Vengeance... ?

Au détour d'une rue, pour finir dans un terrain vague.

Shizuo appuya plus fort avec la barre de métal qu'il tenait sur la gorge d'Izaya, mais celui-ci se mit à rire.

« Qu'est-ce qui te prend bâtard ? »

« On dirait qu'on est tous les deux mal barré, Shizu-chan... » fit-il en ricanant et tapotant son couteau sur l'entrejambe de son agresseur.

Il profita de l'effet de surprise pour l'attraper par son stupide noeud papillon en le déchirant et l'attira à lui, plaquant ses lèvres contre celles de celui qui n'avait de cesse de le poursuivre, et se fit mordre, comme il s'y attendait.

« Putain, mais ça va pas ! T'es malade ! »

Le blond était rouge pivoine, et n'arrivait plus à le regarder dans les yeux. Il le fit donc aisément basculer sur le dos, malgré sa force, et s'assit à califourchon sur ses hanches.

« Alors, Shizu-chan, on sait plus quoi faire ? »

Celui-ci se contenta de grommeler en se débarrassant du vestige de poteau qu'il avait une fois de plus arraché au premier carrefour pour attaquer l'homme qui lui causait beaucoup trop de soucis.

« Allez, Shizu-chan, je suis sûr que tu as bien quelque chose à me dire ! Malgré ton unique petit neurone tout décati... »

« Hmpf. »

La plaisanterie avait assez duré, il aurait dû partir. Il n'avait pas du tout prévu de tomber sur Shizuo cette nuit, et était déjà en retard. Mais la situation était tellement tentante... Il se pencha vers lui, lui laissant tout le temps de l'incendier d'un regard haineux, et posa ses lèvres sur les siennes en l'enlaçant. Il savait bien qu'il allait juste recevoir un méchant coup de dent et surement une bonne droite, mais il ne pouvait résister plus longtemps au feu qui brulait dans les yeux de son poursuivant. Celui-ci se crispa, cessant de respirer, mais ne bougea pas. Il glissa donc lentement sa langue sur elles en appuyant des hanches contre celles du blond, qui haleta.

« Mmmmh... Intéressant ! » ricana-t-il en se redressant. « Bon, tu m'excuseras, mais j'ai à faire. »

Il avait à peine tenté de se relever qu'un coup l'atteignit en plein ventre, le faisant se plier en expulsant tout l'air qu'il avait dans les poumons et, par un heureux, ou fort malencontreux, hasard, il tomba sur lui, bouche ouverte. Celle de Shizuo l'était aussi, et leurs langues se touchèrent. Il souleva son ennemi par le col, et l'attira plus près. Il manquait d'air, mais décida que ça attendrait encore un peu. Timidement, le blond se mit à lui répondre et glissa ses bras derrière sa nuque. Izaya se raidit une seconde, craignant un coup fourré, mais non, Shizuo se contenta de se presser contre lui en soulevant son bassin, jouant avec sa langue avant de passer contre ses dents, une par une, les découvrant au fur et à mesure en prenant tout son temps. Izaya commençait à ne plus en pouvoir, ses poumons vides le brulaient, mais il ne voulait pas le faire arrêter, et se mit à respirer par le nez, ravi de l'air qui s'engouffrait à nouveau dans sa poitrine. Le blond fit rapidement de même, et continua de jouer avec sa langue, l'enroulant autour de la sienne et mordillant ses lèvres. Il ne l'aurait jamais cru aussi doué... Lui qui n'était toujours que force brute faisait désormais preuve d'une délicatesse inimaginable. Il finit par se redresser, prenant appui sur ses coudes, et s'installa plus confortablement entre les cuisses de son assaillant, en plongeant les yeux dans ceux, chocolat, de Shizuo qui ne trouvaient pour une fois strictement rien à hurler, se contentant de le fixer d'un air interrogatif. Puis il sembla reprendre ses esprits, et rua des hanches pour essayer de le déloger, mais Izaya s'était attendu à cela aussi, et lui colla sa lame sous la gorge en faisant claquer sa langue contre son palais :

« Ttttt... Je te déconseille de jouer au plus fort avec moi ce soir, Shizu-chan ! »

« Lâche-moi ! Je t'interdis de me toucher après ce que tu m'as fait, Izaya-kun ! »

« Ooooh... Tu m'en veux toujours pour si peu ? » murmura son ennemi en prenant un air triste.

« Si peu ? Tu as ruiné ma vie ! Fais perdre un boulot ! Et ma petite amie ! Tout le monde se moquait de moi, et me traitait de pervers, salaud ! »

« Tu m'en vois vraiment désolé. Laisse-moi me faire pardonner ! Et puis, tu es un pervers, Shizu-chan. Il n'y a simplement eu que moi pour voir tes yeux brulant de désir me déshabiller sans vergogne, ce premier jour de classe ensemble... Tu t'imagines comment je me suis senti quand tu t'es mis à me détester comme ça, après m'avoir allumé, puis laisser me consumer sans rien faire ? »

Le blond baissa la tête. Il savait qu'Izaya avait raison, il avait été injuste de se comporter ainsi avec lui, et de le haïr directement pour se protéger, même si son ennemi lui avait depuis donné mille et une raisons pour qu'il se conforte dans ce choix. Mais, visiblement, celui-ci semblait bien décidé à aller au bout de ses envies, et il sentit ses mains courir sur son corps, sous son veston et sa chemise. Izaya finit par faire sauter tout les boutons qui l'empêchaient d'accéder à la peau du blond avec son couteau, et se mit à embrasser chaque parcelle à sa portée, avant de lécher et mordiller ses boutons de chair qui durcirent instantanément sous sa langue habile.

« Arrêta ça tout de suite ! » s'écria-t-il brusquement.

« Pourquoi Shizu-chan... T'as peur que quelqu'un nous voie ? » ricana l'autre sans s'arrêter pour autant. Il était vrai que le terrain vague où ils avaient fini par atterrir après leur course-poursuite autour du bloc était proche d'une route, bien qu'assez peu fréquentée. Mais des monceaux de ferrailles et d'ordure bordaient le trottoir, leur offrant un abri face aux regards indiscrets de peu probables passants tardifs.

« Détends-toi... »

« Non ! Laisse-moi ! »

« Tu n'aimes pas ce que je te fais ? » lui susurra-t-il en glissant sa main dans son pantalon de costard, le faisant haleter. Il le caressa doucement en lui mordillant le cou, et suçota longuement le lobe de son oreille en gémissant volontairement contre elle, arrachant de petits cris au blond qui se tordait sous lui.

« Bon, mon p'tit Shizu-chan, tu fais la femme, ok ? Parce qu'avec ta force, tu vas m'écarteler et me déchirer en deux sinon ! »

« Quoi ? » hurla-t-il en sentant un doigt le pénétrer doucement, se mettant à fouiller en lui à la recherche du noeud de nerfs qui renfermait la clé de son plaisir le plus intime. Izaya ne ralentit pas le mouvement de sa main sur son sexe, lui dévorant la gorge, la mâchoire, le menton, les joues, le bout du nez, et puis, finalement, les lèvres. C'est à ce moment que le blond poussa un nouveau cri, se cambrant en rejetant la tête en arrière.

« On dirait que j'ai trouvé... »

« Putain... C'était quoi ça...? » Haleta son futur amant en replongeant son regard dans celui, ocre, de son ennemi.

« Ca, c'était ta prostate mon chou ! Tu veux peut-être que je recommence ? »

Le blond le fusilla du regard, et Izaya fut sûr que si les yeux pouvaient tuer, il serait déjà mort ! Mais Shizuo finit par acquiescer en rougissant.

« Oui... »

« Le mot magique ! »

« Izaya-kun ! »

« Et tu m'insultes encore ! »

« Izaya... »

« Tu peux faire mieux, Shizuo... » lui susurra-t-il en stoppant ses caresses sur le sexe tendu de son ennemi, lui mordillant l'oreille en patientant.

« Iza... S'il te plait... »

« Oui ? »

« Recommence... »

En souriant, il renfonça son doigt au fond de son intimité, et toucha sa prostate, frottant contre en faisant de petits cercles tandis que Shizuo se cramponnait à lui en gémissant.

« Ça te plait ? »

« Ou...oui ! Aah! Izaya ! »

« Ce sera meilleur et plus long la prochaine fois, mais, là, j'en peux plus, je te veux, maintenant ! » s'excusa-t-il soudain avant de sortit de lui et de dégrafer son pantalon rapidement. Il enleva le sien au blond ainsi que son boxer, et lui écarta les cuisses, pressant son gland gonflé contre son intimité. Étrangement, son poursuivant ne dit rien, se contentant de lui retirer sa veste et de glisser ses mains sur la peau de son dos en s'y agrippant lorsqu'Izaya se guida lentement en lui en retenant sa respiration. Shizuo se sentait douloureusement écartelé, mais se força à se détendre, impatient de sentir à nouveau cette délicieuse sensation, malgré la gêne que l'intrusion d'un simple doigt lui avait déjà procurée, et qui était désormais décuplée.

« Aaaah... Tu es... si serré, Shizu-chan ! »

« Tu... tu es le premier... » souffla le blond en détournant la tête, rougissant. L'aveu fit sourire son ennemi, bien qu'il s'en soit évidemment douté, et il l'embrassa en s'enfonçant jusqu'à la garde.

« Toi aussi, Shizu-chan... »

Les grands yeux brun chocolat s'écartèrent de surprise tandis qu'il le regarda à nouveau en étouffant un cri.

« Vrai ? »

« Vrai ! »

Il soupira d'aise en se pressant contre lui, ondulant des hanches pour faire bouger Izaya en lui qui enfouit son visage dans son cou, humant son odeur. Il en venait presque à regretter de faire ça ici, dans ce terrain vague, mais était heureux d'avoir sauté le pas. Avoir Shizuo à sa merci, gémissant de plaisir sous son corps, en valait réellement la peine. Il finit par se redresser sur ses avants-bras et l'embrassa en bougeant lentement, appréciant la chaleur de l'étroit fourreau de chair qui l'enserrait. Il ne put retenir en gémissement, que le blond lui rendit lorsqu'il toucha sa prostate. Il sourit, et retapa un peu plus fort au même endroit, lui arrachant un cri.

« Encore... »

Obéissant, il se redressa complètement en le prenant par la taille et le ramena violemment à lui d'un coup brusque, le faisant hoqueter. Il le fixa de ses yeux devenus presque rouges, attendant.

« Encore ! »

Il s'enfonça ensuite profondément en lui en soulevant ses cuisses, et lui arracha un cri. Mais il s'arrêta à nouveau. Il voulait l'entendre supplier.

« Encore ! » cria le blond d'une voix brisée, lui lançant un regard qui se voulait haineux, mais qui était flou et brumeux.

Izaya se laissa alors retomber dans son intimité, ne pouvant se retenir lui-même plus longtemps, et se laissant aller de tout son poids, le faisant encore crier, jusqu'à ce que Shizuo, excédé, l'attrape par les hanches pour lui imprimer son propre rythme, rapide, lourd et délicieux. Il répondait à chacun de ses coups de reins, gémissant en plantant ses ongles dans ses fesses, et Izaya se sentait monter toujours plus haut, vers une extase inconnue qu'il espérait bien lui faire partager. Il empoigna son sexe pour le branler tout aussi rapidement, mais le blond se cambra :

« Non ! C'est trop ! Izayaa ! »

« Bien sûr que non ! On n'a jamais trop de plaisir, Shizu-chan ! »

« Aaaaaah ! »

Il le regarda se libérer en criant, tout son corps se tendant, et l'anneau de muscle étroit se contractant autour de son sexe. Il sentit son propre orgasme sur le point d'éclater, mais se retint difficilement. Izaya désirait continuer. C'était bien trop bon, et il avait déjà coupé au plus court en zappant les préliminaires. Il recommença donc à bouger en lui, soupirant.

« Arrête, ça suffit ! » geignit le blond.

« Jamais ! Tu es à moi maintenant! »

Shizuo ne démentit pas, lui lançant un drôle de regard en haletant, puis finit par lâcher :

« Ça ne change strictement rien entre nous. »

« Je n'en attendais pas moins de toi, Shizu-chan ! » fit-il en se penchant pour l'embrasser, happant ses lèvres entre les siennes et glissant sa langue à l'intérieur de sa bouche tandis qu'il continuait à aller et venir dans l'antre chaud de son amant. Il glissa ses mains sous ses fesses tandis que le blond enroulait ses jambes autour de sa taille, et les pressa l'une contre l'autre, resserrant encore l'étroit boyau dans lequel il se mouvait. Le centre du plaisir de Shizuo se retrouvait écrasé et malmené par son sexe et il se sentit durci à nouveau, son propre membre frottant douloureusement contre le ventre d'Izaya qui continuait à le couvrir de baisers.

« Izaaa... »

Celui-ci accéléra encore ses coups de boutoir en lui mordillant le cou, suçant sa peau jusqu'à la marquer d'un suçon qui mettrait des semaines à s'effacer. Pas peu fier de lui, il descendit jusqu'à la naissance l'épaule, et recommença.

« Iza... Peu plus... C'est trop... Aaah... »

Il frotta, en faisant des mouvements de bassin plus ample, son ventre contre la verge à nouveau tendue de son amant et le sentit se libérer une deuxième fois entre eux, sa semence chaude les éclaboussant à nouveau. Il se décida alors à se laisser jouir aussi et, serrant encore plus fort ses fesses en les malaxant durement avec ses mains, déchargea au plus profond du corps tremblant de Shizuo qui cria. Lui-même ne put qu'émettre un bruit rauque avant de retomber sur le torse du blond en haletant. Il sentit les mains de son ennemi lui caresser le dos avant que l'une d'elles ne vienne gratter sa nuque, faisant crisser ses ongles sur les cheveux plus courts. Il en aurait presque ronronné de bonheur. Il se doutait bien que d'une seconde à l'autre Shizuo allait reprendre ses esprits, et l'écraser avec le premier distributeur venu, mais voulait encore profiter de ce moment exceptionnel.

« Ça te dis d'aller chez moi ? » finit-il par demander en redressant la tête, lui souriant béatement.

« Pardon ? »

« On a tous les deux besoin d'une douche. Et j'ai faim ! Puis... je compte bien ravoir du dessert ! »

Le blond venait d'accepter à son plus grand étonnement, lorsqu'il se souvint de son rendez-vous, se levant d'un bond.

« Oups, désolé ! Ce serait pour une prochaine fois, Shizu-chan ! » lui dit-il en refermant son pantalon et frottant son ventre comme il pouvait. Il ramassa sa veste sous le regard assassin de son nouvel amant, et s'éloigna à contrecœur, lui faisant un signe de la main par-dessus son épaule.

« Salut Shizu-chan ! À la prochaine, j'espère ! »

Shizuo resta interdit, avant de laisser sa tête retomber sur la terre dure du terrain vague.

« Et merde ! Putain, quel con ! »

Mais il était bien trop tard, et il se mordit les lèvres en se rhabillant, honteux, et maudissant Izaya en se jurant qu'il aurait sa peau.

Fin.

Je sais, ce n'était pas prévu... En plus, je connais très mal Durarara pour l'instant ! Donc s'il y a des erreurs, ou que vous trouvez les persos légèrement OOC, désolée ! J'arrangerais ça, promis !

Vous voulez une suite ? Alors, laisser une review, pendant que je corrige ce manquement cruel en matant l'anime !

Oui, là, le lien en bleu, juste en dessous, c'est ça, allez-y, cliquez, il ne va pas vous manger, promis !

(Puis ça se saurait ! ^^ )