ET S'ILS L'AVAIENT FAIT

Posté le : 14 Octobre 2014. Dans cinq jour c'est mon anniversaiiiiiiire !

Rating : M, MA peut-être même. De toute façon, si la question est « Il y aura des relations sexuelles explicitement décrites ? », la réponse est oui. Vous voilà prévenu.

Genre : Romance/Friendship & accrochez-vous bien, ce n'est PAS un UA. Sinon, Slash HP/DM, etc…

Disclaimer : Est-il la peine de préciser que les personnages appartiennent à J.K. Rowling ? (A part Ethan et Vélina. Mes bébés...)

De plus, tous les passages entre guillemets et en italique ne sont pas de moi, ils sont directement tirés des livres.

Résumé : Imaginons une seconde, que ce jour-là, dans le train, Harry et Draco se soient serré la main. Qu'Harry Potter ait été envoyé à Serpentard. Qu'ils soient devenus les meilleurs amis du monde… Et s'ils l'avaient fait ?

Note d'auteur : Bon je sais je suis retombée dans mes vieux travers. Genre je répond pas aux reviews. Je mets des mois à poster. Tout ça, tout ça. Mais on s'en fiche, ce chapitre est quand même supra cool, donc ça compense ! Profiter les loulous, je dois écrire un mémoire de 200 pages alors je ne sais trop pas quand je posterais la prochaine fois. Pas dans des années j'espère. Pas dans une semaine, n'ayez aucune illusions.

Je ne appesantie pas mille heures parce que je vous aime, certes, mais c'est pas vous qui faites mes devoirs.

Bisous sur vos faces de petits bébés chatons trop adorables.

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On écoute :

Pour une fois, une seule chose.

Tout l'album d'Hippocampe Fou. Aquatrip.

Mille fois.

On s'en fou, c'est génial !

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CHAPITRE XXII. FOURBE.

Adjectif qualificatif.

« Qui trompe avec une adresse perfide, sournoise, qui emploie des ruses en vue de servir ses propres intérêts »

Ou

L'anniversaire de Vélina

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Draco jeta un regard à l'intérieur de la Grande Salle avant de s'y engouffrer, une fois qu'il eut la certitude que Harry ne s'y trouvait pas. Il adopta une démarche qu'il voulait sereine et alla s'asseoir à côté de Pansy qui remuait son thé d'un air absent. Il embrassa la jeune fille et ils échangèrent quelques banalités.

Le blond se servit, lui aussi, une tasse de thé et commença à se préparer des toast, faisant son maximum pour cacher sa fatigue. En effet, il avait peu dormi la nuit précédente, se réveillant toujours après d'affreux cauchemars. Cependant, même si la présence rassurante de son meilleur ami lui avait manqué la nuit précédente, il avait été presque soulagé qu'il ne fasse pas son apparition. Pas après la scène qu'il avait surprise.

La simple évocation de ce souvenir le fit rougir.

Soudain, alors que les hiboux faisaient leur entrée, apportant à chaque étudiant son courrier, Draco se leva d'un bond, abandonnant son toast à peine entamé.

- Qu'est-ce que tu fabriques Draco ? Demanda Pansy.

- Moi ? Oh rien. Je dois juste... Un truc à faire. On se voit en cours.

La jeune femme fixa un long moment son ami qui courut presque jusqu'à la sortie de la Grande Salle et disparut.

- Qu'est-ce que..., murmura-t-elle avant d'apercevoir Harry qui se dirigeait droit vers elle.

Comme Draco quelques minutes avant lui, le brun s'assit aux côtés de Pansy et déposa un baiser sur sa joue. Il lui demanda si elle avait bien dormi et se servit une tasse de thé.

- Hum, répondit-elle évasivement. Harry est-ce que Draco et toi vous êtes encore disputés ?

- Hein ? Non pourquoi ? Répondit Harry alors qu'une lettre tombait juste devant son amie.

- Draco se trouvait à ta place i peine deux minutes. Et il est partit presque en courant...

- Il devait avoir un truc à faire. Tu connais Draco...

Pansy haussa les épaules. Si Harry disait la vérité et que lui et Draco ne s'était pas disputé, pourquoi est-ce que le blond avait fuit précipitamment juste avant l'arrivée de son meilleur ami ? Parce que cette tête de mule d'Harry pouvait lui dire ce qu'il voulait, elle était persuadée que Draco avait fuit.

Ses yeux se posèrent ensuite sur la lettre qu'elle venait de recevoir et un immense sourire fendit son visage. Elle l'ouvrit sans précipitation bien que ses mains tremblèrent un peu et se mit à la lire.

- Qui est-ce qui t'a écrit ? Demanda Harry, quelques minutes plus tard.

- Hein ? Demanda Pansy en posant sa lettre, face cachée sur la table. Oh, ce n'est rien. Une vieille amie qui prend de mes nouvelles.

- Ça doit être une sacrée bonne amie..., lança Harry.

- Pourquoi tu dis ça ? Demanda Pansy d'une voix sévère.

- Oh, prends pas la mouche, je trouve juste que tu souris vachement pour une simple lettre d'une amie, c'est tout.

- Et bien oui, c'est une très bonne amie. Et je pense que tu ferais mieux de régler tes problèmes avec Draco. Tu sais ton ami – elle insista sur le mot – qui fuit dès que tu pointes le bout de ton nez !

Pansy rangea soigneusement la lettre dans son sac et, bien que Harry afficha un air penaud après la remarque de son amie, il se promit de découvrir qui écrivait des lettres à Pansy capables de la faire sourire autant.

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Harry bouillonnait, tournant en rond dans la salle commune de Serpentard, la carte du Maraudeur à la main. Il avait eut l'impression que Draco l'évitait toute la journée – fait que Pansy s'était fait un plaisir de lui répéter dès qu'elle en avait l'occasion – et il avait l'intention d'aller lui demander des explications. Seulement, alors qu'il s'apprêtait à lui rendre visite, il avait eut la surprise de voir le nom de Daisy Jenkins – une Serpentard de sixième année – dans la chambre de préfet de Draco. Il n'y avait aucun doute sur ce que cette fille pouvait faire dans la chambre de Draco, en sa compagnie, mais sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, cette présence agaçait particulièrement Harry.

Pourquoi est-ce que Draco ne lui avait pas parlé ? Pourquoi ne lui avait-il pas dit qu'elle lui plaisait ? Ou qu'il voulait coucher avec elle ? En quatrième et surtout en cinquième année, Draco avait du faire face à un nombre assez important de prétendantes et il avait toujours tout partagé avec Harry. Pourquoi les choses auraient-elles subitement changées ?

- Qu'est-ce que tu fiches ici Harry, demanda Pansy – que Harry n'avait pas vu arriver – en descendant de son dortoir.

- Oh, euh je...

Pansy lui lança un regard suspicieux et Harry se sentit comme obligé de lui dire la vérité.

- Je voulais aller voir Draco, mais Daisy Jenkins est dans sa chambre. Alors, j'ai décidé de patienter.

- Daisy Jenkins ? Ne put s'empêcher de s'exclamer Pansy, piquée de curiosité. C'est cette fille de sixième année qui a les cheveux extrêmement longs, non ?

Harry haussa les épaules. Il n'avait jamais fat attention aux cheveux extrêmement longs – ou non – de Daisy. Il n'aurait pas non plus su dire de quelle couleur étaient ses yeux ou la taille qu'elle faisait. En vérité tout ce qu'il savait sur elle c'était qu'elle était la petite sœur de Joey Jenkins, le batteur des Canons de Chudley.

- Peu importe, s'impatienta Pansy. Je ne savais pas que Draco et elle...

- Moi non plus. Mais peut-être qu'il ne fait pas la tête et qu'il était simplement préoccupé par cet amour naissant.

Pansy ricana, se moquant clairement de Harry.

- Premièrement, tu parles comme un Poufsouffle. Deuxièmement...

Elle laissa un blanc, histoire de donner un coté plus théâtral à sa réplique.

- Draco est incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui. Ou toi. Oh... Et ce gamin à moitié loup-garou.

- Teddy ? Mais qu'est-ce qu'il vient faire là-dedans ?

- Rien. Rentre toi juste dans le crane que Draco ne sort pas avec Daisy. D'ailleurs, ajouta Pansy en désignant la carte du doigt, on dirait bien qu'elle quitte sa chambre.

Le regard de Harry se posa sur la carte et il fut bien obligé de reconnaître que Pansy disait vrai. L'étiquette portant le nom de Daisy Jenkins se dirigeait désormais vers la salle commune.

- Bien, allons-y.

- Allons-y ? Mais Pansy...

- Pas de panique Potter, je ne vais pas gâcher ton tête à tête avec Draco. Je sors moi aussi, c'est tout.

- Et on peut savoir ce que tu vas faire à une heure pareille ?

Pansy lui désigna la lettre qu'elle tenait dans les mains.

- Une lettre à envoyer.

- Ta sacrée bonne amie ? Se moqua Harry.

- Celle-là même. Oh bonjour Daisy, dit-elle en apercevant la jeune fille qui pénétrait dans la salle commune. J'adore ta coiffure ! Ajouta-t-elle avec un sourire terriblement hypocrite.

- Merci..., répondit la fameuse Daisy, incertaine.

- La pauvre va se demander toute la nuit ce qu'elle t'a fait, soupira Harry une fois qu'ils furent sorti de la salle commune.

Pansy fit mine d'être offusquée.

- Enfin Harry, je ne suis pas un tyran !

- Ou alors un tyran de sacré bonne humeur...

La jeune fille sourit un peu plus, déposa un baiser sur le front de son ami et partit en direction des volières.

Harry, quant à lui, se promit de réfléchir sérieusement au comportement suspect de Pansy. Mais avant, il devait régler son problème avec Draco.

C'est donc tout naturellement que Harry se rendit jusqu'à la chambre privée de son meilleur ami, surveillant de temps en temps que Rusard ne se trouvait pas dans les parages, grâce à la carte du Maraudeur. Une fois devant la porte, il murmura « méfaits accomplis », rangea la carte dans la poche de son pantalon et rentra, sans prendre la peine de frapper. Il trouva Draco allongé dans son lit, fixant le plafond. Dès qu'il le vit, le blond se redressa et tira les draps sur lui, se couvrant le plus possible.

- Draco, ne soit pas ridicule. Je te vois torse-nu ou même à poil depuis plus de sept ans ! S'exclama Harry en se laissant tomber dans un fauteuil près du lit.

- Tu aurais pu frapper, répondit Draco d'une voix froide. Et si je n'avais pas été seul ?

- J'ai vérifié que Daisy était partie avant de venir. Rassure toi !

Les joues de Draco prirent immédiatement une teinte rosée.

- Comment est-ce que tu...

Harry sortit la carte du Maraudeur de sa poche et l'agita sous le nez de son ami.

- Salaud ! Maugréa celui-ci.

- C'est ça... D'ailleurs, je ne savais pas que tu avais un faible pour elle. Pourquoi tu ne me l'a pas dit ?

- Je n'ai pas de faible pour elle. Elle voulait coucher avec moi et disons que je lui ai... rendu ce service.

Harry pouffa.

- Quel gentleman...

Draco ne répondit rien, préférant se tortiller dans son lit pour cacher sa gêne. En réalité, la présence de Harry dans sa chambre le rendait particulièrement nerveux. Il savait pertinemment que son ami finirait par aborder le sujet « pipe sous la douche » et il n'était pas particulièrement pressé que ce moment arrive. Ceci dit, il n'avait pas non plus envie de parler de sa récente partie de jambes en l'air. Sans parvenir à savoir pourquoi, il n'avait pas envie que Harry s'y intéresse. Cette histoire ne comptait pas et il ne voulait pas qu'Harry pense le contraire.

- Mais passons, décida Harry. J'ai des choses bien plus importantes à régler avec toi.

« Ça y est », pensa Draco. Il avait au moins réussit à tenir toute une nuit et toute une journée avant que cette histoire ne soit mise sur le tapis, se dit-il pour se rassurer. De toute façon, cette situation n'aurait pu durer jusqu'à la Saint Merlin. Il préféra alors ne rien cacher et avoua tout à son ami.

- Je suis désolé ok ? Je ne voulais pas t'espionner ou quoi que ce soit de ce goût-là. Je suis juste tombé au mauvais moment. Je venais te voir et je ne pouvais pas savoir que tu... Enfin qu'Ethan et toi vous... J'ai juste entendu du bruit et je pensais que tu était seul. Vraiment. Et puis ça n'a duré qu'une seconde. Dès que j'ai vu que vous étiez euh... occupés, je suis parti. En plus je n'ai rien vu du tout. Ethan me cachait la vue. Enfin je veux dire, il protégeait ton intégrité. Alors, si on pouvait juste...

Draco, qui avait baissé les yeux, se décida à croiser le regard de Harry et il eut la surprise de le voir souriant et les yeux rieurs. Lui-même était certain d'être rouge de honte et il ne voyait vraiment pas ce qu'il y avait de drôle dans cette situation.

- Draco, dis Harry, ce n'est pas de ça dont je voulais parler...

- Ah non ? S'étonna le blond tout en se faisant la réflexion qu'il devait apprendre un sort lui permettant de disparaître sous terre le plus rapidement possible.

- Non, mais ceci explique pas mal de choses... Est-ce que c'est à cause de ça que tu m'as évité toute la journée ?

- Oh, je ne t'ai pas évité, je... Oui. C'est pour ça.

- Draco, bien sûr que je sais que tu n'as pas fait exprès. Je ne suis pas stupide. Bon, c'est sûr que je ne m'attendais pas à te voir me regarder fixement dans un moment pareil, mais on n'a pas été très prudents avec Ethan. C'est aussi de notre faute...

Draco hocha la tête en silence, trop choqué pour dire quoi que ce soit. Pourquoi avait-il fait passer la diligence avant les sombrals ? Si seulement, il avait écouté ce qu'Harry avait à lui dire, au lieu de jouer le grand homme honnête.

- Mais si tu ne voulais pas me parler de ça, alors de quoi...

- De Quidditch, répondit Harry. Je voulais te parler de Quidditch.

- De Quidditch ? Répéta bêtement Draco.

- Et bien la saison va commencer et j'ai procédé aux sélections pendant ton absence, seulement je... Il y a toujours une place de Poursuiveur qui t'attend.

- Non ! S'offusqua Draco. Non, je ne peux pas...

- Bien sûr que tu peux Draco. Tu es bien meilleur que tous les petits nouveaux qui ont passés les sélections ! Et puis, je suis le capitaine, alors si je te dis que...

- Non, tu ne comprends pas Harry, je ne peux pas monter sur un balais. Pas tant que...

Draco prit de grandes inspirations. Il commençait à étouffer. Il ne voulait pas le dire. Il ne pouvait pas le dire. Il était tout simplement impossible qu'il admette à voix haute – qui plus est devant son meilleur ami – qu'il était incapable de faire de la magie, même basique, depuis son agression. De quoi aurait-il l'air sur un balais ? Tout ceci était ridicule !

- Je sais Draco, dit Harry. Tu n'a pas besoin de me le dire. Je ne suis pas bête. J'ai compris.

Draco rougit de plus belle. Il savait très bien de quoi Harry parlait. Il n'y avait aucun doute là dessus.

- Alors, tu sais que le Quidditch n'est pas envisageable.

- Je ne vois pas pourquoi !

- Tu ne vois pas pourquoi ? Harry, sérieusement !

- Tu n'as pas besoin de ta baguette pour monter sur un balais. Et tu n'a pas besoin du moindre sort pour le faire voler. De quoi est-ce que tu as peur au juste ? Ce sont des balais magiques, bien sûr qu'ils voleront !

- Je ne sais pas Harry, répondit Draco qui, s'il reconnaissait que Harry avait raison, n'était pas entièrement convaincu. Et s'il m'arrivait quelque chose ? Si je ne savais plus voler ?

- J'ai un marché à te proposer, lança Harry en venant s'asseoir au coin du lit de son meilleur ami. Disons qu'on va faire une séance d'entraînement. Juste toi et moi. On vole, on fait des exercices de base et je vois comment tu t'en sors. Ensuite, le capitaine que je suis – et non l'ami – prendra une décision. Qu'en dis-tu ?

- Je ne sais pas...

- Tu n'as rien à perdre pas vrai ?

- Non, mais...

- Alors accepte, insista Harry en lui tendant la main. Marché conclu ?

Draco hésita un instant avant de finalement accepter la main tendue.

- Marché conclu !

- Parfait, décréta Harry, tout sourire, par contre, j'ose espérer que tu t'étais lancé en sort de nettoyage...

Draco donna une tape derrière la tête de Harry, alors que celui-ci riait pour de bon.

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- Salut Pansy.

- Oh, salut Vélina ! Répondit la jeune femme en levant les yeux de son manuel de Sortilèges. Blaise n'est pas là. Il est parti faire je ne sais quoi avec Théodore et Harry.

- Aucune importance, tu es celle que je voulais voir.

- Ah oui ? S'étonna Pansy.

La jeune femme se laissa aller contre le dossier de sa chaise et referma son livre de ses doigts parfaitement manucurés. Pour dire vrai, elle était surprise que Vélina souhaite lui parler. À elle. Non pas que Pansy n'ai pas l'habitude d'être sollicitée – après tout, elle était Pansy Parkinson – seulement la plupart du temps les filles semblaient éviter sa compagnie. Tout était beaucoup plus simple avec les garçons, selon elle. Même Daphné qui était sa meilleure et sa seule amie fille, ne passait pas tant de temps que ça avec elle, lui préférant parfois d'autres filles avec qui Pansy refusait de passer du temps. Elles étaient toutes si sottes et inintéressantes. Elle était prête, cependant, à faire un effort pour Vélina.

- Et bien, je t'écoute.

- Sais-tu quel jour nous serons samedi ?

- Vélina, me prendrais-tu pour un calendrier ?

- Ce sera le jour de mon anniversaire, déclara Vélina comme si elle n'avait pas entendu la réplique de Pansy. Et je voudrais que tu t'occupes d'organiser ma fête d'anniversaire.

Pansy croisa les bras sous sa poitrine.

- Vélina, je n'ai rien contre toi, je dirais même que je t'apprécie, mais je ne suis pas un elfe de maison, désolé.

- Il faut que ce soit toi Pansy. C'est important.

- Important ? Et on peut savoir pourquoi ?

- Mais tu es Pansy Parkinson enfin ! Des filles de cette école mourraient pour que tu leur adresse la parole !

- N'importe quoi...

- N'importe quoi ? Tu organises les meilleures fêtes que cette école ait vu. Et Merlin sait depuis combien de temps elle est debout ! Tu vois cette fille là-bas ? Demanda-elle en lui désignant une fille assise à la table des Serdaigle, elle s'appelle Elia et elle n'a pas coupé ses cheveux depuis que tu as cesser de le faire. Elle, ajouta-t-elle en désignant une seconde fille, c'est Orla Quirke. Elle n'attache jamais les deux premiers boutons de sa chemise et elle porte des anneaux en argent, tout comme toi. Je ne peux pas croire que tu l'ignores. Tu es bien trop intelligente pour cela. Et elles ne sont pas des cas isolés !

Pansy offrit un sourire rayonnant à Vélina.

- Et même si c'était vrai. Pourquoi est-ce que je devrais organiser ta fête d'anniversaire ?

- Tout d'abord, déclara Vélina en posant ses mains bien à plat sur la table, par pure orgueil, parce que je veux qu'on parle de cette fête pendant un long moment et que je sais que tu peux faire ça. Ensuite, parce que je sais ce que tu as en tête et que je pourrais t'être utile.

- Ce que j'ai en tête ?

- Pour Harry et Draco, répondit Vélina, offrant à son tour un sourire démoniaque à Pansy.

- Développe.

- Une fois que j'en aurais mis plein la vue à quelques bécasses de ma maison, on pourra se retrouver en petit comité et là, je saurais te donner un coup de pouce.

La Serpentard sembla hésiter un instant. Pesant le pour et le contre. Elle avait pensé demander très prochainement de l'aide à Blaise, mais puisque Vélina se proposait...

- Très bien, dit finalement Pansy en tendant la main à la petite-amie de Blaise. Je t'aiderai.

- Je suis ravie de l'entendre, répondit Vélina en serrant la main tendue.

- J'ai juste une question à te poser.

- Je t'écoute.

- Pourquoi as-tu tant besoin d'en mettre plein la vue à des filles comme elles ? Demanda Pansy en désignant les Serdaigles dont Vélina lui avait parlé un peu plus tôt.

Vélina sembla un instant songeuse.

- Les Serpentards n'ont pas le monopole de la méchanceté Pansy, et moi je n'ai pas toujours été la jeune fille sûre de moi que je suis à présent. Certaines de mes... camarades, ont jugées bon de faire de ma vie un enfer lorsque je suis arrivée à Poudlard. Je veux qu'en me voyant samedi, elles regrettent les méchancetés qu'elles ont pu me faire et s'étouffent avec leurs langues venimeuses.

Pansy fixa un Vélina un moment avant de détourner le regard en direction d'Orla Quirke. Cette dernière les fixait désormais de manière intriguée. Elle lui offrit son plus grand sourire avant de se lever et d'intimer à Vélina de faire de même. Elle glissa alors son bras dans celui de sa nouvelle complice et sortie de la grande salle la tête haute.

- Bien, dis moi ce que tu as en tête pour samedi exactement...

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- J'ai failli attendre, marmonna Harry lorsqu'il vit Draco apparaître sur le terrain de Quidditch, son balais de course à la main, avec près d'un quart d'heure de retard.

- Ne commence pas à être désagréable, répondit le blond du tac au tac, ou je retourne me coucher.

Harry lui envoya un sourire ravageur parfaitement exagéré et se dirigea vers le centre du terrain, où il posa son Éclair de Feu. Il commença ensuite à sortir les différentes balles nécessaires à l'entraînement qu'il avait prévu pour Draco et lui. Alors que sa main se refermait sur un souaffle, Harry se rendit compte que, malgré l'heure matinale, ils n'étaient pas seuls.

- As-tu la moindre idée de la raison de la présence de Pansy et Théodore ici ? Demanda-t-il en désignant leurs camarades dans les tribunes.

Draco haussa les épaules.

- Ils évitent sans doute Blaise. La légende dit qu'il n'a toujours pas trouvé de cadeau de Vélina, alors que son anniversaire est aujourd'hui.

Harry regarda une nouvelles fois ses amis et se résolut à admettre que Draco devait avoir raison. En effet, Théodore semblait perdu dans la lecture d'un livre alors que Pansy – dont la tête reposait sur les genoux de son ami – paraissait profondément endormie. Ils n'étaient vraisemblablement pas ici par amour du sport.

- Peu importe, finit par dire Harry. Prêt ?

Draco hocha la tête.

Harry plaça alors sa main au dessus de son balais et murmura « Debout », comme cela leur avait été appris lors de leur première leçon de vol. Son balais quitta immédiatement le sol pour venir se loger dans sa main. Harry l'enfourcha et décolla du sol de plusieurs mètres d'un coup.

- Frimeur, marmonna Draco alors qu'il enfourchait lui-même son balais.

Contrairement à Harry, Draco agissait avec des gestes plus mesurés. Une fois qu'il fut convenablement installé sur son balais, il tapa très légèrement le sol de son pied et décolla d'à peine quelques centimètres. Une fois en l'air, il fut comme soulagé. Il s'était toujours demandé ce qu'il pouvait bien se passer lorsqu'un objet magique – comme un balais – se trouvait entre les mains de quelqu'un dépourvu de pouvoir magique – comme c'était son cas actuellement. Cet objet devenait-il alors un objet lambda ? Tout le monde semblait dire le contraire, mais aucune certitude ne pouvait être mise en avant. Il décida cependant de repousser ses interrogations à plus tard puisqu'il était actuellement sur son balais et que celui-ci volait.

Les premières minutes furent laborieuses, Draco restant cramponné au manche de son balais malgré tous les efforts de son ami pour qu'il se détende. Cependant, les habitudes reprirent vite le dessus et bientôt, Draco accepta de suivre Harry de plus en plus haut dans le ciel et se mit à se déplacer de plus en plus vite. Ce fut alors comme s'il n'avait jamais arrêter de faire de Quidditch. Il n'eut soudain plus conscience d'un quelconque danger et profita simplement des sensations si familières.

- Magnifique ! S'exclama Harry alors que Draco venait de rattraper une balle quasi irrattrapable.

Draco lui offrit un sourire rayonnant.

Après une course derrière un vif d'or particulièrement coriace, Harry fit signe à son ami de redescendre. Ils s'entraînaient maintenant depuis plus de deux heures et la fatigue commençaient à se faire sentir.

- Tu vois ! S'exclama Harry. Je t'avais dit que tu n'avais rien perdu de ton talent. Je le savais ! C'était parfait. Et là c'est le capitaine qui te parle, crois moi !

- Arrête avec cette histoire de capitaine, tu n'y crois même pas toi-même ! Tu es mon meilleur ami Harry, tu es incapable d'être objectif avec moi. Même si tu le voulais tu ne pourrais pas !

Harry garda le silence, ne sachant que répondre.

- Mais, je dois bien avouer, finit par dire le jeune Malefoy, que je me suis relativement bien débrouillé et que le Quidditch m'avait manqué...

Un immense sourire fendit alors le visage de Harry.

- Alors ça veut dire que tu acceptes ? Tu reviens dans l'équipe ?

- Je vais y réfléchir très sérieusement, oui.

Devant le ton solennel de Draco, Harry se força à contenir l'explosion de joie qui s'emparait de lui. Il savait qu'il venait de faire un grand pas en avant avec Draco sur différents points et notamment dans son rapport à la magie. Depuis son agression Draco fuyait tout ce qui avait un lien avec la magie du fait de sa situation et Harry s'étonnait même parfois qu'il ait accepté de revenir à Poudlard.

Et puis le Quidditch ça avait toujours été leur truc à tous les deux, alors le fait que Draco accepte de remonter sur un balais, était semblable à un grand pas en avant que son ami avait fait dans sa direction.

- On va se doucher ? Demanda Harry qui commençait déjà à se diriger vers les vestiaires.

- Vas-y, je te rejoins, répondit Draco.

- Comme tu voudras !

Alors que son meilleur ami s'éloignait, Draco regardait son balais qu'il avait poser au sol une fois qu'il avait mis pied à terre. Il ne sut pas pourquoi à cet instant précis il se sentit capable. Il ne saurait sans doute jamais expliquer d'où lui était venu cette confiance en lui, cette volonté, cette certitude que ses actes allaient aboutir, mais il plaça sa main au dessus de son balais et dit très distinctement « Debout » .

Aussitôt, son balais quitta le sol et le manche vint se nicher au creux de sa main.

Un sourire typiquement Malefoyen naquit alors sur ses lèvres.

Ce n'était qu'un début bien sûr, mais il fallait bien commencer quelque part. Draco serra alors son balais contre lui et se dirigea d'une démarche sereine vers les vestiaires afin de retrouver Harry.

De la place qu'il occupait dans les gradins, Théodore n'avait pas perdu une miette de la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux.

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Vélina replaça une mèche de cheveux et les bracelets qui se trouvaient à son poignet tintèrent. La jeune fille sourit à son reflet. Elle était belle. Elle le savait. Elle avait tout fait pour. Tout était parfait désormais, se dit-elle en lissant les plis de sa toute nouvelle robe, achetée pour l'occasion sous les conseils de Pansy.

Accrochée au miroir de sa coiffeuse, une photographie d'elle et sa mère lui faisait de l'œil. Vélina tendit la main vers l'image et redessina les traits de sa mère du bout des doigts. Elle savait exactement quand cette photographie avait été prise. Le jour de sa première rentrée. Sur le quai du Poudlard Express. Son père – un moldu – avait été émerveillé par tout ce qui se trouvait sous ses yeux. Vélina entendait presque de nouveau la voix de son père qui lui demandait de se rapprocher de sa mère pour qu'il les prenne en photo toutes les deux. « les amours de ma vie », disait-il. À cet instant, alors, la fillette de onze ans, riant aux éclats, qu'elle était n'avait pas vu les regards dédaigneux que certains sangs-purs avaient pu jeter sur cette scène. Malheureusement pour elle, elle avait vite compris comment les choses se passaient à Poudlard pour une fille comme elle. Une fille au sang-mêlé qui savait un peu trop ce qu'elle voulait.

Bien sûr, tout le monde était persuadé que seuls les Serpentards jugeaient leur camarade sur la pureté de leur sang. Mais il n'en était rien. Une des maisons les plus respectées de l'école, la maison de « l'intelligence » était elle-même très attentive à la qualité du sang. Après tout, les sorciers les plus intelligents de leur génération sortaient de Serdaigle, non ? Comment pouvaient-ils descendre d'un – ou pire de deux – parent moldu ?

La petite Vélina avait eut beau faire tous les efforts du monde, elle n'avait jamais été la jeune sorcière dont on veut être l'amie ou que l'on invite pour une sortie en amoureux à Pré-au-Lard. Tout comme Luna Lovegood un an avant elle, Vélina avait été mise de côté par ses camarades.

Et pourtant, aujourd'hui, elle était en mesure de leur prouver à tous qu'elle était bien au dessus de tout ça. Tout d'abord grâce à Blaise. Parce qu'il s'était intéressé à elle. Parce qu'il était amoureux d'elle. Et que toutes les autres filles de Poudlard en mourraient de jalousie. Et puis il y avait Pansy. Et Harry et Draco. Toutes ces nouvelles personnes autours desquelles elle gravitait et qui avaient inversé la tendance. En réalité elle se fichait de tout ça. Elle était toujours cette fille bizarre qui vendait des poèmes et des cigarettes moldues dans les toilettes des filles. Mais aujourd'hui, elle était heureuse. Et si en plus elle pouvait écraser une ou deux filles qui avaient l'habitude de rire sur son passage, alors tout était parfait.

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Blaise était allongé de tout son long sur un canapé, un verre dans une main, l'autre caressant distraitement les cheveux de Vélina. Autours d'eux tous les invités étaient plus ou moins imbibés d'alcool. Théodore et Luna Lovegood venaient même d'entamer une danse ou chacun reposait sur l'autre, comme s'ils étaient tout simplement incapables de tenir debout l'un sans l' fête d'anniversaire Vélina touchait à sa fin et on pouvait, sans mentir, dire que Pansy avait gagné son pari. Ça avait été une franche réussite.

- Tu es heureuse ? Demanda Blaise à sa petite amie.

Cette dernière hocha la tête et Blaise vint déposer un baiser sur son front.

Moins de trente minutes plus tard, les derniers Serdaigle quittaient la salle sur demande le sourire aux lèvres, après s'être répandus en compliments.

- Ce que ces filles peuvent être stupides, marmonna Pansy en s'asseyant par terre, près de Blaise et Vélina.

Théodore ricana tandis qu'Ethan prenait un air faussement indigné.

- Ne sois pas si catégorique Pansy voyons, déclara Blaise. Elles viennent certainement d'assister à la meilleure soirée de leur vie. Elles n'ont juste pas l'habitude de traîner avec des gens aussi intéressants que nous. N'est pas Serpentard qui veut...

Draco leva les yeux au ciel alors qu'il se resservait un verre.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Demanda-t-il. Est-ce qu'on fait les petits joueurs nous aussi, ou est-ce que l'un d'entre vous à quelque chose à proposer ?

Un sourire menaçant naquit alors sur les lèvres de Vélina qui se détacha de l'emprise de Blaise et se leva.

- J'ai une petite idée dit-elle en sortant sa baguette. Pourquoi pas un jeu de la baguette ?

Harry grimaça.

- Ne fais pas cette tête Potter, se moqua Draco. Tu as peur ?

- Tu aimerais bien ! Rétorqua le brun en souriant. Allons-y, si tout le monde est d'accord évidemment.

Bien qu'il ait pris un air sur de lui, Harry devait avouer qu'il était tout sauf rassuré. Bien sur, il n'avait pas grandit dans le monde sorcier, mais il avait appris bien vite que si les jeunes moldus jouaient parfois à des jeux cruels, les enfants sorciers n'étaient pas en reste.

Blaise, Daphné, Théodore, Draco, Harry, Ethan, Pansy et Vélina quittèrent alors leurs places respectives pour s'installer en cercle, autours de la baguette de cette dernière.

- Très bien dit Vélina, celui qui est désigné par la baguette fais ce que lui dit celui qui l'a fait tourné. C'est simple. Ai-je besoin de rappeler les règles ?Aucune négociation, aucune plainte, ce serait inutile. On est bien d'accord ?

Tout le monde acquiesça.

Vélina attrapa sa baguette et la fit tourner. Quand elle s'arrêta devant Théodore, celui-ci ne put cacher son appréhension.

- Échange tes vêtements avec Pansy.

- Je savais que ce jeu était une mauvaise idée, marmonna Pansy avant de se lever et de retirer ses vêtements aux yeux de tous, sans la moindre gêne.

Elle lança sa robe à Théodore et lui fit signe de se dépêcher. Le jeune homme entreprit alors de retirer son pantalon. Le jeu était lancé.

Harry but son verre cul-sec, Draco fut obligé de retirer sa chemise alors que Daphné faisait une danse sexy à Théodore. Blaise, quant à lui, força Ethan à raconter son pire souvenir en matière de sexe.

Quand le Serdaigle récupéra la baguette et la fit tourner, celle-ci se stoppa sur Théodore.

- Oh non, pas encore, se lamenta-t-il.

- Embrasse Blaise, ordonna Ethan.

Vélina lança un regard meurtrier à son camarade de maison.

- Tu n'as pas le droit, murmura-t-elle.

- Ah oui ? J'avais pourtant entendu « Aucune négociation, aucune plainte »...

- Tu ne peux pas m'utiliser pour assouvir tes fantasmes tordus, ajouta Blaise.

Ethan haussa les épaules.

- Pourquoi pas ?

- J'ai toujours rêvé de faire ça, avoua Théodore, un peu trop saoul pour son propre bien en se dirigeant vers Blaise.

Théodore posa sa main sur le visage de son camarade, le rapprocha du sien et posa ses lèvres sur les siennes sous le regard choqué de Vélina. Le baiser dura quelques secondes à peine, mais ce fut suffisant pour mettre tout le monde mal à l'aise.

- Ne me regarde pas comme ça, lança Ethan. J'ai mieux joué que toi.

- Le jeu est loin d'être finit, rétorqua Vélina. À ton tour Théodore.

- Tout le monde a l'air de se moquer de mon avis, mais j'ai trouvé ça plutôt agréable, rétorqua-t-il.

Le jeune homme regagna sa place dans le cercle et fit tourner la baguette. Pansy du alors avouer son plus grand fantasme, Ethan retira son pantalon et Velina massa Harry qui s'attira par la même occasion les foudres de Blaise.

Le jeu continua ainsi de longues minutes, mettant en scène aveux honteux et actions ridicules. Bientôt, les doigts de Vélina se refermèrent sur sa baguette et elle la fit tourner. Quand celle-ci se stoppa sur Harry, elle sut qu'il était temps pour elle d'agir en faveur de Pansy. Après tout elle lui avait promis, et elle n'avait qu'une parole.

- Très bien, murmura-t-elle en fixant Pansy. Harry Potter, embrasse Draco.

Le verre d'Ethan lui glissa des mains tandis que le visage de Draco prenait une couleur rosée, ne cachant rien de sa gêne.

- On ne peut pas faire ça, murmura Draco en regardant son meilleur ami du coin de l'œil.

- Ça ne posait pas tant de problèmes lorsqu'il s'agissait de Théodore et Blaise, répondit Vélina. C'est le jeu.

- Et bien dans ce cas, je n'ai plus envie de jouer.

Ethan semblait peu à peu reprendre contenance mais Harry, comme s'il venait de se réveiller, se leva, tituba légèrement et se dirigea vers Draco.

- Je refuse de perdre à cause de toi, dit-il à son ami.

Alors, il s'agenouilla devant lui et lui offrit un magnifique sourire. Il se rapprocha et lui glissa à l'oreille :

- Je crois que j'embrasse pas trop mal.

Il le dit si bas, que seul Draco pu l'entendre. Celui-ci fixait Harry sans savoir quoi dire ou quoi faire. Il avait envie de fuir, mais il était incapable de faire le moindre mouvement. Comme quelques jours plus tôt, lorsqu'il avait surpris Harry et Ethan en pleine intimité. Il vit le visage de Harry se rapprocher dangereusement de lui tandis que son rythme cardiaque s'accélérait.

Le brun ferma les yeux alors que ceux de Draco semblaient près à sortir de leurs orbites. Il vint poser ses lèvres délicatement contre celles de son meilleur ami et en profita pour poser sa main sur sa joue. Comme le baiser de Blaise et Théodore un peu plus tôt, celui-ci ne dura que quelques secondes à peine et quand Harry recula, Draco se demanda si tout ceci avait été réel.

Il passa sa langue sur ses lèvres et alors il se dit que oui. Les lèvres d'Harry venaient juste de quitter les siennes. Il n'avait pas imaginé cet instant. Pourquoi ferait-il une chose pareil de toute façon ? Elles venaient juste de le quitter, et avaient laissées derrière elle un goût de Whisky pur feu.

Il eut envie de recommencer. Juste pour voir. Mais se rappela soudain qu'ils n'étaient pas seul. Il prit le temps de regarder autours de lui et pu croiser le regard choquée de Pansy, celui curieux de Blaise ou encore celui plein de fureur d'Ethan. Alors, sans aucune précipitation, il se leva, dit qu'il était fatigué, rassembla ses affaires et quitta la salle sur Demande. Personne n'osa dire quoi que ce soit.

Une fois qu'il eut refermé la porte derrière lui, il passa un doigt sur ses lèvres et marcha tel un automate jusqu'à sa chambre.

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- Tu crois que j'ai déclenché une guerre ? Demanda Vélina en venant se blottir contre Blaise.

- Et bien... Disons que demander à Harry d'embrasser Draco devant Ethan n'était pas l'idée du siècle. Mais après tout il l'avait mérité. Il a demandé à Théodore de m'embrasser. Tout finit par se payer un jour ou l'autre.

- Je suis plutôt d'accord.

- Non, en fait ce qui m'inquiète le plus c'est la réaction de Draco. Tu as vu comment il est parti ?

Vélina hocha la tête.

- Peut-être... Peut-être qu'il y a un truc entre eux deux tu sais. Ça ne serait pas improbable.

- N'importe quoi. Tu passes trop de temps avec Pansy et elle t'a rentré ses stupides idées dans la tête. Draco est aussi hétéro que moi.

- Tu as quand même embrassé Théodore...

- Je n'ai absolument pas envie de parler de ça maintenant, grogna Blaise.

- Ah oui ? Et pourquoi ? Demanda Vélina, taquine.

- Premièrement, parce que nous sommes tous les deux, nus, dans un lit et qu'il y a des tas de choses plus intéressantes à faire que de parler de Théodore. Et ensuite, parce que je n'ai toujours pas offert ton cadeau d'anniversaire.

- Comment ? Tu veux dire que ce n'était pas cette partie de sexe torride mon cadeau ?

- Sache très cher, que je ne suis pas un rustre, répondit Blaise.

Blaise agita sa baguette et un morceau de parchemin vint jusqu'à sa main tendue. Il le tendit à Vélina.

La jeune femme le prit et entama sa lecture.

- C'est un peu stupide, je sais, mais j'ai pensé que comme on s'était connu comme ça, tu...

- Chut, le coupa-t-elle.

Blaise obtempéra et se contenta de fixer sa petite amie tandis qu'elle continuait de lire.

Elle lui tendit ensuite le parchemin. Ses yeux brillaient de larmes contenues.

- Lis-le à voix haute.

- Je ne suis pas certain de...

- Lis-le.

- Comme tu voudras, céda-t-il.

Et il entama la lecture, à voix haute.

« Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D'une paupière à demi close,

Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand'peine
La force d'un si grand plaisir.

Puis, quand s'approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,

Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,

Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.

Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu'encore le plus grand soit mien?

As-tu peur que la jouissance
D'un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D'éternelle réjouissance?

Belle, n'aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu'à tant que je meure,
Et mon paradis sera là. »

(Joaquim DU BELLAY – 1548 )

Quand Blaise se tut, Vélina vint se blottir dans ses bras, sans ajouter le moindre mot. Elle n'en avait pas besoin. Ils n'en avaient pas besoin. Elle était heureuse. Tout simplement.

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A suivre...