Titre : Et si...
Auteurs : Gwenetsi et PinkBlueGreen
Statut : Complète
Série : NCIS
Saison : Univers Alternatif se situant en 2002, un an avant la saison 1 de la série.
Résumé : Et si tout n'avait pas commencé avec le NCIS ? 2002, l'experte médico-légale Abby Sciuto est menacée de mort. Le lieutenant DiNozzo doit assurer sa protection lors de la conférence à laquelle elle prend part en France. Ou comment l'équipe s'est vraiment formée !
Disclaimer : L'univers et les personnages de NCIS ne sont pas notre propriété.
Univers Alternatif : L'histoire se déroule en 2002. La plupart des personnages de la série sont présents. Les âges sont respectés, les caractères aussi. Seules les professions sont, parfois, un peu différentes.
Note des auteurs : Je publie, donc je m'y colle. Pas vrai, PBG ? Alors, que dire de cette collab... Eh bien, elle est écrite à quatre mains par deux auteures géniales (oui, il faut se jeter des fleurs de temps en temps). C'est un univers alternatif (jusqu'à un certain point, oubliez tout de suite les aliens). Le choix de la France n'est pas fortuit, vous vous en doutez.
Je dirai, pour ma part, que c'est une petite vengeance sur la série où les français ne sont pas reconnus à leur juste valeur (chauvin et fière de l'être !). Entre DC et LA, nous sommes rarement (si nous l'avons été) présentés sous un bon jour (la Grenouille (un méchant), les flics pas franchement des lumières (Kensi s'est fait plaisir)). Avant de partir en total hors sujet (ce qui n'est absolumentpas le cas pour l'instant), je vais m'arrêter là et vous souhaiter une bonne lecture !
AIPM : À tous les malades, sachez que nous ne vous causerons jamais de crises. Ou si peu...
Et si...
Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille.
Proverbe français
Chapitre 1 – Vous êtes en retard !
J'ai remarqué que les gens qui sont en retard sont de bien meilleure humeur que ceux qui ont dû les attendre.
André Roussin
.
Abigail Sciuto regarda l'heure à son portable pour la quatrième fois en l'espace d'une minute. Elle soupira agacée que le temps ne passât pas plus vite. Il lui restait encore deux minutes à attendre, si tenté qu'il fût à l'heure, et elle se demandait comment elle allait réussir à tenir jusque là. Elle avait en effet sauté sa dernière pause CafPow pour être prête et cela ne lui réussissait pas. Elle avait vérifié trois fois de suite le contenu de sa valise et l'endroit où se trouvaient ses papiers. Elle avait fait le tour de son appartement voir si elle n'avait rien oublié et était passée dans chaque pièce contrôler leur état.
Si ce flic de pacotille était en retard, elle se chargerait de lui à sa manière. Elle l'avait déjà prévenu de sa capacité à le faire disparaître de la surface de la Terre sans laisser de traces médico-légale. Il avait eu l'air de la prendre au sérieux. Il devrait donc être ponctuel aujourd'hui. Sinon, elle lui rappellerait de façon plus que définitive qu'on ne se moquait pas impunément de la meilleure experte médico-légale du pays. Experte dont le CV faisait pâlir d'envie n'importe quelle personne normalement constituée et ravalait le dernier prix Nobel de physique-chimie au titre de rat de laboratoire tentant désespérément de trouver la sortie de son labyrinthe.
Trois coups frappés à la porte la firent bondir du canapé où elle avait fini par s'asseoir. En trois secondes et quatorze centièmes, elle atteint l'entrée et ouvrit la porte à la volée.
« Vous êtes en retard ! » reprocha-t-elle.
Le lieutenant de police Anthony DiNozzo Junior jeta un œil circonspect à sa montre.
« Huit heures et trente minutes précises, c'est ce qu'on avait convenu il me semble. »
Il releva la tête de son poignet et fit un grand sourire à la gothique branchée sur cent mille voltes qui lui faisait face.
« Je suis à l'heure ! »
Abby hocha négativement la tête.
« Il est huit heures trente minutes et quinze secondes. Enfin il l'était au moment où vous avez sonné.
- Vous allez me reprocher quinze secondes de retard, mademoiselle Sciuto ?
- Non, je vais vous expliquer ce qu'il vous arrivera la prochaine fois que vous aurez ce retard. »
Elle planta son regard dans le sien.
« Croyez-moi, ajouta-t-elle menaçante, après mes explications, vous ne serez jamais plus en retard. »
Il haussa les épaules.
« Si ça vous amuse, faîtes donc. Mais je crois qu'il vous faudra me les donner en marchant ou nous serons vraiment en retard à l'aéroport. »
Elle pesa le pour et le contre quelques secondes avant de s'effacer pour le laisser entrer dans l'appartement.
« Je ne comprends pas pourquoi vous m'accompagnez, reprit-elle. Je vais à une conférence, pas à un procès pour meurtre ! Je n'ai pas besoin de protection rapprochée.
- Ce n'est pas l'avis de mon chef.
- L'archétype du flic s'empiffrant de donuts avec la bouée autour du ventre et adepte des matchs du superbowl ?
- Vous oubliez les échecs de ses quatre mariages successifs. »
Il franchit le seuil la valise à la main.
« Vous avez votre passeport ? »
Elle lui montra le carnet dans sa main gauche et entreprit de fermer la porte de l'autre.
« Vous ne m'avez pas expliquée pourquoi vous venez avec moi.
- Vous n'avez pas demandé.
- Je le fais maintenant.
- Vous avez été menacée de mort.
- Et c'est une raison suffisante pour avoir une nounou ?
- Lieutenant de police, corrigea-t-il.
- Vous ne répondez pas à ma question.
- Vous allez à une conférence sur l'avancée des recherches médico-légales.
- Je vais parler de la combustion spontanée. Je ne vois pas en quoi je suis en danger.
- Vous avez quand même été menacée de mort à cause de ça et mon chef ne veut prendre aucun risque.
- C'est bien ce que je disais, termina-t-elle en passant dehors, vous êtes ma nounou. »
Il leva les yeux au ciel sans répondre. Il n'aurait pas le dernier mot.
« Sinon, demanda-t-elle en ouvrant la portière de la voiture, vous parlez français ?
- Je parle espagnol et italien.
- Donc c'est non. Votre chef est stupide pour m'avoir collé un type qui ne parle pas la langue du pays où l'on se rend ?
- Vous voulez vraiment connaître la réponse ?
- Roulez, nous avons déjà pris du retard. »
Alors ? Vous nous suivez dans cette aventure ?