Réponse aux reviews d'un auteur qui va se faire engueuler :
Nana Umi : Bon, tu verras par toi même si ta réponse est juste ou fausse dans ce chapitre, mais laisse moi te dire que tu as fait preuve d'un raisonnement digne de L ! (même si ton argumentation repose probablement en partie sur ce que tu aimerais voir... enfin je dis ça...) Je suis contente que tu te sois attaché à Nina et Mathieu ! Ils ont été créé uniquement pour ça ! Oui, parce que j'aime que mes lecteurs s'attachent à certains personnages, et comme les personnages principaux de cette fiction ne sont pas si attachants que ça (Mello est un psychopathe et Matt a des « périodes fantôme ») et que les autres sont plus ou moins voué à une mort certaine (niark...) j'ai décidé de créer ce petit duo... Mais je crois que je parle trop... Juste une dernière chose avant de passer aux remerciements de rigueur : si j'ai proposé Near dans les réponses c'est plus pour le délire qu'autre chose, parce que dans cette fiction il n'aurait (et j'aurais) absolument aucun intérêt à suivre les agissements de Mello (d'autant plus que j'ai précisé que Near était à la Wammy's House au moment des faits). Bref ! Un énorme merci pour cette review, pour toutes celles qui l'ont précédé et pour toute celles qui, je l'espère, la suivront, bye~
toph90 : Tiens, un nouveau fan pour mon duo d'ado préféré ! (je parle de Nina et Mathieu pour ceux qui suivent pas... parce que je sais pas vous, mais moi j'ai du mal à considérer Matt et Mello comme des ados...) Bref, tout comme ta camarade, tu vas devoir te taper la lecture du chapitre pour voir si tu as raison ou tord (c'est comme ça, c'est syndical, mais si tu as vraiment la flemme, tu peux passer directement à ma conclusion en fin de chapitre... en te spoilant ainsi la totalité du chapitre). Wha... Ravie de voir que ma fiction (pourtant commencé sans aucune prétention, contrairement à certaines...) te fasse cet effet là. Mais bon, d'un autre côté, j'imagine que c'est le but de chaque auteur de faire de l'effet à ses lecteurs (et apparemment j'y arrive, bon point pour la suite). Sinon... ben désolée, mais pour une fois j'ai l'impression que c'est moi qui écrit des choses qui n'ont pas vraiment de sens (cette « reproche » ne t'es pas spécialement destiné)... En tout cas, un énorme merci pour tes reviews et tes compliments ! C'est très encourageant pour une jeune femme qui sait pas ce qu'elle tourne (si c'est pas un comble...) comme moi ! A très bientôt pour de nouvelles aventures !
(désolée mais je vais devoir numéroter les Guests, si vous avez un doute allez jeter un coup d'œil aux reviews pour savoir lequel vous êtes)
Guest n°1 : Oui, c'est une manière de voir les choses... J'ai l'air de m'en foutre comme ça, mais ta review m'a fait hurler de rire la première fois que je l'ai lu... Non mais sérieusement ! Mettre le terme « Yolo » et Matt dans la même phrase, c'est drôle, non ? (non ? C'est moi qui suis barrée et qui ferait mieux de dormir plutôt que de raconter des conneries ?) Bref, ravie que ma fic te plaise autant, mais essai de penser à mettre un pseudo la prochaine fois que tu me laisse une review, ça sera plus pratique pour nous deux ! (surtout que j'ai l'étrange sentiment que j'ai vais répondre plusieurs fois au même guest...) A la prochaine !
Guest n°2 : Alors, je suis quasiment sûre que tu es la même personne que le guest n°1, mais comme je suis une jeune femme bien élevée, et qu'on ne peut jamais être sûr de rien à 100%, je vais quand même prendre la peine de te répondre en différé. Bref... De mon point de vue, tu as un raisonnement au moins aussi intéressant que ta camarade de la première review (que je compare à L, ouais, j'suis comme ça...) et tu es surtout la seule à t'être penché sur la relation Scar/Mathieu qui peut-être expliqué simplement si l'homme mystère du chapitre précédent est Scar ! (ou tout le contraire pour la relation Nina/Matt, et oui, ce paradoxe est fait exprès, mais vous allez comprendre) Tu t'es posé les bonnes questions, c'est bien, mais quoiqu'il en soit, tu auras ta réponse dans ce chapitre. Merci de m'avoir fait partager tes raisonnements en tout cas, et à bientôt pour encore plus de prise de tête !
Guest n°3 : (si les trois guests sont une seule et même personne, je me pend à un arbre...) Bref, pas grand chose à dire pour toi, très cher, je ne peux que te remercier pour ta review et t'encourager à en laisser d'autre (signé, si possible, ça sera plus simple pour tout le monde) et à te souhaiter une très bonne lecture !
OxOxRubisxOxO
Mello, allongé dans un lit qu'il ne connaissait pas lui même dans une chambre dont il n'avait que de très vagues souvenirs, ouvrit péniblement les yeux. Il avait l'impression d'avoir reçu un coup de poing en pleine tête, ou alors d'avoir une nouvelle fois goûter à l'un des fameux cocktails de Marcus... Mais l'effet restait le même : la désagréable impression de s'être prit le ciel sur le coin de la tronche et ne plus se souvenir des événements qui avaient précédé le sommeil. Mais notre ami blond s'estima quand même satisfait lorsqu'il fut en état de noter le fait qu'il avait encore tout ses vêtements, pour une fois, et qu'il n'avait pas une amertume des plus désagréable dans la bouche.
Après être resté sans bouger quelques minutes, histoire d'essayer de réunir les vagues souvenirs qu'il avait des événements qui avaient précédé sa mise en orbite, le chocovore se redressa légèrement -avec une minutie de chirurgien- dans le lit sur lequel on l'avait couché. La chambre dans laquelle il se trouvait était -heureusement- éclairé par un faible rayon de lumière qui filtrait par la porte resté entrouverte, ainsi, il pu reconnaître la chambre qu'occupait Scar dans le pseudo-appartement qu'ils partageaient.
État des lieux : il se trouvait dans la chambre du type qu'il haïssait le plus au monde, affaiblit et sans la moindre idée de ce qui avait bien pu le conduire là.
Pas vraiment rassuré, Mello tenta de sortir du lit, mais un violant mal de crâne et un looping inattendu de son estomac le forcèrent à se montrer plus raisonnable, c'est donc avec un faible gémissement qu'il laissa sa tête retomber sur son oreiller. Après que la Terre ai décidé de se remettre à tourner dans le bon sens, il passa une main fatigué dans ses cheveux et remarqua au passage une bosse, de la taille d'un œuf, avait trouvé sa place sur le sommet de son crâne. Ça avait au moins le mérite de répondre à l'une de ses questions : on l'avait assommé. Restait à savoir qui et pourquoi.
- Tu savais que ça devait arriver un jour !
Quant il reconnut cette voix, le blondinet ne put s'empêcher de sourire légèrement, cela faisait si longtemps qu'il n'avait plus eu l'occasion d'entendre Nina prendre ce ton colérique aux échos pourtant triomphants. Quoiqu'il en soit, il fut rassuré en sachant la jeune fille dans les parages, même s'il n'avait pas la moindre idée de quoi elle parlait et, par la même occasion, à qui elle parlait.
- … Mais c'est vrai que Mathieu n'aurait pas dû lui cogner dessus pour autant... continua t-elle.
- Dans l'urgence, j'ai pas su comment réagir, s'excusa l'intéressé.
Alors comme ça, c'était l'adolescent qui l'avait assommé... Le chocovore fut surpris par cette information, il ne lui connaissait pas une telle force et ne l'aurait jamais soupçonné d'être capable d'arriver à de telles extrémités... De son plein gré en tout cas, parce qu'il ne faisait aucun doute qu'il aurait fini par céder à sa terrible complice, si elle le lui avait demandé, ce qui était, après réflexion, assez peu probable.
- … Je suis désolé, poursuivit-il.
- Oh mais tu n'as pas à t'excuser, Matty, tu as fait ce qu'il fallait, assura Nina. Scar n'aurait jamais dû laisser cette farce durer aussi longtemps.
L'ahurissement de Mello fut si violent et si soudain qu'il ne put s'empêcher de se redresser brusquement. Mal lui en prit, car son crâne et son estomac se rappelèrent cruellement à lui, il ne dû son salut qu'à un heureux réflexe qui le fit se pencher vivement au dessus du bord du lit. C'est avec une joie sombre qu'il rependit son trop plein de surprise sur le tapis qui ornait pauvrement la chambre du pseudo-militaire.
Son pauvre esprit fatigué était tellement plein de questions fatidiques qu'il ne se rendit même pas compte que trois personnes venaient de pénétrer dans la chambre. Des mains affectionnées l'avaient déjà rallongé, bordé et avaient même épongé la sueur qui avait tout naturellement envahit son front avant qu'il n'ai pu prendre note de l'arrivé de ces trois nouveaux personnages.
- Il faut vomir après avoir reçu un choc à la tête, ça soulage, remarqua Mathieu tout en remettant distraitement en place quelques mèches blondes.
- Tu peux lui faire confiance, il en connaît un rayon niveau choc, surenchérit Nina.
La tête lui tournait encore, pourtant, il avait paradoxalement l'impression d'avoir les idées beaucoup plus claires. Il n'avait rien à faire ici, dans cet état et ils n'avaient aucuns conseils à lui donner, seulement des explications, et elles avaient intérêt à être claires et précises, car il ne se sentait pas d'humeur patiente.
- Je n'ai pas besoin de vos conseils ! s'exclama le chocovore en se redressant une ultime fois. Scar, sort de cette chambre tout de suite. J'ai quelques bricoles à demander à ces deux gamins ignorants et indignes de confiance.
Mello sentit le lit sur lequel il était toujours installé bouger au niveau de la zone où l'homme à la voix de bronze avait dû trouver place, mais, au moment où il allait sortir de sa chambre, le jeune mafieux pu deviner la silhouette fine de sa très jeune collaboratrice. Celle-ci avait attrapé le spécialiste du contre-espionnage par le bras, et c'est d'une voix où ne perçait nulle crainte qu'elle déclara :
- C'est à toi qu'il devrait parler, Scar, pas à nous.
L'adulte hocha légèrement la tête avant de retourner s'installer au chevet d'un blondinet qui comprenait de moins en moins ce qu'il se passait. Nina appela Mathieu qui se leva aussitôt, prenant juste le temps de se pencher pour ramasser le tapis poissé avant de quitter la chambre en compagnie de sa jeune amie, fermant soigneusement la porte derrière eux. Scar chassa l'obscurité qui avait naquit ainsi en allumant sa lampe de chevet à rhéostat, il choisit une luminosité douce dans le soucie de ne pas augmenter un peu plus le mal de crâne du petit mafieux blond.
- Je n'ai rien à te dire ou à te demander, siffla alors ce dernier.
- Ça ne devait pas se passer comme ça... soupira le pseudo-militaire.
Celui-ci avait prit soin de garder son visage dans l'ombre, chose qui ne rassurait pas vraiment notre ami blond, de même que d'être plus ou moins enfermé dans la chambre de son pire ennemi en compagnie de ce dernier. Mello pouvait sentir des vagues de mauvais pressentiments venir cahoter sa conscience qui ne lui conseillait qu'une chose : fuir, vite et loin pour retrouver les bras réconfortants et accueillants de Matt.
- Qu'est-ce qui ne devait pas se passer comme ça ? demanda froidement le chocovore en croisant les bras sur son torse, histoire de camoufler ses tremblements.
- Je ne sais pas comment aborder le sujet...
- Putain mais si t'as rien à me dire barre toi ! s'énerva le blondinet. J'ai pas de temps à perdre avec tes cas de conscience sans intérêt ! J'ai une putain d'affaire à gérer ! Combien de temps j'ai pioncé d'abord ?!
- Pas longtemps... peut-être une demi-heure... au maximum, répondit calmement Scar.
Ce manque de luminosité était vraiment gênant. Il y avait quelque chose d'étrange dans la voix et le comportement du spécialiste du contre-espionnage, le jeune mafieux avait l'étrange impression a qu'il aurait mieux pu comprendre le pourquoi du comment -et par extension toute la bizarrie de la situation- s'il avait pu voir le visage de cet homme. En attendant, il ne pouvait rien faire d'autre que laisser ce curieux sentiment d'embarras l'envahir.
- Tu te rappelle de ce qui c'est passé avant qu'on ne soit obligé de t'assommer ? questionna à son tour le pseudo-militaire.
- De quoi je suis censé me souvenir ?
- Tu as vu quelque chose quand tu es entré dans ma chambre.
- Et alors ?
- C'est à cause de ça que Mathieu a été obligé de t'assommer.
- Et pourtant tu aimerais que je m'en souvienne, maintenant ?
- Ça faciliterait les choses.
Cette situation n'avait aucun sens. Quelque soit le chemin qu'ils empruntaient, ils se retrouvaient toujours dans la même impasse d'incompréhension. Ils étaient comme enfermés dans un bien étrange labyrinthe qui les ramenait toujours à leur point de départ. Ils n'avançaient pas d'un poil, et même pire que ça : ils perdaient un temps précieux avec cette discutions sans intérêt.
- Bon, j'adore discuter avec toi, Scar, mais là j'ai l'impression qu'on a fait le tour du sujet, ironisa le blondinet en faisant mine de se lever. Alors si ça ne te dérange pas, il faut que j'aille tirer les vers du nez de mes « chers associer »... Je ne peux pas te cacher qu'ils vont probablement souffrir un peu, mais peut-être qu'ils seront un peu plus bavards que toi... Qui sait ?
- Je t'en prie, essai de te souvenir ! s'exclama t-il en l'attrapant par les épaules pour l'empêcher de quitter le lit.
Mello se souvenait de tout à présent.
Il ne su jamais si le réveil brutal de cette amnésie plutôt étrange était dû au choc de son crâne contre la tête de lit en bois, au contact physique plutôt inhabituelle avec cet homme qu'il haïssait, ou au regard pour le moins déstabilisant de ce même homme. Cette question allait passionner tout les historiens qui se pencheraient sur cette partie là de l'histoire de Kira dans un avenir lointain, mais nul n'arriverait jamais a y trouver de réponse pouvant se prétendre absolut.
Quoiqu'il en soit, il se souvenait de tout : il était allé chercher Mathieu dans la chambre de Scar, avait trouver ce dernier à demi nu en train de se contempler dans une glace, ce qu'il avait vu dans ce miroir l'avait surprit comme il ne saurait probablement jamais l'exprimer, puis on l'avait assommé, d'un coup de poing sur le sommet du crâne.
- Je me souviens, avoua le blondinet avec un effarement palpable.
Il fronça un peu les sourcils et passa une main fatigué sur son visage avant de lever les yeux vers l'homme qui le tenait toujours fermement par les épaules. Celui-ci le fixait avec une obstination quelque peu déstabilisante, mais le jeune mafieux parvenait à lire dans son regard un mélange d'espoir, de dérision et d'une tendresse des plus troublantes.
- Vraiment ?
Il n'aurait su dire si sa voix avait muée, si elle avait été définitivement carbonisé par le tabac ou s'il prenait simplement le soin de la camoufler avec des accents graves. Son visage avait bien évidemment changé : ses traits étaient plus adultes, sa mâchoire plus prononcé, ses joues moins rondes, ses sourcils plus fournis... tout ça sans parler de cette pilosité faciale, véritable affront au bon goût. Il avait grandit, incontestablement, et c'était quelque peu étoffé, essentiellement au niveau des épaules et des bras. Ses cheveux, brutalement raccourcit, avaient foncés, lui faisant ainsi perdre les dernières traces de son enfance.
Mais ses yeux, eux, n'avaient absolument pas changé, ils avait toujours la même forme douce, légèrement en amande. Le blanc ourlant ses iris avait légèrement rougit, pour quelques raisons obscures, mais elles n'avaient pas bougé d'un iota. Mail Jeevas avait, et aurait toujours, les yeux verts, verts pomme, comme les murs de l'infirmerie de la Wammy's House ou encore comme les rubans qu'il mettait autour des paquets des cadeaux qu'il faisait à sa blondinette préféré.
- Depuis combien de temps ? demanda Mello.
- Depuis le début, répondit Matt, lâchant enfin les épaules du blondinet.
- Pour quoi ?
- Pour te protéger, comme promit.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit avant ?
- A cause de Ross.
- Qu'est-ce qui vient faire là dedans ?
- Il nourrit à ton égard des sentiments plutôt... pervers. J'ai pensé que si tu montrais de l'inimité pour moi, il me ferait plus facilement confiance.
- Tu trouves que c'est une bonne raison ?
- Non...
Ils y avaient indéniablement une distance entre eux, une sorte de mur de glace qui les séparait. Les questions étaient sèches, précises et appelaient à elles des réponses concises et par conséquent un peu brutales. Il n'y avait là nul tendresse, aucune trace d'amour. Si notre ami roux se laissait aller à quelques rares échos d'émotions, notre ami blond n'en faisait rien, préférant se faire un faciès et un comportement des plus robotique.
- Sur la vidéo de l'ascenseur, qui c'est fait passé pour toi ? questionna le jeune mafieux.
- Mathieu, répondit aussitôt l'informaticien de génie.
- Il est capable de te soulever ?
- Il est beaucoup plus fort qu'il n'y paraît.
- Qu'est-ce que tu attends des gamins ?
- J'avais besoin de complices pour t'approcher, ils étaient là au bon endroit au bon moment.
- Qu'est-ce qu'ils savent ?
- Pas grand chose : ils savent juste que je te connaît.
- Et ils te connaissent sous quelle identité ?
- Celle de Scar, uniquement.
- Nina t'a dit que je lui avait demandé de te retrouver ?
- Oui, je lui ai dit que je m'en chargeais... C'est moi qui ai inventé lui est fournit les informations qu'elle te fournissait.
- Ils n'ont pas eu de soupçons ?
- Je suppose que si, surtout qu'ils ont prit par à ma... « mutation ».
- Ta mutation ?
- Oui : le port des lentilles noirs, des bottines à talons pour paraître plus grand, des accessoires de cinéma pour avoir l'air plus baraqué... Ils savent aussi que je me maquille et ils m'ont vu avant que je ne me rase la tête.
- Et pour quoi tu as fait tout ça ?
- Pour pas que tu me reconnaisse.
- Très bien...
Le petit mafieux fixa le geek, longtemps, puis il repoussa les couvertures d'un geste calme et jeta ses jambes hors du lit. Une fois debout, il fit la demi douzaine de pas le menant vers la porte de la chambre et appuya tranquillement sur la poignée de celle-ci. Avant de sortir, et avant que le rouquin n'est pu ouvrir la bouche, il déclara d'une voix froide et coupante comme de la glace :
- Je ne veux plus jamais te revoir.
Matt se leva comme on sursaute, prêt à bondir pour se défendre, pour ne pas laisser partir une fois de plus l'être qu'il chérissait le plus au monde, pour le prendre dans ses bras, lui dire qu'il l'aimait, qu'il avait fait tout ça pour lui, qu'il voulait qu'il soit fière de lui... Mais ce fut trop tard : Mello avait déjà brutalement claqué la porte derrière lui.
Dans l'état actuelle des choses, le blondinet ne souhaitait qu'une seule chose : dormir, le plus longtemps possible...
Après, peut-être serait-il capable de comprendre les agissements du geek.
Ou peut-être pas...
...
Le premier jour où ils s'étaient rencontrés, L s'était prit de fantaisie poétique, c'est donc tout naturellement qu'il avait comparé Mello à un fauve.
Le plus grand génie de ce millénaire avait alors fait allusion aux caractéristiques aussi bien physiques que psychiques de son jeune ami. Il avait parlé avec une passion, que l'enfant qu'était encore le mafieux n'était pas capable de comprendre, de son jeu de muscles souples et puissants qui roulait sous sa peau comme sous la fourrure d'une panthère, de son port de tête altier et de sa fierté qui rappelaient le plus royal des félins... Toutes ces images avaient beaucoup plu à l'enfant blond qui existait encore en lui à l'époque. Il en avait gardé un souvenir indélébile, se promettant de toujours correspondre à ce symbole qu'il représentait pour cet homme inestimable.
Il avait grandit comme un fauve et avait toujours agit comme un félin.
Tout ceci expliquait peut-être pourquoi Roger, ainsi que tout le personnel de la Wammy's House, avaient toujours dû se donner tant de mal avec le jeune tigre qui se terrait, prêt à bondir, derrière ce faciès de chaton qu'offrait Mello au reste du monde... et on ne peut que constater, une fois encore, que ce très cher L avait encore une fois agit sans réfléchir en présence du chocovore...
Mais tout ceci n'a finalement que peu d'importance.
Ce jour là, plus que jamais, le mafieux blond incarnait le fauve qu'un certain détective avait su voir en lui dès leur première rencontre. Il était le tigre enfermé dans une cage trop petite, la panthère ayant repéré sa proie, le léopard invisible parmi les ombres, le lion qui avait sentie un autre mâle sur son territoire, le guépard qui refusait de s'endormir après une course poursuite... Ainsi, couché dans son lit, les yeux clos et l'air paisible, il avait le corps tendu comme un arc et sa main, caché sous son oreiller, se crispait autour de la crosse de son Bereta à chaque fois qu'il entendait, ou supposait avoir entendu, le moindre son en provenance de la porte, soigneusement cadenassée, de sa chambre.
- Je deviens parano... marmonna t-il en réalisant qu'il ne parviendrait jamais à s'endormir.
Il roula sur son matelas pour finalement atterrir sur ses deux jambes bien tendues, une fois debout, il s'étira longuement tout en veillant à ne pas croiser le regard fatigué de son reflet. Après s'être changé, il fini par céder à la tentation et s'observa attentivement dans le miroir qui lui faisait face. Mit de côté la bosse qui trônait sur le sommet du crâne, mais de toute façon invisible sous sa tignasse, il ne gardait aucune trace physique de sa nuit difficile si ce n'est, peut-être, des cernes un peu plus prononcées que d'habitude
Côté psychique par contre...
Mello avait beau s'être torturé l'esprit une bonne partie de la nuit avec ses problèmes, il ne savait toujours pas quel comportement adopter en présence de Scar/Matt et des deux gosses. Le geek de service avait plus ou moins sous-entendu que Ross lui portait des sentiments pas vraiment catholiques et que dans ses conditions, il n'apprécierait pas vraiment que son lieutenant préféré prête d'attention particulière à ses « collègues de boulot ».
Mais comment rester indifférent ?!
Peut-être que le rouquin avait eu raison de lui cacher sa véritable identité depuis le début...
Le blondinet pouvait se venter d'être un acteur plutôt talentueux, et même si ce n'était pas le cas il s'en ventait quand même, mais il ne serait de toute façon jamais assez hypocrite pour feindre haïr un homme qu'il aimait tant... Enfin... Actuellement, il s'agissait plutôt de prétendre haïr un homme qu'il haïssait réellement, ou en tout cas pour le moment, soit quelque chose de relativement facile, dont de comédien et hypocrisie ou pas... De toute façon, il allait devoir faire preuve d'un sacré self contrôle pour ne pas éveiller les soupçons, même s'il était entouré par ces crétins de la pègre.
Pour les deux gosses, ce n'était pas vraiment plus compliqué. D'après ce qu'il avait pu comprendre de la « discutions » qu'il avait eu avec le pseudo-militaire, Nina et Mathieu avaient toujours fait office d'agents doubles. En voyant les choses de cette manière, Mello ne pu s'empêcher de penser, avec une mélancolie des plus amère, qu'il n'avait plus besoin de s'occuper d'eux, ils n'auraient donc qu'à continuer de prendre leur ordre auprès de leur « vénéré patron », pas besoin de se prendre plus la tête avec ce problème là.
Bon, il avait plus ou moins trouvé une solution à l'aspect le plus pratique des choses, restait le plus gros : que faire de ses sentiments ?
Le chocovore ne pouvait s'empêcher dissocier le Matt qu'il aimait tant du Scar qu'il n'avait pu s'empêcher de détester depuis leur première rencontre. En son fort intérieur, il savait pertinemment que ces deux hommes n'en formaient en fait qu'un seul, mais il ne pouvait pas éviter de se demander de qui la personnalité de cet homme, qu'il avait toujours connu au bord de la schizophrénie, était aujourd'hui le plus proche...
De toute façon, et même si ce problème était important, ce n'était pas ça qui avait le plus occupé son esprit durant la nuit. Non. A vrai dire, il ne s'était posé qu'une seule et unique question : pourquoi n'avait-il pas remarqué avant que Matt se cachait derrière le masque de Scar ? Tout le reste n'était finalement dû qu'aux dérives de son cerveau, plus ou moins indépendantes de sa volonté.
Même si le rouquin avait su faire preuve d'un talent, jusqu'ici insoupçonné, pour se déguiser, Mello aurait dû voir les ressemblances qu'il y avait entre les deux personnages bien avant ! Leur visage n'était pas si différents, leur voix non plus et leur comportements étaient des plus semblables, il aurait dû donc voir la supercherie bien avant.
Pourquoi s'était-il voilé la face comme ça ?
Le blondinet, jusqu'ici plus ou moins occupé à faire les lacets de ses botes en cuir, se raidit d'un seul coup : un souvenir fugace venait de s'imposer à son esprit. Ce n'était, à vrai dire, pas à proprement parler un souvenir, plutôt le vestige d'un rêve qu'il avait fait il y a une vie de ça, lui semblait-il. N'avait-il pas, à ce moment là, superposé les images de Scar et de Matt ? Il avait supposé, sur le moment, que cette superposition était dû qu'au mélange de l'état de manque dans lequel il était et au cocktail de Marcus, mais n'était-ce pas plutôt une manifestation de son inconscient, qui lui, avait bel et bien saisit ce qu'il se passait ?
C'est dans ces moments là que le chocovore regrettait de ne pas avoir été plus attentif aux cours de psychologie... Freud, ou l'un de ses petits camarades, devait certainement avoir fournit une réponse à ce genre de questionnement intérieur.
- Hey ! Mello ! Le patron veut nous voir ! s'exclama une voix derrière sa porte, cognant furieusement sur celle-ci.
- Ouais... Ouais... J'arrive, répondit mollement l'intéressé en se levant.
Même si une bonne séance de psychanalyse l'aurait probablement soulagé, le jeune mafieux était obligé repousser à plus tard le rendez-vous avec ses questionnement intérieur. Une nouvelle journée en enfer lui tendait les bras, et quelque chose lui disait qu'aujourd'hui, encore plus que d'habitude, il aurait droit à un monceaux de surprise.
OxOxRubisxOxO
Bien le bonjour/bonsoir chers lecteurs !
J'espère que ce chapitre vous aura surprit !
(et que vous n'aurez pas envie de me jeter des tomates...)
Mais oui, la vérité est là depuis le début :
Scar et Matt sont une seule et même personne.
(vous avec donc tous eu à moitié tord pour le grand jeu concours du dernier chapitre)
…
Enfin bref,
J'espère que ce chapitre vous a quand même plu !
A la prochaine pour de nouvelles aventures !
Bye~
Signé : Lulu Murdoc, auteur qui a mal au dos.
PS : Sans rancune, hein ?