Bonjour tout le monde,

Je me décide enfin à vous poster ce chapitre même si le prochain n'est pas fini. Juste pour que vous sachiez que je ne vous oublie pas.

Je ne vais pas m'étendre sur mon absence. J'ai pas mal dérouillé ces dernières semaines, à tous les niveaux. Pas facile d'être là dans ces conditions et de continuer à écrire. Je ne sais pas vous dire quand je posterais la prochaine fois. Je connais votre impatience, je la comprends. Je terminerais, c'est promis. Je vous demande juste un peu de compréhension, encore, oui je sais... Pardon pour çà.

Un gros merci à Candyshy, qui continue à répondre présente même quand je ne lui donne aucune nouvelles pendant des lustres. Merci Miss!

Je vous embrasse toutes et j'espère vous retrouver bien vite, au bout du tunnel.

A bientôt
Puce


Chapitre 19:

Edward POV

« Je crois que tu marches Edward. »

La surprise me fit baisser les yeux subitement, m'effondrant lamentablement dans les bras de mon père et de mon frère. Ils me ramenèrent sur le lit mais je pus vérifier que j'avais avancé d'un bon mètre, voire même deux. Je relevais la tête pour voir les yeux brillants de Bella et son sourire indescriptible.

« Tu l'as fait, tu as réussi.
-
Nous l'avons fait, jamais je n'y serais arrivé sans toi.
-
C'est tout bonnement incroyable, renchérit mon père, je peux vous le dire maintenant, j'étais sûr qu'il faudrait encore au moins une bonne semaine avant que tu ne te mettes debout. Mais ça… ça… ça, c'est juste un miracle. »

Tout à coup, j'avais l'impression d'avoir des ailes, je commençais déjà à reprendre appui sur mes mains pour recommencer. Mais Carlisle me stoppa dans mon élan :

« Pas aujourd'hui Fils, il faut quand même être raisonnable. Tu risques de te faire mal. »

Bella acquiesça. Je me souvenais encore des douleurs des jours précédents, quand j'avais voulu m'entraîner tout seul. Je savais qu'ils avaient raison même si ça me tuait de devoir l'admettre.

« Bella, reprit mon père, comment envisages-tu la suite du traitement ?
-
Je dirais qu'il faudrait refaire des tentatives régulières, en essayant d'aller de plus en plus loin. Mais je vais avoir besoin de votre aide, du moins les premiers temps.
-
Les garçons, vous pensez pouvoir vous libérer une fois par jour ?
-
On doit pouvoir s'arranger, répondit Jasper, mais est-ce suffisant ?
-
Je pense qu'Edward pourrait simplement s'entrainer à se mettre debout matin et soir, dans ce cas, je peux me débrouiller seule. Pour la marche, une fois par jour devrait suffire. Et puis, ce n'est l'affaire que de quelques jours, n'est-ce pas Edward ? »

J'hochais la tête vigoureusement. Foi de Masen, je m'assiérais sous le porche dans moins d'une semaine sans que mes frangins ne me ramassent comme une vieille infirme. Carlisle approuva la proposition de Bella. Avant de partir, Emmett la serra dans ses bras en murmurant à son oreille des mots que je n'entendis pas. Elle rosit légèrement et une sensation étrange s'empara de moi, comme une sorte de colère sourde alors que j'aurais dû être au comble de l'euphorie. A l'évidence, je n'aimais pas voir un autre homme si proche d'elle, même mon frère.

Quand nous nous retrouvâmes seuls, un silence presque gêné régna dans la pièce. Aucun de nous ne semblait vraiment savoir comment le rompre. J'étais toujours assis sur le rebord du lit, les pieds posés par terre. Qu'est-ce qui commanda mon geste à ce moment là ? Même des années plus tard, je n'aurais su l'expliquer. Ma main s'éleva dans les airs et se tendit vers Bella.

Elle parut surprise, ses yeux naviguèrent un instant entre ma main et mon visage, plusieurs fois. Je ne bougeais plus, inquiet de la suite qu'elle voudrait bien donner à mon « invitation ». Puis elle fit un premier pas, un second, un troisième. Sa jupe frôla ma jambe nue et sa petite main, douce et délicate, se posa dans la mienne, comme un papillon.

Je l'attirais un peu plus près et mon autre main remonta vers son visage pour le prendre en coupe. Mon pouce traça une improbable caresse sur sa joue. Jamais je n'avais eu ce genre de geste pour qui que ce soit mais à ce moment là, il m'apparaissait comme une évidence. Elle se tendit un peu mais ne recula pas. J'y allais doucement, de crainte de l'effrayer.

Depuis qu'elle m'avait confié ce qu'elle avait vécu en France, je ne cessais de m'interroger sur ses peurs. Elle faisait des cauchemars, je pouvais l'entendre la nuit. Elle m'avait avoué que le contact des hommes était toujours une épreuve pour elle. Je ne voulais pas qu'elle ressente cela avec moi, je voulais qu'elle se sente en sécurité.

Peu à peu elle se détendit et je souris malgré moi. Elle y répondit timidement.

« Je ne sais pas quelle est la bonne étoile qui t'a mise sur ma route, jeune Bella, mais je lui dois une sacrée chandelle. »

Son sourire devint légèrement moqueur.

« Elle ne s'appellerait pas Jasper ton étoile ? »

Voilà qu'elle devenait insolente maintenant ! J'éclatais de rire.

« Tu n'as pas tort mais ne va surtout pas lui dire, j'en entendrais parler pendant des siècles.
-
Motus et bouche cousue, tu as ma parole.»

Sa peau était douce sous mes doigts, je me sentais comme un idiot. J'avais agis sous une impulsion en l'attirant à moi mais maintenant, que faire ? Ses yeux sondaient les miens, mi curieux, mi rieurs, comme s'ils devinaient l'embarras dans lequel je me trouvais. Contre toute attente, sa main libre se leva à son tour pour se poser sur mon visage. Elle effleura ma barbe naissante avant de se pencher vers moi. Délicatement, elle posa un baiser léger sur mon front puis murmura:

« Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse que tu aies si bien réussi aujourd'hui. Je sais que ce n'était pas facile. Tu es un homme courageux, je t'admire et ma bonne étoile à moi aussi s'appelle Jasper. »

Puis elle se redressa avant d'ajouter :

« Je vais t'aider à te recoucher, il vaut mieux que tu te reposes un peu. »

Elle me repoussa légèrement en arrière avant de se saisir de mes jambes pour les remonter sur le lit. Puis elle les recouvrit avec la couverture.

« Tu devrais essayer de dormir un peu pendant que je prépare le déjeuner. Il faut que tu récupères. »

Dormir ? Après ce qui venait de se passer ? Je ne voyais pas dans quel monde une telle chose serait possible. Mais je ne dis rien, un peu d'introspection ne me ferait pas de mal.

Ma belle quitta la pièce sans bruit non sans tirer les rideaux au préalable, plongeant la pièce dans la pénombre. Une fois seul, je repensais aux évènements de la matinée.

J'avais réussi à me mettre debout.

J'avais réussi à remarcher. Pas longtemps certes, mais un peu quand même.

Pour la première fois de ma vie, je crois que j'avais ressenti un brin de jalousie, à cause d'une femme.

J'avais eu un geste tendre vers Bella et elle ne m'avait pas repoussé. Au contraire, elle m'avait même embrassé sur le front. Nom de Dieu de nom de Dieu, c'est ce qui s'appelait une putain de bonne journée ! Avait-on déjà vu un air plus idiot que celui que j'affichais à ce moment là ? J'en doutais mais je m'en foutais complètement. En ce jour de septembre 1781, moi, Edward Masen, j'étais le lascar le plus chanceux que la Terre ait porté.

Dans les jours qui suivirent, je progressais bien et les douleurs dans mes jambes diminuaient notablement. Je me tenais désormais debout sans aide et je pouvais avancer jusqu'au porche avec le soutien de quelqu'un, le plus souvent Bella. Le seul fait de pouvoir sortir un minimum tous les jours et profiter de l'été indien me rendait euphorique. Comme promis à Bella quelques jours auparavant, nous avions désormais nos séances de lecture à l'ombre du porche.

Parfois, nous conversions simplement, pendant de longues heures. Elle me contait la France, son enfance de petite fille noble, puis sa vie d'orpheline au couvent. Je mesurais ainsi l'ampleur de mon erreur lorsque je l'avais jugée sur mes premières impressions. Bella n'était pas l'enfant gâtée par la vie que j'avais imaginée, précieuse et incapable de s'adapter à une autre vie que celle de château. Elle était bien au contraire simple et courageuse, sa délicatesse et ses manières, résultant de sa bonne éducation, n'étaient qu'un charme supplémentaire à cette personnalité qui ne pouvait que séduire.

Je lui parlais de la vie au ranch, des jeunes taureaux qu'il faudrait bientôt changer d'enclos et de la foire de Boston qui aurait lieu dans quelques semaines et pendant laquelle nous faisions l'essentiel de nos bénéfices. Notre réputation n'était plus à faire et nombre de nos bêtes se vendaient à prix fort à cette occasion. Il faudrait d'ailleurs que je m'absente pendant plusieurs jours pour m'y rendre. Mais j'évitais de lui en parler pour le moment.

Elle ne me posait que très peu de questions pour ne pas se montrer indiscrète. Elle attendait que j'aborde les sujets qui me concernaient de moi-même. Je sentais bien qu'elle attendait que je lui accorde la même confiance que celle qu'elle m'avait témoignée mais elle ne me pressait pas. Sa patience était à rajouter à la liste de ses vertus.

Les jours défilaient, l'automne avançait vers les premiers froids. Je ne me remettais pas suffisamment vite pour envisager les travaux avant l'hiver. Cela me préoccupait, même si je n'étais pas un tendre, je devais admettre que je ne pourrais pas retourner dans la grange au-delà des premières neiges. Je ne savais comment en parler à Bella.

Je décidais de profiter de la visite de mère pour lui demander conseil. Emmett était venu chercher Bella pour l'emmener en ville faire des provisions. J'attendais donc ma visiteuse assis devant la maison en graissant le harnais du chariot. Le roulis de sa voiture m'avertit de son arrivée et je relevais la tête pour l'accueillir d'un sourire.

Je déposais les sangles et mon chiffon à graisse, frottais mes mains sales sur mon pantalon et me levais pour aller à sa rencontre.

« Ne te fatigue pas, Edward, tu dois te ménager.
-
Je vais bien Maman, je ne suis pas en sucre et je suis quand même assez en forme pour t'aider à descendre de voiture. »

Je lui tendais la main pour qu'elle y prenne appui. Elle sauta souplement sur le sol en l'ignorant puis se retourna pour me serrer dans ses bras.

« Je suis contente de te voir, tu as bonne mine. Tu m'en as donné du tracas, tu sais…
-
Ce n'est pas vraiment la première fois, tu devrais être habituée maintenant.
-
Une mère ne s'habitue jamais à ce genre de choses et puis tu ferais bien de la perdre, cette habitude. Tu n'es plus tout seul maintenant. »

Touché. Je devais bien reconnaître qu'elle avait raison. Même si je n'étais pas un mari pour Bella, j'étais responsable d'elle et de sa sécurité. Je n'avais plus le droit d'agir uniquement en fonction de moi. Au regard satisfait d'Esmée, je compris qu'elle savait qu'elle avait visé juste. Cette femme lisait en moi comme dans un livre ouvert.

Je la conduisais vers la maison et lui offris un peu de café. Il faisait bon en cet après midi ensoleillé et nous décidâmes de rester sous le porche pour converser. Je ne savais comment aborder le sujet qui me préoccupait mais comme souvent dans ce genre de situation, Esmée me devança.

« Je voulais profiter de l'absence de Bella pour discuter un peu avec toi Edward. »

Toujours méfiant quand ma mère abordait ce type de conversation, je feignais l'innocence.

« A quel propos, quelque chose ne va pas ?
-
J'aimerais te parler de Bella.
-
Il y a un problème avec Bella ?
-
Non, enfin pas encore. Tu sais Edward, tu es mon fils et je tiens profondément à toi comme à tes frères mais ces petites qui ont débarqué de France sont entrées dans ma famille et je les considère comme mes enfants au même titre que vous. Bella me rappelle beaucoup la jeune fille que j'étais en arrivant ici, en plus forte… tellement plus forte.
-
C'est plutôt une bonne chose non ?
-
Ce que j'essaie de te dire, Fils, c'est que je ne voudrais pas que cette petite souffre, surtout si c'est toi, la cause de cette souffrance.
-
Esmée, je sais que je ne me suis pas toujours bien conduit avec elle mais j'ai compris mon erreur. Tu peux être certaine que jamais je ne lui ferais du mal à nouveau.
-
Consciemment non… Mais tu es un homme mon chéri. Et comme tous les hommes, tu n'es pas toujours au fait des sentiments des jeunes filles. Je l'observe depuis ton accident, cette petite s'est attachée à toi et j'ai peur que tôt ou tard, tu finisses par heurter sa sensibilité, par maladresse ou par indifférence à son égard.
-
Je ne suis pas indifférent, Maman. Maladroit peut être… sûrement même… mais pas indifférent.
-
Tu as de l'affection pour elle ?
-
Je lui suis très reconnaissant pour tout ce qu'elle fait pour moi et pour la maison.
-
Voilà exactement ce que j'essaie de te dire… Je te parle d'affection et tu me réponds reconnaissance. Si Bella avait été à ma place, tu l'aurais peinée.
-
Mais pourquoi ? Il n'y a rien de mal à la remercier.
-
Une jeune femme amoureuse mon fils, n'a que faire des : merci d'avoir préparé le repas, soigné les poules et planté les choux pour cet hiver. »

Je commençais à m'agacer, cette conversation ne prenait pas du tout la tournure que j'aurais pu espérer.

« Que veux-tu que je fasse alors ?
-
Dis lui qu'elle est jolie, enfin si tu le penses.
-
Bien sûr que je le pense, Bella est ravissante. »

Ma mère m'adressa un sourire indulgent.

« Essaie d'être aimable avec elle et trouve quelque chose qui lui ferait plaisir.
-
Pour ça je sais ! triomphais-je, mais je vais avoir besoin de ton aide.
-
Dis-moi tout, je lui dois beaucoup moi aussi, à cette petite.
-
Quand elle était enfant, elle avait l'habitude d'aller en pique-nique avec ses parents. Elle adorait ces moments là mais n'a pas eu l'occasion de recommencer depuis des années. J'aurais bien voulu qu'on organise une sortie tous ensemble près de l'étang des pâtures ouest. L'endroit est joli et il y a encore quelques jours de beaux avant l'hiver. Je crois qu'elle serait contente.
-
Quelle excellente idée ! Tout le monde sera ravi ! Mais tu crois que tu seras en état ?
-
Je progresse chaque jour un peu plus. Papa semble penser que je vais pouvoir remonter à cheval dans les prochains jours en faisant attention. Dans le pire des cas, l'endroit est accessible en chariot.
-
Alors c'est décidé, je m'occupe de tout organiser pour dimanche en huit avec Alice et Rose. D'ici là, pas un mot à Bella, nous devons réussir ta surprise. »

Les yeux d'Esmée pétillaient de malice et de tendresse aussi.

« Tu me surprends Edward, dans le bon sens j'entends. Tu changes, tu deviens un homme exceptionnel… comme ton père. »

Je détournais les yeux pour éviter d'avoir à répondre, je n'aimais pas qu'on évoque celui que j'étais, en bien ou en mal et quelle que soit la personne qui abordait le sujet. J'avais mes qualités et mes défauts, je m'étais construit comme j'avais pu, je n'aimais pas revenir là-dessus.

Il me restait à aborder le point qui me taraudait. Esmée venait de se lever pour laver les tasses et remettre le café au chaud.

« Maman, j'ai une question à te poser.
-
Je t'écoute.
-
C'est encore à propos de Bella. »

Elle se retourna en plissant les sourcils, essuyant ses mains humides sur son tablier.

« Voilà, je vais de mieux en mieux et je n'en peux plus de la voir dormir sur ce lit de camp alors que j'occupe une couche confortable. J'avais prévu de faire des travaux à l'arrière pour que nous ayons chacun une chambre mais je ne suis pas encore en état de les réaliser. Je peux retourner dans la grange pour quelques temps mais passés les premiers froids, même pour moi, ce n'est pas envisageable d'y rester.
-
Et que comptes-tu faire ?
-
Je ne sais pas trop justement. J'ai peur de choquer sa pudeur en lui proposant de prendre sa place sur le lit de camp dans la chambre. Mais je ne vois que cette solution.
-
C'est délicat en effet. Isabella a reçu une éducation pieuse. Partager ta chambre tant que tu étais souffrant n'était pas inconvenant mais maintenant, elle va certainement très vite se sentir gênée par la situation. Vous n'êtes pas unis devant Dieu, ni parents. Elle est intelligente, je crois qu'il faut que tu lui en parles. Vous trouverez probablement ensemble une bien meilleure solution que si tu réfléchis tout seul de ton côté. »

Je n'étais pas beaucoup plus avancé et je n'avais pas la moindre idée de comment aborder ce genre de discussion avec Bella. D'autant que je m'étais déjà montré fort peu galant vis-à-vis d'elle à ce sujet. Je ne m'en étais pas vanté auprès de ma mère mais j'avais encore en tête les propos que j'avais tenus ce jour là… et sa réaction. Avec le recul, je connaissais son histoire et l'affront était encore pire au vu de ce qui lui était arrivé en France.

Ma mère resta encore un moment, sa compagnie se révéla agréable comme toujours. En temps normal, j'avais très peu de temps à consacrer à mes proches, les journées de travail au ranch étaient longues, je voyais à peine mes frères car la propriété était grande et nous avions chacun notre secteur. Nous voyions les parents une fois par semaine, du moins quand je ne partais pas des mois entiers pour convoyer un troupeau.

Cette période de repos forcé m'avait permis de prendre ce temps et je me rendais compte qu'il était précieux. Je prenais conscience que je devais changer quelque chose dans ma vie, je ne pouvais continuer comme avant. Si j'aimais ma solitude, je ne voulais plus passer à côté de la vie des gens que j'aimais.

Le chariot d'Emmett apparut au tournant du vieux chêne et mon sourire apparut avec lui, ou plutôt avec elle, ce qu'Esmée ne manqua pas de remarquer. Je me levais pour aller à leur rencontre, doucement, je devais encore faire attention. Quand la voiture s'arrêta à mon niveau, je tendis ma main à Bella qui l'accepta avec grâce pour descendre.

« Tout s'est bien passé en ville ? Tu as trouvé tout ce dont tu avais besoin ?
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Je crois bien oui, nous n'avons pas été trop longs ?
-
Ne t'inquiète pas pour ça, j'avais de la compagnie ?- puis m'adressant à mon frère – Tu t'es bien tenu toi ?
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Comme toujours, qu'est ce que tu crois, n'est-ce pas Miss Bella ?
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Un vrai chevalier servant mon cher Emmett. Merci de m'avoir conduite, c'est très gentil.
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Mais tout le plaisir était pour moi, ma petite dame. Bon, Rose m'attend et je dois passer voir les génisses avant de rentrer alors je vous laisse. Bonne soirée ! »

Nous le saluâmes en retour et il repartit en sifflotant.

Ma mère s'excusa à son tour et remonta dans son chariot:

« Je vais m'en aller les enfants, Carlisle ne devrait pas rentrer trop tard ce soir et puis vous avez une conversation importante à avoir tous les deux.»

Bella tourna la tête vivement vers moi en fronçant les sourcils tandis que je ramassais ma mâchoire par terre. Elle n'avait pas osé ? J'observais la carriole s'éloigner en tentant de rassembler mes idées mais une petite voix inquiète m'interpella :

« Edward ? »