NVJM
Un Monde à Part (UMAP), présentation :
- Cette fiction n'a aucun rapport avec mes autre textes, à l'exception du dénommé « Magie ».
- Crédits : Les noms, éléments et autres légalement reconnus comme appartenant à Joanne Kathleen Rowling restent son entière propriété. Toute autre propriété légalement reconnue appartient à ses dépositaires légaux. Certains éléments (références uniquement) sont issus de différents ouvrages et/ou copiés/collés depuis différents sites internet tous signalés à la fin des chapitres correspondants.
- Avertissements : Cette fiction est réservée à un public ouvert d'esprit face à ce tout ce qui sort de ses habitudes. Les personnages originels de JKR connaissent de profonds changements moraux et mentaux.
- Allusions et passages de type : Erotiques, violents, sanglants, moralement différents (notez l'inemploi de « choquant »), religieusement différents (idem que pour précédemment), et d'autres adjectifs potentiels qui donneront lieu à une mise à jour de ces avertissements.
- Modifications des personnages par rapport aux livres : Harry devient un psychopathe juvénile égocentrique. Hermione reste à peu près normale, à ceci près qu'elle se sert des connaissances qu'elle accumule. Tous les personnages modifiés acquièrent une forte ambition.
- Modifications générales par rapport aux livres : Le nombre de sorciers change radicalement (plus de 70 millions d'individus dans le monde sorcier). Leurs traditions et mœurs forment une culture qui a évoluée indépendamment de la nôtre depuis plus de cinq millénaires. Ils pratiquent une religion polythéiste usant de torture, jouissance sexuelle, meurtres, massacres et génocides comme de rites courants.
NOTE : Cette fiction se sert partiellement de « mon » Histoire de la Magie, c'est-à-dire l'ensemble historique que j'ai développé pour meubler l'univers de JKR.
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Avant-propos
« Un monde à part » est une histoire particulière mettant en scène quelques éléments inhabituellement rencontrés dans le monde de la fanfiction et de la littérature en général. Ces différences ont été mises en œuvre dans le seul et unique but de tester quelque chose de « différent », pas dans une quelconque optique de propagande d'une idéologie personnelle. La rédaction et la présentation ont été voulues réalistes pour cette unique raison.
Cette fiction est une dystopie, c'est-à-dire un texte volontairement sombre. J'en viens donc à un point important : si, après lecture de partie ou totalité du premier chapitre, vous vous sentez mal à l'aise, arrêtez votre lecture. Ne vous forcez pas.
Au contraire, si après lecture d'une partie ou de la totalité de la fic, vous avez pour seule envie de traverser votre écran pour me faire avaler mon clavier… et bien allez lire la définition d'une dystopie sur wikipédia. Et interrogez-vous sur ceci : est-ce parce que Picasso a peint un tableau sur Guernica qu'il est le responsable de ce massacre ? Est-ce parce qu'un historien écrit un livre sur Hitler qu'il en est la réincarnation ? Non, bien évidemment. Alors gardez à l'esprit que ce n'est pas parce que j'use de personnages « choquants » que je suis ou agis comme ces dits personnages (d'ailleurs.. si vous lisez des fanfics HP, c'est que vous adorez JKR. De fait, vous devriez la considérer comme un monstre, puisqu'elle a inventé Voldemort et les mangemorts…)
N'oubliez pas que ce texte est une fiction. Merci de votre compréhension, et bonne lecture.
UN MONDE À PART
Chapitre premier : L'initiation
Merci de bien vouloir lire l'avant-propos avant de débuter cette histoire. Tout commentaire jugé insultant sera supprimé (anonymes) ou signalé (signés).
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Quatre, Privet Drive. Surrey, Angleterre, Royaume-Uni. Trente-et-un juillet 1991.
En cette humble maison qu'était le numéro précédemment cité, vivait une famille de trois personnes parfaitement normales.
Le père, Vernon Dursley, était employé aux bureaux d'une entreprise de perceuses célèbre, la Grunning's, et se satisfaisait parfaitement bien de cela tant qu'il avait une assiette de nourriture remplie et préparée par son épouse, Madame Pétunia Dursley, née Evans. Celle-ci était physiquement le parfait contraire de son mari. Tandis que lui était plus obèse qu'il ne semblait être possible, elle était plus maigre qu'un clou pourrait sans doute jamais l'être. Nichée tout en haut de son long cou, sa tête au visage fort chevalin contenait un esprit aussi étriqué que celui de son mari. Sans jamais se plaindre, Madame se complaisait dans sa petite vie de femme au foyer, distraite uniquement par les ragots de mégères et par son ménage journalier qui faisait ressembler sa maison à une véritable photographie, tant rien ne changeait d'un jour à l'autre.
Leur fils unique se nommait Dudley, Dudley Dursley. Physiquement le sosie de son père, aussi outrancièrement gros que lui, il avait hérité du visage de sa mère, ce qui le faisait ressembler à un âne boursouflé. Mentalement, l'union des deux parents ne pouvait donner pire résultat : l'enfant se complaisait dans la petite vie construite par ses procréateurs, et ne souhaiterait jamais rien y changer tant qu'il disposerait de ses Frites Huile Max et de ses Hot-dog Double Gras.
Pour tous leurs voisins, masse innombrable aussi ennuyeusement normale qu'elle-même, ils comptaient parmi la famille la plus respectable qui soit, toujours impeccables et à l'abri de toute rumeurs désobligeantes.
Mais cela était surtout dût à la discrétion de la famille Dursley. En effet, ce que seuls les voisins les plus proches savaient, c'est qu'un second enfant habitait les lieux, caché presque constamment pour ne pas attirer de honte sur sa famille à cause de son « anormalité ».
Harry Potter, tel était son nom, était le fils de James Potter et de Lily Potter, née Evans, la sœur de Pétunia. Il avait été recueilli le premier novembre mil neuf cent octante un, après avoir été déposé sur le palier de la maison familiale par un illustre inconnu. Ses parents, disait une lettre accompagnant son panier, étaient décédés dans un regrettable accident de voiture, et les services sociaux avaient décidé de le confier à sa tante. C'était là, du moins, ce que sa famille lui avait raconté. Il avait fort du mal à en croire plus de quelques mots.
En effet, aucun amour ou confiance n'était jamais né entre Harry, son cousin et ses parents. Il était, rappelons-le, « anormal » dans une famille tout ce qu'il y avait de plus « normal ».
En quoi se différenciait-il donc, me direz-vous ? Et bien, tout simplement, d'étranges phénomènes paraissaient tout autour de lui fort régulièrement. Par exemple, il pouvait se retrouver sur le toit d'un immeuble simplement après avoir regardé celui-ci. Encore, il se retrouvait parfois avec le contenu de l'assiette de son cousin dans la sienne, échangeant ses portions énormes contre la coûteuse feuille de laitue et demie tranche de jambon qui lui était généreusement octroyée par sa si « merveilleuse » famille.
Bien qu'il savait qu'il n'était pas « normal », ce que sa famille lui répétait à longueur de temps, il se considérait lui-même comme étant parfaitement sain d'esprit. Sa légère « originalité » constituait un mystère fort intéressant qui le faisait rêver, et lui permettait de s'évader de l'ennuyeuse et monotone vie « normale » que chérissait tant et tant de personnes idiotes.
Il aimait à aller à l'école pour pouvoir apprendre le plus possible, même si ses vêtements plus vieux que lui-même lui provoquaient la risée de tous ses camarades d'année. A ce propos, aucun d'eux ne voulait jamais s'amuser avec lui, d'une première part à cause de son apparence, d'une seconde part car ils étaient endoctrinés constamment par la « normalité » parentale, et d'autre part parce que Dudley veillait de ses poings à ce que son cousin ne fusse pas l'ami de quiconque.
Pauvre enfant, dont la capacité de réflexion initiale a été neutralisée par l'absence de pensée de ses parents…
Loin de ces problèmes, Harry avait, dès son plus jeune âge, laissée son imagination l'envahir, et s'était mit à penser par lui-même. De cela lui étaient venues d'excellentes notes en classe, et les plus vives félicitations de ses professeurs, qui n'avaient jamais réellement fait attention à son « anormalité », n'ayant pas mêmes les capacités nécessaires pour ce niveau de bêtise.
Travaillant seul dans le minuscule placard qui lui avait été généreusement octroyé par sa si merveilleuse famille, a lui, l'immondice innommable, il avait sans cesse développées ses connaissances, et ce depuis son plus jeune âge.
Tout d'abord, il était parvenu à apprendre à lire à l'âge de quatre ans, à la crèche, là où sa tante l'avait placé pour qu'il puisse « cesser de polluer son intérieur de son anormalité ». A seulement cinq ans, il lisait déjà presque parfaitement.
Ensuite, lorsqu'il était rentré à l'école à l'âge de six ans, il avait aussitôt trouvé merveilleux le concept d'éducation. Après tout, avec l'aide des livres, celui-ci était ce qui avait permit à l'espèce humaine de dominer le monde animal de sa planète.
En un rien de temps, seulement deux mois, Harry avait apprit tout ce qui était généralement enseigné durant la classe préparatoire –pour ce qu'il ne connaissait pas déjà-. Après avoir été froidement corrigé par sa famille pour avoir « osé dépasser son merveilleux cousin », il lui avait été permit de sauter une classe. Le temps et sa soif de connaissances aidant, le jeune Harry Potter avait seulement neuf ans lorsqu'il atteignit la seconde Classe de Maîtrise de son école primaire.
Lorsque ses dix ans étaient arrivés, il avait été pour lui temps de gagner le collège et la classe de Troisième (I), à la plus grande rage de son oncle -entre autre parce qu'il faudrait payer plus pour lui, et entre autres parce qu'il surpassait Dudley, qui avait déjà redoublée une classe-.
Le Collège pensionnat de Saint Brutus, derrière ses aspects sévères, avait été une véritable révélation pour le jeune Harry.
Au tout début, ses camarades de dortoir avaient tenté de profiter de lui, de son jeune âge et de son apparente fragilité, pour laisser parler leur moralité « parfaitement normale ». Possédant des bases de judo, il avait tout simplement usé du poids de ses adversaires contre eux pour les déstabiliser et les laisser tomber sur le dur sol pavé de la cour du collège. Ensuite, une simple plainte auprès du personnel enseignant, couplée à quelques habiles mensonges, lui permit de se faire définitivement respecter de ses camarades.
S'il était réputé difficile, le Collège pensionnat de Saint Brutus n'était en réalité qu'un établissement classique, où la surveillance et la discipline étaient portées à un niveau militaire.
Cela plaisait grandement à Harry. Alors qu'il continuait inlassablement à étudier pour apaiser sa soif de connaissances, il s'était mit à fermer son visage pour cesser de montrer ses émotions, et avait commencé à marcher au pas et à saluer au garde à vous, ce qui lui avait valu un grand nombre de « bons points » de la part de ses professeurs. Ceux-ci permettaient d'obtenir quelques avantages, tels qu'un dessert supplémentaire à la cantine, ou un sachet de friandises lors de votre anniversaire. Rusé, notre petit camarade échangeait ses tickets contre quelques « services nocturnes » de la part de ses camarades de chambrée. Par exemple, aller piller la bibliothèque pour aller chercher quelques livres « réservés aux plus grands ». Bien entendu, la drastique surveillance des locaux ne laissait absolument aucune chance aux élèves naturellement bruyants. Lorsque ceux-ci étaient attrapés, ils finissaient leur nuit en cellule, sans matelas, et ne ressortaient de là que pour se rendre en cours, privés de petit-déjeuner. Après enquête, il était bien vite découvert d'où provenaient leurs bons points, et ceux-ci étaient immédiatement rendus à leur propriétaire originel… vous devinerez qui.
Harry se plaisait à profiter ainsi de la niaiserie « parfaitement normale » de ses camarades, lui, esprit supérieur qui accumulait les bonnes notes. Il en était par ailleurs plus riche que tous les autres garçons de son année réunis.
Petit physiquement, notre ami n'en était pas moins extrêmement avancé mentalement, et pas que du point de vue des connaissances. Vers le milieu de l'année, il commença à s'intéresser aux « filles », qui logeaient dans un autre bâtiment, à l'extrême opposé de l'établissement, et qui suivaient des cours séparément d'eux-mêmes. Si, au début, il envoya ses camarades après les avoir équipés d'un appareil photo qu'il avait fait voler, les clichés des douches et leur « contenu » ne suffisaient pas à le satisfaire de sa soif de connaissance de l'anatomie humaine. Après tout, s'il connaissait très bien celle des mâles, les femelles restaient un complet mystère.
Il ne lui fallut pas bien longtemps pour découvrir un trajet de maraude non surveillé par les enseignants : les toits. Bien que quelque peu glissants par temps de pluie, ceux-ci offraient une excellente cachette et un parfait chemin pour se rendre partout où il le voulait dans l'établissement. En ce qui concernait les portes solidement fermées à l'aide de puissantes chaînes, il lui suffisait d'un lâche mouvement du poignet pour qu'elles s'ouvrent… comme par Magie.
Harry avait depuis bien longtemps comprit d'où lui venait son « anormalité » : il était un magicien ! Un vrai, pas un illusionniste ! C'est entre autre cette étonnante capacité qui lui permit d'entrer dans le dortoir des filles de classe de sixième, et de les laisser dormir d'un sommeil étrangement lourd tandis qu'il étudiait leur passionnante anatomie dans tous ses détails. En plus d'un mois d'observations nocturne, il avait ainsi pût découvrir tous les petits secrets de ces demoiselles, et il pouvait maintenant user de ses connaissances mal acquises pour les faire chanter, et les forcer à déposer leurs bons points et quelques photographies d'elles mêmes là où lui seul saurait les récupérer. Après tout, si elles ne voulaient pas perdre leur statut « d'étudiantes modèles », il fallait bien faire ce petit sacrifice… de cette pratique, notre jeune camarade avait obtenue une véritable passion pour le corps féminin, et il ne lui fallut pas bien longtemps pour recommencer à venir visiter ses camarades féminines, tout d'abord à leur insu, puis en en réveillant une de temps à autre et en la forçant à se laisser admirer.
Le secret de ses activités diurnes parfaitement bien gardé, Harry n'avait eut aucun mal à maintenir sa « bonne réputation » auprès des enseignants, simples moutons incultes qui se prenaient pour des béliers en puissance.
En résumé, tout se passait remarquablement bien pour le jeune adolescent précoce qu'il était.
Maintenant, en ce trente et un juillet mil neuf cent nonante un, durant les grandes vacances d'été, il était une fois n'est pas coutume allongé à angle droit dans le petit placard sous l'escalier qui lui avait servit de chambre durant toute son enfance.
A ce moment, il était solidement enfermé à l'intérieur du cagibi, tandis que son oncle, sa tante et son cousin s'étaient rendus à l'enterrement de « cette chère tante Marge ». Celle-ci était venue rendre visite à la famille deux semaines auparavant, et elle avait eue la mauvaise idée d'insulter Harry et la mémoire des parents de celui-ci. Pour douce vengeance, il avait découpé le chien de Marge, un affreux Bull-dog, après l'avoir paralysé d'un geste et l'avoir réduit au silence d'un autre. Il avait grandement appréciés les soubresauts d'agonie de cette sale bête… Pour faire disparaître les traces, il lui avait suffit de jeter son maillot sale aux chats de la voisine, Mrs Figgs, qui s'empressèrent de déchiqueter l'intrus de toutes parts. Pour le corps, il avait tout simplement récupérés les morceaux de viande -non sans étudier l'anatomie canine- et silencieusement cuit le tout avant de le mélanger au généreux plat de viande que sa tante avait préparé la veille. Les os et divers restes avaient finit sous l'impressionnant tas de compost du voisin, qui incinérerait celui-ci dès le lendemain.
Le matin venu, il avait bien entendu été immédiatement soupçonné d'avoir fait du mal à « l'adorable animal ». Mais, puisqu'il avait été enfermé la veille au soir par son oncle, qui avait en plus ajouté dix verrous à celui d'origine, il dut bien vite être conclu qu'il n'était pour rien dans la disparition de la bestiole. C'était bien là l'un des avantages offerts par l'absence de réflexion des Dursley : dans le cas de Harry, il leur fallait des preuves, même totalement discutables. Or, à ce moment, il n'y en avait absolument aucune.
Enragée, la tante marge était immédiatement repartie avec sa voiture. Démarrant à toute vitesse et sitôt le bout de la rue atteint, le travail d'Harry avait payé, et les freins –qu'il avait largement desserrés- avaient cédés, de même que le contrôle de la direction, laissant la « pauvre tante » s'encastrer dans la maison de Piers, le meilleur ami de Dudley, tuant ce premier dans le même temps.
Bon débarras, pensa Harry en souriant cruellement. Voilà ce que j'appelle un excellent divertissement !
Le trente et un juillet mil neuf cent nonante un, donc, il se trouvait à vadrouiller dans tout le quartier de Privet Drive, tandis que sa « famille » si douce et généreuse le croyait en train de pleurer après avoir subis plus de cent coups de bâtons… par la grâce de son « anormalité », il n'avait rien senti. Après tout, si la disparition du chien de Marge n'était en rien regrettable, elle-même était une autre histoire, et lui seul pouvait être responsable de tant de malheur en si peu de temps –même s'il était physiquement impossible qu'il fût coupable-.
Après avoir espionnée la fille étudiante d'un voisin alors qu'elle prenait une douche, aidé par son étrange vision qui lui permettait de voir à travers certaines surfaces, il se dirigea droit en direction de la bibliothèque municipale, qu'il pillerait en se servant à volonté, avant de sortir par l'issue de secours habituellement fermée… qu'il ouvrait sans aucun problème.
Lorsqu'il revint à la maison des Dursley le midi venu, pour prendre un bon repas, il trouva un bien étrange homme planté droit comme un i sur le parvis de la maison, la nuit semblant naître de son corps. Ce qu'Harry ne manqua pas de remarquer, c'était l'étrange habillement de cet inconnu… tout de noir vêtu, il semblait sortit d'un documentaire sur le Moyen-âge, avec sa longue robe qui le faisait ressembler à un Sorcier…
En approchant de plus près, sous le regard noir de l'homme, notre jeune ami put remarquer qu'il avait les cheveux étrangement gras. Cela le dégoûta aussitôt, bien qu'il n'en montrât rien par respect. Toujours jouer la comédie avec les inconnus. Toujours, sans aucune exception. En l'occurence, prendre un air hautain et mielleux sierrait sûrement.
- Monsieur Potter, je présume, demanda l'homme d'une voix terriblement froide, sans montrer aucun sentiment.
- Vous présumez bien, Monsieur ?
- Snape. Severus Snape.
- Que puis-je pour vous ?
- J'avais pour projet de m'entretenir avec vous et vos tuteurs, à votre sujet, Mr Potter. Mais, comme j'ai put remarquer leur absence, je pense que vous serez fort à même de leur rapporter ce que je vous dirait…
- C'est l'évidence même, répondit Harry en adoptant la façon de parler de cet étrange individu. Entrons.
Il sortit alors la clef de sa poche, double qu'il avait fait faire quelques années auparavant pour entrer et sortir à sa guise.
- Installez-vous, dit-il poliment après avoir introduit son hôte dans le salon.
- Je vous remercie, Mr Potter, répondit alors le dénommé Snape en prenant place sur l'un des fauteuils.
- Vin jaune ou Whisky ? Demanda Harry.
- Vin jaune, cela sera parfait Mr Potter. Je vous remercie.
Harry servit alors l'homme, et se rassit lui-même après s'être servit un verre d'eau. Il avait horreur de cette saleté nommée « alcool » !
- Bien, que puis-je pour vous, Mr Snape ?
- Mr Potter, répondit le susnommé après avoir sirotée une gorgée de son verre, je suis ici au nom de l'école de Poudlard, pour vous annoncer votre prochaine rentrée dans cet établissement, le premier septembre à venir.
- Pardonnez-moi de vous interrompre, Mr Snape, coupa Harry, mais vous vous fourvoyez. Je suis déjà inscrit dans un collège, et ce depuis un an maintenant.
Aucun étonnement ne naquit dans le regard infernal de Snape, et il se contenta de répondre d'un ton froid :
- Cela doit être une erreur, Mr Potter. Vous avez été inscrit à Poudlard par vos parents dès votre naissance, et y bénéficiez d'une place réservée depuis ce temps.
La mention du nom de ses parents intéressa aussitôt Harry.
- Mes parents, dites-vous ? Malheureusement, Monsieur Snape, je ne les ais pas connus, je ne puis donc être sûr de ce que vous avancez.
Un silence marqua pendant quelques instants la soudaine tension, puis Harry reprit.
- Mais parlez-moi plus en détail de cette école. En quoi consiste-t-elle ?
- Mr Potter, Poudlard est une école très spéciale réservée aux enfants présentant quelques « particularités ».
Harry fut soudain fort intéressé. Lui proposait-on réellement de faire partie d'un groupe « hors de la norme » ? Sans un mot, il attendit la suite.
- Poudlard est réservée aux personnes ayant des capacités Magiques, Monsieur Potter.
- Magique, vraiment ? Répondit Harry de but en blanc. Ainsi, ces quelques choses étranges que je fais de temps en temps sont de la Magie ?
- Effectivement, ces « choses étranges », comme vous le dites, sont des accidents de Magie, qui surviennent principalement lors d'accès d'émotions ou de fortes douleurs.
Harry se garda bien de dire à ce Monsieur Snape qu'il maîtrisait parfaitement quelques capacités offertes par cette « magie ».
- Poudlard a été créée en l'an neuf cent octante sept par quatre puissants Sorciers qui souhaitaient partager leurs connaissances avec le monde. Elle a pour but principal d'enseigner la maîtrise magique aux enfants possédant ce don.
- Et je présume que vous êtes professeur, n'est-ce pas, Monsieur Snape ?
- Effectivement, je suis professeur d'Alchimie, j'enseigne cet art aux élèves de second et troisième cursus de Poudlard. Je suis aussi directeur de la Maison Serpentard, et responsable du groupe des Professeurs de Potionnisme, le niveau inférieur de l'Alchimie.
Sous le regard intéressé de Harry, il continua.
- A Poudlard, les élèves sont répartis entre quatre groupes nommés Maisons. Il y a bien sûr Serpentard, la maison du Serpent, mais aussi Poufsouffle, la maison du Blaireau, Serdaigle, celle de l'Aigle, et Gryffondor, celle du Lion.
Poudlard vous offre un premier cursus de cinq années, durant lesquelles vous apprendrez les bases de la science magique en plusieurs domaines généraux. Le second cursus, de deux années, vous offre la possibilité de vous spécialiser en vue de la pratique future d'un métier magique en particulier. Quand au troisième cursus, il s'agit de celui des Facultés, il est réservé aux adultes souhaitant étudier les sciences magiques à un niveau poussé jusqu'aux plus récentes découvertes.
- Cela m'a l'air fort intéressant, répondit Harry. Puis-je vous demander combien d'élèves sont inscrits à Poudlard, Professeur Snape ?
- Pour la prochaine rentrée, Monsieur Potter, le nombre d'élèves sera comprit entre quatre mille et quatre mille cinq cent, selon les résultats obtenus auprès des élèves Nés de Moldus.
- Moldus, Professeur ?
- Il s'agit là du nom que nous autres, Sorciers, nous donnons à celles et ceux qui ne disposent pas de capacités magiques.
- Les Nés de Moldus sont donc de « nouveaux » Sorciers, si je comprends bien ?
- C'est exactement cela, Monsieur Potter.
- Et je suppose que c'est ce que je suis ?
- Non, Monsieur Potter. En ce qui vous concerne, vous êtes un Sang-mêlé, tout comme moi. Cela signifie que vous êtes né d'un parent de Sang-pur et d'un autre soit Moldu soit, Né de Moldu, soit Sang-mêlé.
- Les familles de Sang-pur étant Sorcières depuis longtemps, je présume, Professeur ?
- Vous présumez bien, Monsieur Potter.
- Et, si Poudlard compte environ quatre milliers d'élèves, combien il y a-t-il de Sorciers de par le monde ?
- Notre communauté se monte à une population approximative de septante millions d'individus de par le monde, Monsieur Potter.
- Sans vouloir paraître indiscret, puis-je vous demander pour quelle raison je n'ai jamais entendu parler de vous ? Un tel nombre…
- C'est parce que nous vivons dissimulés des Moldus, Monsieur Potter. Notamment grâce à des sortilèges de dissimulation, de Repousse Moldus et d'amnésie.
Severus Snape ne savait pas qu'il venait là de donner une brillante idée à l'esprit supérieur qu'était Harry Potter.
- Que pouvez-vous me dire d'autre, concernant votre société, Mr Snape ?
- Le monde de la Sorcellerie est principalement citadin, Mr Potter. Nous vivons dans des quartiers cachés magiquement de la vue des Moldus, où nous menons nos propres affaires. A ce propos, vous devez aussi savoir que le monde Sorcier a sa culture propre. Bien que certains d'entre nous le sachent, nous ne parlons pas l'Anglais, mais l'Athévèldèn (II), la langue des Sorciers.
- Athévèldèn, dites-vous ? Il me semble effectivement avoir déjà entendu parler de ce langage par ma tante.
- C'est effectivement fort probable, Mrs Dursley s'est fortement intéressée au monde Sorcier, par le passé, par le biais de sa sœur, votre mère.
- C'est fort loin d'être le cas actuellement. Professeur Snape, pour revenir à mon statut de Sang-mêlé, que pouvez-vous me dire de plus à ce propos ?
- Monsieur Potter, il vous est important de savoir que la société Sorcière est partagée entre trois Castes, celle des Nés Moldus et des Cracmols, celle des Sangs-Mêlés et celle des Sangs-purs. En ce qui vous concerne, vous faites partie du Premier Clan de la Caste des Sangs-Mêlés -la meilleure soit dit en passant-, ce qui signifie que votre sang mêlé est à prédominance Sang-pur.
- Puis-je vous demander quel est votre Clan, Monsieur ? S'intéressa Harry.
- Je fais partie du Troisième Clan de notre Caste, Monsieur Potter, celui à prédominance Moldue. A ce propos, vous devez connaître l'une des traditions les plus séculaires de notre société. Dans le système des Castes Sorcières, les Sangs-purs sont en haut de l'échelle, et les Nés de Moldus en bas. Les Cracmols ne sont guère considérés. Cette hiérarchie doit être respectée à tout prix si vous ne souhaitez pas avoir de démêlés avec la justice. Lorsqu'un Sang-pur vous donne un ordre, vous devez y obéir, même si cela vous semble être du chantage.
- Ce système n'est-il pas quelque peu abusif, Professeur ?
- Il peut le paraître prime abord, mais vous en découvrirez plus lorsque vous serez à Poudlard. Vous devez aussi savoir que les locaux scolaires sont les seuls lieux où la tradition Castaire n'entre pas en vigueur. Autrement dit, si je suis placé moins haut que vous dans notre hiérarchie, vous ne m'en devez pas moins obéissance, du fait de notre statut respectif de professeur et d'élève. Avez-vous des questions, Mr Potter ?
- Un certain nombre, oui. Puis-je en savoir plus sur les matières enseignées à Poudlard ?
- Il y en a de fort nombreuses, Mr Potter. Pour ce qui vous concerne, pour le premier cycle, vous aurez Potionnisme, Métamorphose, Sortilèges, Enchantements et Charmes, Défense Duellistique, Arithmancie et Mathématiques, Athévèldèn, Etude des Moldus, Cours de Vol, Cours d'Education Physique, de Botanique, Théologie, Littérature, Latin, Cryptologie et Duel. Le cours de Vol ne durera que pour votre première année, tandis que ceux d'Education physique, de Latin et d'Athévèldèn sont obligatoires jusqu'à votre troisième année. Les autres sont tous obligatoires, dans une certaine mesure néanmoins selon votre caste. Ceux de Soins aux Créatures Magiques, Divinations, Runes, Langues Etrangères, Philosophie, et Arts ne sont disponibles qu'après votre troisième année.
En second Cursus, vous aurez en plus la possibilité de Choisir de suivre des cours d'Alchimie, de Runes avancée, de Magie Noire, de Magie de Soins, de Combat Magique, de transplanage, de Magie Informulée, de Magie Elémentaire Basique et de Pentacles Runiques. Le Transplanage ne durera que durant votre septième année, et prendre fin lorsque vous le maîtriserez. Les Facultés, si vous choisissez de vous y inscrire, donnerons en plus l'accès aux cours de Nécromancie, d'Occlumencie et de Légilimencie, de Création et Modification de Sortilèges, de Médicomagie, de Magies Etrangères, de Magie Chamanique, de Magie Sans Baguette, de Métamorphomagie, de Magie Elémentaire Avancée, et de Magie Rituelle. Tout cela donne un total de vingt et une matières pour le premier cursus, de neuf supplémentaires pour le second, et de onze exclusives aux Facultés. Soit quarante et une matières au total.
- C'est fort intéressant, répondit Harry. Mais dites-moi, Professeur, si le monde Sorcier parle une langue propre, peut-être a-t-il aussi d'autres différences, telles qu'un calendrier exclusif ?
- Vous devinez fort bien, Monsieur Potter. Effectivement, le calendrier Grégorien des Moldus n'est pas appliqué par les Sorciers. Nous usons du calendrier Soinnerien, depuis le dix-septième siècle. Il a été mis en place par Mr Magelus Soinner, d'où son nom.
- Et quelles sont ses subtilités ?
- Il dispose de douze mois, comme le calendrier Grégorien, mais est plus irrégulier en nombre de jours par mois. De plus, entre les mois d'Acalàd et Juley, respectivement équivalents aux mois de Juin et Juillet, nous avons une période de Quinze jours donnant lieu à une fête que nous appelons « Fête de Merlin ». Elle est aussi nommée par certains, fête de l'an, car notre nouvelle année commencer le premier jour de cette période.
- Cela est fort intéressant. Je suppose que Poudlard donne des cours spécifiques aux élèves ignorant ceci ?
- Vous supposez bien. Tout est apprit durant des cours intensifs donnés en supplément durant les trois premiers mois d'école.
- Que puis-je savoir d'autre à propos des règlements de Poudlard, Professeur ?
- Et bien, entre autres, vous devez savoir que les différents cultes sont autorisés sous réserves. En vérité, seul le culte non Païen est autorisé, celui des Pères et des Mères. Les autres, Païens, c'est-à-dire les cultes Hindouistes, Juifs, Chrétiens, Musulmans, Taoïstes, Jaïnistes, de Jéhovah et tous les autres existants, sont mal considérés et dévisagés comme sectaires.
- C'est ce qu'ils étaient à leur origine. En quoi consiste le Culte des Pères et des Mères, Professeur ?
- Etant Athée, je ne suis malheureusement pas le mieux placé pour vous parler de cela, Monsieur Potter. Mon absence de foi risque de déformer mes connaissances. Je vous dirais juste que, selon la légende, les Pères et les Mères sont censés être les tous premiers Sorciers, et les plus doués ayant jamais existé, avant même Merlin. Vous en apprendrez plus à ce sujet durant les Cours de Théologie. Ceux-ci ne sont qu'optionnels, mais je vous conseille très fortement d'étudier la Religion Sorcière, elle peut être très intéressante, après avoir été couplée avec les Légendes Moldues.
- Je m'y pencherais, professeur.
- Bien, je pense que ce sera tout pour aujourd'hui, Mr Potter. Je reviendrais demain pour une initiation sur le terrain. Acceptez-vous ?
- Cela me convient, professeur, répondit Harry. Je n'avais rien de prévu.
- Fort bien. En attendant la rentrée, Mr Potter…
Snape fit soudain apparaître quelques documents en agitant un bien étrange bâton que Harry reconnut comme une baguette magique.
- …voici quelques brochures concernant le Monde Sorcier. Je vous conseille très fortement de les lire, elles vous seront très utiles si vous voulez parvenir à vous débrouiller correctement parmi nous.
- Je m'y attellerais dès que possible, professeur, répondit Harry.
- Bien, Monsieur Potter. Je reviendrais demain matin pour vous emmener au Chemin de Traverse, et pour vous permettre votre première initiation au Monde de la magie. Soyez prêt à sept heures !
- Je le serais. Au revoir, Professeur Snape. Passez une bonne fin de journée.
- Vous aussi, Monsieur Potter. Bonne continuation.
- Je vous remercie, Professeur.
Sans plus ajouter un mot, le maître Alchimiste du Collège Poudlard disparut tout soudain de la vue de Harry, accompagné d'une étrange détonation assourdie.
Encore une chose intéressante à apprendre, pensa Harry. C'était vraiment une sacrée journée !
Et, effectivement, pour la première fois, il avait pût être réellement content de son anniversaire. Qui pouvait rêver plus beau cadeau qu'apprendre que vous n'êtes pas si ennuyeusement « normal » que les « autres » ?
Il ne reste plus qu'à l'annoncer à cette chère famille, pensa t'il en souriant cruellement. Quoique, peut-être vais-je les laisser dans l'ignorance. Cela ne les changera pas, après tout.
Regagnant son petit cagibi en prévision du retour prochain de sa « famille », Harry referma les différents verrous d'un lâche mouvement du poignet, et commença la lecture des quelques brochures données par le professeur Snape.
FIN DU CHAPITRE
UMAP
I. Au Royaume-Uni, le collège commence par la troisième et se termine par la sixième.
II. Pour raisons personnelles, un lexique de ce langage ne sera que rarement, peut-être jamais, publié ici. Merci de votre compréhension.
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Calendrier Sorcier Anglais
I. Mois et saisons
Printemps : Dékàd, Mey, Acalàd.
Eté : Juley, Stévàd.
Automne : Ovidàd, Mérélàd.
Hiver : Morilàd, Stocklàd, Janvey, Fevey, Aston.
NOTE : Le décompte du calendrier Sorcier commence au printemps de la même manière que le faisait le calendrier Grégorien (le nôtre) à une certaine époque, lorsqu'il commençait au premier Avril (Ce n'est pas une farce. Vérifiez si vous en doutez).
II. Mois, correspondances et durée.
Dékàd = Avril = 35 jours
Mey = Mai = 35 jours
Acalàd = Juin = 30 jours
Fête de Merlin = 15 jours
Juley = Juillet = 25 jours
Stévàd = Août = 25 jours
Ovidàd = Septembre = 45 jours
Mérélàd = Octobre = 30 jours
Morilàd = Novembre = 25 jours
Stocklàd = Décembre = 25 jours
Janvey = Janvier = 25 jours
Fevey = Février = 25 jours
Aston = Mars = 25 jours
NOTE : Pourquoi avoir simplement déformés certains noms et totalement inventés d'autres ? Tout simplement à cause de ce que l'on nomme communément la « déformation linguistique due au temps ».
Explication : si l'on remonte assez loin dans l'Histoire, l'on remarque que des langages de même souche sont tout simplement les descendants d'un seul et même ayant évolué de manière différente en fonction des lieux géologiques et de la facilité ou de la difficulté de communication entre eux et d'autres cultures.
Un exemple : Le Latin et ses descendants que sont : l'Italien, le Roumain/Moldave, l'Aroumain, le Français, l'Occitan, le Francoprovençal, le Catalan, l'Espagnol, le Portugais, le Sarde, le Ladin, le Corse, …, ainsi que des langues aujourd'hui mortes comme le Dalmate ou le Mozarabe (cf Wikipédia).
III. Spécificités du calendrier Sorcier.
- Douze mois plus une « période », pour un total de 365 jours.
- Pas de bissextilité. Cela fait que le calendrier sorcier se décale d'une journée par rapport au calendrier Grégorien (le nôtre) tous les quatre ans grégoriens.
- En Angleterre Sorcière, le jour de l'an est le premier jour de la période entre juin et juillet, jour de la naissance de Merlin, soit le cent septante-sixième (176ème) jour de l'année. NOTE : le décompte du calendrier sorcier commence avec le printemps (d'un point de vue Sorcier : le 76ème jour de l'année), mais son nouvel an se tient le 176ème jour de notre calendrier.
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