Bonjour à tous les visiteurs qui passeront par là ...

Peut être que certains me connaissent déjà ( on ne dit jamais non à un peu de popularité ! ) et si vous passez sur ma présentation et les histoires que j'ai déjà écrite vous vous rendrez vous compte que c'est la première fois que je me lance dans un Severus/OC ou dans une histoire qui fasse de Severus le personnage principal.

Ca fait longtemps que je voulais écrire sur lui mais c'est assez difficile sans dénaturer son caractère ( qui disons le fait tout son charme ) donc voilà j'ai tenté et peut être que vous serez assez gentil pour me laisser vos petits commentaires ( oui c'est une demande pure et simple de reviews on ne va pas se mentir ).

Mon personnage principal féminin me change aussi un peu de ce dont j'ai l'habitude, pour l'instant j'écris à la première personne mais si vous trouvez que ce serait mieux à la troisième personne ou encore que vous souhaiteriez voir le point de vue d'autres personnages apparaître n'hésitez pas à me le dire.

Bref je ne vais pas m'étendre plus longtemps, bonne lecture :)


Chapitre 1 : The beginning of the end

J'observais mon reflet à travers le miroir. Ce n'était pas beau à voir, il semblait que mon nouveau « beau-père » s'était davantage acharné que les précédents. Les traces sur mon cou étaient presque violacées, même avec un sort de dissimulation ça paraissait dur à couvrir. Heureusement j'avais l'habitude et comme tous les ans personne n'y verrait rien. La faiblesse était quelque chose que je ne pouvais pas me permettre, encore moins dans une maison telle que Serpentard, encore moins avec mes antécédents familiaux. La porte de la salle de bain s'entrouvrit tout doucement et à quatre patte par terre je vis apparaitre la charmante petite bouille de mon neveu.

- Ethan, n'étais-ce pas l'heure de la sieste ?

Devant son air coupable, le visage à moitié caché par ses boucles blondes je ne mis pas très longtemps à craquer ne pouvant m'empêcher de sourire avant de le prendre dans mes bras. Mon poignée droit me faisait souffrir mais ce n'était rien tant que j'arrivais toujours à tenir ma baguette.

- Tatie Lily tu vas partir ?

Le posant à côté du lavabo j'essayais de ne pas lui montrer que j'étais triste, m'efforçant de continuer à sourire.

- On en a déjà parlé mon chéri. Tatie Lily doit retourner à son école mais elle reviendra te voir à chaque vacance et à la fin de l'année elle ne te quittera plus jamais.

- Je veux venir avec toi.

Serrant son nounours contre lui il me faisait réellement de la peine. Ca avait déjà été un déchirement l'année passée de le quitter mais cette fois ci c'était encore pire. Peut être parce que j'avais peur de ce qui risquait de lui arriver.

- C'est une école pour les grands, tu sais que tu ne peux pas, tu dois encore attendre quelques années.

Ma valise était déjà prête pour le lendemain mais plus j'y réfléchissais plus je me demandais si cette septième année était une bonne idée. Peut être aurait-il mieux valu quitter Poudlard, commencer à travailler et m'occuper de lui mais cette perspective ne nous assurait absolument aucun avenir.

- Mais écoute si tu es un gentil garçon, si tu obéis bien à ta maman, tatie te rapportera un gros cadeau quand elle reviendra.

Ses yeux bleus clairs se mirent à pétiller. C'était encore un bébé et il était obligé de vivre dans cet environnement, ça me retourner l'estomac rien que d'y penser.

- C'est dans combien de dodos ?

Passant ma main dans ses cheveux je me sentais coupable de le laisser. Mais c'était pour son bien, pour qu'il ait un meilleur avenir que celui qui pour l'instant lui était destiné. Il dut comprendre à mon silence que c'était vraiment dans longtemps, tendant ses petits bras vers moi pour que je lui fasse un câlin.

En retournant au salon je m'aperçus que mon beau père était sorti, tout comme ma mère d'ailleurs. Il ne restait plus que ma sœur, avachie dans le canapé et au vue de son teint blafard et de ses yeux rouges j'en déduisis qu'elle avait certainement du recommencer à se droguer. Parfois je me demandais si elle se souvenait qu'elle avait un fils. La télé grésillait, Ethan cachait sa tête dans mon cou et ça me rendait encore plus coupable de partir. Néanmoins il le fallait, pour qu'il n'ait plus jamais à connaitre ça.


- Liiiiaaaaa !

Avant que j'ai eu le temps de me rendre bien compte de ce qui m'arrivait, une tornade brune m'avait sauté dans les bras. Le moins que l'on puisse dire c'est que Morgane était quelqu'un de très expansive. Elle sautait littéralement sur place, attitude qui contrastait avec les airs de reine de glace qu'elle se donnait à Poudlard.

- Tu m'as tellement manqué mais … tu es terriblement pâle !

Son regard me balaya en une seconde, peut être que ça pouvait paraitre déstabilisant pour certains moi je m'en moquais pas mal.

- Et tu as maigri aussi, définitivement j'aurais du t'emmener avec moi à Majorque.

- Je ne sais pas si ta famille aurait apprécié une trainée de sang mêlé parmi les invités.

Ce devait être une sorte de bonjour, content de te revoir de la part de ce cher Marcus Flint. Ces abrutis de Gryffondor auraient bondi, personnellement je ne me voyais pas me battre à chaque fois qu'un de mes condisciple de Serpentard m'assénait de ces petites remarques, c'était la routine qui reprenait.

- Et tu t'y connais en trainée n'Est-ce pas Marcus ?

Oui c'était une réponse facile mais j'avais à peine dormi et prendre la peine de réfléchir pour lui était vraiment une perte de temps. Le rire léger de Morgane a résonné dans les airs alors qu'elle me prenait par le bras pour qu'on entre dans le train. Bole et Derrick qui accompagnaient jusque là Marcus sont passés devant nous et c'était exactement le même schéma que les années précédentes.

Les garçons s'amusaient à jouer les gros bras, les premières années tremblant de peur devant la musculature de nos deux gardes du corps auto-proclamés, comme quoi il en fallait vraiment peu pour les impressionner.

Morgane jouait les princesses, passant sa main dans ses cheveux fraichement parsemés de mèches blondes avant de jeter un regard dédaigneux à un poufsouffle qui plein d'espoir était venu la saluer. Trois critères étaient indispensables à posséder si vous souhaitiez obtenir ne serait-ce qu'une seconde de son attention. Le premier un compte en banque bien fourni à Gringott's, le second une famille prestigieuse, le troisième un physique avantageux.

Le pauvre garçon n'avait rien de tout ça et je me demandais vraiment à quoi il s'attendait. Elle avait un objectif précis et ne laisserait rien se mettre en travers de son chemin, c'était d'ailleurs un peu près la même chose que nous partagions.

Nos vies étaient aux antipodes, il y avait d'ailleurs peu de chance qu'on se revoit après Poudlard mais je suppose qu'elle était ce qui se rapprochait le plus d'une amie.

On prenait toujours le même compartiment, le troisième du quatrième wagon, tout le monde le savait et tout le monde le laissait libre sauf que cette fois ci Morgane a trouvé qu'il y avait un courant d'air et que par conséquent on devait aller ailleurs. Elle avait un elfe de maison qui s'occupait de toutes ses valises, quatre énormes malles bourrées à craquer qui avaient le mérite de nous assurer un périmètre de sécurité si tenté soit-il que quelqu'un ait encore la folie de venir nous basculer.

La très sympathique et toujours très aimable Pénélope Deauclaire nous a intimé l'ordre de nous dépêcher de nous installer quelque part, ce à quoi évidemment les garçons ont ricané, à croire qu'elle n'avait toujours rien compris depuis qu'elle était préfète. Comme si un Serpentard allait obéir à un Serdaigle, ou à quiconque d'ailleurs, c'était tellement absurde. Au final on a été obligé de rejoindre les troisième année soit la petite bande de Draco Malefoy et compagnie. Il y avait pire comme compagnie, on aurait pu tomber sur Harry Potter et le reste de ses amis.

Personnellement il ne me dérangeait pas, c'était juste un gamin de 13 ans comme les autres, j'avais d'autres préoccupations mais les autres en faisaient une affaire personnelle. Il était vrai que comme il avait tué le tout puissant Lord Voldemort, la plupart des membres de leur famille avaient fini à Azkaban mais ce n'était qu'un bébé, à quoi ça servait de tout faire dégénérer en bagarre pour une affaire vieille de plus de dix ans.

Morgane a demandé ou plutôt a donné l'ordre à Bole d'aller lui chercher quelque chose à manger au chariot à friandise, le pire c'est qu'il y a été sûrement trop content qu'elle lui ait adressé la parole. Je supposais que c'était pratique d'avoir sa cour de serviteur, dans mon cas la seule chose que j'attirais c'était le regard salace de Flint. Ce type était vraiment un dégénéré mais après tout il arrivait encore loin des hommes que ma mère avait l'habitude de ramener à la maison.

Morgane s'est rendu compte qu'elle avait oublié de mentionner les chocogrenouilles dans les choses vitales à sa survie, Derrick s'apprêtait à exécuter les ordres de sa majesté mais j'ai décidé d'y aller à sa place. J'en avais un peu marre de leur babillage et je commençais vraiment à regretter d'avoir laissé Ethan.

Il n'y avait personne dans le couloir et je me demandais dans quel sens tenter ma chance. J'ai opté pour la droite, regrettant un peu d'avoir laissé ma veste dans le compartiment au moment où la température a chuté brutalement. Le professeur Rogue arrivait en face, il n'avait pas vraiment l'air de bonne humeur, ou devrais-je dire encore moins que d'habitude. Pourtant je ne pouvais pas dire qu'il me fasse vraiment peur, certes il imposait le respect mais Est-ce que ce n'était pas une bonne chose ?

- Miss Johnson.

- Professeur.

L'échange aurait du s'arrêter là, moi continuant d'un côté et lui de l'autre mais c'est à ce moment là que le train a freiné brutalement. Mon dos a buté contre la paroi, juste à côté de la poignée d'une fenêtre, ce fut douloureux mais pas autant qu'au moment où mon professeur a atterri sur moi. J'en ai eu le souffle coupé, sans doute que s'il n'avait pas reculé de lui-même je serais morte étouffée mais ce fut la dernière de mes préoccupations en voyant juste en face de moi deux détraqueurs. Je ne les avais toujours vu que dans des livres mais je n'eus aucun mal à les identifier.

Je suis restée complètement paralysé pendant quelques secondes qui m'ont paru duré une éternité, toutes ces choses que je tentais d'oublier sont brusquement revenus à la surface avant que le corps du professeur Rogue ne me masque brutalement la vue. Je suis revenu à la réalité, le cœur battant à tout rompre entendant prononcer le sort du spero patronum. Etrangement je n'avais pas peur, il n'y avait aucun risque si c'était le professeur Rogue qui me protégeait. Ce mot eut du mal à se faire un chemin dans mon esprit, protéger, c'était bien la première fois que quelqu'un faisait ça pour moi.

- Une biche …

Ca m'avait échappé, je m'attendais à ce que son patronus soit vraiment plus terrifiant, peut être un ours ou un loup mais une biche je n'aurais jamais pu l'imaginer. Il s'est retourné d'un seul coup et sans savoir pourquoi j'avais l'impression d'avoir vu quelque chose qui aurait du rester secret. Je me suis redressée sentant la douleur à mon poignée droit me lançait.

- Vous vous êtes blessé ?

Sans savoir pourquoi le fait que ça soit lui qui se mette à me sonder m'a mise très mal à l'aise. J'avais l'impression qu'il savait mais c'était impossible. C'était juste une question de routine, tous les enseignants qui serait tombé sur leur élève aurait posé exactement la même.

- Pourquoi y a-t-il des détraqueurs dans le Poudlard express ?

Je ne voulais pas lui mentir directement parce que j'avais l'impression que d'une façon ou d'une autre il allait le savoir mais c'était impossible, j'étais juste perturbée.

- Je vous ramène à votre compartiment.

Un instant j'avais pensé à protester et dire que je pouvais très bien y aller seule mais un seul regard m'a dissuadé de prononcer la moindre parole. Morgane était déjà dehors, elle s'est épouvantée du fait que j'étais encore plus pâle qu'à l'ordinaire mais je ne l'écoutais pas vraiment. Pourquoi Est-ce que soudainement le regard de quelqu'un se mettait à avoir un impact sur moi ?


Un nouveau professeur de défense contre les forces du mal pour commencer l'année comme c'était original. Au moins il paraissait un peu plus compétent que le précédent. Le seul fait de gloire du professeur Lockart, même si je doutais qu'on puisse vraiment lui attribuer ce titre, avait sans doute été de conquérir le cœur d'un peu près toutes les étudiantes du château. Il fallait vraiment être une idiote pour s'amouracher d'un professeur et pire croire que ça pouvait être réciproque. Comme si un homme était capable d'aimer de toute façon.

Je regardais les deux parfaits préfets Percy et Penelope prendre en note minutieusement chacune des paroles prononcés comme si elles étaient parole de mages, à croire que c'était ça qui allait les aider dans la vie. Olivier Dubois n'était pas beaucoup mieux dans son genre, son parchemin aussi captait toute son attention mais j'avais plus l'impression qu'il s'agissait de nouvelles stratégies de quiddich que de défense contre les forces du mal. Le professeur Lupin a du comprendre qu'à part les deux élèves modèles du premier rang personne n'écoutait vraiment parce qu'il a proposé de passer à la pratique.

Ne pas imposer de groupe fut sa première erreur. Morgane avait abandonné ce cours l'année dernière jugeant qu'il s'avérait trop dangereux pour ses plans d'avenir, entendez par là qu'elle risquait de se blesser ou pire d'avoir une cicatrice qui réduirait ses chances de se trouver le meilleur parti possible, et donc je me suis retrouvée avec Bélinda Simons. Une sorte de tyran à cheveux blonds et mini jupe, néanmoins comme on partageait le même dortoir ça créait quelques liens et l'envie de s'attaquer et de dépenser de l'énergie dans ce sens semblait dénué de sens.

Sa seconde erreur fut de tenter d'apprendre quelque chose à Cynthia Flack, cette fille était une calamité à se demander même comment elle était parvenu jusqu'en septième année. Enfin après tout Marcus avait réussi cet exploit alors tout le monde pouvait le faire. Malgré sa nullité apparente il restait gentil et souriant, il ne s'énervait même pas un peu alors que pour ma part il y a longtemps que je l'aurais assommé avec son propre bouquin juste pour voir si ça permettait de faire rentrer ne serait-ce qu'une seule information.

- Levez le bras plus haut vous voyez, juste comme ça …

Troisième erreur m'adresser la parole. Les autres se sont mis à ricaner quand il m'a pris la main pour m'aider, il n'a pas compris pourquoi mais pour ça il aurait fallu qu'il connaisse toute l'histoire. Ca n'allait sûrement pas prendre très longtemps, dans deux ou trois jours il saurait que ma mère était le genre à se prostituer dans l'allée des embrumes, que ma sœur était tombée enceinte à seize ans après s'être faite payer elle aussi contre ses services et que forcément je suivais leurs traces. Je crois que j'avais déçu pas mal de monde en atteignant les 17 ans sans aucun enfant à mon actif, il fallait dire que ça allait contre les traditions familiales puisque ma mère avait eu ma sœur au même âge.

La seule chose que je désirais c'était finir cette année sans trop d'encombres avec des résultats suffisants pour pouvoir devenir apprenti chez un apothicaire. C'était l'un des métiers où on pouvait gagner tout de suite de l'argent, au bout d'un moment je pourrais ouvrir ma propre boutique et cela assurerait un avenir à Ethan. La matière où je me devais donc d'exceller était les potions, la botanique en second lieu suivi de la métamorphose et des soins aux créatures magiques. La défense contre les forces du mal n'était qu'une option dans mes perspectives d'avenir dans le cas où j'aurais des problèmes. C'était toujours utile de connaitre deux ou trois sorts dissuasifs.

Après le cours je m'apprêtais à aller déjeuner comme la grosse masse de mes camarades mais mes projets ont été contrecarrés quand dans le hall Sebastian Nicols m'a attrapé par le bras pour me tirer un peu à l'écart des autres vers l'entrée des cachots. J'aurais pu crié oui mais je n'étais pas certaine que quelqu'un se serait plus inquiété que ça de mon sort. Il tremblait légèrement, c'était un des drogués qui avait l'habitude de trainer avec ma sœur. Dire que certaines filles le trouvait craquant, elles l'auraient vu à moitié mort dans mon salon elles auraient vite changé d'avis.

- Qu'Est-ce que je peux faire pour te servir Sébastian ?

- Mon fric je veux le récupérer.

Il paraissait fébrile, apparemment il s'était mis dans certains ennuis et j'avais autre chose à faire que de l'écouter, j'avais faim et ça ne me rendait pas de très bonne humeur.

- Tu ne t'adresses pas à la bonne personne, maintenant si tu veux bien m'excuser.

Je me suis dégagée d'un seul geste mais j'aurais du me rappeler que ce n'était jamais bon de tourner le dos à quelqu'un qui clairement était en état de manque. Mes cheveux en ont pris un sacré coup quand il s'en est saisi, le désavantage de les avoir long je suppose. En un instant il m'avait plaqué contre le mur, le bras juste en dessous de ma gorge. C'est peut être là que j'aurais du paniquer, par merlin un garçon plus grand et plus fort que moi me menaçait et j'étais seule. Mais comment allais-je m'en sortir sans l'aide de quelqu'un ? Oui c'est sûrement quelque chose dans ce gout là qui aurait du me traverser l'esprit sauf qu'en réalité ça avait juste eu le don de me mettre davantage en colère.

- Lâche moi tout de suite dis-je en serrant les dents.

- Ta sœur me doit pas mal d'argent et tu vas te charger de me rembourser.

- Je te l'ai demandé gentiment la première fois mais puisque tu ne veux rien entendre.

Il y avait une méthode infaillible quand vous vous retrouviez dans ce genre de situation, un peu facile peut être mais je n'avais jamais hésité à m'en servir. Un coup de genou bien placé vous assurez la victoire à coup sûr. Je l'ai regardé se tordre de douleur, peut être que ça le dissuaderait de recommencer toute cette petite manœuvre d'intimidation.

- Miss Johnson.

Mon sang s'est glacé dans mes veines en entendant la voix du professeur Rogue. Je savais de quoi la situation avait l'air et il ne fallait surtout pas qu'il croit que c'était ma faute. J'avais besoin de sa recommandation pour l'année prochaine et il était hors de question que cet abruti vienne tout gâcher.

- Professeur ce n'est pas du tout …

- Allez vous bien miss Johnson ?

Je me demandais où il voulait en venir, fronçant les sourcils quand son regard s'est attardé sur mon cou. Est-ce qu'il avait assisté à toute la scène ?

- Si elle va bien ? Mais c'est elle qui m'a agressé ! C'est une grande malade !

Si un regard pouvait tuer je crois que le professeur Rogue serait passé maître dans cet art. Sebastian me faisait presque pitié à l'instant actuel, j'aurais été à sa place j'aurais vraiment évité de me faire remarquer.

- 200 points en moins pour Poufsouffle, chez le directeur tout de suite !

Il n'a pas cherché à protester, en même temps qui aurait osé contester un ordre de mon directeur de maison ?

- Et 50 points pour Serpentard, pour le calme et la réaction … efficace de miss Johnson.

Je rêvais où l'ébauche d'un sourire s'était dessiné sur le visage de mon professeur ? Sebastian qui était déjà dans les escaliers s'était arrêté pendant quelques secondes avant de se dépêcher de monter le reste des marches. Je me demandais si l'intervention d'un autre professeur aurait fait gagner des points à ma maison, certainement pas, j'entendais déjà le sermon de McGonagall sur les bienfaits de la non violence. Quelque chose dont je me passais fort bien.

- Allez vous bien miss ? Avez-vous besoin que je vous accompagne à l'infirmerie ?

C'était la deuxième fois qu'il répétait sa question, je suppose que ça relevait du miracle qu'un homme comme lui soit obligé de se répéter. J'ai failli lui rétorquer que je préférais encore me trancher les veines plutôt que d'aller volontairement me faire soigner par Pomfresh qui posait au moins un millier de questions à chaque visite mais j'ai supposé que ça ne serait pas du meilleur effet.

- Je n'ai rien, je souhaiterais juste aller déjeuner avant que les cours ne reprenne.

Il s'est contenté d'hocher la tête, se décalant légèrement vers la droite pour me laisser le champ libre jusqu'à la grande salle. Autre avantage que ce soit le professeur Rogue qui soit intervenu, il n'avait pas du tout cherché à savoir pourquoi tout ceci était arrivé. Je n'avais jamais compris en quoi tout raconter à un professeur pouvez vous aider à quoique ce soit, en primaire chez les moldus ils avaient essayé de savoir pourquoi j'avais certaines marques. Ils avaient même appelé des assistantes sociales mais à quoi ça servait tout ça ? Rien n'avait changé, bien au contraire. De toute manière j'avais dix sept ans maintenant, j'étais capable de me débrouiller et de me prendre en charge. Je n'avais jamais eu besoin de personne et ce n'était pas maintenant que ça allait commencer.