Sumimasen ! Sumimasen ! Sumimasen ! Sumimasen ! (s'incline jusque sur le sol)
Je sais que j'ai mis du temps à traduire cette dernière partie, encore désolée !
j'espère que vous n'avez pas attendu trop longtemps et merci aux fidèles de me laisser des reviews : sans vous, je ne continuerai pas !
La mère de Ritsu lui demanda de saluer An et ses parents quand ils arriveraient. Masamune avait proposé de venir avec lui, mais Ritsu avait refusé. Il savait que cela renforcerait juste la délicatesse de la situation qui était de revoir les parents de son ex-fiancée pour la première fois depuis si longtemps – bien qu'il n'ait jamais pris cet engagement au sérieux.
À exactement 14h, Ritsu et ses parents se tenaient debout devant la grande maison, regardant la voiture des Kohinata approcher. Ritsu avait rapidement pris l'habitude d'ajuster ses lunettes provisoires quand il était nerveux, mais il baissa vite la main quand sa mère lui lança un regard agacé.
« Ricchan ! » An fut la seule à le saluer : sa mère et son père engagèrent rapidement ceux de Ritsu dans une conversation. « Je suis heureuse que tu sois là. » Elle souriait si chaleureusement que cela brisait presque le cœur de Ritsu.
Ritsu fit oui de la tête et la conduisit à l'intérieur. Sa grande famille s'était redéplacée dans le jardin, alors il n'y avait que peu de personnes dans la maison. An regardait Ritsu pendant qu'ils enlevaient leurs chaussures jusqu'à qu'elle finisse par dire : « Ricchan, tu as quelqu'un en ce moment ? »
« Quoi ? »
« Juste là… » Elle montra son cou, où on pouvait voir une tâche sombre. Ritsu, bien sûr, ne pouvait pas la voir, mais il rougit quand même et couvrit son cou de sa main. Ritsu avait une multitude de marques d'amour sur son corps, mais la plupart étaient cachés par ses vêtements.
« Je suis désolée, An-chan. » Ritsu détourna les yeux, frottant son cou.
« Pas de souci. » Le sourire d'An était à nouveau radieux. « Je suis juste heureuse que tu as trouvé quelqu'un pour t'aider à aller de l'avant. »
Ritsu tressaillit en entendant cela. Si seulement elle savait.
La scène qui se dessinait sous les yeux de Ritsu et An quand ils entrèrent dans la cuisine était une des plus intéressantes. Mme Miller avait commencé à préparer le repas du soir mais Annie se tenait à l'écart, ayant une discussion enthousiaste avec Masamune en brandissant un manga.
Et ensuite quand elle remarqua Ritsu qui se tenait là, son sourire s'agrandit. « Ricchan ! » Dit-elle, encore en train de brandir le manga. « Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il est éditeur de manga ? »
Ritsu retint une remarque comme quoi, à trente ans, il avait pensé qu'elle ne s'intéressait plus aux shôjô manga. Il savait que la seule chose qu'il récolterait serait Masamune lui balançant des choses à la figure, et comme ils n'étaient pas dans un bureau d'édition de manga mais dans une cuisine, il avait à sa disposition des objets bien plus tranchants que des Couteaux X-Acto.
Les yeux de Masamune allèrent d'Annie à An, qui semblait préoccupé à saluer Annie et Mme Miller. Ritsu s'assit prudemment à côté de lui à la table de travail, regardant le tome de shôjô manga posé devant lui.
« Tu as ramené ça avec toi ? »
« Quoi ? C'est le plus le récent d'Ichinose. » Il le prit et commença à le feuilleter. « Je n'ai pas le droit d'apprécier de mes auteurs ? »
« Tu l'as bien apprécié à Noël. » Ritsu posa la tête sur le comptoir et ferma les yeux comme cela il n'aurait pas à regarder Masamune.
« C'était juste quelques verres. Surtout pour elle. Apparemment être né la veille de Noël c'est quelque chose. » Il sourit quand Ritsu grommela d'une manière évasive qu'il pensait évasive. « Nous avons quand même passé du temps ensemble. »
« Tu t'es montré à mon appartement à minuit et tu as dit que tu me voulais pour Noël. »
« Ça a marché, non ? »
Oui ça avait marché, et Ritsu voulait cogner Masamune pour ça. Il s'était préparé à lui faire la tête et avait fini sur les mains et les genoux au-dessus du genkan parce que Masamune était trop impatient pour les mettre tous les deux au lit. C'était, avec le recul, probablement le moment où il avait reçu la marque que Masamune avait montré toute à l'heure.
Finalement Ritsu leva la tête du comptoir seulement pour faire face au cou de quelqu'un. Ce quelqu'un, Ritsu le découvrit quand il regarda un peu plus haut, c'était An. Il redressa sur son siège, réussissant même à faire peur à Masamune. «An-chan ! Qu'est-ce qu'il y a ? »
An avait un sourire sur le visage, mais elle était en train de tripoter ses longs cheveux d'une manière qui trahissait son état d'esprit actuel. Et elle était, de toute évidence, nerveuse.
« Je suis heureux de vous revoir, Kohinata-san. » dit Masamune, réussissant à s'incliner même avec le comptoir en face de lui.
« Moi de même. » Cependant An ne semblait pas très sûre. « Je ne pense pas que vous m'ayez dit votre nom les deux dernières fois. »
Ce fut seulement quand Masamune se présenta que Ritsu réalisa qu'il avait bougé son tabouret juste à côté du sien et qu'il avait un bras autour de sa taille. Seulement quelques mois auparavant Ritsu l'aurait remarqué et repoussé, mais à présent, il en avait trop l'habitude.
Avant que la situation puisse devenir encore plus délicate pour Ritsu, sa mère l'appela de quelque part dans la maison. Il se précipita avec joie, faisant presque tomber son tabouret, et y courut. Au lieu d'engager la conversation avec Masamune, An inclina la tête et alla aider à cuisiner.
xxx
Deux heures plus tard, Masamune trouva Ritsu dans son ancienne chambre, couché sur son lit et regardant le plafond. Il avait encore enlevé ses lunettes, mais il réagit tout de même quand Masamune entra.
« Laisse la porte ouverte. »
Masamune jeta un coup d'œil à la porte, puis regarda Ritsu. « Tu es sérieux ? »
« Je n'ai pas confiance en toi. »
Masamune sourit alors d'un air satisfait. Lui, pour sa part, n'avait aucun problème avec le fait que quelqu'un puisse entrer et les attraper en train de se déshabiller mutuellement. Ritsu devrait vraiment être conscient de ça depuis le temps. Par conséquent, il consentit à la requête de Ritsu et vint immédiatement auprès de lui. « Je pensais qu'on était supposé faire la fête. À quoi bon rester ici tout seul ? »
Ritsu s'assit et mit ses lunettes juste pour pouvoir regarder les étagères autour de lui. « Quand j'étais plus jeune, je restais souvent dans ma chambre. Ma famille menaçait de brûler mes livres si j'en avais ne serait-ce qu'un seul pendant qu'ils allumaient des pétards. »
Masamune sourit. « Je ne les laisserai pas te mettre au feu toi ou tes livres, si ça peut aider. » Masamune se pencha et réclama les lèvres de Ritsu sans aucune protestation, quelque chose qu'il savourait après une année entière de protestations, il faut le reconnaître, peu convaincantes. Les lunettes de Ritsu les gênaient pourtant, alors Masamune les fixa d'un œil noir, les arracha de son visage et continua, plongeant sa langue dans la bouche à présent ouverte de Ritsu.
« Et tu te demandes pourquoi je ne te fais pas confiance. » Dit Ritsu quand sa bouche fut libre. Masamune se dirigeait droit vers son cou pendant que ses doigts se faufilaient sous l'ourlet de sa chemise. « Ma-Masamune ! Mes parents sont juste en bas ! »
« On est grands. Ils comprendront. » Il mordilla légèrement le cou de Ritsu, laissant une petite marque là où tout le monde pouvait la voir. Il savoura le gémissement discret qu'il avait réussi à arracher de son petit-ami avant de relever sa main, baladant ses doigts le long de son ventre.
Il était allé à peu près aussi loin avant qu'ils n'entendent l'aboiement monter et courir droit vers eux. Masamune fut poussé sur le sol tandis que Tsuyu se précipitait sur le lit de Ritsu, léchant sa figure. Ritsu bredouilla et essaya de réprimander son chien, mais finit par devoir garder la bouche fermée de peur que Tsuyu finisse par lui donner un French kiss. Aucun des parents de Ritsu ne vint pour s'occuper du chien, et donc Masamune finit par la tirer par le collier. Elle s'assit immédiatement sur le sol, sa queue cognant contre le sol.
« Je crois que ton chien essaye de te dire quelque chose, Ritsu. » Dit Masamune, fixant l'animal excité.
« Je ne sais pas ce qu'elle a. Elle n'avait jamais été aussi… affectueuse avant. » Ritsu essuya la bave sur ses lunettes mais ne les remit quand même pas.
Semblant satisfaite, Tsuyu trotta dehors, sautillant un peu et pressa le pas quand quelqu'un fit éclater un autre pétard dans l'arrière-cour. Masamune sourit et posa ses lèvres sur la marque qu'il venait juste de faire. « Peut-être qu'elle essaye juste de marquer son territoire. »
« Comme si tu ne le fais pas assez. » Il tressaillit quand Masamune fit courir sa main sur son ventre lequel, en étant fidèle à ses mots, avait partout des marques d'amour dans de nombreux stades de décoloration.
« Tu n'abandonnes jamais, n'est-ce pas ? » Demanda Ritsu, tressaillant seulement un peu quand Masamune posa ses lèvres sur sa joue.
« Tu devrais connaître la réponse depuis le temps. »
« Ritsu ! Viens dire bonjour aux parents d'An ! » Et il y avait sa mère, l'appelant du hall d'entrée comme si c'était vraiment trop difficile de monter dans la chambre de Ritsu et de lui parler.
Ritsu enfouit son face dans l'épaule de Masamune et dit quelque chose comme ne pas vouloir être jeté dans la baie de Tokyo avant de se forcer à y aller.
« Je suis heureux de vous revoir. » Dit Ritsu tandis qu'il s'inclinait profondément devant les Kohinata, ignorant Masamune qui se tenait juste derrière lui avec un regard amusé. Le père d'An était déjà occupé avec quelqu'un d'autre, mais la mère sourit et en fit tout autant.
« Moi de même, Ricchan. Ta mère dit que tu es toujours très occupé. »
« Oui. Je travaille pour un magazine mensuel à présent, et il y a beaucoup de travail qui va avec chaque numéro. » Cette fois Masamune était en train de ricaner, surtout à cause de la syntaxe formelle de Ritsu. Voulant sa revanche sur lui de manière modeste, Ritsu se tourna et dit : « Voici l'éditeur-en-chef du mensuel Emerald, Takano Masamune. »
« Oh ! Je crois bien que nous nous sommes rencontrés auparavant ! » La mère d'An sembla excitée à cette perspective. « Marukawa a conclu un marché de distribuer des versions électroniques de leurs anciens mangas grâce à notre programme de lecture en ligne. » Elle rit, comme si quelqu'un venait juste de faire la meilleure blague du monde. « Et donc je pensais qu'il était… » Puis elle dévisagea les deux jeunes hommes devant elle. « Eh bien Ritsu, ta mère avait dit que tu emmènerais quelqu'un de spécial et de ne pas s'inquiéter. »
Et voilà, la barrière invisible que Ritsu avait eu peur de traverser à la minute où il avait posé le pied dans la maison familiale. Contrairement à avec An, Masamune ne le prit pas dans ses bras, ou ne prit pas sa main, ou autre. Il semblait que cette décision était entièrement sienne.
« Pardonnez-moi, Kohinata-san, mais je pense que votre première supposition était correcte. » Ritsu réussit à faire un sourire. « Cependant, Masamune n'était pas la raison principale pour laquelle je ne souhaitais pas épouser votre, alors j'espère que vous n'aurez aucune malveillance à notre égard. »
Elle réagit en faisant un simple oui de la tête, celui qu'on pourrait utiliser quand on ne contestera pas une idée mais qu'il faudra du temps pour y être habitué.
Quand elle se détourna d'eux, Masamune dit : « Et tu avais peur qu'ils nous jettent dans la baie de Tokyo. »
La seule réaction de Ritsu fut de le frapper.
Xxx
Aux environs de 23h55 cette nuit, la famille de Ritsu et leurs invités étaient éparpillés autour des jardins de la maison des Onodera, mangeant et discutant et attendant juste que minuit vienne. Des pyrotechniciens professionnels avaient été engagés pour les feux d'artifice, et la plupart des enfants passaient leur temps à leur tourner autour, essayant de les convaincre les employés de les laisser allumer les feux d'artifices eux-mêmes. Plus tôt Ritsu et ses parents avaient fait du mochi, et Ritsu en dégustait un pendant qu'il s'asseyait sur la voie et regardait simplement le ciel.
Du moins jusqu'à ce que Masamune passe en courant, qui avait été entrainé dans un loup avec plusieurs de ses jeunes cousins. « Attention les gars, il est vieux. Il ne peut pas garder le rythme avec vous longtemps. »
« Tu ressembles plus à un vieux que moi ! » Cria Masamune, qui finit par attraper l'un des enfants et par la soulever, résultant en une cascade de rires. « Si tu continues à froncer les sourcils, ces rides vont devenir permanentes. »
« Ouais Ricchan. » Dit l'un des autres enfants. « M'man me dit de ne pas froncer les sourcils pa'ce que sinon ma figure va rester comme ça. »
Comme prévu, cela fit froncer les sourcils à Ritsu. Cela ne dura pourtant pas longtemps, parce que la cloche sonna les douze coups de minuit. On pouvait voir des enfants foncer dans l'arrière-cour, où le personnel pyrotechnique s'était préparé pour le spectacle, et Ritsu leva les yeux à temps pour le lancement de la première fusée dans le ciel qui éclata en une explosion de blanc et rouge. Les enfants étaient tous occupés à la regarder avec stupéfaction, mais Masamune s'assit et mit Ritsu sur ses genoux. Ritsu aurait peut-être protesté, mais franchement les Kohinata étaient la seule chose qui le rendait nerveux, et ils étaient partis pour leur propre fête après le dîner.
Tout le monde autour d'eux était en train de se souhaiter la bonne année et de faire de nombreux autres bruits de fête, mais Ritsu put quand même entendre Masamune dire : « C'est comme ça chaque année ? »
« Ouaip. » Ritsu fit oui de la tête, s'allongeant sur Masamune et reposant sa tête sur son cou. « Pourquoi ? Ta famille ne faisait pas de choses comme ça ? »
« Loin de là. » Pouffa Masamune. « Mes parents ne m'auraient même pas emmené visiter un temple. Ils étaient trop occupés par leur propre existence et à se disputer toutes ces années. »
« On devra aller en visiter un demain matin, donc. » Ritsu bailla malgré toute l'agitation autour de lui.
Masamune sourit. « Merci. »
« Pour quoi tu me remercies ? On aurait dû y aller de toute façon. » Les paupières de Ritsu finirent par se fermer. « Stupide Takano-san. »
Masamune attendit environ une minute avant de dire : « Quoi, pas de hime-hajime ce soir ? »
« Plus tard. » Murmura Ritsu, toujours endormi.
C'était suffisant pour lui.
Voilà, fini ! Ca vous a plu ?
Vous voulez la suite ? Un seul mot : reviews ! Enfin non, plusieurs, enfin vous voyez ce que je veux dire ^^'.