Bonjour/soir !

Afin d'éviter de publier mes OS un par un, j'ai décidé de les regrouper dans un recueil de mini OS. Du coup voilà pleins de pitits textes de quelques pages, sur tout ce qui me passe par la tête en qui met en scène mon rouquin préféré avec mon binoclard préféré (donc de l'amitié/amour/haine allant du rating Bisounours au rating Clara Morgane :D).

Bref, rien de bien sérieux.

J'espère juste ne pas trop vous piquer les yeux !

Note 1 : Ron est PLOUSSE BEAU QUE DRACO !

Note 2 : Tout à JKR, malheureusement ._.

Bon on commence par du lourd et du dérangé ...

-RWHP-

L'angoisse lui vrillait l'estomac, un hurlement était coincé quelque part dans sa gorge serrée.

Il sentit une surface dure contre son dos, l'empêchant de reculer davantage. Il avait peur. Vraiment. Il avait conscience d'avoir déjà traversé plus d'épreuves que bien des hommes du double de son âge mais jamais il n'avait pu se préparer à ça.

Être une proie.

Un corps tétanisé par la terreur, impuissant, faible, juste un cœur palpitant qui menaçait d'exploser. Brusquement il se rendit compte de ses faiblesses, ses failles. Sa frêle carrure, sa peau trop jeune et fine qui se déchirerait au moindre coup de dents un peu trop pointues, ses muscles pas assez développés et son inexpérience en matière de combat tout cela constituait autant de handicaps qui mettait sa survie en jeu.

Non, il n'avait aucune chance de s'en sortir vivant.

Qui aurait crut que le grand Harry Potter finirait comme ça ?

Le sauveur du Monde Sorcier, l'étonnant et extraordinaire jeune homme qui avait, à seulement 18 ans, vaincu le plus grand mage noir de tous les temps. Celui-qui-a-survécut...

Il était là le Survivant, pathétique, désarmé, acculé contre ce tronc d'arbre quelconque au beau milieu de la forêt la plus profonde et noire d'Angleterre. Juste une proie qui attendait, apeurée et terrorisée, que le prédateur qui l'avait traqué la dévore. Il aurait voulu fermer les yeux mais une sorte de pulsion perverse l'obligeait à les garder ouverts.

Les prunelles qui étaient plantés dans les siennes l'hypnotisaient un peu plus chaque seconde de ce putain de cauchemar. Le brouillard d'angoisse et de terreur qui engluait son esprit rendait chaque réflexions difficiles. Un seule pensée pourtant parvenait à s'imposer à lui, aussi aiguisée et mordante qu'un coup de poignard.

Je vais mourir. Je vais mourir. Je vais …

Quelque part un peu plus loin, la silhouette massive d'un homme était adossée à un arbre. Mort. Un éclat de lune fit luire les yeux jaunes et vitreux de Fenrir Greyback.

C'était Harry qui lui avait jeté le sortilège de la mort quelques minutes auparavant, malheureusement trop tard. Greyback avait eut le temps de faire une ultime victime avant de s'effondrer.

Un nouveau monstre. Un prédateur que la pleine lune avait aussitôt réveillé.

Et ce loup-garou nouveau-né avait faim, faim de la peau blanche et douce de Harry, faim de sa chair tendre et jeune et de l'arôme sucrée de son haleine.

Ça ne lui avait même pas pris un dixième de seconde pour attraper la baguette du sorcier et la briser en deux avant de la jeter sur le sol inégal de terre et feuilles mortes.

Cela fait il s'était tourné vers lui, lentement. Et les prunelles bleues fendues d'iris aussi noirs que sa nouvelle âme l'avaient transpercé. Ses yeux disaient : « Tu es à moi », ses yeux lui faisaient comprendre à quel point il était inutile d'essayer de s'enfuir, ses yeux le clouaient sur place par leur intensité.

L'aura animale et sauvage qui émanait du corps masculin rendait ses jambes faibles, la vision de ses bras aux muscles tendus, durs, affleurant sous la peau parsemée de tâches de rousseur le faisait suffoquer.

Les mèches rousses formaient un halo sanglant autour de son visage pâle aux traits durs. Sa bouche entrouverte laissait apparaître deux canines acérés à l'air meurtrier.

Ron n'avait jamais été aussi beau.

Mortellement beau.

Brusquement, alors que l'angoisse le terrassait, Harry songea que la mort était mille fois préférable à cette attente. Oh oui, que la mort serait douce comparée à cette sensation oppressante, à cette impuissance mortelle.

Il ne se débattit pas quand la bête s'approcha de lui, pas plus quand il glissa ses bras puissants autour de sa taille et que son torse ferme le plaqua davantage contre l'arbre. Les yeux se firent moins durs, les geste caressants, approuvant implicitement cette soumission. Puis l'échange de regard s'interrompit brutalement, laissant Harry haletant, alors que la bouche affamée venait se presser contre la peau chaude du cou palpitant.

Il ferma les yeux, si ce n'était les bras autour de sa taille qui le maintenaient fermement, il se serait déjà écroulé au sol.

Un voix grave, familière malgré ses intonations plus éraillées que d'habitude, vint caresser quelques secondes ses oreilles. Juste un mot chuchoté presque tendrement.

Pardon...

Puis il hurla quand les crocs déchirèrent sa chair.

-RWHP-