Bon, j'ai effectué une petite erreur de calcul à propos du nombre de chapitres restants, je m'en excuse. Enfin, bref, vous verrez bien de toute façon^^.

Je viens de me souvenir que j'avais peut-être, je ne suis plus très sûre, envisagé une histoire entre Robin et Nojiko, que je n'ai d'ailleurs presque pas fait apparaître. Tans piiiis^^, c'est trop tard. Il semblerait que j'ai délaissé pas mal de personnages en fait. Pauvres petits... Faudra que je réécrive une fiction pour eux... ou pas :D.


Le lendemain, Nami et Zoro se firent exclure de leur dernier cour de la matinée, à quelques minutes de la sonnerie, à cause d'un de leurs habituels désaccords qui s'était révélé plutôt bruyant. D'un commun accord, ils décidèrent de passer ce temps libre dehors plutôt que d'aller se présenter au bureau du CPE, qui ne manquerait pas de les renvoyer étant donné la fin des cours imminente.

Cependant, alors qu'ils passaient devant le dit bureau, Nami fut interpelée par Shanks. Elle le rejoint alors, en demandant au bretteur de l'attendre près de la porte. Celui-ci s'exécuta de mauvaise grâce.

Inquiète, la jeune nageuse se trouvait face au roux et l'interrogeait du regard. La nouvelle qu'il lui apprit fut néanmoins assez réjouissante :

- J'ai discuté avec Absalom, il est d'accord pour supprimer ton rapport. J'espère que tu es contente et surtout que tu es consciente que tu me dois désormais une reconnaissance importante.

- Bien sûr... mais, euh... non, laissez tomber, dit-elle, hésitante.

- Quoi ? Dis-moi.

- Non rien, c'était stupide.

- Je te l'ordonne, déclara-t-il en souriant.

- Roh... C'est juste que je me demandais... pourquoi faites-vous tout ça pour moi ?

- Euh... Bonne question, je ne sais pas vraiment.

- Je vous avais bien dit que c'était stupide.

- Mais non... J'imagine que c'est parce que je te trouve un peu intrigante.

Le cœur de Nami fit un bond dans sa poitrine. Enfin des signes apparents d'encouragements :

- Et... donc ?

- Et bien si tu étais virée, je ne pourrais pas apprendre à te découvrir. C'est-ce que tu voulais entendre j'imagine.

La jeune fille rougit fortement et acquiesça :

- Vous pourriez... mieux me découvrir si on, enfin, si on se voyait en dehors du lycée.

- Tu es consciente que c'est illégal.

- Oui, et je m'en contrefous.

- Je ne vais pas te dire que tu ne me plais pas... ce serait mentir. Seulement, il faudrait encore que tu murisses. Tu as le temps, profite de ta jeunesse ! Ne vas pas t'enchainer avec un vieux crouton comme moi, pas encore voyons.

- Mais si j'en avais envie ! Si je voulais déjà dépasser cette jeunesse ?

- Même si tel était le cas, je me sentirais responsable et donc mal. Et, je sais que c'est égoïste, mais une telle relation pourrait me coûter mon job.

- Non... c'est parfaitement raisonnable, du reconnaitre Nami. Je l'accepte, je vous laisse tranquille... pour le moment. Mais je vous promets que le jour de mes 18 ans, je reviendrais à la charge, plus provocante que jamais ! Et vous allez tomber direct.

- Je ne suis pas sûr que ce soit non plus légal, alors qu'il y'a encore situation de subordination... enfin si, et je l'espère, tu es toujours dans cet établissement, mais qu'importe, c'est d'accord. Et en attendant ce moment là, tu es toujours la bienvenue dans ce bureau, pour avoir une discussion ou pour régler un problème.

- Oh, je pense que vous me reverrez bien assez vite alors.

Sur ces belles paroles, elle quitta le bureau, le cœur néanmoins un peu meurtri. Elle aurait voulu tester cette expérience différente. Mais bon. Elle aperçut alors un curieux manège qui attira son attention.

xXx

Bougonnant devant la porte, Zoro avait été rapidement rejoint par Tashigi au moment où celle-ci l'avait remarqué. Se tenant très près de lui, elle lui tenait la jambe depuis 10 bonnes minutes (au sens figuré hein...), prétextant vouloir prendre de ses nouvelles après son horrible blessure. Il ne cessait de la rassurer : il allait très bien, ne pouvant lui demander de dégager sans être vraiment grossier, ce qui serait très mal vu, surtout devant le bureau du Cpe et il en était parfaitement conscient.

La surveillante commença à se permettre quelques contacts physiques et voyant Zoro sur le point de céder à l'exaspération, Nami se décida enfin à intervenir, voulant libérer son camarade. Mais ce fut à cet instant qu'elle s'aperçut que, la sonnerie ayant retenti, Sanji observait la même scène mais avec un angle différent qui n'était pas sans équivoques. Soudain, le regard de Zoro croisa celui du discret spectateur, ce dernier fit subitement volteface et s'enfuit à grand pas. Repoussant finalement la surveillante, le bretteur s'élança à sa suite, sous le regard las de la rousse qui, avec un soupir, se promit de faire quelque chose pour faire avancer cette affaire qui trainait sérieusement en longueur. C'est décidé, elle prenait de nouvelles bonnes résolutions pour devenir une femme qui aurait toutes les chances de plaire à Shanks dans le futur.

Dans un autre couloir, Zoro rattrapait enfin son blondinet. Il lui prit le bras et tirant avec force, le fit s'arrêter et se retourner. Il se retrouva alors face à un regard presque haineux et un brin désespéré. Stupéfait, il lui demanda :

- Hey, il t'arrive quoi là ?

- Lâche-moi, grogna Sanji, véritablement menaçant.

- Pas avant que tu m'expliques pourquoi tu pètes les plombs comme ça.

- Je n'ai absolument rien à te dire !

- Putain mais tu fais chier là, j'ai rien fait !

- C'est ça. Casse-toi maintenant où je te frappe, et sans aucune pitié.

- Essaie toujours, provoqua Zoro en renforçant sa prise.

Sanji prit alors appui sur le puissant bras du bretteur et lui envoya ses deux pieds à la figure en effectuant un gracieux salto arrière. Zoro fut projeté par terre sur plusieurs mètres et le blond prit la poudre d'escampette. Un peu sonné, le jeune homme se releva mais laissa son camarade fuir. Il avait un pénible sentiment de déjà vu. Pour le coup le cuisinier l'avait prévenu, mais il commençait sérieusement à être agacé par ses incessantes sautes d'humeur. Et jamais aucune putain d'explication... Que devait-il faire ? Attendre que monsieur se calme gentiment une fois de plus ? Il ne le supporterait plus très longtemps. Néanmoins, il avait été surpris par la puissance du coup qu'il lui avait porté. Il remarqua qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion de véritablement évalué la force de Sanji.

xXx

Le reste de la journée, les deux jeunes hommes s'échangèrent des regards furieux dès qu'ils se voyaient et s'ignoraient réciproquement ; tandis qu'Ace et Vivi se rapprochaient davantage à mesure que les heures passaient. Tashigi fut repoussée à nouveau par Zoro alors qu'elle revenait à la charge.

Robin tenta toute la journée de libérer Sanji de sa colère : d'abord flatté qu'elle s'intéresse à lui, il finit horripilé par sa présence, principalement parce qu'elle avait raison sur tout les points et qu'il se sentait de plus en plus coupable arguments après arguments. Il lui demanda enfin pourquoi elle faisait tout ça et elle lui répondit simplement :

- Parce que je sens que tu es gay depuis bien longtemps déjà et que j'en avais assez de te voir sans cesse repousser ta véritable nature. C'est loin d'être une honte, Zoro et moi l'assumons pleinement, non ?

Quand je l'ai vu débarquer, j'ai compris qu'il était probablement celui qui te permettrait de dépasser tous ces futiles préjugés. N'es-tu pas d'accord ?

- Je ne pense pas non... Je sais pas ! rectifia-t-il avec le sourire ironique que lui adressait la brune. Je préférais avant, quand je draguais les filles et pas quand on me court après...

- Tu n'aimes pas être courtisé ?

- Pas de cette façon...

* Enfin je crois, ajouta-t-il pour lui même *

- Et pourquoi tu t'es énervé ainsi ?

- Parce que je n'aime pas qu'on essaie de m'avoir et qu'on regarde ailleurs en même temps. Je ne vaudras pas mieux que ça ?

- Premièrement, je t'assure qu'elle ne l'intéresse pas, deuxièmement sweety boy, n'est-ce pas ce que tu faisais avec tes ladies ?

- Tu vois... t'as toujours raison ! C'est fatiguant, je me casse.

Robin le regarda s'éloigner, amusée. Il ne lui restait plus que quelques pas à franchir pour être vraiment heureux, et il était sur le point de s'en apercevoir. Mais que se passait-il du côté de Zoro ? En bonne entremetteuse, elle préféra s'en assurer et vint donc le rejoindre, lui se trouvant en compagnie de Luffy et Chopper. Elle passa un bon moment, les trouvant divertissant, mais n'obtint pas les réponses qu'elle recherchait.

xXx

Le mercredi matin, Sanji se tenait face à Bon Clay, prêt à entamer un combat et déjà exaspéré. Celui-ci récitait son petit speech habituel :

- Je te le répète mais je t'assure, tu dois faire ressortir ta force féminine pour être à l'apogée de ta puissance. C'est une logique indiscutable, regarde la supériorité de la blanche colombe sur le crapaud. Ne voudrais-tu pas devenir un magnifique oiseau ?

- Ne pourrions-nous pas simplement commencer ?

- Tu vois cette impatience typiquement masculine... Si tu veux, consentit le professeur en constatant l'inattention de son élève.

Celui-ci, ravi, s'élança, et après quelques échange de coup, projeta Bon Clay à terre de la même façon qu'il avait agit avec Zoro. Ce dernier roula au sol bien plus longtemps que le bretteur, puis le souffle coupé, déclara :

- Et bien, tu vois, je te l'avais bien dit. C'est parfait !

Fier de sa victoire mais las des allusions de son professeur, Sanji quitta tout de même la salle.

Dans un autre gymnase, Zoro se vengeait de son humiliation du lundi en portant son premier coup conséquent à Mihawk qui écarquilla les yeux d'étonnement... avant de renvoyer son élève au tapis, définitivement ; du moins le pensait-il avant de voir le jeune homme se relever dignement et revenir à la charge. Il se permit alors enfin de louer les progrès du bretteur qui reçut le compliment avec honneur et contentement modéré.

Autour de la piscine, les relations entre Nami et Absalom restaient froides mais courtoises grâce à Shanks. La nageuse put ainsi profiter de la piscine sans trop d'ennuis extérieurs.

Et puis, dans une salle de danse, Robin rencontrait un franc succès, à sa grande joie. Enfin, elle sortait de l'ombre, enfin on l'acclamait. Peut-être pourrait-elle se diriger vers d'autres choses que d'ennuyeuses longues études. Bien sûr elle continuerait de se cultiver, mais elle préférait le faire d'elle-même, grâce à la lecture. Elle voulait découvrir le monde par ses propres moyens et être danseuse dans une troupe lui en offrait la possibilité. Son autre talent était enfin révélé au grand jour : ce n'était pas trop tôt, de son avis. Il lui faudrait maintenant du courage pour le dévoiler à ses amis. Peut-être devrait-elle faire ça ce jour-là, lorsqu'ils seraient chez Nami qui les avait invités. Oui, le plus tôt serait le mieux.

xXx

Sur le chemin de la maison de la rousse, plusieurs constatèrent et firent la remarque de l'état stressé de la brune, elle qui était d'un naturel si impassible. Celle-ci tenta de les rassurer, sans grand résultat. Elle finit par se taire et de leur dire d'attendre. Près d'elle, Ace et Vivi se tenait naturellement la main, et poursuivait une conversation normale avec Kaya et Usopp, si bien que personne ne dit rien à leur propos. D'un autre côté, Zoro et Sanji discutaient de banalités en s'insultant à leur habitude mais leur malaise se faisait fortement ressentir.

Ils pénétrèrent enfin dans la petite maison de Nami, mangèrent un bon repas préparés par Luffy... Du moins c'était le souhait de ce dernier mais personne ne prit le risque de tenter l'expérience, il fut remplacé par une valeur sûre : Sanji, et en conséquent, il partit bouder.

Enfin, Robin sentit que le moment, son moment, était venu, elle se leva, balaya du regard tous ses amis et annonça :

- J'ai quelque chose à vous montrer, quelque chose qui me tient vraiment à cœur.

Le silence se fit immédiatement. C'était rare que la brune souhaite porter l'attention sur elle, ce n'était sûrement pas pour une broutille. Elle avait atteint le point de non-retour. La danseuse s'approcha d'une chaine hifi et fit glisser un CD à l'intérieur. Une mélodie douce, envoutante se fit alors entendre et Robin commença à mouvoir son corps lascivement sur le doux rythme de la musique. Tournant, sautant, faisant glisser ses mains sur elle-même, elle leur montra une facette insoupçonnée de sa personnalité. Son visage rayonnait alors de bonheur, elle semblait briller intérieurement de mille feux. Tous étaient ébahis devant cette incroyable beauté.

Alors que la musique s'achevait, ils se mirent tous à la féliciter, médusés. Des sifflements retentirent et Ace ne put contenir un :

- Magnifique.

Puis, remarquant le regard de Vivi qui prenait appui sur lui, il se reprit, embarrassé :

- La danse, je veux dire... Magnifique la...danse.

- Elle était fantastique, le coupa Vivi avec un grand sourire avant de rapprocher son visage pour sceller leurs lèvres dans un doux baiser.

Les sifflements redoublèrent alors et les cris s'intensifièrent. Une véritable fête improvisée semblait prête à se déclencher. Ravi de voir ses amis heureux, surtout la jeune fille après tout ce qu'elle avait enduré, Robin ne leur en voulut pas de lui voler un de ses exceptionnels moments de gloire. La fréquence des félicitations à son encontre ne diminua de toute façon pas énormément.

Lorsque le vacarme fut relativement retombé, Nami soupira et indiqua :

- A mon tour de faire une bonne action : Zoro accompagne moi dans ma chambre, je ne t'ai pas vraiment offert de cadeau d'anniversaire. Sanji, tu pourras nous apporter des rafraichissements s'il te plait ?

xXx

Nami se leva, prit Zoro, qui était légèrement soupçonneux, par la main, et le mena dans sa chambre, passant par les escaliers. Ils se retrouvaient enfin loin des oreilles indiscrètes. Ils s'assirent près du lit. le jeune homme se décida à lui demander :

- Qu'est-ce que tu m'veux en fait ?

- Voila, Robin et moi on en a marre que vous tourniez autour avec Sanji. Alors on a décidé de forcer un peu les choses. D'abord, on ne l'a pas prévenu pour ton anniversaire et on s'est arrangé pour que vous vous retrouviez seul tout les deux, que vous vous "expliquiez".

- Je m'en doutais, que vous étiez derrière tout ça.

- Vraiment ? Seulement, on l'a vu revenir très vite, bien trop vite. Donc on se demandait : Ou en êtes-vous enfin ? Et t'as plutôt intérêt à me répondre après tout le mal que je me donne pour toi.

- Je sais pas, soupira Zoro. Je ne suis plus sûr de ses sentiments. Un coup il est parfaitement consentant, un coup il me rejette.

- Pas sûr de ses sentiments ? Tu te fous de moi ? Après la crise de jalousie qu'il a piquée hier ?

- Hum... C'était p'tet autre chose, tout simplement.

- J'y crois pas. T'es pas aussi con, c'est pas possible.

- Mais regarde ! Lundi, par exemple : Je suis blessé, il m'emmène à l'infirmerie et quand je me réveille, au lieu de me demander comment je me sens, etc ; il me fait un véritable interrogatoire, me foutant mal à l'aise, puis il se casse sans rien dire d'autre. Ça encourage vraiment une relation tout ça.

- Peut-être qu'il était énervé que tu te sois mis dans une telle situation ? Peu importe après tout, il ne pense plus qu'à toi, il ne vit plus que pour toi !

- Mais si tous on se trompait ? Après tout, il n'a aucun antécédent gay si ?

- Ça suffit, je vais te le prouver purement et simplement et ça dès qu'il arrive, si tu ne fais pas tout foirer et je ne te le conseilles pas, c'est à dire... maintenant.

Et alors qu'elle entendait le cuisinier monter les marches de l'escalier, Nami s'assit sur les genoux de Zoro et l'embrassa à pleine bouche. Abasourdi, Sanji découvrit ce spectacle avec horreur. Il lâcha les verres qui se brisèrent sur le palier en milles morceaux et s'enfuit à toute vitesse. La rousse s'écarta et déclara, avec fierté :

- Et voilà... Convaincu ?

- De quoi ? s'exclama le bretteur avec désespoir. Tu viens juste de nous démontrer qu'il était horrifié en pensant que tu puisses être attiré par moi. C'est toi qui l'as déçu, là ! Tu as juste brisé ses rêves de te conquérir.

- N'importe quoi... Tu divagues complètement mon pauvre. Il a simplement eu la même réaction qu'hier lorsqu'il t'a surpris avec Tashigi ! Il a peur que tu ne sois plus intéressé par les hommes !

Ok, tu n'en es pas persuadé, ajouta-t-elle. Va le retrouver alors et il te prouvera que j'ai raison. Vas-y !

- Et comment pourrais-je savoir où il s'est réfugié, Madame Je-Sais-Tout ?

- Tu sais bien où il habite, non ? Ben voilà. Où veux-tu qu'il soit ? Chez ses ex ? Je doute qu'elles soient ravies de le retrouver. Dans un lieu public où tout le monde le verra chialer ? Glorieux...

Convaincu, le bretteur se leva et dévala les escaliers avant de quitter la maison, oubliant de dire au revoir. Tous le regardèrent en silence, stupéfait de voir les deux garçons s'enfuir ainsi l'un après l'autre sans dire un mot.

- Et ne te perd pas, hurla Nami à l'étage. Il ne m'a même pas remercié, l'ingrat, grogna-t-elle moins fort.

xXx

Zoro courut durant une bonne heure, s'étant inévitablement égaré dans des ruelles. Il bouscula même des voyous qui s'amusaient à embêter les passants. Bien que furieux et en pleine forme, ils ne purent le rattraper. Enfin, il trouva la maison de Sanji, contourna le Baratie et se retrouva face à une porte fermée.

De l'autre côté, Sanji descendait les escaliers, ayant enfin séché ses larmes, se rendant dans le salon pour regarder un film. Seulement, son entreprise fut contrariée par le bretteur qu'il aperçut à la fenêtre du salon.

- Dégage, cria-t-il pour se faire entendre.

- Nan ! Ouvre la porte ou je défonce la vitre.

- Jamais, tu peux toujours rêver.

Alors le jeune homme s'élança contre la fenêtre et brisa la vitre, comme il l'avait promis. Le voyant atterrir dans son salon et sentant les larmes refaire surface, le blond se réfugia en vitesse dans sa chambre et s'écroula sur son lit, face contre son oreille.

Zoro le rejoint rapidement s'assit près de lui et attrapant les deux bras du cuisinier, tira dessus pour le retourner. Celui se débattit à grande peine.

- Désolé pour la vitre, s'excusa Zoro, peu désolé en vérité. Arrête de me fuir maintenant.

- Laisse-moi tranquille, répondit faiblement Sanji.

- Je me répète, mais pas avant que tu me dises pourquoi tu me fuis.

- Tu sais très bien pourquoi !

- Parce tu es jaloux de moi avec Nami...

- De Nami crétin !... Enfin, peut-être se ravisa-t-il.

Le cœur de Zoro battait à tout rompt. Il allait probablement enfin savoir. La révélation était proche et le blond le sentait aussi.

- Parce que tu m'aimes ?

- Non... démentit Sanji en détournant le regard.

Le bretteur s'installa confortablement sur le bassin de son camarade et avec sa main, il le força doucement à le regarder.

- Alors pourquoi tu pleures ? murmura-t-il.

-... Parce que je voudrais que toi, tu m'aimes, avoua le blond après un long silence.

- Mais je t'aime, sourit Zoro en se penchant pour l'embrasser.

Le cuisinier tiqua. Avait-il bien entendu ? Etait-ce possible ? Ce n'était peut-être qu'un autre jeu. Et pourtant, alors que son ami libérait ses jambes et s'allongeait près de lui, approfondissant leur baiser, il avait tellement envie d'y croire. Il repoussa légèrement le bretteur, qui craint aussitôt un nouveau retournement de situation, mais le blond demanda simplement :

- Vraiment ?

- Oui, vraiment, ria son interlocuteur. Et toi ?

En réponse, Sanji reprit leur baiser et renversa les positions. Puis il posa une nouvelle question :

- Et pourquoi Nami ? Et Tashigi ?!

- Mais il n'y a rien eu entre Tashigi et moi, répondit le vert, frustré. Tu ne l'as toujours pas compris ? Elle me collait et je lui répondais poliment comme tu me l'as recommandé ! Et Nami, elle voulait simplement nous pousser dans les bras l'un de l'autre, et elle a réussi cette sorcière.

- C'était simplement ça ? s'exclama le cuisinier. Mais je t'autorise, je te demande même, à la repousser la prochaine fois ! Et ne traites pas Nami ainsi, sois lui reconnaissant plutôt. Et à Robin aussi, ajouta-t-il après un autre baiser.

Enfin, plus aucune parole ne venait troubler leur échange et Zoro tenta d'approfondir la découverte de l'autre. Son blondinet le laissa lui caresser le torse mais lorsque les mains s'égarèrent vers son pantalon, il s'écarta gentiment et déclara :

- Non pas ça, pas encore, je ne suis pas prêt. Il me faut du temps.

- Quoi, tu ne vas pas me faire ta vierge effarouchée quand même ? s'inquiéta Zoro.

- Et si, puisque j'en suis rendu à cette extrémité, je veux moi aussi être traité comme une princesse, grand bien m'en fasse, ironisa le cuisinier. Et si tu m'aimes tu attendras.

- Mais j'ai déjà attendu, argumenta le bretteur.

- Pas assez marimo, pas assez, décréta Sanji. Viens maintenant, il va falloir réparer la vitre avant que mon père ne se pointe.

- C'est pas juste, se plaignit le jeune homme avant de s'exécuter. Pourquoi tu attends devant les escaliers comme ça ?

- J'aimerais que tu me portes jusqu'en bas... comme une princesse, ajouta-t-il.

- C'est ça, et puis quoi encore ? demanda Zoro avant de commencer à descendre.

- S'il te plaiiiit, supplia le blond avec une voix tremblante.

Le bretteur fit volteface, fixa Sanji qui était agenouillé en haut des marches, avec une moue toute triste. Zoro fit mine de se retourner. Puis il grogna, marmonna quelque chose à propos de ces gamins gâtés épuisants et bon dieu ! porta le jeune homme en bas, tel un prince, avant de le lâcher subitement sur le carrelage, pareil à la brute qu'il était.

Sanji rouspéta, alors qu'il était sur le point de gentiment le remercier, se releva et pesta :

- Putain ! J'ai un mal au cul maintenant. T'es chiant.

- T'inquiètes, t'aura bientôt l'habitude, ricana le bretteur avant de l'embrasser, coupant court à toutes protestations.


Et voilà, finie. Ca fait bizarre, j'ai passé tout ce temps dessus, je ne pensais jamais la finir un moment, et puis voilà.

Ce chapitre est un peu plus long que les autres, ce qui explique ma mauvaise estimation du nombre de chapitres restants, je m'en excuse à nouveau^^.

Je ne pensais pas faire de lemon, n'en ayant jamais écrit auparavant, juste beaucoup, beaucoup lus (comment ça perverse ? Pas moi), mais j'ai trouvé légèrement ennuyant qu'ils ne fassent que s'embrasser. Alors je me demandais...

Et puis finalement, je vous laisse décider, un dernier chapitre avec lemon ou pas ? Pour vous remercier de m'avoir lu jusque là. ( Vous avez la foi quand même :o ).Je voulais aussi remercier tous ceux qui m'avaient envoyé une review pendant mon absence, je ne l'avais pas encore fait, ça m'a fait très plaisir et c'est ce qui m'a motivée à reprendre cette fiction. Alors, merci, merci beaucoup.

Voilà, je crois que j'ai terminé... Alors, peut-être à une prochaine fois ? :)