Cataclysme

Alors que nous sommes tous promptement reconduits dans nos suites, toutes tentatives de communications entre les tribus étant immédiatement contrée par un Pacificateur, je n'arrive pas à démêler les sentiments de colère et d'euphorie qui s'étaient emparés de moi. J'avais de l'espoir même, une denrée trop douce pour être inoffensive. J'avais besoin d'en parler, cruellement besoin d'hurler envers l'humiliation que je venais de subir, d'enlacer le moment de solidarité que nous avions vécus sur cette scène. J'avais besoin de Denver. Et il était introuvable.

Alors je pensais, allongée dans mon lit, la fenêtre artificielle scintillant d'étoiles. Je revoyais mes 26 ans. Seulement ça, 26, à peine plus d'un quart de siècle, parsemé de trous noirs. Je repensais à l'adolescence volée, à l'insouciance volée, à l'avenir devant moi. Un grand trou noir, ma mort. Enjolivé par quelques étoiles, ce ténu espoir de faire changer les choses.

Les minutes et les heures s'égrainent sans que mon amour ne revienne.

Les minutes et les heures s'envolent alors que mon trou noir redevient un maelstrom de fleurs, l'angoisse m'étouffant lentement dans un sommeil douloureux dont je suis tirée au matin par un homme étrange aux grands yeux globuleux.

-Bonjour Lydia, je me présente Jaymen Dimitrov, mais tu peux m'appeler Jay. Je suis ton nouveau mentor.

J'en reste bouche-bée, sans voix, sans savoir ce qui a bien pu se passer et si je peux faire confiance à cet homme. Il doit lire tout mon désarroi dans mon regard et enchaine sur un ton grave :

-J'ai une terrible nouvelle à t'annoncer Lydia chérie. M. Walker, que nous appréciions tous énormément, est décédé dans son sommeil au courant de la nuit. Ce fut une mort des plus paisibles et un repos mérité pour cet admirable homme.

Mes larmes se mettent à couler à grande eau : Ils l'ont tué. Ils ont tué John. Ils se vengent de nous, veulent nous faire souffrir encore plus. Je les haïs, cet homme en particulier. Jamais je ne parlerai devant Jaymen Dimitrov. Jamais je ne coopèrerai avec… mon mentor?

-Oh oui mon enfant c'est tout-à-fait terrible comme nouvelle, pleurez, pleurez s'il le faut. Vous comprendrai surement que l'organisation ne peut toutefois pas se permettre de ne présenter qu'un tribu du district Six …

Mon cœur bat la chamade et mes larmes coulent de plus belle, non, non, ne me dites pas que…

-En conséquent, et en ma qualité de mentor, j'ai considéré que vous ne devriez plus être en contact avec monsieur Denver Hale, maintenant qu'il est devenu votre adversaire.


Jemexcusejemexcusejemexcuse

J'y arrivais juste plus mais là j'ai recommencé

Je suis presque au bout de l'histoire et j'aurais honte de moi de ne pas la finir

Merci de me lire, de tout coeur

Mag