Titre : Chroniques de sombres illuminés

Base : Harry Potter

Rated : M (homophobes s'abstenir)

Couple : Harry/Draco et d'autres

Diclaimer : La légende dit qu'il y a très longtemps, un terrible orage s'abattit dans l'esprit de J.K Rowling. Pour lever sa malédiction, elle dut léguer l'univers D'Harry P. à une jeune auteure. Et on dit que cette auteure écrirait, encore et encore, et qu'on l'appellerait : DILY. Non je déconne.

Alors, je vous préviens tout de suite, pendant toute la durée de l'écriture, j'ai écouté en boucle çà : Fullmetal Alchemist Brotherhood OST 2 - Pastorale Rondo

(Musique vivement conseillée !)

BIG UP à ma Beta qui roxxe du poney en paquet de dix : Reewordl


Chroniques de sombres illuminés : Prologue.

« …parce que dans la vie, à un moment donné, il faut se perdre. Ouais. S'égarer pour mieux se retrouver. Faire le vide. Le néant, quoi. Comment peut-on survivre dans ce monde où règne la loi du plus fort si on ne connait pas sa propre place à la base ? Je veux dire, voilà quoi, se connaitre soi-même, c'est fondamental. Prenons un exemple tout à fait au hasard : moi. Je suis un virtuose, un génie, si on peut dire. Bien sûr qu'on peut le dire. Sans me vanter, sérieusement. Ca vous dérange que je m'en grille une ? Non ? Oui ? Peu importe. Qu'est-ce que je disais déjà ? Ah oui, moi. Vous voyez, depuis que je suis tout petit, on me met sur un piédestal. Et c'est normal, j'ai envie de dire. Quand un talent comme le mien est découvert, on se doit de l'honorer. Mais comment faire si du jour au lendemain, ça s'évaporait ? PAF ! Comme ça, d'un coup, BOUM ! Et ben, je deviens quoi, moi ? Et bien je reste là où je suis, parce que c'est ma place. Parce que les gens quelque peu cultivés se souviendront de moi comme un souverain artistique, et que les gueux qui n'y connaissent rien auront trop peur de contredire ceux d'en haut, comme on les appelle. Enfin bon, c'est qu'une hypothèse après tout. Alors moi, tous les jours, je trime un peu plus fort pour que mon génie soit transmis à travers le monde. Pour qu'un jour, même les plus grands et les plus sages connaissent mon nom. Et pour tout vous dire, ça ne saurait tarder. Prenons un autre exemple tout à fait, encore une fois, au hasard : moi. On pourrait me qualifier de petit Dieu, de monarque moderne. Mais moi, je reste modeste. Je ne suis qu'un humble serviteur de mon talent. Je ne suis qu'une enveloppe corporelle qui a pour ultime but de transmettre la sainte musique. Enfin bref, voilà quoi. Ha au fait, vous vouliez me demander une adresse par hasard ?

-La… La rue St-Hector… C'est par où ?

-Désolé, je suis pas du coin. »

Et sur ce, Draco planta là la bonne femme qui l'avait dérangé lors de l'exploration de sa nouvelle ville.

Godric's Hollow. Petite bourgade du sud-ouest de l'Angleterre. Au total, 6000 habitants. Dont la plus part étaient âgés de moins de 25 ans. En effet, Gotham's Hollow, comme s'amusait à l'appeler Draco, accueillait le plus grand campus de spécialisation du pays : Poudlard. Du sport en passant par la peinture à la botanique, chaque élève pouvait trouver un cursus adapté à sa convenance.

Draco, lui, était spécial. Quelques semaines auparavant, alors qu'il était en train de donner un récital dans l'auditorium de Durmstrang, son ancienne école, une enveloppe cachetée été arrivée dans la boîte aux lettres du manoir Malfoy. Celle-ci provenait du directeur de Poudlard, un certain Dumbleby, ou bien Dumblyble… Draco ne savait plus, et pour tout dire, s'en fichait comme de ses premières chaussettes trouées. Quoique non, un Malfoy ne faisait pas de trous dans ses vêtements, et encore moins dans les chaussettes. Enfin bref, Dumblegroumph l'invitait à participer pendant un semestre aux cours de son école, la renommée Poudlard. Sur le coup, son père s'en était bidonnée une bonne. Rectification : son père en avait ri avec dédain et supériorité. Après tout, « Qu'est-ce que ce Poux-Du-Lard face à la redoutable Durmstrang ? Tous les grands sont sortis de Durmstrang ! JE suis sorti de Durmstrang ! Ils sont simplement jaloux de ce que tu apportes à Durmstrang, fils ! Ils peuvent aller se la mettre où je pense, leur invitation ! Rectification : Draco, tu vas décliner cette invitation, bien qu'elle soit généreuse. »

Et Draco, en bon fils bien élevé et obéissant, avait tout de suite renvoyé une lettre qui confirmait son transfert à Poudpoud'Land.

Bref, ça n'était pas Draco qui venait à Poudlard. C'était Poudlard qui venait à Draco.

Les rues étaient pleines de vies. Des boutiques s'amoncelaient les unes sur les autres, les pavés par terre renforçant la confusion. Comment allait-il retrouver son chemin parmi toute cette foule ?

Car oui, aussi impressionnant qu'était Draco Malfoy musicalement parlant, pour ce qui était du sens de l'orientation, Draco Malfoy était une bille. Mais jamais il n'aurait avoué tout haut qu'il était malheureusement et définitivement… perdu.

Il sortit son portable. Il y avait du réseau ? Oh joie.

« Tut…tut... Allo ?

-Zabini, viens me chercher.

-Hein ? Draco, c'est toi ? Mais tu as dit que tu n'arrivais pas avant quinze heures ! Où es-tu ?

-Dans Godric's Hollow.

-Mais où précisément ?

-…

-Allo ? Draco ? »

Et Draco lui raccrocha au nez. Quel débile ! Comment était-il censé savoir où il se trouvait précisément ? Il en avait marre, sa valise à roulette était lourde, sa mallette qui contenait tout ce qui était en rapport avec la musique ne l'était que plus, et il n'osait même pas parler de son autre sac de voyage. Il continua à déambuler dans les rues, jusqu'à trouver un supermarché. Il y vit une pauvre quinquagénaire binoclarde qui essayait de débloquer un cadi. Il s'approcha.

« Excusez-moi, gente dame, mais il me semble que vous êtes en peine avec cet immonde porte-affaires. Aussi je vous propose mon aide pour vous dépêtrer de la situation dans laquelle vous vous êtes embourbée. Si je vous aide à retirer ce cadi, me laisseriez vous l'emprunter un instant pour pouvoir y transporter mes affaires disons… Jusqu'à là-bas, derrière le coin de la rue ? Vous savez, je viens juste de débarquer en ville, et la tristesse et la mélancolie d'avoir quitté mes proches et ma maison ne font que renforcer la fatigue du trajet.

-Oh ! Mais bien sûr ! Allez-y, mais venez me le rendre juste après, je vous prie. »

Et voilà, c'était dans la poche. Il s'en serait tapé dans le dos lui-même s'il avait pu. Les gens étaient tellement manipulables. Un rictus se forma sur ses lèvres. Non ! Il ne devait pas ! Il fallait qu'il se contienne ! Il l'avait promis à sa mère avant de partir : plus de rictus, plus de sourire démoniaque, et plus de visage comploteur. Tout intérioriser, avait-elle dit. « Tu vois, mon chéri, si Maman devait montrer tout ce qu'elle ressentait, la canne de ton père serait devenue un porte-manteau depuis une bonne dizaine d'années, ta tante Bellatrix serait bannie des après-midis thé et couture, et Maman aurait déjà brûlé la perruque de ce qui lui sert de belle-mère. ».

Maintenant, il devait se dépêcher. Il joua au Tetris pour entreposer toutes ses affaires dans le cadi, puis s'avança lentement vers le tournant de la rue. Ca y est, il y était. Allez, c'était maintenant que l'adrénaline devait faire effet. Il se mit à courir le plus vite possible, tentant de faire à son cadi-bolide les meilleures trajectoires possibles, pour éviter de jouer au bowling avec les passants.

Il courrait, courrait, courrait à en perdre haleine. Lorsqu'il n'en pu plus, il s'arrêta sur le bord du trottoir. Il checka son kart-cadi. Bien, il n'avait rien perdu en route. Il s'assit sur un muret et reprit lentement son souffle. Draco ferma les yeux et se concentra sur les bruits alentours. Des pieds qui frappaient le pavé, des voix, enthousiastes, agacées, surprises… plus loin, des moteurs de voitures… Et soudain un bruit métallique, juste à ses pieds. Il rouvrit les yeux pour apercevoir une pièce, juste devant lui. Il vit à sa droite un jeune homme brun, sans doute de son âge, en tenue de jogging, le fixer trois secondes, comme s'il attendait quelque chose, puis, voyant qu'il ne se passait rien, repartir en petites foulées.

Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? C'était une tradition, ici, de lancer des pièces aux nouveaux-venus ? Puis, soudain, il eut un doute. Ses yeux firent le trajet du joggeur, à son cadi rempli de sacs, puis à ses chaussures, usées et sales de courir, et enfin à la pièce de monnaie par terre.

Oh le gougnafier.

Ce sale imbécile l'avait pris pour un clodo ! Il n'en revenait pas. Lui, Draco Malfoy, premier prix d'interprétation au conservatoire de la renommée école Durmstrang, prix spécial virtuose au concours inter-école lorsqu'il n'avait que cinq ans, lui, héritier d'une des plus grandes fortunes d'Angleterre, venait de recevoir l'aumône comme un sans-abri. Il s'apprêtait à faire chauffer les roues de son Harley-cadi quand il entendit une voix derrière lui.

« Draco ? Qu'est-ce que tu fous avec un cadi ?

-Tiens donc, mon cher Blaise Zabini, c'est à cette heure-ci que tu débarques pour acclamer ton maître ?

-Eh bien, toujours aussi petit et péteux, à ce que je vois.

-Toujours aussi débile et simplet à ce que je vois. »

Et sur ce, Zabini l'enlaça tellement fort qu'il en fut soulevé de terre.

«Ça fait plaisir de te voir, vieux frère !

-S'il-te-plaît, garde ces marques de familiarité au gnou qui te sert de fiancée, Zab'.

-Pansy n'est pas un gnou !

-Ah bon ? Tu ne l'appréciais guère, la dernière fois qu'on s'est vus, il me semble.

-Non, ce n'est pas un gnou. C'est un zébu. »

Ha, que ça lui faisait chaud au cœur de revoir une personne qui le comprenait.

« Bon, et si tu me montrais Poudlard, maintenant ? »

Zabini le scruta surpris.

« Draco, retourne-toi. »

Draco le fit, et, honnêtement, s'il ne s'était pas appelé Draco Malfoy, s'il n'avait pas un minimum de classe et d'élégance, et s'il ne tenait pas plus que ça à son royal fessier, il en serait tombé sur le cul.

Devant lui se dressait, majestueuse, l'institution Poudlard.


Harry Potter n'était pas du genre à se retourner sur toutes les pauvres âmes démunies qui peuplaient Godric's Hollow. Il n'avait rien contre elles, bien au contraire, mais honnêtement, qu'ils soient là ou pas, il s'en fichait comme de l'an quarante. Pourtant, lorsqu'il avait aperçu ce jeune homme assis sur la plaque d'entrée de Poudlard, accompagné d'un cadi surchargé de valises et de malles en tout genre, cela l'avait détourné de son jogging matinal. Et cela l'avait dérangé, qu'un simple individu ait pu le déconcentrer. Il s'était alors dit que c'était un jour spécial, et qu'aujourd'hui, il allait faire une bonne action. Il avait alors jeté une pièce aux pieds du jeune homme, puis avait attendu quelques instants pour un remerciement qui n'était jamais venu. Le blond en face de lui s'était contenté de le fixer, sans comprendre. Perdant patience, Harry Potter s'en était allé. Après tout, il n'avait pas le temps de discuter avec le premier clochard qui traînait.

Ah, si seulement Harry Potter s'était rendu compte qu'en faisant ça, il venait de s'attirer les foudres d'un sombre illuminé.

Fin du prologue


Note de l'auteur

Voilà ! Alors, premièrement, j'espère que cela vous aura plu. Cela fait très longtemps que je n'avais pas écrit, çà m'a fait un peu bizarre… Enfin bref, passons.

A chaque fin de chapitre, j'ajouterai une autre fin, souvent un gros délire, qui m'aura fait rire pendant l'écriture et que je n'aurais sans doute pas la possibilité de placer dans le récit.

Petite citation du jour : « Pour savoir s'il va y avoir du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq. »(Kadoc, Kaamelott)

Ah au fait, quelqu'un a reconnu la référence derrière le disclaimer ? Un gros poutou bien baveux pour le premier qui trouve !

Fin alternative :Dans l'ombre d'un rayon fruits et légumes, entre les courges et les salsifis, une quinquagénaire binoclarde se terrait. Oh oui, ce petit saligaud allait payer. Sa vengeance allait être exquise.

Bye bye bee!

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