Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété exclusive de Neumeier.

Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction !

Je dédie cette fiction, séquelle de « Perte de repères », à Little Black Star qui est une grande fan de Robocop.

Merci pour tes idées et j'espère que cette séquelle te plaira !

« L'image d'un père » :

Don, alangui et comblé, dormait près du bord du lit. Les doigts serrant avec force les draps.

Son amant, souplement et lestement, descendit du lit et doucement, réajustant les boutons de sa chemise, un sourire attendri sur ses lèvres, le contempla une longue seconde avant de quitter la chambre conjugale.

Effleurant au passage le front de l'endormi. D'une caresse tendre et légère…

Se rendant à la salle de bain du rez de chaussé, l'homme se doucha et séchant son corps harmonieux et ses cheveux blonds, se dirigea vers une porte.

L'ouvrant d'une main silencieuse, il entra dans la pièce, salua d'un bref signe de tête les occupants et prit place dans une capsule verticale.

Ses yeux bleus dévisagèrent, sans hostilité aucune, son voisin de titane.

Le docteur Lazarus mit en route un appareil qui distilla un courant électrique entre les deux capsules.

Robocop, subitement, sursauta et après un instant d'inertie, redressa le visage. Son attention se tourna, irrésistiblement, vers le jeune homme blond qui, les yeux clos, paraissait dormir.

« -Transfert réussi à 100/100. Enonça Robocop, en se levant de son fauteuil. Directives et mémoires fonctionnant intégralement. Merci, docteur Lazarus. »

Le docteur Lazarus n'eut qu'un humble sourire au remerciement d'Alex qui entreprit de partir de la pièce.

« -Remercie Lippenscott. Dit-elle, avec un clin d'œil au concerné qui rougit. C'est lui qui a fabriqué l'humanoïde à ton image. Mais où vas-tu ? Ta nuit n'est pas finie et tu sais que Don n'aime pas… »

Trop tard. Alex était parti chasser le crime. La jeune doctoresse, imaginant sans peine la réaction de Don, soupira : Alex avait encore pris la fuite.

…..

Le ciel était d'un tendre bleu comme le sont ceux de tous les matins d'été.

Robocop patrouillait depuis une bonne demi-heure quand, dans un tourbillon de données holographiques, Diana apparut dans la voiture du policier cybernétique.

L'air désapprobateur, elle examina le profil calme de son ami et confident avant de demander :

« -Qu'est-ce qui ne va pas, Alex ? Don essaie, depuis son réveil, de te joindre par mon intermédiaire. Il parait très furieux. Tu te serais encore esquivé. »

Robocop, les yeux fixés sur la route, ne semblait pas enclin aux confidences mais la jeune « Neurobrain » pouvait être obstinée si elle le désirait.

S'apercevant qu'il ne se débarrasserait pas d'elle ainsi, Alex finit par avouer :

« Don est en congé paternité pour élever nos deux jumeaux. Il s'en occupe très bien mais il voudrait que je m'implique plus dans mon rôle de père. Comme donner le biberon à Kevin ou à Alan. »

Diana, déconcertée par cette explication, dévisagea Murphy sans émettre un mot. Puis la compréhension lui vint. La jeune hologramme, les yeux clos, se concentra une seconde et le moteur de la voiture cala.

« -Remets la voiture en marche, Diana. Fit Alex, d'un ton détaché. Un crime se commet en ce moment. Mes équipiers peuvent avoir besoin de moi. »

La jeune femme eut une moue excédée et résistant à l'envie de « foudroyer » Robocop sur place, articula :

« -Cesse de fuir, Alex ! Ta famille a besoin de toi : Don, Kevin et Alan. Alors, tu vas repartir chez toi et t'excuser auprès de Don. »

Robocop n'esquissa pas un mouvement et refusait de regarder la jeune « NeuroBrain » en face. Diana, devant l'obstination de Murphy, prit les commandes de la voiture. Le véhicule redémarra et roula en direction du domicile des Eppes-Murphy.

«-Tu as de la chance d'avoir un époux admirable et incroyable ! Pesta la jeune femme, furieuse. Un mari patient, compréhensif et immensément amoureux ! Deux bébés magnifiques ! Et toi ! Et toi, tu ne penses qu'aux côtés négatifs ! As-tu donc si peur de tenir tes propres enfants dans tes bras, Murphy ? A ce point ! »

Durant le monologue de Diana, Robocop ne s'était pas départi de son impassibilité. Son expression semblait absente.

« -J'ai peur, Diana. Confia-t-il, d'une voix faible. J'ai peur que Kevin et Alan puissent être effrayés par mon apparence. Depuis qu'ils sont sortis de la pouponnière de « Tecbiologie », je n'ai jamais accepté de les prendre dans mes bras. Don ne me le pardonne toujours pas et nous nous disputons souvent à ce sujet. Il voudrait que je me conduise comme un père normal : Aller en magasin et ramener des couches, par exemple. »

Un rire attendri échappa des lèvres de la jeune hologramme qui inclina, gracieusement, son visage de côté.

« -Don veut simplement que tu participes à l'éducation de vos enfants. Expliqua-t-elle, doucement. Ne t'en fais pas, Alex : Le docteur Lazarus est là pour prévenir tout dysfonctionnement et tu ne pourras jamais faire de mal, de manière inconsciente, à tes jumeaux. Puis, tu es père et humain avant tout… »

Elle posa une main rassurante sur celle de Robocop qui, malgré l'immatérialité de la jeune femme, ressentit le contact chaleureux et amical.

Plus serein et plus en paix, Murphy se prépara à affronter Don.

…..

Don donnait le biberon à Kevin, bien calé entre ses bras, qui tétait avidement. En pyjama, près de la fenêtre, une expression mélancolique et résignée à la fois sur ses jolis traits, le jeune père guettait le retour d'Alex.

Diana lui avait promis de lui ramener son « idiot » de mari.

Un peu de lait coula sur le menton du bébé, signe que celui-ci n'avait plus faim. Tendrement, avec un sourire affectueux et indulgent, Don enleva le biberon, le posa sur le comptoir de la cuisine et essuya le filet de lait du coin des lèvres de son fils.

L'image de Kevin endormi contre lui, vulnérable et si angélique dans son sommeil, apaisa, un moment, la colère de Don vis-à-vis de Murphy.

Marchant à pas de loup, le jeune père se rendit dans la chambre des jumeaux et délicatement, sans réveiller Alan, coucha Kevin dans son berceau.

Une lumière écarlate illumina toute la maison, suivie d'un son strident et assourdissant.

« -Visionnage holographique d'urgence des caméras de surveillance ! » Ordonna Don, en gardant son sang-froid.

L'écran holographique se déploya sous les yeux vifs et lucides du policier et celui-ci assista à l'explosion du poste de sécurité du lotissement. Une fourgonnette, blanche et ordinaire, entamait une course à vive allure dans les rues de la résidence.

Don pâlit : Le véhicule se dirigeait droit sur sa maison.

« -Enclenchement du système anti-assaut ! » Cria le policier, en se précipitant dans la chambre de ses fils.

Immédiatement, le dispositif, conçu par « Tecbiologie », s'amorça : Les fenêtres, les portes furent recouvertes par un blindage anti-rocket.

Le gazon et la villa se transformèrent en place forte armée.

«-Diana ! Appela Don, en prenant Kevin et Alan dans ses bras. J'ai besoin de ton aide ! »

La jeune femme surgit dans la pièce attitrée de Robocop, anxieuse. Elle vit Don mettre ses enfants à l'abri dans le fauteuil de Murphy et escalader, en vitesse, les marches menant à sa réserve d'armes.

« -Ok, Don ! Fit Diana, en se dématérialisant. Alex arrive de suite ! Tiens bon ! »

Don, son automatique à la main, se rendit dans le salon et mettant en fonction la visionneuse de la caméra extérieure, analysa la situation : Des individus, lourdement armés, jaillissaient de la fourgonnette et encerclaient la maison.

« -Coucou, Don ! S'écria un des bandits, avec une joie perfide. Je sais que Robocop n'est pas là ! Donne-moi les mômes ou je vous fais frire tous ensemble ! »

A suivre.

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