Je t'ai retrouvé ! :
Draco raconta sa vie après la bataille. La solitude. La culpabilité. La peur d'un retour du Lord, la peur de souffrir, la peur de la honte, de la mort, de la déchéance … Il lui dit que ce procès n'avait fait qu'approfondir ces sentiments, que lui rappeler sa situation minable, sa situation de pariât.
« Enfin bon je n'ai pas du tout était surpris que Dumbledore et Severus ai assuré ma défense post-mortem. Mais toi ? Je n'ai pas compris. J'ai pensé que soit tu voulais me blesser, ce dont je n'avais pas besoin. Soit tu voulais engager un semblant d'amitié avec moi, ce qui semblait hautement improbable. Maintenant je pense plutôt pour cette version, vu la super soirée que tu viens de m'offrir ! » Il avait fini sa tirade par un sourire gêné, il n'aimait vraiment pas raconter sa vie et encore moins exposer ses sentiments.
« Désolé … En fait tu n'étais pas bien à cause de moi … Je n'aurais jamais dut aller témoigner … Pardon, pardon … » la voix d'Harry s'était éteinte dans un soufflement humide.
« Tu rigoles j'espère, parce que je te suis très reconnaissant pour ce que tu as fait pour moi ! Qui sait si j'aurais été acquitté sans ton témoignage ! Le garçon qui a vaincu qui me soutient pour moi c'était la victoire assurée ! Personne ne résiste à ton charme !» s'exclama Draco.
Après cette dernière réplique étonnement aucun silence gêné ne vain s'installer et la conversation partie avec entrain, tout y passait : Quidditch, professeurs de Poudlard, nouvelle mesure du ministère, nouveauté chez Fred et George ainsi que ragot et potins en tout genre. C'est finalement quatre heures plus tard qu'Harry sentit la fatigue lui tomber dessus et en voyant la mine de Draco : il sut que c'était pareil pour lui. Il décida donc de prendre congé, comprenant que le blond s'était lassé. Lorsque Draco le raccompagna à la porte, Harry se demanda si Draco avait apprécié. Il savait de source sure (que l'on ne citera évidemment pas …) qu'il n'y avait que des évènements exceptionnels qui poussaient Draco à raccompagner ses hôtes. Il n'avait quand même pas été exceptionnel ? Non impossible ! Il fut coupé dans sa réflexion par Draco
« Bon, je connais une autre boite pas loin, mais si tu préfères celle d'aujourd'hui no problemo ! » susurra Draco, séducteur comme à son habitude.
Un silence éloquent lui répondit.
« Harry ? » s'inquiéta-t-il. Avait-il fait fausse route ?
« Euh … Demain même heure ? » proposa le brun, les yeux brillant d'anticipation.
« Demain OK ! Ça marche ! Par contre tu vas venir à 14h00 ! » Ce n'était plus une proposition, ce n'était pas encore un ordre, non c'était plus subtil que ça, une invitation un peu trop sûre d'elle peut-être ?
Harry fit une petite moue. « Quoi ? Pourquoi ? »
« Et avec de l'argent ! On va aller en ville, faire du shopping ! … Avec coiffure en prime, ça ne nous fera pas de mal ! Et en fait oubli l'argent ! » Draco était tout enthousiaste d'un coup, il avait retrouvé sa passion et sa verve.
« Pourquoi tu as changé d'avis ? On n'y va plus ?» Harry prenait à suivre les pensées du beau blond.
« Si, si ! Mais je peux quand même débourser un peu pour toi ! » Draco Malfoy proposait à Harry Potter une après-midi shopping à ses frais, c'était inimaginable.
Et Draco tendit sa main vers Harry avec une légère sensation de déjà vu et une petite appréhension … et Harry ne l'a pris pas, il l'a regarda et sourit, puis il se rapprocha lentement de Draco. Il lui tourna délicatement la tête de façon à voir son magnifique visage de profil et lui chuchota dans l'oreille : « Raté ! » d'une voix sulfureuse et, du point de vu de Draco, absolument sexy. Il l'embrassa sur la joue et passa sa main dans ses cheveux soyeux. Finalement il saisit la main d'un Draco éberlué et la porta à ses lèvres.
« Lord Malfoy. » sourit-il.
« Monseigneur Potter. » railla le blond.
« Alors à demain ! » lança Harry.
« Oui. » Draco avait soufflé ce mot, presque amoureusement. Si doucement qu'il fut presque inaudible. Lorsqu'Harry sortit son cœur de glace avait complètement fondu, et une petite douleur apparue lorsqu'il le vit fermer la porte. Et puis ne pouvant plus se contenir il explosa :
« Il m'a fait un baisemain ! Youuuuuuuupi ! » Un immense sourire éclairait son visage, c'était son rêve le plus vieux, un beau prince le traitant comme un prince ! Il se figea lorsqu'il entendit un cri.
Harry qui était juste derrière la porte ne put résister plus longtemps à la tentation en entendant la réaction de Draco, alors il hurla :
« Yes ! Victoire ! J'ai réussi à lui montrer mon affection et il ne m'a pas rejeté, il a même apprécié ! »
Draco en entendant ce cri de victoire, ouvrit sans bruit la porte et embrassa le griffondor dans le cou. Harry se retourna surprit de cette soudaine attaque, il prit le visage du blond en coupe et embrassa doucement ses lèvres pleines. Il frissonna en sentant que Draco lui répondait et qu'il ouvrait sa bouche pour l'accueillir. Lorsqu'ils se séparèrent pantelant, Draco tira Harry à l'intérieur du manoir, en prenant bien soin de fermer la porte.
Il l'entraina ensuite à l'étage, Harry ne prit même pas la peine d'observer les pièces qu'ils longeaient, il ne regardait que la magnifique silhouette de Draco. Lorsque Draco ouvrit une porte sur la droite et qu'il le poussa à l'intérieur d'une chambre, Harry détacha à contre cœur son regard du blond et daigna observer les alentours. Et il ne fut pas déçu, c'était la chambre de tout-à l'heure. Parfait c'était parfait. Draco le poussa sur le lit et entreprit de se dévêtir, lentement. Il avait enlevé ses chaussures et ses chaussettes par magie, et s'attelait maintenant à la dure tache de déboutonner sa chemise de manière langoureuse. Cette méthode rendit Harry bouillant et lorsque le blond, laissa ses pouces frôler sa ceinture, il frissonna. En défaisant sa ceinture et en faisant glisser de manière calculée son pantalon, Draco ne lâcha pas du regard Harry. Leurs yeux brillaient d'une lueur de désir, ceux d'Harry noircirent d'un coup en apercevant les jambes fuselées du Serpentard. Celui-ci étant maintenant en tout et pour tout vêtu d'un simple boxer. Voyant qu'Harry ne bougeait plus, il s'approcha d'une démarche féline et entreprit de le déshabiller, en prenant bien garde de ne pas toucher sa peau, le plaisir d'Harry ne fit que décupler et c'est nu et haletant qu'il se retrouva quelque minute après. Draco posa alors ses mains sur son torse et se pencha pour ravager la bouche du brun. Ils se séparent haletants et gémissants. Draco se pencha alors et parsema la mâchoire d'Harry de baisers papillons, il entreprit une lente descente, il s'arrêta sur un téton et entreprit de suçoter ce petit bout de chair rosi de désir et de plaisir. Il le mordilla tout en titillant l'autre avec sa main droite. Entendant que Harry en désirait plus, il continua son chemin, il plongea sa langue dans la chaleur de son nombril et mima l'acte sexuel en imprimant un mouvement de va et vient. Harry gémit si fort qu'ils faillirent jouirent sous le plaisir. « Draco je ne peux plus …. » Le blond compris aisément le message et parcouru la faible distance qu'il restait pour atterrir entre les cuisses du beau brun. Draco entreprit déjà de lécher l'aine, lentement. Harry gémit « Draco ! » Il avait sifflé en fourchelangue et l'érection de Draco doubla de volume, c'était tellement sexy.
Il approcha alors son visage de la verge tendue d'Harry et souffla dessus, puis voyant le regard accusateur du brun il passa sa langue autour de son membre et caressa langoureusement la peau sensible de ses bourses. Harry ne pensait pouvoir ressentir autant de plaisir. Mais lorsqu'une douce chaleur l'entoura il ne put retenir un hurlement de plaisir, Draco imprima alors un rythme lent et appuyé. Puis ne pouvant plus se retenir il accéléra. « Draco je vais … ne … » Mais Draco conscient de ce qui se passait ne s'arrêta pas, ils jouirent en même temps et Draco avala la totalité de la semence brulante d'Harry. Après ce magnifique orgasme Harry retourna Draco sur le lit. Il lui baissa son boxer et entreprit une lente masturbation. Après quelques secondes seulement, Draco se sentit revenir et il gémit de plaisir. Harry approcha alors sa bouche du muscle contracté de Draco, il darda sa langue et la plongea dans cette entre chaude et jamais violée. Il le remarqua tout de suite en voyant la réaction de Draco. Il s'était tendu, il entreprit alors avec douceur de le préparé avec sa langue sulfureuse, puis voyant qu'il s'était détendu, avec un premier doigt qui fut bien accueilli par un gémissement rauque, un deuxième suivit, Harry entreprit un mouvement de ciseau pour relaxer son amant. Dès que Draco se fut habitué il en inséra un dernier, et mima l'acte. « Harry s'il te plait … » Draco ne pouvait plus attendre il voulait plus ! Harry approcha alors son sexe tendu à l'extrême et se pressa lentement contre l'anus de son partenaire. Draco l'accueilli dans un cri rauque et Harry s'enfonça lentement dans les profondeurs insondées du blond. Harry se retenait difficilement de le prendre comme un animal, le désir était tellement fort. Mais il attendit que Draco s'empale de lui-même sur sa verge pour imprimer un mouvement de va et vient. En quelque aller-retour ils se rependirent sur le lit dans un cri à l'unisson. Epuisé Harry s'effondra sur Draco, un imprévu changea la fin de la soirée, car Draco avait inconsciemment bougé d'une telle façon que le membre d'Harry s'était retondu et avait percuté un point divin qui le fit hurler de plaisir. Ils recommencèrent alors encore et encore et encore jusqu'à l'épuisement total.
Le lendemain matin, après leur nuit de folie, Draco se réveilla assez tôt et remarqua quelque chose d'étrange. Harry ! Harry avait disparu ! Il n'était plus là ! Avait-il été si mauvais, ou avait-il rêvé ?
Lorsque 14h00 arrivèrent, Draco était à côté de la plaque, il avait complétement oublié son rendez-vous. Il se repassait sans cesse la soirée de la veille. Après avoir fait le tour de la soirée dans les moindres détails et par la même occasion celui de son manoir. Il se retrouva devant la porte d'entrée. Et contre attente, il s'appuya sur un mur et fondit en larme. C'est à ce moment précis que la sonnette retentie. Paralysé par la surprise, la peur l'appréhension et la tristesse. Il ne bougea pas. Une heure plus tard, il se décida en fin à bouger et alla ouvrir, tout en pensant que n'importe qui serait partit. Là devant sa porte se trouvait Potter. Draco écarquilla les yeux et c'est Harry qui leva des yeux humides vers lui.
« Que ? Mais qu'es ce qu'il se passe ? Qu'es ce qui ne va pas ? » Demanda le blond, un peu amer.
Le brun complétement déboussolé et peiné répliqua : « Ecoute Draco, je ne pensais pas que tu changerais d'avis si vite… J'ai … »
Draco lui coupa la parole : « Mais c'est toi qui … Tu … Tu t'es enfuit ! »
« Pardon ? Draco je n'allais pas te forcer à m'accueillir tu devais avoir besoin de solitude et de tranquillité … » supposa Harry, un peu dubitatif en voyant les yeux humides de son amant.
« J'ai cru que … » balbutia le serpentard, perdu.
« Oui ? » le pressa le griffondor, pendu à ses lèvres.
Draco continua « … que c'était fini, que tu me détestais, que … » et fut de nouveau interrompu.
« Draco je ne me serais jamais permis et quand bien même jamais comme ça ! Jamais je ne te laisserais tomber comme ça ! » S'exclama Harry.
« Oh Harry, si tu savais … si tu savais … » murmura l'autre.
« Aurais-tu quelque chose à m'avouer ? » Harry avait prononcé ces mots avec un petit sourire.
« Je … Je t'aime Harry, je t'aime depuis le premier jour ! Et à jamais ! La première personne à me résister, à me mettre en colère, à me toucher, à me faire pleurer … »
Harry rougit personne ne lui avait jamais fait une déclaration aussi touchante, aussi adorable, aussi sexy, aussi magnifique ! Personne ne lui faisait le même effet que le blond, personne.
« Draco Lucius Malfoy, cela fait très exactement une heure que je poirote devant ta porte, et lorsque tu daigne enfin m'ouvrir … » Sa voix sèche et sarcastique se mua en miel et caresse. « … c'est pour me faire la plus belle des déclarations ! Je t'aime ! Je t'aime ! Draco je t'aime tellement ! »
Harry se pencha vers Draco pour lui offrir le plus merveilleux, doux et chaste des baisers et Draco se reposa sur lui tendrement, amoureusement, sereinement. Rien ne pouvait leur arriver, de pire que ce qu'il avait déjà vécu.
