Voilà le dernier chapitre de cette histoire.

Le dernier épisode de TVD "Dangerous Liaisons" (3x14) a été une grande déception pour tous ceux et celles qui aiment le Klefan, aucune scène entre Stefan et Klaus. Mais puisque Klaus s'est apparemment trouvé un nouvel intérêt amoureux, Caroline (sans commentaire), il ne reste plus que les fanfictions pour les fans de Klefan. Bref tout ça pour dire que j'écrirai sûrement encore sur ce couple.

Merci à tous ceux qui auront lu jusqu'au bout.


L'après-midi est déjà bien entamé lorsque Stefan se réveille enfin. Il se rend bien compte que son plan n'est pas terrible, pour ne pas dire autre chose. Il n'a pas même pas réfléchi particulièrement à un plan d'action, il va juste se contenter de laisser les choses arriver.

Finalement, tout se passe pratiquement comme il l'a escompté.

Il se rend chez les Lockwood et provoque Tyler en l'accusant d'avoir voulu tuer Caroline. Il laisse entendre qu'à cause de son comportement elle s'est rapprochée de Klaus et qu'il va la perdre. Le reste est un jeu d'enfant, Tyler, énervé, se jette sur Stefan, ce dernier lève le bras devant lui et l'hybride n'a plus qu'à le mordre. Stefan, ayant obtenu ce qu'il voulait, met Tyler rapidement hors d'état de nuire.

Le jeune Salvatore va ensuite se nourrir un peu à l'écart de la ville, puis rentre chez lui pour se doucher et se changer. Nulle trace de sang ou de morsure lorsqu'il descend dans le salon. Mais la douleur, qu'il connaît bien pour l'avoir déjà vécue, commence à irradier tout le long de son bras. Il sait qu'ensuite ce sera la fièvre qui s'emparera de lui, suivie par des hallucinations et finalement la mort.

Mais tout repose désormais entre les mains de Klaus. Soit l'Original le sauve parce que d'une façon ou d'une autre, il tient à lui, soit il le laisse mourir parce que Stefan n'a aucune importance pour lui.

Au cas où Klaus le sauverait, ce dont il n'est pas du tout certain, il ne sait même pas ce que cela prouverait, ce que ça changerait. Tout ce qu'il sait c'est qu'il a besoin de savoir s'il reste quelque chose à sauver de leur relation.

Pour être sûr que le choix de Klaus ne sera pas influencé par quoi que ce soit, il lui reste une dernière chose à faire, mais pour cela il a besoin de Damon.

Il retrouve son frère dans leur ancienne demeure. Damon accepte de l'aider, non sans râler un peu.

— C'est une idée parfaitement stupide !

Stefan et lui sont occupés à transporter les cercueils jusqu'à une camionnette qu'ils ont provisoirement « empruntée».

— S'il arrive quelque chose, ce sera entièrement ta faute. Tu perds tout bon sens quand il s'agit de ce type.

Stefan n'a rien à répondre à cela puisque c'est la vérité.

— Klaus ne vous embêtera plus une fois qu'il aura récupéré sa famille.

Installés tous les deux dans le véhicule, ils attendent que la nuit tombe pour aller déposer les cercueils chez Klaus. Damon hausse un sourcil et se tourne vers son frère.

— Pourquoi tu dis « vous » ? Et toi dans cette histoire ?

— Je… je ne peux pas t'expliquer. J'ai quelque chose à faire ce soir et je veux que tu me promettes quelque chose.

Damon plisse les yeux et observe l'air sérieux sur le visage de son frère.

— Je promets, dit-il en levant une main. Enfin dans la mesure où ce n'est pas un truc trop dingue ou impossible, dans le genre arrêter de boire ou de draguer Elena.

Stefan sait qu'il n'obtiendra pas mieux de son frère aîné.

— Je veux que quoi qu'il arrive cette nuit, tu laisseras Klaus tranquille. Si… si jamais il m'arrivait quelque chose, si je… mourrais par exemple, tu ne t'en prendras pas à Klaus. Quoi qu'il arrive, il ne sera pas responsable.

Damon s'est tourné vers Stefan, ses yeux écarquillés sont remplis d'inquiétude.

— Qu'est-ce que tu as fait Stefan ?

— J'ai juste quelque chose à régler. Contente-toi de promettre.

— Je te le promets, mais il y a intérêt à ce qu'il ne t'arrive rien !

— Ça va aller, répond Stefan avec une assurance qu'il est bien loin d'éprouver.

Un peu plus tard, une fois les cercueils entreposés chez Klaus, Stefan raccompagne Damon jusqu'à la camionnette garée assez loin de la maison de l'Original.

La nuit est tombée à présent, la pleine lune éclaire presque comme en plein jour, et ils se tiennent dans l'ombre des arbres. Stefan arrête son frère au moment où celui-ci monte dans le véhicule.

— Merci, Damon. J'apprécie ce que tu as fait pour moi.

Damon fait une grimace mais donne une tape amicale sur l'épaule de son frère, heureusement pas du côté où il est blessé.

— J'espère que tout va se passer comme tu veux. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu faisais n'importe quoi. Ni la dernière.

Stefan sourit.

— On verra bien. Mais n'oublie pas ta promesse !

— Compte sur moi, petit frère.

Damon grimpe dans l'habitacle et démarre, laissant Stefan seul dans la rue sombre et silencieuse. Il avise une jeune fille qui fait son jogging et s'approche d'elle sans bruit, décidé à se nourrir pour prendre des forces. Puis, rassemblant tout son courage, il se dirige vers celui qui détient son destin.


Klaus a organisé un dîner avec Madame le maire, Carol Lockwood, le shérif Forbes et quelques notables de la ville. Il sait que le meilleur moyen de vivre tranquille quand on arrive quelque part, c'est de s'assurer les bonnes grâces des gens les plus importants de la communauté, et ceci souvent à grand renfort de dîners de ce genre et surtout de gros billets.

La soirée touche à sa fin et il a déjà promis de financer diverses œuvres de charité et autres événements importants pour la ville.

Il aime les dîners mondains, la compagnie des gens, peu importe si certains le détestent pour ce qu'il est, ils ne le montreront pas. L'argent peut tout acheter, même leur silence et leur prétendue amabilité.

Il n'aime jamais rester seul trop longtemps. Quand on a vécu aussi longtemps que lui, la solitude fait resurgir des souvenirs qu'on préfèrerait souvent oublier. Bien sûr, il y a des souvenirs auxquels il aime penser, ceux qu'il partage avec des personnes encore vivantes. Mais généralement il préfère vivre dans le présent ou en se projetant dans l'avenir, grâce à des buts, des projets, qu'il finit par réaliser à plus ou moins long terme. Comme se débarrasser de Mikael, défaire la malédiction qui pesait sur lui, ou réunir sa famille.

Ses pensées le ramènent à Stefan et à leur dispute de la veille. Quoi qu'il essaye avec lui, tout finit toujours par mal tourner. Il a juste voulu lui présenter ses excuses et Stefan s'est, une fois de plus, énervé contre lui, sans qu'il ait le temps de lui dire ce qu'il voulait..

Klaus sait qu'il ne doit pas laisser trop de liberté à son imagination, cependant il n'a peut pas s'empêcher de penser que Stefan était peut-être jaloux de Caroline, quelque chose dans la lueur qui faisait briller ses yeux.

Mais, dans le passé, il a déjà cru percevoir chez Stefan des sentiments que le comportement de celui-ci a démenti par la suite. Malheureusement, l'arrivée d'Elena a tout gâché et le revoilà indécis face aux réactions de Stefan.

Il soupire et tâche de se concentrer sur ses invités qui s'apprêtent à prendre congé. Il remarque alors que l'objet de ses pensées est là, dans l'ombre, nonchalamment appuyé contre le mur.

Stefan, tout de noir vêtu, les bras croisés, semble attendre que Klaus se retrouve seul. Klaus lui sourit d'un air détaché et raccompagne ses invités, qui ne se sont pas aperçus de la présence du jeune Salvatore, vers la porte. Quand il revient quelques minutes plus tard, Stefan n'a pas bougé. Klaus se sert un verre et en propose un à Stefan qui refuse d'un mouvement de tête. Tout en savourant son bourbon, l'Original laisse son regard s'attarder sur le corps de Stefan.

Un désir violent le saisit comme à chaque fois qu'il pose les yeux sur lui. Il lutte contre ce désir inassouvi qui le consume depuis presque cent ans et y parvient plutôt assez bien.

— Je te manquais, Stefan ?

Stefan rit doucement en penchant la tête en avant puis répond en souriant à moitié :

— Possible.

Surpris, Klaus qui levait son verre pour le porter à sa bouche suspend son geste. Stefan n'a pas l'air de plaisanter. L'humeur du jeune Salvatore le déconcerte. Il repose son verre et s'approche de lui pour essayer de deviner ce que cache ce sourire.

Quand il n'est plus qu'à quelques centimètres de lui, il constate une lueur incertaine dans les yeux gris de Stefan, mais le demi-sourire est toujours là. Cependant ce dernier s'efface peu à peu quand Klaus lève la main pour essuyer une goutte de sang au coin des lèvres de Stefan. Il porte ensuite son pouce à sa bouche et suce le sang tout en observant les réactions sur le visage du jeune homme.

Stefan ne quitte pas des yeux les lèvres de l'original. Sa bouche entrouverte laisse exhaler un soupir qui fait sourire Klaus. Stefan ferme brièvement les yeux et reporte son attention sur les yeux bleus face à lui.

—Je te rends tes cercueils.

Klaus est incapable de cacher sa surprise. Il ne s'attendait absolument pas à ça.

— Vraiment ? Pourquoi ?

— Disons que je me suis rendu compte que c'était…

Stefan fait un large geste de la main sans finir sa phrase.

Klaus réfléchit intensément, essayant de comprendre les motivations de Stefan. Se peut-il qu'il veuille redevenir son bras droit ? Ou au contraire, est-ce là la fin de toute relation – bonne ou mauvaise- entre eux ? Une angoisse qu'il connaît bien le saisit à cette idée.

Une fois, il y a très longtemps, il a effacé la mémoire de Stefan parce qu'il avait peur de le perdre. Parce que rester avec lui et Rebekah aurait été trop dangereux pour lui. À moins qu'il n'ait eu peur, justement, que Stefan ne veuille pas rester avec eux. Avec lui. Peu importe, ce jour-là il a fait ce qu'il croyait être le mieux. Mais pas question de le perdre à nouveau. Aujourd'hui, il préfère l'avoir comme ennemi plutôt que de ne plus l'avoir du tout dans sa vie.

Stefan ne semble pas s'apercevoir de son trouble et continue ses explications.

— Les cercueils étaient dans le sous-sol de mon ancienne maison.

Devant le regard interrogateur de l'Original, il ajoute :

— Les sorcières ont jeté un sort pour que tu ne les voies pas. Je les ai tous sortis, avec l'aide de Damon. Ils sont ici, dans la pièce du fond.

Sa main désigne une aile de la maison de Klaus. Celui-ci se rend aussitôt dans la pièce en question et découvre ses quatre cercueils parfaitement alignés. Il ouvre un à un ceux qui contiennent ses frères et constate que tous leurs occupants sont encore là. Un peu désorienté, il se passe la main dans les cheveux et se tourne vers Stefan qui l'a suivi et qui, les mains dans les poches, l'observe du seuil.

— Merci.

— Je voudrais que tu me fasses une promesse.

La main de Klaus effleure doucement le bois du cercueil scellé.

— Laquelle ?

— Je voudrais que tu laisses Damon et Elena et tous les autres tranquilles.

Klaus ne voit aucune raison de refuser cette offre de paix.

— Tant qu'ils me laissent tranquille, je ne vois aucune raison d'aller leur chercher querelle.

Stefan hoche la tête pour le remercier.

— J'ai… j'ai autre chose à te demander. Quelles sont tes… intentions envers Caroline ?

Klaus hausse les sourcils avec un sourire amusé, démenti par ses yeux aussi froids que de la glace.

— Mes intentions ? Tu es bien curieux, ripper.

— S'il te plaît.

Klaus reprend un air sérieux et regarde Stefan intensément.

— Elena ne te suffit donc pas ?

Stefan fronce les sourcils.

— Quoi ? Je… je ne m'intéresse pas à Caroline de cette façon. Et tout est terminé entre Elena et moi depuis des mois.

Klaus sent un mince espoir réchauffer son cœur mais il s'empresse de le brider au cas où il se tromperait encore une fois. Il décide finalement de lui dire la vérité.

— J'avais pensé la transformer en hybride. J'étais sûr qu'au moins elle, tu ne la chasserais pas. Et puis ça m'aurait aidé à mieux contrôler Tyler aussi.

Stefan serre les lèvres mais semble moins fâché que Klaus ne l'aurait cru.

— Tu en parles au passé

— Disons que j'y réfléchis mais que je n'ai pas pris de décision.

— Alors ne le fais pas.

Klaus lève la main sans se compromettre dans un sens ou un autre. Puis il se souvient soudain que lui aussi a quelque chose à confesser.

— Je suis désolé de t'avoir hypnotisé.

C'est au tour de Stefan d'avoir l'air surpris à présent.

— Alors pourquoi l'avoir fait ?

— Je voulais voir envers qui allait ta loyauté. Et quand tu as choisi Elena, j'ai perdu mon sang froid et j'ai utilisé la compulsion pour te forcer à la mordre.

— Je n'ai pas choisi-

Mais Stefan s'interrompt soudain. Une grimace de douleur déforme son visage, et son teint est pâle et fiévreux. Pourquoi Klaus ne l'a-t-il pas remarqué plus tôt ? Il y a, à l'évidence, quelque chose qui ne va pas.

Il se précipite vers lui alors que Stefan se laisse glisser sur le sol. Il s'accroupit près de lui et lui soulève la tête. Sous ses doigts, son front est brûlant et couvert de sueur.

— Que se passe-t-il ? demande-t-il frénétiquement.

Stefan sourit difficilement et relève la manche de son tee-shirt, dévoilant une vilaine plaie.

— Je me suis fait mordre.

— Quoi ? Mais par qui ?

La morsure est rouge et profonde. Klaus se saisit doucement du bras et Stefan ne peut s'empêcher de serrer les dents sous la douleur.

— Par Tyler.

Les yeux de Klaus s'assombrissent sous le coup de la fureur qui l'emporte.

— Je vais le tuer !

Stefan lève son bras valide dans un geste pour arrêter Klaus et l'attrape par le pull.

— Non ! C'est... c'est ma faute. Je... l'ai poussé à le faire.

— Mais... pourquoi ?

— Disons que... je voulais voir si tu me sauverais...

Klaus fronce les sourcils, pas certain d'avoir bien compris, sa fureur soudainement apaisée remplacée par l'incrédulité.

— Tu as fait exprès de te faire mordre pour que je te sauve ?

Stefan a un pauvre sourire et sa voix est faible quand il répond :

— Quelque chose comme ça... Alors ? Tu vas me sauver...?

Les yeux gris s'accrochent aux siens et semblent le supplier. Son cœur se serre devant toutes les émotions qu'il peut y lire. Son pouce effleure la joue pâle de Stefan. Il sent une colère sourde monter en lui.

Partagé entre énervement et inquiétude, Klaus serre les lèvres et grogne :

— Évidemment.

Si Stefan n'était pas aussi mal en point, il ne se serait pas gêné pour le frapper.

De l'ongle de son pouce, il pratique une ouverture dans son cou et penche doucement la tête de Stefan sur son épaule. Les lèvres du jeune vampire se posent sur le sang qui commence à perler de la plaie. Dès que le liquide rouge commence à couler le long de sa gorge, il se met à boire avidement.

Klaus pose une main sur sa nuque et dès qu'il estime que Stefan a bu suffisamment de sang pour être sauvé, il écarte fermement ses lèvres de son cou. Stefan grogne mais, épuisé, laisse sa tête retomber sur l'épaule de Klaus sans plus chercher à boire. L'original pose sa main libre sur le dos de Stefan et soupire, soulagé de sentir la fièvre quitter son corps. Son visage s'adoucit quand il se rend compte que Stefan s'est endormi et il le sert un peu plus fort entre ses bras.


Stefan se réveille lentement.

D'abord, il savoure les sensations que lui renvoie son corps. Il s'étire, il se sent bien, merveilleusement bien même. Il a l'impression qu'une vie nouvelle coule dans ses veines, comme s'il était plus fort.

Puis il prend conscience des odeurs, des matières et des bruits qui l'entourent. L'odeur de la peinture et du bois, la douceur du tissu sous ses doigts, le cri lointain d'un oiseau nocturne, le son à peine perceptible d'une respiration près de lui, et surtout, surtout le parfum qu'il aime le plus au monde, une odeur légère et familière qui chaque fois fait accélérer les battements de son cœur.

Il ouvre les yeux et ses souvenirs remontent à la surface. La morsure, la douleur, le goût unique du sang de Klaus. L'Original l'a sauvé.

Il regarde autour de lui et s'aperçoit qu'il est dans une chambre fraîchement repeinte dans des tons ivoire et bleu, des tableaux ornent les murs. Un seul meuble occupe la pièce, le lit sur lequel il est allongé et sur lequel il n'est pas seul.

Il tourne finalement la tête, à la fois impatient de le revoir et anxieux de sa réaction. Klaus est là, allongé sur le côté, la tête posée sur sa main, ses yeux azur fixés sur lui. Un demi-sourire incurve ses lèvres et Stefan se sent soulagé qu'il ne soit pas en colère.

— Bien dormi ?

En guise de réponse, Stefan sourit et étire ses bras au-dessus de lui. Il remarque que les yeux de Klaus glissent sur son corps et s'arrêtent là où son tee-shirt s'est relevé, découvrant une partie de son ventre plat et musclé.

Klaus lève la main, et Stefan se fige et retient son souffle. Les doigts de Klaus sont étonnamment doux et chauds. Ils effleurent légèrement sa peau, suivent le dessin des os de ses hanches. Stefan ne peut s'empêcher de gémir doucement sous leur caresse quand ils se glissent sous la ceinture de son jean.

Klaus s'est rapproché de lui, son visage au-dessus du sien. Il l'étudie intensément, les yeux sérieux, presque durs.

— Ce que tu as fait hier était parfaitement stupide. Ne recommence plus jamais.

Stefan frissonne, non plus à cause des caresses sur sa peau cette fois, mais à cause du ton tendu de la voix de Klaus. Il se sent comme bouleversé sans vraiment savoir pourquoi et répond d'une voix mal assurée :

— Promis.

L'Original se détend un peu et pose soudain sa main à plat sur le ventre de Stefan dans un geste de possessivité.

— Tu restes ici.

Stefan, l'attention maintenant entièrement tournée vers la chaleur que ce contact provoque en lui, répond distraitement.

— Je ne vais nulle part.

Klaus retire sa main, Stefan grogne en signe de protestation mais la main se repose sur lui, sur sa joue, et le force à se concentrer sur le visage à quelques centimètres du sien.

Les yeux bleus sont plantés dans les siens, les lèvres roses sont à un souffle des siennes. Sa voix est basse et rauque et lui donne la chair de poule.

— À partir de maintenant, tu ne pars plus d'ici. Tu es à moi.

Les yeux de Stefan s'agrandissent sous la surprise. Il a l'impression que son cœur va soudainement exploser sous le coup de ce que ces mots impliquent. Il a envie de crier « Oui ! » mais n'est pas certain de pouvoir parler.

À la place, il saisit Klaus par la nuque et pose fermement les lèvres sur les siennes. Klaus lui mord doucement la lèvre supérieure et glisse la langue dans sa bouche. Stefan ne sait pas trop qui des deux gémit le plus tandis que leurs langues se rencontrent et le baiser devient plus profond.

Il s'accroche aux cheveux de Klaus comme s'il ne voulait plus jamais le laisser partir.

Klaus passe la main sous son dos et la glisse sous ses fesses pour coller son corps du sien. La bouche de l'Original quitte ses lèvres et se pose sur la ligne de sa mâchoire où elle laisse des baisers chauds et humides puis s'attarde au creux de son cou qu'elle mordille légèrement.

Stefan pousse un cri étranglé quand Klaus commence à frotter son bassin contre le sien. Il enfonce ses ongles dans le dos de l'Original conscient qu'il ne pourra pas tenir très longtemps.

— Je vais…

Sa voix s'évanouit au moment où la cuisse de Klaus se glisse entre ses jambes et commence à se frotter contre son sexe.

— Pas déjà, bébé.

Klaus se relève et oblige Stefan à faire de même. Après avoir retirer son pull, il s'attaque à celui de Stefan. Une fois torses nus, il repousse Stefan sur le lit et s'assoit à califourchon sur lui, ses genoux enserrant ses cuisses. Il se penche pour embrasser son ventre, remonte jusqu'à un mamelon. Sa langue lèche le petit bout de chair, ses lèvres prennent la suite et le suçote. Quand ses dents le mordillent, Stefan ne peut s'empêcher de tressaillir. Il halète et gémit, une main dans les cheveux de Klaus, l'autre agrippée au drap. Son bassin se soulève malgré lui quand la bouche redescend vers son ventre et que les mains de l'Original débouclent sa ceinture et déboutonnent son jean. Il fait glisser le pantalon et le boxer le long de ses jambes et Stefan se retrouve nu devant Klaus qui dévore du regard chaque parcelle de son corps.

Avec un grognement Klaus se débarrasse à son tour des derniers vêtements qu'il porte et recouvre Stefan de son corps. Il l'embrasse fiévreusement, ses mains empoignent les fesses fermes de Stefan qui se sent sur le point d'exploser sous la pression du sexe de Klaus contre le sien.

L'Original s'éloigne un peu, aussi essoufflé que lui, pose les mains sur son ventre, effleure son sexe qui tressaute et descend le long de ses cuisses qu'il écarte doucement. Il glisse ses doigts dans la bouche de Stefan qui les suce et les lèche avec gourmandise. Le désir brûlant qu'il lit dans les yeux bleus qui l'observent et les gémissements de Klaus sous la caresse de sa langue augmentent encore plus son excitation, ce qu'il n'aurait jamais cru possible.

Klaus retire ses doigts et les glisse doucement entre ses fesses. Lentement ses doigts effleurent et caressent tandis que, de son autre main, il prend le sexe tendu de Stefan.

Le jeune vampire se mord les lèvres quand un doigt s'enfonce délicatement en lui suivi rapidement par un second. Son corps se met à trembler quand il sent le plaisir monter en lui.

Il crie et grogne quand les doigts de Klaus se referment sur son sexe palpitant pour retarder son orgasme. Sans interrompre la caresse de ses doigts à l'intérieur de Stefan, l'Original sourit et se penche pour l'embrasser. Il relâche son sexe et pose la paume de la main sur la bouche de Stefan pour qu'il la lèche. Il prend ensuite son propre sexe dans sa main et le recouvre de salive. Il retire finalement ses doigts et positionne son sexe entre les fesses de Stefan.

Il le pénètre tout doucement en le tenant d'une main par la hanche. Stefan se crispe légèrement puis soulève le bassin pour faciliter l'intrusion. Quand son sexe est entièrement à l'intérieur de lui, Klaus se retire tout aussi doucement puis commence à plonger en lui un peu plus vite tout en caressant d'une main le sexe de Stefan. Celui-ci les mains agrippées aux draps gémit et crie sous chacun des coups de reins de Klaus.

Au moment où il est sur le point de jouir, l'Original s'immobilise et descend la tête vers le cou de Stefan où il pose la bouche, de la main il invite Stefan à faire de même sur lui, et au moment où il plonge profondément en lui, ils enfoncent leurs dents dans la chair l'un de l'autre.

La chaleur du sang dans sa bouche et la chaleur du sexe à l'intérieur de lui font s'arc-bouter son corps et Stefan sent une vague de jouissance monter en lui puis exploser quand il sent Klaus jouir au fond de lui. Il reprend doucement ses esprits quand le sang s'arrête de couler dans sa gorge et que le cou de Klaus s'écarte de ses lèvres. L'Original l'embrasse et il sent le goût de son propre sang sur sa langue. Le désir brûle à nouveau dans ses veines. Il saisit Klaus par les épaules et le renverse sous lui. Il met fin à leur baiser et murmure :

— À mon tour maintenant.


Le soleil est déjà haut dans le ciel quand Stefan rentre au manoir des Salvatore. Dans sa chambre, il sort un sac de voyage er rassemble quelques vêtements, quelques livres puis se rend dans la salle de bains prendre ses affaires de toilette. Quand il ressort Damon est là, appuyé contre le chambranle de la porte. Son regard s'arrête un instant sur le pull que porte Stefan (prêté par Klaus) et sur le sac presque rempli posé sur le lit.

— Tu pars en voyage ?

— Je… je vais m'installer chez Klaus.

Damon hausse les sourcils et un sourire illumine son visage.

— J'en conclus que tous s'est bien passé hier soir. Et que vous êtes finalement passés à l'action tous les deux.

Stefan rougit et préfère ne pas répondre.

— Ce type est dingue de toi et, Dieu seul sait pourquoi, toi aussi tu es dingue de lui. Je suppose qu'en tant que grand frère, je peux te remettre entre ses mains. C'est à lui de prendre soin de toi à présent.

Stefan lève les yeux au ciel et soupire tout en continuant à empaqueter ses affaires.

— Je suis content pour toi, ajoute Damon plus sérieusement. Vraiment.

Stefan se saisit de la poignée de son sac et s'arrête devant Damon.

— Merci. Tu… tu as ma bénédiction pour Elena. Rends-la heureuse.

Damon pose la main sur l'épaule de son frère et hoche la tête, les yeux graves. Il descend avec lui jusqu'à la porte d'entrée.

— Je compte sur toi et ton mari pour nous inviter, Elena et moi, à dîner un de ces soirs.

Le rire de Damon accompagne Stefan tandis qu'il retourne, un sourire sur les lèvres, vers son nouveau chez-lui.