Enfiiiiiiiin me diriez-vous, et je vous comprends. Pardonnez-moi... *se met à genoux* s'il vous plaît pas taper ! Ma flemmardise à eu raison de moi... mais je pars en vacances pour une semaine et donc je voulais partir le cœur plus léger... car vous allez nous haïr encore plus ... le chapitre 9 et pas encore prêt à être posté ... loin de là en fait... mais pour se faire pardonner, on écrit un OS assez long entre Thor et Loki. Et Loki est en fille enfin pour ce qu'on a écrit en tout cas ... on a passé les 5000 mots... :p j'espère que ce sera pas trop gros patté...
Bref, voilà bonne lecture, ce chapitre et encore beaucoup plus long que le dernier. XD il dépasse les 9400 mots x) et j'ai relu le chapitre à la va-vite donc ... c'est de ma faute si il y a des incohérences ... voilà
Grimmynette~
Le lendemain matin, dans la chambre du Borgia se trouvaient deux corps encore endormi dans le lit somptueux de ce dernier. Ce fut même le brun qui se réveilla le premier. Sentant la chevelure de son protéger chatouiller ses narines et la chaleur de son corps contre le sien. Leurs jambes s'emmêlaient et leurs bras s'enlaçaient. Le spectacle de ce visage si serein rendait Cesare tout simplement heureux. Ezio était dans ses bras. Nu, comme lui et sous les draps chauds du lit. Ezio ne le craignait plus. Il l'aimait. Il le savait vu le nombre de fois qu'il l'avait dit pendant l'orgasme... Pour la première fois il était vraiment amoureux de quelqu'un et cet amour était réciproque. Il resta sans bouger dans le lit pour observer ce visage magnifique et surtout encore endormi.
Cette fois-ci avait été différente de toutes les autres fois. L'amour, ce sentiment qui cependant restait toujours un mystère insondable pour les deux hommes, avait décuplé toutes les sensations. Ce n'était plus du sexe. C'était une envie de partage. Mais l'heure n'était pas aux réflexions philosophiques amoureuses. Cesare restait ainsi, serein et détendu, son amant dans les bras. Les traces de leur nuit restaient bien visibles, mais cette fois il n'y avait pas de marques rougies, pas de blessures, juste de la sueur et un sourire inconscient du plus jeune, qui dormait toujours.
Les draps étaient froissés et tirés en boule à leur pieds. Ils n'avaient pas toléré que les tissus les empêchent de se voir, de se toucher, de sentir et de jouir de chaque instant. Cela avait été si doux que le Borgia se demandait pourquoi il n'avait pas été tendre dès le début. C'était tellement meilleur ! Ezio plissa des paupières sans pour autant les ouvrir. Le brun remarqua le mouvement et caressa la joue du plus jeune, du bout des doigts, aussi léger qu'une brise. L'italien sourit en sentant le contact, et se pressa contre le corps de Cesare, l'entourant de ses bras. Cette scène était si parfaite, si belle, que le Borgia hésitait à pleurer de joie. C'était abusif bien sûr, il n'allait pas pleurer comme si c'était la première fois. Mais pourtant si, d'un certain côté, c'était Sa première fois. Il n'avait jamais aimé, et jamais été aimé pendant l'acte. Les cils humides, il se dit que c'était bien au-delà des services qu'offraient contre un peu d'argent les créatures de rêve des sous-sols d' Abstergo.
Ezio finit par replisser les yeux encore une fois, et à plusieurs reprises. De légers grognements venant de sa gorge amusait le plus vieux. L'italien ne voulait pas se réveiller. Il voulait rester dans cette pénombre bienveillante, de peur que la nuit dernière n'était qu'un rêve. Cesare caressa gentiment le dos d' Ezio et lui embrassait tendrement l'épaule. Ce dernier avait enfoui sa tête contre le matelas et le torse de son amant. Il aimait ces gestes tendre. Il avait l'impression de rêver, il ne sentait pas contre lui, le Cesare violent qu'il avait rencontré mais un homme doux et complètement différent.
Il hésitait à ouvrir les yeux et à lever la tête pour croiser le regard profond de son amant. Il le voulait mais ne se sentait pourtant pas dans la réalité, il se croyait toujours dans son monde imaginaire que créait son cerveau la nuit. Le Borgia lui chuchotait des mots doux à l'oreille, malgré le surnom de marmotte qu'il venait d'entendre. Osant enfin à se tourner pour se mettre sur le dos, il ouvrit les yeux. Les quelques rayons du soleil qui n'étaient pas bloqués par les grands rideaux rouges l'aveuglèrent pendant quelques secondes. Quand sa vue s'habitua enfin à la lumière, il croisa le regard humide et remplie de bonheur de Cesare. Un sourire discret mais très significatif était collé aux lèvres du Borgia qui admirait toujours son amant qui finissait de se réveiller. Ce sourire en fit naître un autre sur les lèvres du plus jeune, le poussant à aller embrasser chastement le brun. Ce dernier se pencha pour transformer ce rapide baiser en un autre plus long et doux.
Les bruits mouillés de leur baiser les firent sourire d'autant plus, et il fut convenu d'un regard qu'ils resteraient un moment encore ainsi, enlacés dans ce lit à profiter de ce nouveau bonheur tout fragile, comme un nouveau-né innocent. Ils suivaient les lignes de leurs corps des yeux, parfois des mains.
Ils jouaient, tout simplement. Ce jeu doux les ravissaient, et aucun d'entre eux ne sentait la joie retomber. Cette fois, personne n'entraverait tout ça. Cette nuit donnait un nouveau départ, un nouveau sens à leur relation tumultueuse. C'était cela alors, qu'on appelait le bonheur ? Ils n'avaient aucune idée de l'heure qu'il était, mais leur principale préoccupation était bien loin des lourdes réalités du quotidien. C'était un temps qui semblait ne jamais devoir avoir lieu.
Pourtant pour d'autres, chaque heure était une nouvelle source de malheur. Micheletto, qui s'était levé à son habitude, avait remarqué l'absence de son maître et de la catin. Sans se donner la peine d'aller vérifier, il se résigna à n'être que le majordome de l'homme qui hantait toutes ses nuits. Au fond, il l'aimait assez pour cela.
Bien loin de la villa, quelque part dans une pièce brûlante dans des sous-sols inquiétants, il était bientôt midi et le calme régnait. L'assistance était parfaitement réveillée, et chacun des beaux jeunes hommes était assis sur sa couche, le visage fermé, creusé par les cernes. Ils discutaient, du mieux qu'ils le pouvaient, car la barrière des langues était contraignante. Cependant tout le monde avait quelques rudiments d'anglais, aussi, ils se comprenaient. Au début de leur captivité, ils étaient restés chacun dans leur " groupe ". Les trois arabes donc, l'américain et le beau blond dans un autre. Mais peu à peu un contact s'était installé, car la misère de leur situation les avaient finalement rapprochés.
Altaïr et Malik avaient une stratégie parfaite. Ils n'avait plus qu'à l'expliquer aux autres. Ce qu'ils firent, mais il manquait un seule pièce de leur puzzle. Une seule : Ezio. Ce soir, une réception allait avoir lieu et ils feraient office de serveurs. Cesare sera présent et donc forcément l'italien. Un des deux arabes pourra le trouver et lui demander de l'aide. Il sera capable d'amadouer le PDG d' Abstergo, sinon ce dernier ne serait pas allé le chercher le lendemain de son arrivé aux sous-sols.
Tandis que les garçons finalisaient leurs plans, de son côté Ezio se mit à éternuer malgré la chaleur de l'eau qui coulait le long des deux corps collés sous la douche. Cesare parsemait son cou de baisers et le caressait tout en le lavant. Un sourire illuminait le visage de l'italien qui se laissait faire sous les mains expertes de Cesare. Les deux hommes se lavaient, s'amusaient et s'embrassaient sous ce jet d'eau chaude. Ils finirent par sortir de la grande cabine de douche et s'essuyèrent mutuellement. Cesare était aussi délicat que la veille. Ezio aimait ce Cesare doux mais attendait étrangement un côté plus diabolique gardant toujours un aspect protecteur... ce qui était assez contradictoire.
Chacun partirent dans leur chambre respective. Ezio se maudit finalement d'avoir pris la chambre la plus isolée. Peut-être qu'il pourrait changer de pièce... enfin, chaque chose en son temps. À peine était-il arrivé et avait-il ouvert son armoire pour prendre un jean que son amant était déjà là, même s'il était torse nu. Il ne pouvait s'empêcher d'admirer ce corps bien sculpté du brun. Ses muscles bien roulés sous cette peau qui n'était pas si blanche que ça le faisait baver. Réellement baver. Cesare avait même du lui faire sa bouche pour qu'il se rende compte de son état
Ezio rougit en voyant que Cesare pouvait constater l'effet qu'il avait sur lui, et ce rougissement en était une nouvelle preuve. Le brun sourit, et ils terminèrent de se vêtir. C'était comme une renaissance. Ils allèrent manger, main dans la main, et cette scène semblait totalement irréaliste. Comment, le grand Borgia pouvait-il tenir la main de ce jeune homme avec une telle tendresse ? Comment pouvait-il lui sourire et lui parler doucement, si ce n'était pas pour ensuite le frapper et redevenir ce qu'il était ?... Mais Ezio ne se posait plus toutes ces questions. Il pensait connaître la réponse, qui était la même dans tous les cas. Il lui faisait confiance désormais.
Combien de fois le brun aurait-il pu le malmener, le blesser, l'humilier au cours de cette nuit ? Un nombre incalculable sans aucun doute, mais il était toujours resté doux dans ses moindres gestes. Et maintenant, leur regard était rempli d'amour. Ils prirent place à une table, et pour une fois Micheletto n'était pas là pour les servir. Autrefois, Cesare aurait hurlé à travers toute la maison contre l'incompétence désarmante de ce maudit domestique, mais aujourd'hui, il n'éleva pas la voix et leur prépara à manger, du mieux qu'il le put. C'est à dire le plus mal possible
Le petit-déjeuner fut donc brûlé à moitié, mais pourtant l'Italien le dégusta comme si c'était la meilleure chose qu'il ait jamais mangé de sa vie entière. Cette vision fit rire le brun, qui lui-même avait du mal à mordre dans le bacon trop cuit et les œufs brouillés noircis.
Ezio utilisa sa fourchette comme d'une catapulte et envoya une partie bien noircie des œufs brouillés qui atterrit sur le t-shirt rouge de Cesare. Ce dernier, en voyant la tâche, n'hésita pas et déversa tout le contenu de son verre sur Ezio et de là, commença une bataille de nourriture et d'eau. Chacun de cachant tout la table ou derrière une chaise. Les deux finir par lâcher couvert et nourriture, se roulant maintenant par terre pour voir qui était le plus fort. Ce fut le Borgia qui gagna. Il était à califourchon sur Ezio, les deux ses regardaient dans les yeux et finir par s'embrasser passionnément.
Cesare plaça son genoux contre l'entre-jambe d' Ezio et lui tint les poignées de ce dernier qui se laissait faire. Leurs baisers étaient passionnés et même langoureux. Tous leurs sentiments, inconnu ou non étaient montrés par ces baisers. Mais leur embrassade passionnée mais tout de même tendre fut brisée par Micheletto qui, en ouvrant la porte, pu voir cette scène qui lui brisa encore plus le cœur. Il avait abandonné l'idée que Cesare aurait pu être à lui mais il détestait toujours autant ce jeune italien qui n'était encore rien il y a quelques jours.
Il partit laisser les deux hommes calmer leurs hormones mais surtout pour calmer ses nerfs à vif. Pourquoi ce vaurien était là? Pourquoi n'était-il pas avec les autres, dans les sous-sols de l'entreprise de Cesare? Et surtout qu'avait-il fait pour devoir supporter ça? Ses tentatives pour reprendre un semblant de calme étaient peines perdues, et cela ne fit qu'empirer lorsqu'il entendit l'éclat de rire de ce petit insolent. Ils n'avaient évidemment pas remarqué l'ombre de sa présence, trop occupés à se dévorer l'un l'autre.
Cette situation devenait insupportable. Il avait fini par se faire une raison, se disant que l'Italien partirait bientôt lorsque son maître redeviendrait celui qu'il était, ou que Cesare lui-même finisse par se lasser de son quotidien morne. Le son de son maître qui s'esclaffait bruyamment à son tour acheva de le convaincre. Le brun en aurait rapidement assez. Rien n'est plus ennuyeux que la perfection, et ce jeune homme l'était. Tout dans leurs attitudes transpirait la mièvrerie et cela fendait le cœur de Micheletto. Rien que de songer aux mains de Cesare sur le corps du plus jeune lui hérissait littéralement le poil. Mais bien sûr, sa rancœur était totalement invisible pour le couple. Ezio avait comprit que le serviteur ne le portait absolument pas dans son cœur, on pouvait aller jusqu'à dire qu'il le haïssait complètement. Cependant l'Italien ne savait absolument pas ce qui pouvait déclencher une telle haine chez lui.
Il n'avait pourtant rien fait de mal, si ? Non, bien sûr que non. Mais pour l'heure, les principales préoccupations d' Ezio n'était pas réellement centrées sur le pauvre Micheletto qui s'était retiré dans sa chambre. Le brun était décidé à rester là, inactif, tout le temps que durerait le jeu ridicule de son maître. Dans sa solitude pleine de rancœur, il était beau, mais bien sûr il l'ignorait. Il s'était débarrassé de sa veste noire, ne restant vêtu que d'une chemise blanche et de son pantalon. La colère rendait ses yeux noirs plus brillants, et ses cheveux pointaient en tout sens, contrastant avec son allure soignée habituelle.
Il s'allongea sur son lit et attendit que le temps passe, que les blessures soient moins vives et que les sons provenant de la cuisine soient plus ténus. Il était visiblement question de nettoyer le tee-shirt rouge de Cesare, sur lequel s'étalait désormais les œufs brouillés trop cuits. Ezio avait alors eu une illumination en décidant de le lui retirer, ce qui enchanta la plus âgé bien évidemment. Ils poursuivirent leurs affaires, trop heureux pour se rendre compte du bacon qui continuait de se carbonisé dans la malheureuse casserole que Cesare avait négligemment laissée sur le gaz. Leurs ébat firent perdre la notion du temps aux deux hommes. Tous les deux étaient nus, allongés tranquillement sur le parquet tandis que leurs vêtements rassemblés en petit tas pour en faire un oreiller à Cesare. Ezio était contre son amant, épuisé, la tête contre le torse du Borgia.
Cassant leur petite atmosphère calme et paisible, le téléphone du brun sonna. Ce dernier finit par répondre après avoir étalé tout les vêtements qui étaient en boule pour trouver son jean et prendre son mobile dans sa poche. C'était sa sœur, il décrocha, par respect pour elle. Il lui en rester quand même un minimum. Elle lui rappela sur le même ton énervé que la veille qu'une réception avait lieu et qu'il devait venir. Elle pouvait le remplacer pour plusieurs rendez-vous et arrangement mais cette réception était cruciale pour l'entreprise.
Sur le coup, Cesare voulut décrocher mais Ezio s'assit contre son amant et l'embrassait, le titillait et le caresser pour lui faire perdre son sang froid au téléphone et pour qu'il décroche le plus vite possible mais ce dernier joua le jeu. À la fin de l'appel, Cesare ne prit même pas le soin de poser son téléphone au sol pour plaquer son amant contre le parquet en ébène. L'embrassant de nouveau mais plus tendrement que les précédents baisers. Il attendit quelques secondes avant d'expliquer à Ezio ce qu'il allait se passer ce soir-là. Cesare lui avait proposé de l'accompagner. Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire. Il avait un mauvais pressentiment s'il restait avec Micheletto et son impression était la même pour cette réception mais autant rester avec son amant.
Un mauvais frisson prit Ezio au mot " réception ". On parlait bien d'une réception à Abstergo, n'est-ce pas ? Elle aurait sans doute lieu dans les sous-sols, surtout si Lucrezia prétendait qu'elle ne pouvait pas remplacer Cesare pour cela. Un mauvais frisson prit Ezio au mot " réception ". On parlait bien d'une réception à Abstergo, n'est-ce pas ? Elle aurait sans doute lieu dans les sous-sols, surtout si Lucrezia prétendait qu'elle ne pouvait pas remplacer Cesare pour cela. D'un autre côté, il savait que le fait de savoir son amant entouré de riches hommes d'affaires et de prostitués affriolants ne le rassurerait pas non plus, encore moins avec Micheletto pour le surveiller. Il accepta donc à contrecœur, et ils reprirent leurs activités. La réception n'aurait lieu que le soir, donc il n'y avait pas besoin de commencer à s'inquiéter dès maintenant... si ?
La pensée de l'Italien était la même quelques heures plus tard, lorsque Cesare lui passa une tenue formelle en lui intimant de la mettre, tandis que lui-même allait se vêtir. Les costumes étaient élégants, ce n'était pas le problème, mais Ezio avait déjà la boule au ventre à l'idée de retourner à ce lieu maudit. Il s'habilla donc, les mains tremblantes. Il reprenait peu à peu l'attitude morne et triste qu'il avait été forcé d'adopter lors de son séjour dans les sous-sols, et le Borgia retrouva donc un jeune homme au visage décomposé, mais cependant bien habillé.
Dans l'espoir de le dérider un peu, Cesare tira sur la cravate bordeaux d' Ezio pour lui attacher les cheveux à l'aide d'un ruban, assorti à la cravate. Ils avaient tout deux bien fière allure, mais l'impression de l'Italien ne changea pas, et ce malgré les boutades de son amant.
Au bout d'un moment, devant le perron, le brun dit à Ezio qu'il n'était pas obligé de venir si cela le mettait autant mal à l'aise. Ce à quoi le plus jeune réagit avec véhémence : « Bien sûr que je viens ! Je ne vais pas te laisser tout seul ! ».
Le Borgia sourit, attendri par son amant. Ils montèrent donc dans la voiture, et pour la deuxième fois depuis qu'ils se connaissaient, ils prirent le chemin d' Abstergo. Mais cette fois, ce n'était pas pour y déposer un jeune homme épouvanté et au bord des larmes. La radio meubla le silence du trajet. Cesare sentait la tension du plus jeune, et il hésitait à le ramener à la villa à chaque carrefour. Malgré ses mains tremblantes, l'Italien gardait courage. Ce ne pouvait pas se passer si mal que ce qu'il pressentait, non ?
Cesare décolla sa main du volant et la glissa vers celle de son amant pour le rassurer. Caressant le dos de la main avec son pouce. Il gardait une poigne forte mais douce pour calmer les tremblements. Il le rassura en lui expliquant qu'il ne reverrait jamais les sous-sols, la réception se trouvait au premier étage. Les paroles calmèrent très rapidement l'appréhension d' Ezio. Pourquoi ne lui avait-il pas dit plus tôt? De plus qu' Ezio ne connaissaient que les sous-sols et les plus mauvais clients de l'entreprise. La plupart des clients du marché légal étaient médecins, pharmaciens et infirmiers et il y avait autant d'hommes que de femmes, tous n'étaient pas comme ces pervers qu'il avait vu il y a quelques jours de cela.
"Et si quelqu'un ose à te toucher, homme ou femme, il ou elle se prendra une raclée phénoménale" avoua Cesare entre l'amusement mais aussi le sérieux. Cela fit légèrement sourire Ezio qui était un peu plus rassuré. Il resserra tout de même sa poigne sur la main du Borgia, évitant tout de même de lui faire mal. Le silence se réinstalla mais l'énorme pression qui était présente avait disparue. Quelque minutes plus tard, ils arrivèrent. Ezio reconnaissait cette maudite entrée en béton et ce parking sombre et froid.
Tous les deux sortirent de la voiture rouge pétant du brun. Cesare prit Ezio par les hanches et lui chuchota qu'il ne devait pas s'inquiéter s'il redevenait comme avant. Quand il était dans cet énorme bâtiment, Cesare était très arrogant, charmeur et surtout possessif. Ezio l'avait comprit en sentant l'étreinte de son amant se resserrer quand ils croisèrent des invités arriver en même temps et prirent l'ascenseur avec eux.
Une musique classique se déclencha dans une petite sonnerie lorsque les portes de l'ascenseur se refermèrent sur eux. Il y eut des " bonjour " légers, emplis de respect de la part du petit groupe. L'ambiance commençait déjà à s'alourdir. La main du Borgia caressa doucement la taille de l'Italien. Une conversation aurait pu s'engager, mais tout le monde resta muet. La montée de la cabine se faisait décidément beaucoup trop longue ! Pour tenter de se centrer sur autre chose, d'autant plus qu' Ezio n'était jamais très à l'aise en ascenseur, il contempla rapidement les hommes avec eux.
Ils n'avaient rien de notable, rien à voir avec les mafieux aux doigts bagués auxquels il s'attendait. Leur apparence anodine les rassura, tandis qu'il poussait son investigation plus loin en décrivant les visages de leur vis-à-vis. Rasés de près, soignés... mais soudain, le sang de l'Italien se figea. C'était impossible. Ce ne pouvait pas être lui. Et pourtant si, sa mémoire ne le trompait pas, et il aurait reconnu ces yeux violets et cette chevelure rousse entre mille. Il n'apparaissait pas du tout comme l'autre fois désormais. Mais le regard qu'il lui lança de biais lui fit savoir qu'il avait été reconnu lui aussi.
Il se balança nerveusement d'un pied sur l'autre pendant qu'il sentait le regard du roux sur sa nuque. Il voulu alerter Cesare, mais il ne savait absolument pas comment dire que l'un des hommes derrière eux l'avait pris sans ménagement accompagné d'un brun charmant, lors d'une superbe partie à trois qui l'avait laissé blessé et souillé. Et encore moins le lui faire savoir discrètement. Il croisa le regard violet, et il aperçut la commissure de ses lèvres se redresser pour permettre à une langue discrète d'humidifier subjectivement sa lèvre supérieure.
Ezio rougit et se retourna un peu trop vite en fixant un bout de la porte de l'ascenseur, qui s'ouvrit quelques interminables secondes plus tard. Cesare fronça les sourcils en sentant la hâte de son amant pour quitter l'endroit confiné, mais ne remarqua pourtant pas qu'un étrange roux dévorait du regard Ezio.
La porte de l'ascenseur donna sur un large couloir qui lui-même donnait à une immense pièce. Quelques personnes discutaient déjà dans le couloir en petit groupe de deux ou trois personnes. Cesare avançait tranquillement tandis que Ezio se remettait à stresser. Pourquoi avait-il fallu qu'il recroise quelqu'un du sous-sols ? Surtout lui ! Lui avec qui il avait joué la pute qui aimait ce qu'elle subissait ! Ce souvenir le faisait rougir de honte. Il sentait toujours son regard qui s'était posé sur ses épaules, il faisait tout pour ne pas se retourner et le recroiser.
Arrivés dans la salle, l'italien se tenait encore plus proche de Cesare. Il tentait de faire abstraction des regards qui se posaient sur lui. Il observait les murs blancs et les grandes baies vitrées qui n'étaient pas assez hautes pour donner sur la ville. Il regardait n'importe où tant qu'il ne croisait pas ce regard dévoreur. Cesare fut surprit du comportement nerveux de son amant. Il lui attrapa la main et le rassura mais chose qu'il ne savait pas c'était que rares de ses clients au niveau pharmaceutique l'étaient aussi au niveau de la prostitution.
Il s'enfonça dans la masse et parla avec tout le monde et fit les présentation avec Ezio. Beaucoup de femmes furent déçues car il présentait son cher et tendre et bien ... comme tel. Cela ne les empêchait pas de les admirer et de glousser. Beaucoup de femme et même d'homme mataient le jeune homme qui visiblement était vraiment mal à l'aise mais ne le montrait pas. L'italien reconnu un ou deux clients dans la salle mais il n'y avait eu que le roux qui l'avait ... mal mené. Il reconnut surtout ses amis en habits de serveurs. Au moins il n'étaient pas à moitié nus mais se sentait honteux vis-à-vis d'eux. Il culpabilisait pour eux. Lui qui avait le luxe à ses pied tandis que eux … n'avaient que la misère.
Ses anciens compagnons de fortune regardaient droit devant eux, indifférents au spectacle qui se déroulait devant eux. Ils n'avaient pas changé, toujours aussi attirants et beaux, mais une fois de plus leur regard s'étaient durcis. Même pour ceux qui avaient l'air les plus innocents et les plus doux, comme le plus jeune des trois Arabes et l'Américain qui restait près du blond Italien. Ils avaient tous mûri, chacun à leur manière. Altaïr semblait plus déterminé qu'avant, mais la menace et le sentiment de respect qu'il dégageait ne s'étaient pas pour le moins du monde atténué. Cela ne l'avait pas mis à l'abri des mafieux d' Abstergo, qui auraient pu prendre peur et fuir sous son œil impérial, qui les contemplaient tel un aigle qui suintait la distinction et suscitait l'humilité et l'estime pour cet homme à l'aura souveraine. Au contraire, cela avait incité ces hommes à vouloir prendre le pouvoir sur lui qui représentait à lui seul un défi. Surtout le grand chauve, qui aimait beaucoup les jeux de domination avec lui.
Tandis qu' Ezio fixait avec honte Altaïr les hommes et femmes fortunés, Desmond passa près de lui et lui glissa un message le plus discrètement possible. L'italien s'en rendit compte que après cinq ou dix longues minutes, après avoir mit ses mains dans ses poches. Il se rendit donc aux toilettes faisant mine de rien pour rejoindre un de ses camarades qui l'attendait, sous ce regard violet et perçant qui le fixait depuis le début. Le propriétaire de ces yeux sublimes suivit le jeune italien tout en restant discret et cala contre le mur. Restant près de la porte, attendant que le jeune homme sorte. Ce dernier après être justement entré, croisa le regard brun de son ami à la cicatrice. Tous les deux avaient la même. Cela lui rappela les brèves discussions à Abstergo, leurs cicatrices en était devenues un sujet de conversation et l'un découvrit le secret de la cicatrice de l'autre qui était en fait le même : la bagarre.
Ezio sortit de ses pensées quand son ami lui posa la main sur l'épaule. Son regard était dur mais souriait quand même. Altaïr ne voulait pas le faire déprimer malgré le fait que lui soit encore une victime du sous-sol d' Abstergo. Il le guida dans un coin ou personne ne les verrait sans avoir à entrer dans une cabine de toilette. Ils s'enlacèrent d'abord, car leur situation passée avait forgé une amitié qui malgré leur condition actuelle ne faiblissait pas. Ils se séparèrent à regret, mais ils manquaient de temps. Ezio avait mille questions à lui poser, mais Altaïr balaya d'une seule phrase toutes ses interrogations.
« Nous avons trafiqué les boissons. Dans environ une heure, ils seront tous endormis. A ce moment là, nous partirons après avoir fait leur poches. Ne bois rien. Nous serons bientôt libres. »
Ezio se figea aux paroles de l'Arabe. Ses amis ne savaient rien de Cesare ! Mais comment expliquer à Altaïr que le brun menaçant n'était en fait pas ce qu'il paraissait ? Il allait passer pour un traître ! L' Italien tenta de s'expliquer, mais aucune explication ne semblait plausible. Les seuls sons qui sortirent de sa bouche furent : « Pas Cesare... ». Altaïr haussa les sourcils, intrigué par la sollicitude de son ami pour l'un d'eux. « C'est celui avec qui tu es venu ? ». Ezio hocha la tête, mal à l'aise. En réponse, l'Arabe grogna.
Ezio hocha vivement la tête une nouvelle fois, et sortit peu de temps avant Altaïr. Il tira la porte des toilettes, mal à l'aise, et heurta une masse de plein fouet. Un peu sonné, il releva la tête et balbutia des excuses, mais s'arrêta net en reconnaissant l'ami brun du roux. Visiblement il fut reconnu lui aussi, d'après le sourire étrange qu'il lui envoya. L 'Italien le contourna plus vite que nécessaire et retourna auprès de Cesare, ne savant comment se comporter maintenant qu'il avait deux de ses anciens clients dans la même pièce. Surtout ces deux-là. Il y eut un signal muet mais tacite, et soudain le calme se fit tandis que chacun gagnait une place. Cesare présidait la séance, en bout de la table, tandis que de l'autre bout s'asseyait... l'homme au regard violet. La réunion allait de pire en pire... Ezio s'assit à côté de Cesare, légèrement en retrait. A la droite du roux, il y avait le brun. Visiblement, une sorte de négociation allait s'engager, car les hommes s'asseyaient selon leur convictions. Et il y avait un peu moins d'hommes du coté de Cesare.
Les deux anciens "clients" d' Ezio le fixaient toujours, ce qui le rendait de plus en plus mal à l'aise tandis que Cesare retrouvait son sourire carnassier. Le roux commença à parler et Cesare rétorqua et ainsi de suite. L'ami du roux commença à parler aussi et quelqu'un du groupe lui répondit. Leur discussion était comme un jeu de poker. Chacun lançait sa carte et surveillait le jeu de l'autre. Tout était ordonné. Tout ce suivait comme si toutes ces paroles avaient été apprises. Le débat continuait inlassablement et paraissait réglé comme du papier à musique. Chacun devisait, et bien vite les deux camps montraient farouchement leur opposition, accrochés à leur conviction. Au bout d'une heure de combat verbal, Ezio se demanda ce que ces deux parties faisaient dans le même pièce à deviser ainsi.
Il avait écouté attentivement leur propos, et aucun d'entre eux n'était d'accord. Cesare insistait sur leur besoin de fond et le prix que leur coûtait les investissements qu'il jugeait inutiles tandis que le roux argumentait et parlait d'une voix claire, convaincante. Plus convaincante que celle du Borgia. Les têtes se tournaient vers l'homme au regard violet tandis que le brun savait qu'il était en train de perdre la partie. Les riches de son propre côté commençaient à acquiescer aux propos du roux, et celui-ci, imperturbable, continuait d'écraser ses adversaires.
Cesare commençait à perdre son sang froid. Ezio, qui observait la scène sans rien dire, glissa discrètement sa main vers celle de Cesare pour le calmer. La tension se faisait de plus en plus présente et le mal-être prenait place avec. On pouvait presque distinguer deux auras aussi mauvaises l'une que l'autre : celle de Cesare et celle du roux. L'italien qui réussit enfin à prendre la main de son Borgia assez discrètement - qui ce dernier réussit à ce calmer au contact - s'inquiétait de plus en plus pour le parti de Cesare.
Étrangement, ce dernier joua le jeu du roux et redevint calme comme par miracle. Son caractère orgueilleux et rageur avait été remplacé par celui du roux : calme et clair. Les arguments revenaient plus rapidement et plus clairement. Au moment ou sa victoire commençait à se faire loin, elle revenait finalement. Il savait qu'il perdrait ce débat malgré la détermination car ces besoins pour l'entreprise étaient importants, vraiment important. Ezio observait tout ça et voyait en scène un lion et un renard. Le renard se faisait toujours plus rusé. Plus calme. Plus convainquant, tandis que le lion malgré sa férocité et son acharnement ne réussissait pas à retrouver ses compagnons qui devenaient ... presque des traîtres.
Soudain, quand ce Renard ce mit à parler, sa phrase fut coupé. Le silence gagna la salle. Tous attendaient la suite mais personne n'entendit la suite : le renard venait de s'effondrer contre la table, suivis de son ami brun et de Cesare et de beaucoup d'autres. Tout le monde tombait comme des mouches, sauf bien sûr Ezio et les serveurs. Tous laissèrent leurs plateaux sur les buffets tandis qu' Ezio restait interdit. Chacun sourit de cette futur liberté. Tous fouillaient les endormis, prenant seulement l'argent et les bijoux de grandes valeurs alors qu' Ezio tenta de glisser la chaise de Cesare pour le mettre sur son dos et le porter sous l'œil interrogateur d' Altaïr.
Le Borgia était lourd. L 'Italien plia un instant sous la masse, mais il puisa dans ses ressources, endormies par ces derniers temps de vie facile, et le mit sur son dos, serrant les dents. Les autres ne lui posèrent pas de questions. Leurs vêtements étaient formels, mais au moins ils n'étaient pas dans ces tenues ridicules qu'ils devaient habituellement arborer de nuit. Dans une frénésie exaltante, ils attachèrent les hommes d'affaires à leur chaise, et désertèrent la pièce. Par chance les couloirs étaient vides, et ils rentrèrent dans l'ascenseur sans croiser personne. Malik pianota rapidement sur le panneau de commande, et ils arrivèrent au rez-de-chaussée, non loin du parking.
Altaïr avait pris soin de subtiliser les clefs de l'un des hommes, aussi ils n'auraient pas de problème de transport. Cependant ils furent confrontés à une nouvelle résistance, qui se manifesta sous la forme de quelques " malabars " qui surveillaient le rez-de-chaussée. Mais les anciens prostitués étaient plus nombreux, et plus efficaces, aussi, ils en triomphèrent rapidement. Le plus âgé des trois Arabes appuya sur la télécommande de la voiture, et cette dernière émit une alarme stridente, ce qui leur permit de découvrir à quelle voiture ils allaient devoir conduire. Ils suivirent la source du bruit, et découvrirent alors avec émerveillement une Ferarri rouge.
La voiture de course flamboyante ne serait pas suffisante. Le groupe comptait plus d'une douzaine de garçons - Cesare endormi y comprit. Le groupe de sépara donc en deux. les trois arabes partirent avec Ezio et Cesare, laissant les clefs à Desmond et son ami autre garçon rejoignit finalement le groupe d' Ezio, par manque de place dans l'autre voiture et finirent par atteindre la voiture de Cesare, qui se trouvait un peu plus loin.
Des bruits de moteurs de firent finalement entendre. Les voitures firent marche arrière et prirent enfin la sortie du bâtiment. La tension était toujours présente dans les deux automobiles luxueuses mais baissait lentement. Le bâtiment qu'ils haïssait tous était caché de plus en plus grâce aux autres grattes-ciels. Ils commencèrent à sortir du quartier financiers et à s'approcher du district industriel, là où de nombreux hangars étaient désaffectés.
Les deux voitures ne se faisaient pas remarquer par ici, car il n'était pas rare de voir des limousines noires avec à leur bords des hommes inquiétants. Personne ici n'ignorait qu'il n'était pas très bon de rester dans les rues à la nuit tombée. Le bâtiment d' Abstergo n'était plus qu'une ombre lointaine derrière eux. Les deux véhicules se suivirent, celui de Cesare en tête. Altaïr réfléchissait calmement, tandis que sur le siège passager les mains d' Ezio ne desserraient pas leur étreinte sur le corps du Borgia. Il fallait s'éloigner à tout prix d'ici, mais surtout se cacher pour éviter d'être découverts.
Les mafieux ne se réveilleraient que dans une heure, peut-être deux avec de la chance. Ils avaient hésité à faire un breuvage mortel, mais après réflexion, il y aurait encore plus de gens à leur trousses si on découvrait des cadavres plutôt que des hommes endormis. Il ne fallait pas se dissimuler trop près, mais pas trop loin non plus. La première initiative des mafieux, une fois réveillés, serait de ratisser les environs de la ville. Ils ne penseraient pas à chercher à seulement un quartier de distance d'eux.
Altaïr bifurqua donc dans un des hangars, plutôt bien placé. Il était entre deux autres, presque caché. C'était parfait pour passer la nuit. Ensuite, ils fuiraient encore, et retourneraient chacun chez eux. Rapidement, il expliqua la situation aux autres, puis se gara au fond du hangar, suivi de près par la Ferrari.
Ils ouvrirent les portières, Ezio se débrouilla seul pour sortir son amant de la voiture. Sur un geste d' Altaïr, Kadar alla fermer la porte de garage, ce qui les plongea dans le noir. Mal à l'aise, Malik retira les bâches qui couvraient les fenêtres, ce qui ramena un peu de lumière.
Chacun hésitait à pleurer de bonheur, à hurler de panique, à s'effondrer de peur, ou encore à simplement dormir. Il était encore un peu tôt pour cette dernière alternative, aussi il décidèrent simplement de faire l'inventaire de ce qui se trouvait dans le hangar.
Visiblement, ils avaient de la chance. Leur cachette ressemblait en fait à une sorte d'ancien atelier. Ils le surent grâce aux établis tout autour d'eux, et aux quelques outils qui y restaient encore. Le hangar était construit sur une grande dalle de ciment, rugueuse. Au fond, à côté de leurs deux voitures, il y avait une petite pièce, qui étaient en fait des sanitaires.
Ezio avait posé Cesare non loin des véhicules. Il avait remarqué que les autres le fixait, enfin, ceux qui n'étaient pas ses amis comme Altaïr, Malik, Kadar, Desmond ou même encore ce blond qui s'appelait ... Leonardo sa mémoire ne lui jouait pas de tour.
Les autres le regardaient mal et gardaient une certaine distance avec lui. Ezio se sentait mal. Il savait qu'on le prenait pour un traître mais n'en était pas un. En même temps, il s'inquiétait pour Cesare qui ne se réveillait pas. La forte dose de somnifère avait endormi tout invité qui avait bu quelque chose et allait faire effet encore longtemps. Il ne devait pas être aussi attentionné avec cet homme qui l'avait pourtant mal mené mais c'était plus fort que lui. Ses sentiments pour Cesare le contrôlaient plus que la raison.
Le temps passait lentement. Tout le monde semblait attendre quelque chose. Pour certains c'était le sommeil, pour d'autres c'était quelque chose qu'ils ne savaient pas forcément. Chacun était dans son coin. Chacun était contre un mur ou contre un pilier. Les trois arabes étaient en face d' Ezio, malgré la trentaine de mètre qui les séparait. Altaïr et Malik se tenaient la main alors que le frère de se dernier s'était blottit contre lui pour s'endormir. Ezio les observait,assit, adossé à son pilier, Cesare contre son torse, toujours état de loque. Il caressait doucement ses cheveux bruns et fins. Il le serrait contre lui, de peur que s'il le lâchait, les autres n'hésiterait pas à aller le frapper ou le tuer avec les outils abandonnés - alors que tous étaient fatigués et ne bougeaient plus.
Une heure passa, puis deux. Cesare commençait à se réveiller alors que d'autres commençaient à
s'endormir. Le Borgia ne reconnaissait pas l'endroit. Il bougea, faisait réagir Ezio qui constata le nouvel état de son amant. Il hésita, non en fait, tous deux hésitèrent. L'un à demander ce qu'il s'était passé et l'autre à expliquer. Finalement, le Borgia osa ouvrir la bouche et demanda "On est où, là?"
Ezio se mordit la lèvre. Comment dire... Cesare n'apprécierait sans doute pas ce qu'il avait à dire. Il y aurait sans doute eu un autre moyen de faire échapper ses amis d' Abstergo, un moyen qui n'aurait pas nécessité de mettre dans les vapes une partie des hommes les plus influents du pays. Cependant le jeune homme raconta, et le brun resta figé sans comprendre. Est-ce que cet inconscient d'Italien avait la moindre idée de ce qu'il venait de faire ? Il tenta de reprendre son sang-froid, essaya de se calmer, mais rien n'y fit, il se dégagea et fixa d'un regard dur son amant.
Les yeux coupables d 'Ezio l'imploraient, mais cette fois le Borgia sentait revenir sa nature primaire. Le brun chuchota furieusement : « Mais qu'est-ce que tu as fait ? Si tu voulais les libérer tu n'avais qu'à me le dire ! Que crois-tu que nos alliés penseront en voyant que je suis le seul disparu ? Que crois-tu que nos concurrents feront ? On est dans la merde ! ». Le jeune homme regarda le brun fulminer. Il avait raison en tout points... il ne doutait pas que cet homme au regard violet profiterait de la fuite des prostitués et de la disparition de Cesare pour prendre le pouvoir. La respiration de son amant s'accélérait, il bufflait presque.
Ezio voyait bien que le Borgia avait du mal à se maîtriser, et c'était compréhensible. Son empire s'écroulait... et ce, par la faute d'un prostitué dont il s'était amouraché. Ce dernier avait peur. Qu'allaient-ils devenir ?... Au bout d'un moment, l'Italien releva la tête et dit, à voix basse, peu sûr de lui : « Au fond... est-ce que ce n'est pas mieux ainsi ?
Cesare eut un rire amer. « Mais bien sûr ! Et d'où penses-tu que l'argent va tomber ? Abstergo est bien plus qu'une simple entreprise. A son siège, on y discute pas simplement de fournisseur ou d'affaires. On décide du sort du monde... La Volpe va influencer tout le monde, ennemis et alliés. Ils prendront le pouvoir. Nous sommes... fichus. »
« Mais... mais... de quoi tu parles ? » demanda Ezio, ébranlé par les paroles énigmatiques de son amant. Celui-ci haussa les épaules, et répliqua, toujours furieux. « Il y a dans les murs d' Abstergo des choses qui dépassent ce que tu peux imaginer... Cette réunion à laquelle tu as assisté, du pipeau tout ça. Les vrais enjeux étaient entre La Volpe et moi ». Les autres ne sont là que pour simplement assister, nous sommes très peu à savoir ce dont il est réellement question. Je ne peux pas abandonner maintenant. »
L' Italien tombait des nues. Il n'avait pourtant rien remarqué de suspect lors de ce débat... Il identifia ce « La Volpe » comme étant son ancien client roux, celui qui avait tenu tête à Cesare lors de l'affrontement.
Ezio se sentait visiblement honteux. Regardant le sol. Cesare avait raison. Si il était parti sans Cesare le risque aurait été moins grand... la réaction des autres qui devaient aussi se réveiller en ce moment-même aurait été moins douteuse. L'italien fixait toujours le sol. Entendant toujours le brun faire les cents pas. Ce dernier réfléchissait rapidement. Il n'avait pas d'autre solution que d'y retourner maintenant, pendant que les autres étaient encore dans les vapes. Cesare demanda les clés de sa voiture à Ezio, qui ne répondit pas, toujours abasourdit par son idiotie. Altaïr qui avait écouté - comme tout les autres d'ailleurs - était surprit d'avoir entendu "Si tu voulais les libérer tu n'avais qu'à me le dire !". Une simple demande aurait suffit ? Leur acheteur aurait accepté de les libérer par une simple demande de l'italien ? Il devait vraiment l'aimer pour accepter d'abandonner une chose aussi rentable pour ce jeune garçon. L'arabe finit par appeler le chef d' Abstergo qui se retourna, et lui lança les clés demandées. À cause de la distance, les clés atterrirent au sol mais le Borgia les ramassa rapidement et alla rejoindre son véhicule sans un regard pour Ezio qui se recroquevillait sur lui-même.
Stupide, stupide, stupide ! C'était ce que pensait Ezio de lui-même. Pourquoi ne pas l'avoir laissé à Abstergo ? Il ne connaissait rien du milieu professionnel de cet homme. Il ne pouvait pas savoir... mais il aurait pu réfléchir au moins une fois. C'était prévisible. Si Cesare avait était là-bas, ça n'aurait pas été suspect. Quel crétin il était ! La honte faisait rougir ses joues. Il entendit le bruit du moteur qui démarrait. La voiture fit marche arrière de nouveau, et disparu finalement, laissant un Ezio étrangement honteux et le reste des garçons surpris par la phrase du Borgia qui les avait tous marqué "Si tu voulais les libérer tu n'avais qu'à me le dire !".
Il était parti. Non. Pas encore. Non, non, non et non ! Il ne pouvait pas le laisser encore ! Ezio sentit son corps s'envoler littéralement, puis tout son poids revint subitement. Il tomba assis au sol, oppressé par cette masse imaginaire. Cette sensation... il avait cru ne plus jamais la revivre. Son Cesare, doux, compréhensif, enjôleur, tendre... avait disparu. Sa vraie nature avait refait surface. Il l'avait abandonné. Encore. Les autres contemplèrent leur ami se prendre le visage dans les mains pour leur cacher des larmes, ces petites gouttes de tristesse qui perlaient maintenant sur le visage du jeune homme. Ils ne comprenaient pas. Et lui ne comprenait pas plus qu'eux.
Ils étaient à moitié endormis, mais avaient entendu la voiture démarrer, et l'avait vue disparaître dans le lointain. Ezio ne voyait rien. Il fermait les yeux, plissait les paupières pour tenter d'atténuer le flot, mais rien n'y faisait. Sa gorge était comme desséchée. Il mordait ses joues pour s'épargner le bruit pathétique de ses sanglots. Pourquoi ? Pourquoi avait-il cru pouvoir le changer ? Comment avait-il pu tomber aussi amoureux ? Comment pouvait-il être aussi faible ?... Ces questions résonnaient dans sa tête, et quelque chose lui disait qu'il ne reverrait pas Cesare de sitôt. Il avait ruiné cette entreprise, qui était finalement bien plus que ce qu'elle laissait paraître.
Sa vie avait pris un tournant décisif lorsqu'il avait été emmené contre son gré pour devenir prostitué. Tout était parti de là. Et maintenant que cet élément déclencheur avait été renversé, que Cesare avait... disparu, Ezio perdait tout ses repères. Qu'était-il avant ?.. Avait-il seulement existé avant de connaître son beau brun ? Il se recroquevillait maintenant. Il sentait sa poitrine se tordre, le faire souffrir comme s'il y avait pris un coup. Il posa sa main vers son cœur, comme pour l'empêcher de s'évaporer, mais il avait l'impression qu'il avait fui en même temps que Cesare.
C'était comme un rêve. Ou un cauchemar.
L'impression de ne plus pouvoir bouger, de manquer de force. De se sentir disparaître. Il entendait encore au loin le moteur de la voiture. Il avait envie de se lever, et de courir, courir encore jusqu'à le rattraper, lui dire qu'il regrettait. Lui dire qu'il l'aimait. Mais le Cesare qu'il connaissait était déjà loin maintenant. Et cette fois, il ne reviendrait pas le chercher. Il ne saurait pas où le trouver. Il ne voudrait pas le revoir. C'était encore pire que la dernière fois. Désormais, il avait des moments à se ressasser. Des souvenirs à ne pas oublier. Les larmes ne tarissaient pas, il tremblait de tout son corps.
Ses compagnons avaient devant eux un homme brisé. Ils ne savaient pas comment réagir. Que devaient-ils dire ? Il n'y avait jamais eu aucun mot pour panser les cœurs brisés. Que pouvaient-ils faire contre un chagrin qui semblait inguérissable ? Parmi tout ces hommes immobiles, Leonardo s'écarta de l'américain Desmond avec lequel il avait prévu de dormir et s'approcha doucement d' Ezio. Celui-ci ne le remarqua pas, et ne se défendit pas non plus lorsque le blond s'agenouilla près de lui et le prit dans ses bras. Sa seule réaction fut de redoubler de larmes en constatant à quel point sa faiblesse provoquait la pité de ses amis. Leonardo caressa les cheveux de l'Italien et resta muet.
En parallèle, Cesare roulait toujours à fond, tentant de rejoindre le plus rapidement possible Abstergo. Il était mal. Mal pour cette histoire avec La Volpe et mal pour Ezio. Il y était allé trop fort. Il lui avait hurlait dessus, et s'était même pas excusé ou l'avait même pas rassuré avant de partir. Quel con il pouvait être parfois, avait-il pensé en serrant la poigne de sa main droite sur le volant et frottant son front de sa main gauche Arrivé à Abstergo, il ne pris pas soin de se garer correctement. Il fouilla ses poches et son porte-feuille. Son argent était toujours-là. Il avait remarqué l'argent et les bijoux récoltés des amis d' Ezio. Il vida son porte-feuille, le mettant rapidement dans la boîte à gant et remonta le plus vite possible. Arrivé à l'étage, il constata par chance que tout le monde se réveillait à peine si c'était le cas. Personne ne remarquait Cesare qui alla se remettre à sa place et vit par chance que même la Volpe ne vit pas son agitation.
Il utilisa son jeu d'acteur. Il savait faire semblant quand il le fallait. Il joua donc l'homme drogué qui se réveillait, feintant un mal de tête et un air groggy. Quasiment tous hurlèrent après quelques constatations. Argent et bijoux étaient volés mais Cesare le savait déjà. Il regarda la chaise vide d' Ezio et repensa à cette mésaventure qui avait du laisser Ezio dans un piteux état. Détournant le regard, il vit la Volpe se lever et regarder un peu partout pour annoncer d'un air étrangement neutre "Tes serveurs et ta pute ne sont plus là".
Son sang ne fit qu'un tour. Il se leva précipitamment et alla vers le roux pour le prendre par le col. Leur absence n'avait pas été un problème, sachant où ils étaient mais l'insulte à l'encontre de son amant - car oui, il avait comprit de qui il parlait - l'avait rendu fou de rage. Le roux profita de son énervement pour le provoquer encore plus, sachant que de les autres qui les avaient assistés au début les regardaient de nouveaux malgré les vols. Les mots influençaient, mais les gestes marquaient. Quelqu'un se souviendrait plus d'un poing que d'un mot, et un poing, ça choque. Surtout dans ce milieu.
" Tu n'es pas au courant Cesare ? Ta pétasse ne t'a pas raconté ses exploits dans les sous-sols? Et puis, pourquoi t'énerves-tu comme cela? Tu l'aimes? Pourquoi l'avoir fait descendre là-bas, alors? Ou plutôt pourquoi l'avoir emmené ici mais pas en tant que serveur comme tous les autres ?"
Une multitude de questions se faisait entendre. Une magnifique torture psychologie. Cesare se retenait de le frappait.
"Ta catin, j'l'ai baisé, et j'étais pas tout seul."
C'était ce qu'avait dit le roux avec un immense sourire. Par pure provocation. De là, le cœur de Cesare manqua un battement et ne se retint plus. Son poing percuta finalement la mâchoire de l'homme, le faisant chuter. Le Borgia se mit à genoux le frappant au sol. Les gens qui les entouraient se mirent en alerte. Deux voir trois hommes tentaient de retenir le brun qui l'insultait de tous les noms. Passant par "Sale bâtard", "fils de pute" ou encore "espèce de salopard".
" Répète un peu pour voir, connard !" Avait hurlé Cesare. Il crachait ses mots. Il se débattait pour sortir de l'emprise des autres hommes pour pouvoir continuer à buter cet homme. Le sourire de l'autre continuait de s'affichait sur ses lèvres malgré les blessures au visage.
" J'ai baisé ta petite salope qui hurlait quand je le pénétrais. Qui hurlait quand ON l'a pénétré, Machiavelli et moi. Elle avait l'air d'aimer ça. Elle se brisait les cordes vocales. Et tout ça... juste pour quelques billets. C'en était affligeant".
La rage de Cesare ne faisait qu'augmenter. Plus l'autre parler plus il se débattait pour pouvoir l'étrangler, lui couper les couilles et lui arracher le cœur. Personne ne pouvait parler d' Ezio comme cela. Personne ! Et surtout pas lui !
" Dans l'ascenseur c'était si ... Drôle. Tu ne te rendait compte de rien. Alors que ta pute, m'avait bien vu. Il était rouge pivoine. Il était mignon comme tout. Si j'avais pu, peut-être que pour d'autres billets, j'aurais pu la baiser encore une fois, mais la retenant cette fois-ci d' hurler pour éviter que tu nous entende."
La Volpe continuait son flot incessant de paroles qui déchirait le cœur de Cesare. Tous regardaient le spectacle mais peu de personnes savaient de qui il s'agissait. Cesare n'en pouvait plus. Il poussa, un puis deux et finit par dégager les trois hommes qui le retenaient de son chemin. Atterrissant de nouveau sur La Volpe qui venait de se relever. Il le plaqua au sol et recommença sa fusillade de poings. La Volpe avait trop joué avec le feu. Il était désormais inconscient Cesare le frappait encore. Les trois hommes qui l'avaient retenu tentèrent à nouveau de le repousser du corps. Un autre arriva pour les aider, puis un autre et encore un autre. Ils se mirent à six pour retenir le brun, fou d'une rage que personne n'avait jamais vu. Le Borgia lui-même constata, après s'être calmé, que c'était bien la première fois qu'il devenait aussi violent et colérique.
Après quelques minutes, les hommes le lâchèrent mais restant toujours méfiant alors que Cesare lançait un regard aussi meurtrier qu'une guillotine en direction de Machiavelli qui restait en retrait. Le Borgia se retourna et partit en direction de l'ascenseur pour aller au sous-sol et monter dans sa voiture.
Cet immonde, ce chacal, ce salopard de La Volpe.. Comment avait il osé parlé d' Ezio comme cela ? Certes, Cesare savait que son amant avait malheureusement été pris par bien d'autres hommes avant lui, de par sa condition, mais il n'acceptait pas que l'un de ces porcs se vante publiquement avec autant de fierté. Encore moins devant lui. Cet immonde, ce chacal, ce salopard de La Volpe.. Comment avait il osé parlé d' Ezio comme cela ? Certes, Cesare savait que son amant avait malheureusement été pris par bien d'autres hommes avant lui, de par sa condition, mais il n'acceptait pas que l'un de ces porcs se vante publiquement avec autant de fierté. Encore moins devant lui.
S'il avait pu, il aurait continué de le frapper encore longtemps, et aurait continué par le brun Machiavelli. Il avait été stoppé de justesse, cependant il avait pu briser le nez de ce salaud, peut-être abîmer un peu sa mâchoire, et lui avait sans doute collé un bon œil au beurre noir. Il observa un instant son reflet dans le miroir de l'ascenseur lorsque les portes automatiques se refermèrent, dans un « ting » désagréable, tandis qu'une musique jouée au violon se déclenchait. Il avait un visage effrayant. Une ou deux gouttes de sueurs perlaient sur chacune de ses tempes.
Le brun gardait les sourcils froncés et un couple de rides de mécontentement sur le front, mais le plus troublant était ses yeux. Ils brûlaient littéralement de haine. Une véritable haine meurtrière. Il aurait voulu achever La Volpe. Il passa une main mécontente sur son visage, tentant de défiger légèrement cette expression de fou psychopathe prêt à passer à l'action d'une seconde à l'autre. Il avait assisté à la réunion, et quelque part, le scandale de la bagarre avec son concurrent avait totalement éclipsé la disparition d' Ezio et de ses amis.
Ezio ! Bon sang il était parti si vite ! Il devait absolument les retrouver. Mais où étaient-ils ? Il espérait qu'ils n'avaient pas changé d'emplacement... Vaguement, il se souvenait de la route à prendre pour retrouver le vieux hangar. Il tapota le sol du pied pendant que la descente de l'ascenseur lui paraissait bien trop longue .Il devait à tout prix les retrouver. Plus rien n'avait d'importance maintenant. L'ascenseur s'arrêta enfin, la musique s'arrêta, les portes automatiques se rouvrirent et le Borgia partit en courant vers sa voiture. Il claqua la portière en vitesse et démarra.
La voiture partit en trombe, ne laissant derrière elle que la marque noire des pneus qui strièrent sa place dans le parking. Il dépassa les limites de vitesse, tentant de se rassurer en se disant qu'il était plutôt tard et qu'ils ne seraient sûrement pas partis. Il se détendit et reprit une vitesse normale. Soudain, il eut une idée. Ils allaient avoir besoin de ressources. Nourriture, vêtements, couvertures... Il s'arrêta à un super marché et y acheta tout cela. Il sembla effrayer légèrement la vendeuse, qui fit passer les articles sur le tapis roulant de la caisse avec un air suspicieux. Il paya avec sa carte de crédit. Son compte était bien garni, cette dépense n'était rien pour lui.
Cesare chargea les sacs dans le coffre de sa voiture et se remit en route. Il atteignit facilement le quartiers des hangars désaffectés, mais eut plus de mal à retrouver leur garage à eux. Il tourna une dizaine de minutes dans les allées, et reconnut finalement le hangar, qui en soit n'avait rien de particulier mis à part son emplacement, caché entre deux autres. Mal à l'aise, il sortit de la voiture en la laissant tourner et ouvrit la grande porte. Ils étaient tous là. Il ne s'attarda pas à les regarder, il remonta dans sa voiture, la fit rentrer, l'arrêta et referma la porte sans se soucier des regards pesants du groupe.
Une fois la porte refermée, il se tourna vers les jeunes hommes. Tous le fixaient. Mais seul les yeux de l'un d'eux le préoccupaient. Pourtant ils ne regardaient pas dans sa direction. Ezio fixait le sol. Il ne pouvait pas ne pas avoir remarqué son arrivée - tout de même ! - et le brun se sentit alors extrêmement coupable. L' Italien avait un visage catatonique. Et c'était entièrement de sa faute. Il voyait sur son visage des traces de larmes, elles n'avaient pas dû se tarir depuis longtemps. Toute l'assemblée s'était une fois de plus réveillée pour observer la scène. Le Borgia marcha vers son amant, qui continuait à regarder le ciment du sol. Il était tellement désolée de ce qu'il avait dit... mais comment pouvait-il réussir à lui faire accepter ses excuses, quelles qu'elles soient ?
Il s'agenouilla près de lui, comme Leonardo une heure plus tôt, et le prit dans ses bras. L' Italien ne répondit pas à son étreinte. Cesare murmura, mais tout le monde put l'entendre : « J'ai besoin de toi.»
Seulement à cet appel Ezio tourna la tête vers lui, sans pour autant le regarder dans les yeux. Il appuya sa joue contre son torse et souffla une phrase dont il espérait qu'elle allait marquer son amant : « Je ne veux plus jamais te voir partir. »
Ils se couchèrent tous sur ces mots, touchés par ce court échange. Demain, ils reprendraient la route.
une pitite review ? pas bien de réclamer... euh par contre comme je l'ai dis en haut, il y a peut-être des incohérences, donc si il y en a prévenez-moi et j'essaierais de corriger même si je serais pas chez moi. Voilà voilà ! Bye~