait un peu trop court.


Une fois à l'extérieur de la maison, Lizzie prit une longue inspiration. Elle n'avait pas remarqué à quel point il faisait chaud à l'interieur mais une fois à l'extérieur, elle accueillit avec soulagement et plaisir la brise fraîche qui caressa son corps.

M. Darcy était une énigme. Un vrai défi.

Qui était-il vraiment ?

L'homme mesquin dépeint par M. Wickham ou l'homme loyal défendu par M. Bingley.

Qui devait-elle croire ? Qui voulait-elle croire ?

Avec un peu de chance, pria t-elle, celui qui disait la vérité.

Son instinct ne l'avait jamais trompé jusqu'à aujourd'hui. Et même si les manières de M. Darcy n'avait pas été des plus agréables, il y avait une franchise et une honnêteté en lui qui semblait plus vraisemblables que les sourires à répétition de M. Wickham.

Voilà, c'était décidé, elle ne prendrait pas en considération le conte de M. Wickham et oublierait les malheureuses paroles de M. Darcy qui avait blessé son orgueil de femme.

Parce qu'elle était une femme intelligente, pleine de bon sen...

CRACK !

Elle sursauta, surprise et effrayée. Puis soupira de soulagement en se comprenant que ce n'était qu'une branche qui avait cassé.

Perdue dans ses pensées, elle s'était légèrement éloignée de la maison. Elle réalisa maintenant qu'il fallait qu'elle se dépêche de rentrer si elle ne voulait pas manquer sa danse avec M. Darcy.

Bien que la perspective de retourner dans la salle et être témoin de la stupidité et de l'inconvenence de sa famille lui donnait envie de rester caché ici jusqu'à la fin du bal, elle se raisonna à contre-coeur. Elle parviendrait peut-être à limiter les dégâts en étant à l'interieur pour les suveiller.

"AIDEZ-Mmmm !"

Lizzie se retourna, les yeux écarquillés. L'appel à l'aide venait de l'arbre auprès duquel elle s'était arrêté. Elle jeta un coup d'oeil rapide vers la maison illuminée, prête à aller chercher de secours mais les bruits de détresse se faisaient plus désespérés et elle sut qu'elle n'avait pas le choix. Il fallait qu'elle intervienne, maintenant.

Précautionneusement, elle ramassa un gros cailloux près de l'arbre et avança silencieusement vers la source des sons. Elle contourna l'arbre et vit une figure au manteau rouge qui se pressait contre une femme qui se débattait en pleurant.

Elle n'y réfléchit pas deux fois et abattit la pierre sur la tête de l'homme qui s'effondra, insconscient.

Sans plus de cérémonie, elle l'emjamba. S'accroupissant devant la jeune fille qui ne devait pas avoir plus de seize ans, elle attrapa sa main.

"Levez-vous, vite ! Avant qu'il se réveille..." chuchota Lizzie, à la jeune fille tremblante.

La perspective du réveil son agresseur eut l'effet d'un coup de fouet. En un clignement d'oeil, la jeune fille était debout. Main dans la main, elle coururent vers la maison, comme si leur vie en dépendait. Lizzie, pour sa part, n'avait jamais eut aussi peur de sa vie. Elle pria pour que quelqu'un remarque son absence et vienne la chercher rapidement.

Comme pour répondre à sa prière, à quelques pas de l'entrée, Lizzie vit M. Darcy émergeait.

Elle n'avait jamais été aussi heureuse de le voir.

Son expression dut traduire le son état d'esprit agité car, en trois pas, il se tenait devant elle.

"Miss Elizabeth ?"

"M. Darcy," dit-elle, d'un ton urgent. "cette jeune fille s'est fait attaquer par un militaire. Il a essayé de..."

Elle rougit violemment. L'adolescente, à côté d'elle, trembla de plus belle. Darcy comprit immédiatement. Il prit les choses en main.

"Miss Elizabeth, emmenez-la dans la bibliothèque. Je vais parler au Colonel Forster et à Bingley."

Il se retourna, prêt à s'exécuter mais elle posa sa main sur son bras.

"Je l'ai assommé. Si vous faites vite, vous pourrez l'attrapez."

Ils se regardèrent longuement mais un sanglot bruyant les extirpa de leur transe. Ils entrèrent ensemble et se séparèrent, les deux jeunes filles prenant le chemin de la bibliothèque et le gentleman celui du salon.


Dans la bibliothèque, Lizzie aida la jeune fille à s'asseoir sur un des fauteuils. Elle semblait s'être un peu calmée, ses sanglots avaient fait place à des larmes silencieuses.

Sans un mot, Lizzie prit place à côté d'elle et la tînt dans ses bras, comme elle l'aurait fait pour n'importe laquelle de ses soeurs. Quand elle eut recouvrait son sang froid, elle parvint à murmurer un faible merci. Bien que le mot avait été à peine chuchoté et qu'elle ne l'aurait peut-être pas entendue si elle avait été dans le fauteuil d'à côté, Elizabeth sentait la gratitude irradiait de la jeune fille.

Elle ne parla pas davantage et Lizzie ne la poussa pas à le faire. Elle lui demanda seulement son nom (une certaine "Miss Tennessee") puis continua de la bercer, attendant le retour de M. Darcy avec impatience.

La porte s'ouvrit enfin sur M. Darcy, accompagné de M. Bingley, Miss Bingley, Charlotte, Jane, Mary et son père. La jeune fille sursauta. Lizzie lui frotta le dos pour la rassurer, souriant pour apaiser les expressions inquiètes de ses soeurs.

"Vous l'avez attrapé ?" demanda Lizzie, pleine d'espoir.

Darcy hocha gravement la tête. Lizzie et Miss Tennessee se sourirent, soulagées.

M. Bennet s'approcha et s'accroupit devant elles.

"Ma petite Lizzie, je suis tellement fière de toi."

Elle sourit, gênée.

"J'aime à penser que n'importe qui aurait fait la même chose pour moi."

"Je ne crois pas, Miss Elizabeth. Vous avez été exceptionnellement courageuse. Je connais peu de jeune femme qui aurait été capable d'un tel sang-froid et d'un tel héroïsme." la contredit M. Darcy, les yeux brillants d'une étrange émotion qu'elle ne parvenait pas à identifier.

Bingley acquiesça vigoureusement, sous le regard furieux de sa soeur. Lizzie rougit.

"Vos amis ont raison, mademoiselle. Je ne connais aucune lady quiaurait fait ce que vous avez fait. Vous m'avez sauvé. C'est pour cela que j'aimerais vous faire un cadeau." appuya Miss Tennessee, reconnaissante.

Elizabeth protesta, demandant du regard de l'aide à Jane.

"Je n'ai besoin d'aucun cadeau. L'assurance que vous allez bien et la satisfaction d'avoir empêcher ce..."

Elle buta sur la fin de la phrase. Elle ne connaissait pas de mot assez fort qui exprimait son dégoût et son indignation et qui pouvait être dit en société.

"Libertin ?" proposa son père.

"... libertin de vous avoir fait du mal est la plus belle des récompenses."

La jeune fille secoua la tête et lui prit les mains.

"Depuis mon enfance, j'ai un don. J'évite d'en parler parce que si cela venait à se savoir... " Elle frissonna de terreur, ne préférant pas terminer sa pensée. "...mais vous avez méritez d'en profiter, Miss Elizabeth."

"Un don." dit Lizzie, curieuse malgré elle.

"Je peux voir le futur." annonça t-elle, sans ambages.

Il y eu un long silence dans la bibliothèque. Lizzie étudia les visages autour d'elle et constata que personne ne croyait leur jeune amie.

"Et vous le montrer." continua t-elle, imperturbable.

"C'est stupide."

Miss Bingley vocalisa ce que tout le monde pensait. La jeune fille n'en prit pas ombrage. Elle releva la tête, avec défi.

"Je vais vous montrer."

Posant ses doigts sur ses tempes, excepté les pouces, elle ferma les yeux. Plusieurs minutes passèrent. Puis n'y tenant plus, Miss Bingley claqua :

" Elle est folle, il faut..."

Tout le monde s'évanouit.


?

Remarque : Je n'avais aucune idée pour le titre. J'ai donc pris "Que sera sera" de Doris Day. Mais si vous avez des suggestions, je vous en prie. N'hésitez pas à expliquer pourquoi vous avez choisi ce titre et celui qui m'inspirera le plus deviendra le titre de cette fic. Merci !