Premiers petits écrits sur la série Sherlock dont je suis affolement dingue, et sans traitements jusque là!

L'univers de Sherlock appartient au génie sans borne de Steven Moffat et Mark Gatiss, je me suis juste permis la fantaisie de nommer le crâne William (pitié ne vous plaignez pas, au départ c'était Henri, puis Sigmund ^^) J'ai attentivement regardé la série, je me demande en fait s'il a réellement un nom, dans ce cas je mérite flagellation et je le changerais immédiatement!

Comme le dit le titre si explosif d'originalité, je vais regrouper ici des petites histoires courtes relatant des monologues entre Sherlock et son ami crâne, du début de la S1 jusqu'à la fin de la S2! C'est sans prétention que je me mets à la place d'un narrateur bien atypique, mais j'avais besoin de m'amuser :)

J'espère que cela vous divertira tout autant! Bonne lecture donc ! =)


1. Quête

Bonjour William, je suis ravi de t'avoir retrouvé. J'avoue que cela ne fut pas bien difficile, les cachettes de Miss Hudson se limitent en ce moment à des pots de fleurs. Sans grande originalité, quoiqu'elle essaye probablement de me faire passer un message en t'enterrant sous des pétunias.

Mais même si elle n'a pas encore le cœur de te jeter dans la Tamise, elle en est maintenant à sa 3ème tentative de kidnapping.

Qui a-t-il de mal à discuter avec un crâne, hein William ? Pourquoi les gens perdent-ils du temps à être exaspéré par mes méthodes thérapeutiques plutôt que de palier à leurs propres défaillances neuronales ? Je n'ai pas envie d'être désagréable avec Miss Hudson. Elle fait le meilleur thé que j'ai jamais bu, ne s'immisce pas dans ma vie privée et pimente mon quotidien morne de réflexions futiles.

Mais aujourd'hui, elle n'a pas mesuré ses propos, ce qui a titillé mon exaspération. Certes, mon salon ressemble à un campement de réfugiés en pleine guerre mondiale. Certes il n'y a rien d'autre dans mon frigo que des bocaux de formol où baignent des phalanges. Certes j'ai plus de conversation avec toi, mon crâne, qu'avec toutes les personnes qui constitue mon entourage. Certes, j'ai deux mois et demi de retard sur le loyer parce que j'ai du débourser 1 600 Livres afin de rembourser les consultations d'un agent du service que j'ai poussé à la dépression. Certes, Miss Hudson reste ma propriétaire donc garde un droit de veto sur les expériences qui concernent l'appartement. Mais oser émettre la possibilité d'une colocation afin d'assainir mon mode de vie, je prends personnellement cela comme une offense. Je n'ai toujours pas attrapé le choléra ni le tétanos à ce que je sache!

Tu as du le constater William, Miss Hudson a changé ces derniers jours. En plus de son irritation exceptionnelle quant à mon hygiène, elle a pris du poids et des rondeurs, sa voix est éraillée quand elle crie, elle devient insomniaque, ne se maquille plus et je l'ai surprise à changer de robe plusieurs fois par jours. Aucun doute, me voila victime de la ménopause de ma logeuse.

Si les symptômes de cette dégénérescence s'en tenaient à prévoir ces sautes d'humeur, je pourrais y survivre. Mais cette soudaine obsession de me mettre en concubinage comme si j'étais vieille fille dépasse les bornes de sa patience trop longtemps contenue.

Elle a même menacé de te vendre à un antiquaire si je n'y mettais pas du mien. Je n'ai donc pas le choix : pour sauver mes monologues aux vertus psychanalytiques, je vais devoir chercher un colocataire.

Par respect pour elle, je ferais mine d'exhausser son dernier souhait avant qu'elle ne trépasse. Jusqu'à ce qu'elle finisse par réaliser que c'est une quête totalement vaine, car je doute qu'un seul individu sur cette terre (je parle d'être vivant ne te fâche pas) soit capable de me supporter.


(Ah oui c'est encore plus court posté que sur mon document word!) Rassurez vous, il y aura des chapitres plus long quand cela sera nécessaire ! A suivre, Colocataire.