Bonjour tout le monde,

Voici le nouveau chapitre, il est un peu plus court que les autres pour la simple raison que si j'ajoutais une nouvelle scène il aurait été beaucoup trop long ( oui je sais ça n'aurait dérangé personne ... ). J'ai hésité à le poster parce que je ne suis pas satisfaite mais je savais que je n'allais pas le réécrire alors je n'allais pas vous faire attendre indéfiniment.

Donc merci à Caramelise, Anais, Yuya777, Serelia, Cyrusa, ma super Anonymette chérie ( à qui je dédie tout spécialement la relation Chloé/Morgane :p ) et Marion.

Pour te répondre, non Severus n'a pas trouvé ça particulièrement attendrissant qu'elle lui parle de Lily mais dès ce chapitre il devra commencer à en parler et contrairement à ce qu'on pourrait croire Eliana ne va pas se contenter de son explication ( elle est quand même super curieuse et suspicieuse ). Par contre tu risques d'être déçue parce que le côté insondable et insensible certes par moment va ressortir mais pas vraiment dans ce chapitre ... en plus de cela il est aussi très possessif et colérique ( ce qui explique sa réaction pour l'autre homme ) et je dirais qu'après avoir vu Lily lui passer sous le nez ça ne l'a pas adoucit ... Bref j'espère que tu ne le trouveras pas étrange mais pendant 12 chapitres on a jamais eu le plaisir de connaître ses pensées et ces chapitres se déroulant durant les vacances de Noël sont là pour ça.

Voilà j'espère que vous aimerez quand même ce chapitre, je vous poste le suivant assez rapidement !


CHAPITRE 13

Il était pas loin de 5 heures du matin quand je me suis retrouvée devant la maison du professeur Rogue et autant je m'étais beaucoup amusée durant cette soirée autant maintenant je ne riais plus du tout. Enfin de toute façon ce n'était pas comme s'il y avait une chance qu'il soit encore levé alors je n'avais rien à craindre. J'avais un peu mal aux pieds à force d'avoir dansé, j'avais un peu bu aussi mais ça datait du début de soirée et les effets étaient déjà dissipés. Je n'avais pas très bien compris le but de cette fête, j'avais vu Morgane danser un peu près avec tout le monde et comme apparemment elle semblait avoir décidé de ne pas me lâcher d'une semelle j'avais dû en faire de même.

A un moment Chloé et elle se sont éclipsées je ne sais où et je suis restée avec Olivier. Je crois qu'on était plus ou moins amis maintenant même si j'avais l'impression qu'il attendait un peu plus. Il est parti quand Morgane est revenu sur le coup des 2 heures, je crois qu'il était vraiment fatigué mais qu'il s'était forcé à rester pour que je ne me retrouve pas seule. C'était gentil de sa part même si j'aurais aimé lui dire que ce n'était pas la peine. Je pensais aussi naïvement à ce moment là que je pourrais rentrer mais à la place Morgane nous a fait voleter d'invité en invité et c'est seulement quand il n'est plus resté que deux ou trois personnes qu'elle m'a autorisé à rentrer.

On m'a proposé de me raccompagner mais je ne voyais pas l'intérêt puisque je savais transplaner et surtout je ne tenais pas trop à atterrir devant chez le professeur Rogue avec quelqu'un. Je suis rentrée en essayant d'être discrète, j'aurais pu m'étonner du fait que la porte était ouverte mais non. J'ai failli mourir d'une crise cardiaque quand au moment où je me suis retournée après avoir fermé la porte je me suis retrouvée confronter au professeur Rogue.

C'était un peu comme dans les films quand une adolescente lambda se faisait surprendre par son père après avoir dépassé le couvre feu sauf que le père en question ne faisait jamais aussi peur. Il n'avait pas allumé la lumière dans le salon, seul son atelier était éclairé et je me suis rappelée que je n'avais rien fait de mal. J'avais bien le droit de sortir si j'en avais envie, je n'avais pas de raison de me sentir coupable ou gênée.

- Ah c'est vous, vous m'avez fait peur.

Il ne disait rien et j'ai essayé de passer outre, enlevant mon manteau et mes chaussures avant de lui faire face à nouveau. Autant j'avais aimé porter cette robe durant la soirée, autant maintenant je le regrettais un peu étant donné la façon dont il me regardait de haut en bas.

- Vous ne dormez pas ? Ce n'est pas très bon de travailler jusqu'à si tard.

J'ai enlevé la pince qui retenait mon chignon pour laisser les boucles dégringoler sur mes épaules, les rejetant dans mon dos essayant de ne pas prêter attention au fait qu'il était toujours en train de me détailler du regard, évitant soigneusement de le regarder dans les yeux par peur d'être foudroyée.

- Bon je vais aller dormir. Passez une bonne nuit.

J'avais presque réussi, j'étais à deux doigt de rejoindre la chambre et d'éviter une quelconque réprimande, seulement presque ce n'est pas complètement et je l'ai compris quand quelques secondes plus tard je me suis retrouvée plaquer contre le mur. Ca commençait à devenir une habitude mais j'ai compris que ce n'était pas le moment de me plaindre ou de lancer une plaisanterie quelconque. Il tenait mes poignées entre ses mains, ça faisait mal, presque autant que quand mon dos s'était cogné contre le mur mais quelque part je savais très bien que quelque chose comme ça risquait d'arriver.

- Où étiez vous ?

J'aurais pu commencé à trembler vu le ton employé mais j'ai essayé de me reprendre gardant à l'esprit que je n'avais strictement rien fait de mal.

- A une soirée.

- Habillée comme une prostituée ?

J'ai écarquillé les yeux en essayant de me dégager de toutes mes forces mais c'était peine perdue.

- Lâchez moi !

- Pourquoi ? Vous voulez discuter du tarif avant ?

J'ai continué à me débattre, allant jusqu'à lui donner des coups de pied mais il ne bougeait pas d'un seul centimètre malgré tous mes efforts.

- Ou peut-être qu'il faut payer d'avance ?

Il a maintenu mes poignées avec une seule de ses mains avant de sortir des billets de sa poche pour me les lancer au visage et là j'ai eu une réaction que je ne me connaissais pas, je me suis mise à pleurer. Je ne contrôlais plus rien et j'étais morte de peur n'arrivant plus du tout à me retenir.

- Je vous déteste ! Vous êtes le pire de tous, vous faites semblant d'être gentil et ensuite vous … vous … j'aurais préféré que vous me laissiez dans la rue ! Là bas au moins je savais à quoi m'attendre !

J'ai senti la pression se relâcher très légèrement mais c'était suffisant pour que je puisse me dégager, le repoussant brutalement avant de prendre la fuite. Je n'ai pas réussi à ouvrir la porte d'entrée alors à la place je me suis refugiée dans la chambre d'ami me laissant glisser contre la porte une fois celle-ci verrouillée toujours en pleurs. Je le détestais vraiment, ne comprenant pas comment il avait osé faire ça. C'était sûr qu'il ne m'aimait pas du tout pour réagir comme ça et je voulais juste quitter cet endroit au plus vite.

- Ouvrez moi.

- Allez vous en ! Je ne veux plus jamais vous parler !

J'ai continué à m'appuyer contre la porte même quand il a essayé de l'ouvrir, j'avais juste envie de disparaître trop honteuse de ma propre bêtise. Comment j'avais pu avoir ne serait-ce qu'une once de sentiment pour cet homme. J'ai sursauté quand la porte s'est brusquement ouverte, j'ai bien essayé de mettre tout mon poids dessus pour l'en empêcher mais comme un peu avant c'était peine perdue. J'ai caché ma tête dans mes bras pour la poser sur mes genoux, je l'ai senti venir s'agenouiller devant moi pour se mettre à ma hauteur mais je voulais juste qu'il s'en aille.

- Vous êtes un monstre, si c'était ça que vous vouliez vous n'aviez pas besoin d'agir comme ça.

- Je m'excuse.

J'ai cru avoir une hallucination auditive, relevant timidement le regard vers lui avant de replonger aussi tôt.

- Je ne suis pas une prostituée, je ne méritais pas ça.

- C'est vrai, pardonnez moi.

J'avais eu une deuxième hallucination auditive, le laissant poser ses mains sur mes bras pour me faire relever la tête. Le pire c'est qu'il paraissait vraiment désolé, j'aurais dû m'en moquer et continuer à le détester mais pathétique comme j'étais je n'y arrivais plus très bien.

- Vous me rendez fou, quand je vous imagine avec un autre je perds tout contrôle.

- Vous m'avez fait mal.

Je lui ai montré mes poignés où s'étalaient des marques violacées, frissonnant quand il a posé ses mains sous les miennes pour regarder.

- Vous me faites peur quand vous êtes comme ça.

Il a levé le regard vers moi sans rien dire et je n'avais aucune idée de ce qui pouvait lui passer par la tête.

- Je n'ai rien fait de mal à cette soirée, je n'ai embrassé personne, ni … je me suis contentée de m'amuser avec mes amis.

- Vous me détestez vraiment ?

J'ai baissé les yeux ne m'attendant pas à cette question.

- Seulement un peu …

Je m'en voulais de ne pas le détester pour de vrai, il venait d'avoir un comportement inacceptable et j'aurais dû continuer à vouloir le fuir mais quand il se comportait comme ça j'avais du mal à garder de la rancœur contre lui.

- Et vous, vous me détestez ?

J'avais demandé ça à voix basse mais je savais qu'il avait parfaitement entendu.

- Seulement un peu.

J'ai relevé la tête vers lui et il en a profité pour m'embrasser. Comme d'habitude ça me faisait perdre mes moyens et comme d'habitude je n'ai pas vraiment cherché à résister. Il a gardé mes mains dans les siennes pour m'aider à me relever et sans que je le réalise vraiment on s'est retrouvés sur le lit. Il ne faisait rien de plus que m'embrasser, j'avais conscience que rien que ça c'était déjà trop mais j'étais faible et incapable de lui en vouloir. Il a passé ses mains dans mes cheveux, je sentais ses lèvres glisser dans mon cou et provoquer chez moi quelques frissons alors que je basculais petit à petit en arrière. Une fois allongée je savais qu'il serait trop tard alors je me suis redressée avant que mon dos ne touche le matelas au prix d'un gros effort. Pour autant il n'avait pas arrêté de m'embrasser dans le cou et c'était plutôt dur de le repousser alors que j'aimais ça.

- On ne … et votre petite amie ?

Sa main est passée sur ma hanche, ça me donnait chaud quand il me touchait et je crois qu'il en avait parfaitement conscience

- Elle n'existe que dans votre imagination.

J'étais plutôt dubitative, j'ai pris le risque de continuer mes questions même si ça devait l'agacer de me répondre particulièrement maintenant.

- Mais … Cette fille sur les photos ?

- Elle est morte.

On pouvait dire que j'avais le don pour tout gâcher. Je me suis sentie plutôt bête sur le moment, ne sachant pas quoi dire. Je ne comptais pas poursuivre sur le sujet, surtout parce que je n'avais pas envie qu'il s'en aille en claquant la porte. Ce serait mentir de dire que je n'étais pas contente qu'il n'ait personne dans sa vie mais pour autant ça ne signifiait pas que j'allais prendre cette place alors je n'avais pas vraiment de raisons de me réjouir.

- Je suis désolé, vous deviez beaucoup tenir à elle.

- Venez dormir dans ma chambre.

Les deux choses n'avaient absolument rien à voir, du moins je ne voyais pas de liens et comme je ne m'y attendais pas ça m'a légèrement fait rougir. C'était totalement stupide parce qu'on était déjà seuls sur un lit, changer de pièce ne changerait rien à la situation mais il avait une façon assez particulière de le dire qui aurait chamboulé n'importe qui.

- C'est un ordre ?

- Non une demande.

- Je … D'accord.

Là encore j'aurais dû refuser, il ne fallait pas que j'oublie le comportement qu'il avait eu mais je crois que j'étais déjà perdue de toute façon.

- Je ressemble vraiment à une … prostituée dans cette robe ?

Il n'a rien dit et je me sentais d'autant plus bête d'avoir posé la question. Je me suis relevée pour essayer de me donner une contenance, me disant qu'en quittant la chambre on changerait aussi de sujet mais il m'a retenu par la main pour m'attirer contre lui. Il était toujours assis, j'étais un peu plus grande que lui dans cette position mais il demeurait tout autant intimidant.

- Je n'aime pas l'idée que d'autres vous ait vu vêtu de cette manière.

J'ai dégluti parce que j'avais peur qu'il se mette de nouveau en colère mais il n'en a rien fait. Il m'a embrassé sur la main en remontant lentement le long de mon bras et les frissons sont revenus tout aussitôt.

- Parce que je sais très bien les pensées qui les ont traversés.

Ses mains se sont posés sur mes hanches, elles sont descendues jusqu'à venir toucher mes cuisses et mon cœur s'est soudainement emballée.

- Quelles pensées ?

- Vous êtes une femme très attirante, vraiment très belle.

Je ne m'attendais pas à entendre ça de sa bouche, mon cœur a continué à battre plus vite alors que je ne m'habituais pas du tout à entendre un compliment venir de lui.

- Je pensais que … vous me trouviez banale et inintéressante …

- Ais-je l'air de vous trouver sans intérêt ?

J'ai été obligé de reconnaître que non, pas quand il me touchait et qu'il m'embrassait de cette façon.

- Allez vous préparer dans la salle de bain et rejoignez moi.

Il était clair qu'il menait totalement les opérations, je me demandais ce qu'il entendait par me préparer, il ne voulait quand même pas dire me préparer pour … J'ai essayé de me reprendre, après tout c'était bien ce qui risquait d'arriver tôt ou tard mais c'était un peu intimidant quand c'était planifié. Je me suis dépêchée de prendre une douche rapide, de me laver les dents et de passer mon traditionnel tee shirt trop grand hésitant au dernier moment. Peut être que ce n'était pas très adapté, une nuisette sexy aurait été bien plus approprié mais comme je n'en possédais pas il n'y avait pas à tergiverser.

Un peu bêtement j'ai toqué à sa porte avant d'entrer mais je ne me voyais pas juste ouvrir la porte sans prévenir de ma présence auparavant. Il était déjà dans son lit, il semblait même dormir. J'aurais pu être vexé mais je me sentais plutôt soulagée, ce n'était pas que j'étais prude ou quelque chose comme ça, j'en avais même envie seulement avec lui je ne savais jamais comment me comporter et je craignais toujours ses réactions. Je me suis glissée sous les draps en lui tournant le dos pas vraiment à l'aise et environ cinq secondes plus tard je sentais son bras m'entourer et venir me coller contre lui. Il me paraissait clair qu'il avait fait semblant de dormir mais je ne saisissais pas pourquoi. Il m'a déposé un nouveau petit baiser dans le cou avant de reposer sa tête sur son oreiller et quand il m'a dit bonne nuit sans rien faire de plus j'y croyais à peine. J'ai fini par me détendre au bout de quelques minutes puis par m'endormir me sentant étrangement bien dans ses bras.