Auteur : Nachos4Children
Traductrice : Moi
Spoilers : -
Rating : M
Genre(s) : Romance/Humour
Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à Nachos4Children. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.
Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.
Je rappelle que vous pouvez désormais me trouver sur Facebook sous le nom de Saw Trombone... Si vous voulez discuter de mes fics ou vous tenir au courant de ma vie :D Vous êtes les bienvenus!
La rencontre entre Carlisle et Bella du point de vue de Carlisle...
Pendant quatre ans, elle a mangé mes repas
Pendant quatre ans, elle a bu mes vins
Et durant tout ce temps
Je la nourrissais
Pour d'autres hommes.
Je refermai un autre livre complètement inutile. Pourquoi chaque poème que je lisais me faisais penser à Esme?
Chercher le livre idéal allait me rendre dingue. J'étais habitué à ma bibliothèque personnelle de littérature musicale, là où tout était familier et avait du sens. Dans cette immense bibliothèque, chercher des poèmes à comparer à ceux de Debussy était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Frustré, j'étais perdu dans mes pensées lorsque quelque chose me fonça dans la jambe. Fort. Pas assez fort pour me faire mal, mais assez fort pour m'énerver. Je levai les yeux au ciel et jurai silencieusement lorsque j'entendis un tas de livres tomber par-terre. Parfait. Énervé, je vis volte-face pour engueuler l'imbécile qui avait clairement besoin de faire plus attention à là où il allait.
"Sainte merde."
"Pardon?" répliquai-je sans même y réfléchir.
Je m'étais attendu à voir un adolescent maladroit que j'aurais pu engueuler, donc imaginez ma surprise lorsque je me retrouvai face à face avec une jeune femme. Malgré le fait que ses grands yeux chocolats étaient écarquillés par le choc et l'embarras, ils étaient probablement les plus beaux yeux que j'ai jamais vu. Ses longs cheveux acajous balançaient contre sa chemise froissée bleue et violette - presque jusqu'à son jean moulant qui semblait être le style de la plupart de mes étudiantes. Un délicieux rosissement se répandait lentement sur ses joues, et sa bouche était légèrement entrouverte. Mon premier instinct fut de lui refermer doucement la bouche et de lui dire ce bon vieux 'tu vas gober des mouches comme ça,' mais je n'étais pas sûr qu'elle serait aussi amusée que moi.
"Je veux dire, est-ce...est-ce que ça va?" balbutia-t-elle en gigotant avec gêne.
Son adorable insécurité fit rapidement disparaître toute ma colère et je lui fis un sourire chaleureux. "Ça va - Y'a pas de mal."
Elle se détendit clairement mais seulement pendant quelques secondes.
"Je suis vraiment, vraiment désolée. J'aurais vraiment dû regarder où j'allais." Elle s'accroupit et commença à ramasser les livres qui s'étaient éparpillés par terre. "Je suis vraiment maladroite."
"Ah, voyons, je ne vous crois pas. C'était juste un accident." Je m'accroupis à côté d'elle et attrapai quelques livres qui étaient tombés du chariot pour les remettre à leur place.
"Oh, croyez-moi. A côté de moi, Gerald Ford ressemble à Gene Kelly. Et je n'exagère pas."
J'eus l'impression que ce n'était vraiment pas une tentative d'humour - elle se trouvait vraiment si maladroite que ça. Pour une raison que j'ignore, ça me donna envie de la prendre dans mes bras, de caresser ses longs cheveux et de lui dire que ce n'était que dans sa tête. Je ne pouvais bien évidemment pas faire ça donc j'essayai de la rassurer différemment.
"Vous n'étiez même pas née lorsque Ford était président, donc je ne pense pas que vous ayez le droit de faire de telles comparaisons."
Je tendis la main vers un autre livre avant de réaliser, trop tard, qu'elle en fit de même. Sa main recula brusquement, et elle dût perdre l'équilibre, parce qu'ensuite, elle fut pratiquement en position foetale au sol. C'était tellement approprié après ce qu'elle venait de me dire que je ne pus pas croire que c'était un accident.
"Vous l'avez fait exprès," l'accusai-je.
Lentement, elle se redressa jusqu'à finir à genoux - et pendant une seconde, mon esprit fut submergé par le désir.
Fais gaffe, Carlisle.
"J'aurais préféré, mais nan, c'est tout moi. Je vous l'avais bien dit." Elle était clairement encore plus embarrassée parce que ses joues devinrent complètement rouges.
J'éclatai à nouveau de rire, et elle commença rapidement à rassembler les derniers livres.
"Je m'en occupe," offris-je rapidement en essayant de calmer mon rire pour que la pauvre enfant ne soit pas encore plus embarrassée.
"Ne vous en faîtes pas pour ça. C'est fait. Mais merci quand même...euh..."
"Carlisle. Docteur Carlisle Cullen."
"Dr. Cullen. Ravie de faire votre connaissance. Je m'appelle Bella. Je m'excuse encore de vous avoir foncé dessus comme ça. J'espère que vous ne faîtes pas semblant d'aller bien pour m'épargner."
Un petit frisson me parcourut lorsqu'elle dit mon nom - Ça me plaisait.
"Bien sûr que non, Bella. En fait, ça a été un plaisir de vous parler."
C'était vrai. Aussi brève que notre rencontre ait été, il y avait quelque chose chez elle qui avait éveillé mon intérêt. J'avais l'impression qu'une jeune femme remarquablement intéressante se dissimulait sous cet extérieur timide. C'était le genre de fille qui n'avait aucune idée d'à quel point elle était vraiment belle. Ça ne faisait pas très longtemps que j'étais un enseignant, mais j'avais rencontré de nombreuses femmes - étudiantes et collègues - qui étaient magnifiques et s'en servaient à leur avantage. Bien sûr, j'avais été avec Esme donc ça ne m'avait pas intéressé, mais ça m'avait irrité de les voir flirter avec moi pour obtenir une meilleure note ou une promotion.
Je ne savais pas quoi, mais quelque chose me disait que Bella était différente de toutes les autres filles que j'avais jamais rencontré.
Je lui tendis la main et elle l'attrapa presque avec hésitation. Mes doigts s'enroulèrent autour des siens et les serrèrent doucement. Sa petite main trembla légèrement avant de se détendre. Je ne pus pas m'empêcher de lui faire un large sourire stupide, en partie parce que je voulais lui assurer que tout allait bien, mais surtout parce que j'appréciai de sentir sa peau douce contre la mienne.
Pour ma plus grande joie, elle répondit à mon sourire. Son sourire était sincère et tout aussi beau que le reste de son corps, voir même plus.
"Peut-être qu'on tombera l'un sur l'autre sur le campus," continuai-je. La simple possibilité d'une autre rencontre avec Bella serait une excellente raison de commencer à fréquenter la bibliothèque plus souvent.
"J'espère pas," gloussa-t-elle.
Son rire captivant fut la seule indication qu'elle plaisantait; autrement, je ne suis pas sûr que j'aurais réussi à lui dissimuler ma déception.
"Je l'admets, mauvais choix de mot," rigolai-je avec elle. "Passez une bonne soirée."
"Vous aussi, Dr. Cullen."
Un autre frisson.
Je ne voulais pas vraiment mettre fin à notre conversation, mais j'étais bien conscient qu'elle devait probablement retourner au travail, donc je me dirigeai à contre-coeur vers l'ascenseur pour partir. C'était inutile pour moi d'essayer de travailler; il n'y avait pas moyen que je sois capable de me concentre maintenant.
Et lorsque je rentrai dans l'ascenseur, je me tournai discrètement pour la regarder une dernière fois. A ma plus grande surprise, elle me regardait aussi, et ma main lui fit automatiquement signe. Juste avant que les portes ne se referment, je crus voir autre chose que de l'embarras sur son visage - du désir.
Je ne savais pas exactement ce qu'elle désirait, mais j'avais déjà prévu de retourner à la bibliothèque avant même que l'ascenseur ne soit descendu d'un étage.
Le poème du début appartient à Spike Milligan
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