Me revoilà pour une nouvelle traduction en parallèle de « The Foreboding Sense of Impending Happiness ».

Cette histoire « Is it too late » est une fiction originale de Ode1990, merci à elle de me laisser si gentiment traduire. Comme d'habitude les personnages appartiennent à S . MEYER

Bonne lecture.

Chapitre 1

Je penchais ma tête en arrière sur l'appuie-tête en cuir, attendant Edward dans la Volvo. Je réprimais mon envie de soupirer et passais une main dans mes cheveux. Je ne sais pas pourquoi je ne m'étais pas encore habituée à cette routine du matin. Cela avait été progressif depuis ces six derniers mois. C'était encore autre chose que je devais accepter de la part d'Edward.

Je voulais taper ma tête contre la fenêtre de verre poli pour reprendre le contrôle sur ma personne. Toutefois si l'on considérait l'âge auquel je m'étais mariée j'étais assez vieille pour conduire et je décidais de prendre l'une des décisions les plus importantes de ma vie.

Ne vous méprenez pas. J'aime Edward mais, parfois cette question était mal interprétée. Edward m'aimait-il de la même façon que je l'aimais?

Je me souviens parfaitement lorsque Charlie, mon père me posa presque la même question que je me posais maintenant.

Flashback

J'entendais la marche nuptiale, c'était le signal pour moi et je regardais Charlie, anxieuse. Pendant une minute, il semblait presque que c'était lui qui remettait sa vie à quelqu'un d'autre, et non celle qui serrait le bouquet de roses. Je fermais les yeux une seconde, espérant canaliser le stress qui courait dans mes veines.

- Bells, tu sais que tu peux revenir en arrière. Je veux dire je pourrais annoncer la nouvelle à Edward, si tu le voulais? Je levais les yeux vers lui et je vis un sourire inquiet mais heureux sur son visage alors qu'il s'imaginait annoncer la «mauvaise» nouvelle.

Je roulais des yeux et souris: - Non papa, merci.

- Es-tu sûre Bells, vraiment? Tu as toute la vie devant toi. Penses-tu vraiment avoir besoin d'un mariage au milieu de tous tes projets? Me demanda Charlie en me regardant de façon douteuse.

- Papa, Edward et moi allons être ensemble, quoi qu'il arrive. Il est ce que je veux, il va prendre soin de moi et je vais prendre soin de lui... Donc cesses de t'inquiéter. Il prit une profonde inspiration et regarda droit devant lui évitant tout contact avec mes yeux.

Je le regardais un moment, je savais pourquoi il était si inquiet et cela n'avait rien à voir avec le fait que je mariais avec Edward. Je pouvais dire que c'était le souvenir de son premier mariage avec ma mère 'Renee' qui hantait son esprit. Disons simplement que la lune de miel s'était terminée avant même d'avoir commencé.

Je me sentais mal de laisser Charlie devoir se débrouiller seul. Je me mordais la lèvre prête à tout reconsidérer, mais la pensée d'Edward m'attendant à même pas dix mètres effaça cette idée avant qu'elle n'ait commencé.

- Papa, je savais que ce n'était qu'une question de secondes avant que les portes ne s'ouvrent sur Edward et le reste des invités. Je devais le dire, même si cela allait être gênant pour nous deux. - Je t'aime. Charlie me regarda et me sourit, tordant son visage de bonheur.

- Je t'aime aussi Bells et je veux que tu saches que tu pourras toujours revenir à la maison, peu importe pourquoi. Dit Charlie d'une voix sévère.

- Merci.

Fin du Flashback

J'essuyais les larmes qui s'étaient échappées avec les souvenirs. Je pensais à l'offre de Charlie plusieurs fois par jour, mais l'idée de quitter Edward me faisait peur. Il trouverait la vie plus facile sans moi. J'étais trop égoïste pour le laisser faire.

Tout a débuté environ six mois après notre mariage, quand il s'est mis à agir différemment. Il a commencé à traîner avec ses «copains» beaucoup plus que ce qu'il n'en n'avait l'habitude. Ça allait, jusqu'à ce qu'il commence à rentrer à la maison à toute heure de la nuit. J'avais essayé plusieurs fois de lui parler, mais il haussait juste les épaules, rien de plus.

J'avais dû littéralement le traîner hors du canapé ce matin, où il s'était littéralement effondré la nuit dernière après une sorte de fête que Mike avait organisé. Stupide Mike. Avant même que je puisse commencer à râler, la porte claqua et Edward avança vers la voiture à moitié endormi.

- Jour, dit-il faisant son fameux sourire.

Je me mordis la lèvre essayant de ravaler mon sourire, mais tout pouvoir disparu quand je regardais ses captivants yeux verts. - Bonjour, lui dis-je dans sourire.

Nous avons pris la route humide et roulé jusqu'à l'école dans un silence confortable. Je regardais par la fenêtre la pluie tomber, souhaitant plus que tout pouvoir rester ainsi pour toujours, juste nous deux. - Pas grand chose à dire ce matin? Me demanda Edward alors qu'il se garait sur le parking de l'école.

Je soupirais. - Je suppose que je suis juste un peu fatiguée.

- Pourquoi, tu n'es même pas sortie la nuit dernière. Tu as dormi plus que moi. accusa-t-il en se garant sur une place de stationnement gratuit. Je serrais les dents me souvenant m'être couchée tard la nuit dernière, en attendant qu'il rentre à la maison.

- Je suppose que j'étais énervée. Edward leva les yeux et je sortis sous la bruine.

Je le retrouvais à mi-chemin autour de la voiture et le laissais prendre ma main dans la sienne. Edward resta là pendant une minute me regardant et jouant avec ma main. - A quoi tu penses? me demanda-t-il avec une pointe de curiosité dans ses yeux verts.

Je pris une profonde respiration, ravalant le nœud brûlant qui montait et descendait dans ma gorge. Je voulais tellement tout lui dire. Le dicton «c'est maintenant ou jamais» me vint à l'esprit. -Edward, commençais-je, mais je fus interrompue par Tyler et Mike qui avaient décidé de s'incruster, sans considérer que nous puissions pour une fois avoir un moment d'intimité.

- Edward! Mec, quoi de neuf?, cria Tyler en tapant l'épaule d'Edward. - Le mec qui était malade à la fête la nuit dernière. Edward s'arracha de moi en riant.

- Je sais, avez-vous vu Ben débarquer en surf hier soir? demanda Edward en riant. Je plissais mon front confuse. J'étais sûre qu'il m'avait dit hier soir aller à une fête chez Mike. M'avait-t-il menti? Je jetais un regard sévère à Edward et commençais à m'éloigner de lui. Je ne me sentais pas à l'aise avec lui maintenant, alors je décidais d'aller jusqu'à ma classe d'anglais.

La cloche sonna juste quand j'entrais dans la salle de classe. Mme White m'agaçait, mais à part ça elle me laissait tranquille. Elle commença la leçon présentant un autre classique américain : Oliver Twist. C'était ennuyeux, je l'avais déjà lu au moins une douzaine de fois.

Ainsi, je laissais mes pensées s'envoler vers Edward. Je voulais que notre mariage fonctionne, je voulais beaucoup de choses avec Edward. Mais je n'allais pas le pousser au point où il ne voudrait plus rien faire avec moi. Je passais une main dans mes cheveux, une habitude nerveuse que j'avais hérité de lui. J'essayais de penser à quelque chose, je devais lui montrer que je restais aux petits soins.

Puis ça me frappa. Et si je nous prévoyais un dîner en amoureux? Je souris, sortis mon portable de mon sac commençais à organiser ce que j'espérais, serait la soirée qui nous rapprocherait J'étais très excitée alors que j'écrivais la liste des choses à faire en sortant de cours. Il ne restait qu'une chose que je devais faire et rien que d'y penser je grinçais des dents.

La cloche sonna et Mme White se dépêcha de nous donner des devoirs de dernière minute. Je rassemblais mes affaires et suivis le groupe d'étudiants hors de la salle de classe. J'étais tellement prise dans mes pensées que je n'avais pas vu Edward appuyé contre un groupe de casiers, - Bella! J'entendis sa douce voix m'appeler.

Je regardais par dessus mon épaule et vis son beau visage masqué de déception. Je me sentis immédiatement coupable. - Hé, souris-je en m'excusant.

- Hé, où étais-tu? Tu étais là, et la minute d'après tu étais partie.

- Je suis désolée j'avais beaucoup de choses en tête ce matin. J'avais juste besoin de temps pour réfléchir. Marmonnais-je, le laissant me conduire vers ma classe de trigonométrie.

- Et je peux te demander à quoi tu pensais exactement? Me dit Edward tout en passant son bras autour de mes épaules.

- Eh bien, je me demandais si demain soir vers 19h, tu accepterais un dîner romantique. Je préparerais le repas et la table. Tout ce que tu auras à faire c'est être présent. Je lui souris, étreignant sa taille.

Il se moqua de mon enthousiasme: - Eh bien comment pourrais-je refuser une telle offre? S'écria Edward en embrassant mon front.

A l'heure du déjeuner Edward ne parla de rien de spécial si ce n'est de la fête de Mike. J'essayais de paraître intéressée à ce qu'il disait. Ce n'est pas que je ne veuille pas qu'il ait d'amis, mais ça aurait été sympa de parler d'autre chose pour une fois. Et je n'avais pas à l'esprit à parler du changement d'huile de la Volvo du week-end dernier.

Nous commençâmes à marcher vers sa famille, donc «notre» famille assise à notre table habituelle dans le coin de la cafétéria quand j'entendis une voix forte et ennuyeuse, - Hey Edward ici! Mike criait à travers la pièce.

Sans perdre un instant Edward s'avança vers eux me laissant sans même un au revoir. J'ignorais la voix lancinante dans ma tête me disant de « lui jeter quelque chose». Mais la logique repris et je m'asseyais à ma place habituelle à côté d'Alice.

- Bella, supposes que nous allions faire du shopping vendredi, tu viens? Elle jaillissait et rebondissait légèrement de son siège.

- Euh, je dois y réfléchir, je ne sais pas ce qu'Edward a prévu. Dis-je en prenant de la purée.

- Oh, il ne t'a pas dit qu'il avait fait des plans avec nous pour jouer au base-ball?"m'annonça Emmett comme s'il frappait avec une batte dans une balle imaginaire.

- Euh, non ça lui est probablement sorti de l'esprit. Répondis-je, essayant de lui trouver une excuse.

- Donc je suppose que tu es coincée avec nous alors. déclara Rosalie en renversant ses cheveux blonds sur son épaule.

- Ouais, bien sûr. Je ne pouvais pas ignorer l'irritation que je ressentais envers Edward. Je sais que j'étais collante et pleurnicharde, mais j'avais vraiment besoin de lui. Parfois, il pouvait être un parfait gentleman, charmant, aux petits soins ... Parfait. Peut-être que les choses allaient commencer à changer et qu'il allait se rendre compte qu'il avait besoin d'être là pour moi un peu plus que ce qu'il l'était maintenant.

La cloche sonna, signifiant que la biologie était mon prochain cours, mais avant de partir j' attrapais Alice par le coude. - Hey Alice, je me demandais si tu pouvais m'aider à trouver une tenue pour demain? Je réprimais mon envie de frissonner.

- Bien sûr, puis-je te demander pour quelle occasion? Alice rayonnait à la mention des futurs achats.

- Je vais dîner simplement avec Edward mais je voudrais le surprendre avec un nouveau look.

- D'accord, tant que tu me laisses m'occuper de tes cheveux et de ton maquillage. Exigea Alice en m'étreignant et avant que je n'ai la chance de lui répondre.

- Ouais, mais n'abuses pas. La prévins-je haussant mon front le plus sérieusement.

- Je promets. Et elle s'éloigna vers son prochain cours en gloussant.