Auteur Anglais : Windseeker2305
Traducteurs qui ont bossés sur la fiction : Haganemaru, Gourmandizzz, Meiko, Jen-Uchi, Angel06, Toru no Kou, Neko Suke et Lamadatora.
BêtaTraducteurs : Tamaki, Meiko, Neko Suke et Yukimaki.
BêtaCorrecteurs: Myuiko, Riingo-chu et Jashiya.

Genre de la fiction : Slash/Yaoi/Supernatural
Pairing : HPDM, SBLM, SSHG
Disclaimer : Ces personnages ne nous appartiennent pas mais sont la propriété intégrale de J.K. Rowling
Disclaimer des traducteurs : Cette saga anglaise ne nous appartient pas mais est l'œuvre de la grande Windseeker2305, merci à elle de nous avoir permis de la traduire… après plusieurs messages acharnés de notre chef de projet qui l'a harcelée jusqu'à plus soif.
Résumé : Parfois les gens sont forcés d'apporter beaucoup de modifications dans leurs vies afin de survivre. Suite à un été de torture avec les Dursley, Harry plonge dans un coma magique, où il décide que beaucoup de choses pourraient très bien changer le monde Sorcier pour toujours.
Note : Présence de Bashing avec Ron, l'auteur semble l'avoir vraiment en horreur XD
Nombres de chapitre : 33, Nombre de Mots en tout : 305 000 environ.

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Fiction complétement traduite à ce jour, mais pas complètement corrigée.

Les chapitres seront postés une fois par mois tout le temps que la fiction n'est pas avancée en correction, puis, une fois toutes les deux semaines dès que les corrections auront dépassés les trois quart de la fiction. La date de publication sera toujours la même, le 24.

Je reposte l'entête de la fiction sur ce premier chapitre à cause d'une suppression du 1er chapitre par . J'ai même cru qu'elle aurait disparu, mais non. Bref, le chapitre est plus bas, désolée du dérangement que ça peut occasionner.

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Traducteur : Gourmandizzz

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Chapitre -1-

Découverte

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Le temps était horrible, ça aurait dû leur indiquer le genre de jour qu'ils allaient avoir. Ils auraient dû sentir que quelque chose allait se passer. Mais quand la sommation arriva, ils n'avaient pas pensé qu'une chose inhabituelle pouvait arriver. Ils n'avaient pas idée comme ils avaient tord. Ils n'avaient aucune idée de combien leurs vies étaient sur le point de changer drastiquement.

Draco Malfoy était assis dans le bureau de son parrain, ignorant son thé et se tenant devant une grande fenêtre avec le talon de sa paume de main frottant en cercle sa poitrine au niveau du cœur. Essayant de dissiper la contraction à cet endroit. Une douleur infinie. Cela avait augmenté ces derniers mois et ce soir, le mal était clairement visible. Il était en fuite depuis le début de l'été, Severus ayant pris sur lui de cacher Draco de son père et de ses associés. Cette blessure. C'était probablement une des raisons pour lesquelles il ressentait cette douleur. Bien qu'il y ait autre chose. Il savait profondément en lui-même que cette douleur était provoquée par quelque chose d'autre, peut-être par quelqu'un d'autre. Draco soupira et laissa tomber son front contre le verre frais de la fenêtre. Aussitôt que ses yeux se fermèrent, des images d'yeux verts affligés et effrayés s'affichèrent dans son esprit, faisant haleter Draco et faisant cette main s'accrocher à sa poitrine. « Potter ? » chuchota-t-il.

Draco ouvrit les yeux, regardant fixement et aveuglément à l'extérieur. Son esprit avait été obnubilé par Potter de nombreuses fois récemment… Sans mentir –il pouvait s'avouer la vérité- Potter avait toujours été dans son esprit.

Avant qu'il ne puisse penser plus longuement à l'énigme qu'était le splendide Golden Boy, Severus entra, ses robes volant autour de lui. « Viens Draco. Dumbledore m'a appelé dans son bureau et je ne veux pas te laisser seul ici. »

Draco acquiesça, suivit son parrain jusqu'à la cheminée et ils arrivèrent bientôt via cheminette dans les quartiers personnels de Severus à Poudlard. Draco dut attendre là, tandis que Severus allait voir ce que le vieux fou voulait. Le Serpentard blond eut un petit sourire narquois face à l'agacement apparaissant sur le visage de son parrain, mais garda sagement la bouche fermée en s'asseyant sur le sofa et regarda fixement le feu.

Tandis qu'il était seul, il pensa au reste de ses vacances d'été, se demandant si elles seraient toujours aussi sûres qu'elles l'avaient été depuis qu'il s'était installé dans la propriété de son parrain. Draco se demanda une fois de plus, où Severus avait prévu de le garder pour le reste de l'été, car il serait impossible de rester dans sa propriété. Nul doute que les Mangemorts feraient bientôt une apparition pour voir si Draco avait accouru chez son parrain.

Draco n'eut pas beaucoup de temps pour y réfléchir car après quelques temps seul, la porte s'ouvrit violemment, révélant un Severus très fâché qui entra comme un ouragan.

Le blond se figea en regardant le visage de Severus. « Apparemment le vieil homme a dit quelque chose que tu n'as pas aimé. » dit-il d'une voix traînante.

Severus passa devant son filleul sans un mot et entra dans son laboratoire de potions privé. Draco entendit le tintement des fioles de potion et alla voir ce qu'il se passait. Il surprit son parrain en train de rétrécir et de stocker beaucoup de potions dans les poches cachées de ses robes.

« Vas-tu me dire ce qu'il se passe ? » demanda finalement le blond lorsqu'ils quittèrent les quartiers privés de Severus et commencèrent à parcourir le château pour se diriger vers le hall d'entrée.

« Dumbledore m'envoie sur la mission ridicule d'examiner son animal de compagnie. Selon Fawkes, quelque chose se passe à la maison d'Harry Potter. »

Les yeux de Draco s'élargirent mais il ricana rapidement pour couvrir ses vrais sentiments sur ce qu'il venait juste d'entendre. « Quoi ? Le Golden Boy n'obtient pas tout ce qu'il veut ? Pas assez de serviteurs obéissant à ses ordres ? » Les moqueries habituelles résonnaient faussement dans sa bouche. Il n'y avait aucun réel venin dedans. Severus dut y avoir pensé également parce qu'il regarda son filleul avec un sourcil levé.

« Je m'en fiche, Draco. Mais on m'a ordonné d'aller vérifier et tu viens avec moi. »

« Pourquoi prends-tu toutes ces potions, si tu penses que ce n'est rien ? » demanda Draco quand ils sortirent des cachots.

« Je pars toujours préparé. Tu devrais penser à faire de même. »

« Pourquoi voudrais-je faire ça quand je t'ai avec moi ? »

Son parrain se moqua simplement de lui. Ils se dirigèrent hors du hall d'entrée et passèrent les

portes Poudlard, là où ils pourraient transplaner.

« Je sais que tu peux transplaner maintenant, mais tu t'accrocheras à moi cette fois-ci. » Draco acquiesça juste à temps avant que son parrain n'attrape sa nuque et qu'ils ne transplanent avec un POP !

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Severus et Draco réapparurent dans une allée obscure située à quelques blocs de la maison de Potter.

« Es-tu déjà allé chez Potter auparavant ? » demanda Draco tranquillement.

« Non, je viens seulement d'avoir les coordonnées. Pourquoi Dumbledore ne pouvait-il pas envoyer quelqu'un de l'Ordre plutôt que moi ? Il sait que tu es avec moi. Bien qu'il m'ait quand même dit de ne pas m'attendre à quelque chose en particulier, qu'il voulait juste être certain. »

Draco ne dit rien en suivant son parrain à travers les ombres vers la maison des Dursley. Il avait toujours eu l'impression que lorsque Harry Potter rentrait chez lui pendant les vacances, il rentrait dans un certain manoir, où il serait accueilli à bras ouvert, obtenant tout ce qu'il voulait et se faisant dorloter en tant que sauveur du Monde Sorcier. Severus avait la même impression, raison pour laquelle il croyait que le jeune Potter était aussi prétentieux que James Potter.

Draco fut tiré de ses pensées quand Severus s'arrêta soudainement. Il leva les yeux pour distinguer une simple maison à deux étages, les lumières les éblouissant vivement au travers des fenêtres.

« C'est ça ? » demanda Draco d'une voix incrédule. « Ça ne ressemble pas à un manoir, Oncle Sev. »

« Selon les instructions de Dumbledore, c'est la maison de Potter. 4 Privet Drive. Je dois admettre que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. »

Avant que Draco ne puisse lui répondre à ce propos, ils entendirent des cris étouffés qui semblaient venir d'en haut, d'une chambre. Une chambre où il y avait des barreaux à la fenêtre. Sa main retourna se poser sur sa poitrine de nouveau. Cette pénible douleur était revenue et était décuplée. La respiration de Draco se coupa.

« Que font des barreaux à la fenêtre ? » demanda t-il à haute voix, cachant une peur intérieure. « Ils gardent quelqu'un en captivité ? »

« Ne sois pas ridicule, Draco. Viens, allons en finir avec ça. »

Draco et Severus se dirigèrent alors vers la porte d'entrée, les cris devenant de plus en plus fort. Severus commença à se sentir mal à l'aise quand il se rendit compte qu'Harry Potter n'était pas celui qui criait. Ils s'arrêtèrent devant la porte un moment, écoutant.

« …espèce de MONSTRE ! Tu devrais être … n'avons pas expulsé ton être inutile ! … c'est le moins que je devrais pouvoir faire... Mon garçon ! Tu m'entends ? » Il sembla alors que quelque chose faisait une longue chute.

« Vous êtes comme lui, n'est-ce pas ? » demanda une voix craintive à côté d'eux. Draco sauta de l'autre côté de son parrain, mais Snape haussa simplement un sourcil en regardant attentivement le garçon se cachant dans les buissons à côté de la porte.

« Nous sommes comme qui ? »

« Harry. Vous devriez le faire sortir. Mon père est allé trop loin. Je ... je pense qu'il a fini par craquer ! »

« Quoi ? » Snape cligna des yeux, non pas une, mais trois fois face à Dudley Dursley. Le garçon sembla rassembler son courage et sortit des buissons.

« Papa est en train de tuer Harry ! C'est pourquoi vous êtes ici, n'est-ce pas ? Pour sauver le monstre ? ». A la fin de cette phrase Draco regarda le cousin de Harry avec des yeux écarquillés, tandis que Severus avait déjà ouvert violemment la porte après la fin de la première phrase de Dudley et avait fait irruption dans la maison. Le spectacle qui s'offrit à leurs yeux était tel qu'ils ne l'oublieraient pas avant longtemps.

Il était évident qu'Harry Potter venait de tomber des escaliers qui faisaient face à la porte d'entrée. S'il était tombé ou avait été poussé, ni Draco ni Snape ne pouvaient en être sûr, mais le garçon était couché sur le dos avec ses jambes et ses reins toujours sur les escaliers et le haut de son torse reposant de manière tordue sur le plancher. Potter était allongé là, couvert de sang et de coupures, regardant fixement avec des yeux vitreux vers son oncle au visage pourpre, qui lui criait dessus à pleins poumons.

« . …Stupide garçon ! Tu es inutile, une perte d'espace et d'air ! Tu … ne... mérites pas… de... vivre ! » Vernon Dursley ponctua chaque mot d'un coup de pied aux flancs de Harry. Pétunia Dursley courut vers son mari et saisit son bras, essayant de l'éloigner de son neveu.

« Vernon, arrête-toi ! S'il te plaît ! TU VAS LE TUER. Arrête ! » Mais son mari la repoussa.

« C'est un monstre, Pétunia ! La seule chose qu'il ait jamais mérité c'est la douleur et la mort ! N'est-ce pas ce que tu apportes aux autres, mon garçon ? Toutes les mauvaises choses qui peuvent arriver arriveront quand tu es dans les environs ! Je vais faire une faveur au monde et le délivrer de la saleté qu'est ce MONSTRE ! » Vernon leva son pied gras sur la tête de Harry, et à ce moment-là, Draco pût voir que Potter avait perdu connaissance. Il pensa que c'était une bonne chose, parce qu'il ne pouvait pas croire ce que l'oncle d'Harry disait de son neveu et il était heureux que le brun ne puisse pas l'entendre, bien qu'il pressentait qu'Harry avait déjà entendu tout ça auparavant. Il était aussi content que Potter soit inconscient pour qu'il ne ressente pas une plus grande douleur, que Draco était sûr qu'il ressentait.

Draco avait une fraction de seconde avant qu'il ne bouge. A cet instant, il regarda comment l'oncle d'Harry levait son pied. A ce moment là, un sentiment de panique insensée et de froid l'envahit et cette douleur dans sa poitrine gonfla jusqu'à parcourir l'entièreté de son corps. D'une façon ou d'une autre il savait que si Potter devait mourir, il serait lui-même changé pour toujours ; il lui manquerait toujours… quelque chose. Et à cette minute, tout leur passé, la jalousie et l'animosité qu'il y avait entre eux sembla simplement disparaître pour Draco et il ressentit une rage écœurante en voyant l'état de son camarade de classe.

« STUPEFIX ! » cria t-il, sa baguette magique pointée vers le gros Dursley alors qu'il envoyait l'homme valdinguer dans le mur opposé, créant des fissures le long du plâtre.

« Draco ! » hurla son parrain, étonné que son filleul utilise un sort contre un moldu, devant lui, même si ce moldu le méritait, et même plus encore. Mais Draco l'ignora, se dirigea rapidement vers Potter, pour s'agenouiller à côté du garçon inconscient.

« Potter ? Hé, tu ferais mieux de ne pas être mort, Potter ! Si quelqu'un doit te tuer alors c'est moi. »

Severus vint s'agenouiller à côté de lui et brandit sa baguette magique sur Harry. « Sa colonne vertébrale est intacte et son cou n'est pas brisé, merci Merlin. Mais sa jambe droite est cassée et il a une entorse au bras. Il a quelques côtes cassées, un poumon perforé et une hémorragie interne. » observa le sorcier plus âgé, sa colère et sa rage s'écoulant à travers tous les pores de sa peau.

Draco regarda Harry, horrifié par son état. Il se sentait impuissant. Ses mains survolèrent le garçon brisé, souhaitant faire quelque chose, mais ne sachant pas quoi. C'était étrange. Il ne pouvait pas penser clairement actuellement, en voyant Potter allongé comme ça. Tout ce qu'il savait, c'est qu'ils devaient le sauver. Tellement de choses dépendaient de la survie de Harry, pas seulement le Monde Sorcier.

« Sev ? Sev, que dois-je faire ? »

« Tiens, Draco. Si tu pouvais lui administrer ça, s'il te plaît. » Severus retira plusieurs fioles de potions et les enfonça dans les mains de son filleul. « Je suppose que tu sais comment donner des potions à une personne inconsciente ? »

« Oui, monsieur » dit Draco, prenant les potions dans ses mains.

« A-Attendez ! Vous pourriez lui faire plus de mal. » dit soudainement Pétunia du coin, où elle et sa baleine de fils s'étaient entassés. Snape se retourna et la transperça avec un de ses pires regards noir.

« Et qu'en savez-vous, moldue ? »

« Parce que je suspecte Vernon d'avoir empoisonné le garçon. »

« Quoi ? » L'acide ruisselait clairement de la voix du maître des Potions.

« Ha…Harry, il agissait étrangement après le dîner. » pépia Dudley. « Il se comportait comme s'il était ivre, ou drogué et même si je dis aux autres qu'il prend ce genre de truc, je sais que Harry ne fait pas ce genre de chose. »

« Qu'est-ce que ce moldu a donné à Potter ? » demanda Snape, mais la femme et son fils secouèrent la tête. Ils ne savaient pas.

Snape grogna et s'avança vers Vernon Dursley, toujours inconscient. Comme il traversait le couloir, il remarqua que la porte du placard sous l'escalier était ouverte et il regarda dedans pendant qu'il passait devant. Il s'arrêta soudainement, les yeux écarquillés. Il y avait un petit lit fixé là, ainsi que la malle d'Harry et la cage de sa chouette. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour deviner que c'était là où le garçon était gardé pendant les vacances d'été. Il y avait du sang séché sur le sol et le petit lit et Severus eut l'impression que son sang se mettait à bouillir.

Il avança vers Dursley et leva sa baguette vers le visage du moldu. « Enervatum ». marmonna t-il sombrement en regardant les yeux du gros homme s'ouvrir. Le bras de Severus jaillit comme une attaque de serpent et sa main s'enroula autour de la gorge de Dursley, son pouce appuyant durement contre sa pomme d'Adam. « Qu'avez-vous donné au garçon ? » Son nez touchait presque celui de Vernon et sa baguette magique était profondément enfoncée dans la poitrine de l'autre homme.

Draco arrêta de regarder son parrain, sachant que Severus obtiendrait les informations qu'il exigeait. Il se déplaça jusqu'à ce qu'il soit à genoux à côté de la tête de l'adolescent inconscient puis la souleva lentement, avant de la reposer sur ses genoux. « Potter ? » Il déplaça ses doigts dans les épais et soyeux cheveux ébène. S'il était vraiment honnête envers lui-même, il aurait admis qu'il avait toujours voulu faire courir ses doigts au travers des mèches épaisses et désordonnées d'Harry.

La tête de celui-ci se mit à bouger dans les deux sens, il gémit et commença à trembler. Draco arrêta ses mains. « Potter ? Tu peux ouvrir les yeux ? »

« Non, je suis désolé… Je sais que je le mérite, mais s'il te plaît... arrête de me frapper. » Harry était clairement piégé dans son esprit et sa douleur.

Draco grogna du fond de sa gorge et regarda fixement la famille d'Harry. « Personne ne mérite d'être traité de cette façon ! Surtout pas Harry Potter ! Savez-vous qui est ce garçon ? » cria t-il, berçant toujours la tête de Harry sur ses genoux. « Il est le Sauveur du Monde Sorcier ! Il est le seul qui puisse nous sauver ! »

« Cela n'a aucun rapport avec nous, mon garçon ! » cria Vernon en retour à Draco. « Que nous importe-t-il si votre monde s'effondre ? Ce serait mieux si tous les MONSTRES comme vous venaient à disparaître ! »

Draco était sur le point de dire quelque chose d'autre, quand il fut coupé par la voix la plus improbable. « Non, Vernon. » répondit Pétunia Dursley, s'écartant du coin où elle se tenait docilement à côté de Snape pour regarder furieusement son mari. « Si Harry ne gagne pas cette guerre avec leur Seigneur des Ténèbres, notre monde s'effondrera aussi ! Nous vivrons dans l'enfer total ! »

Le visage de Vernon, si c'était possible, devint d'un pourpre encore plus sombre dans sa colère et il grogna, « Qu'as-tu dit, Pétunia ? »

Dans un premier temps, sa femme ne dit rien et continua à regarder fixement ses pieds. Mais elle redressa ensuite les épaules et leva la tête, ses yeux remplis de détermination et d'acceptation macabre. « J'ai dit 'non'. Faire disparaître Harry et ses semblables ne fera jamais rien de bien. Et… Et je regrette de n'avoir pas été plus forte pour Harry, au lieu de t'écouter, mais je détestais Lily, j'étais si jalouse et j'ai laissé ça être mon excuse pour insulter Harry et te permettre de le battre. Mais ce soir, tu es allé trop loin ! Je ne veux plus jamais que ta haine tordue pour tout ce qui est différent infecte notre fils désormais. Et je ne veux plus que ce garçon soit blessé ! Il ne l'a jamais mérité ! »

Vernon regarda sa femme fixement d'un air incrédule pendant quelques instants puis il enroula son bras autour de son torse avant de lui décocher une gifle du revers de la main. Elle fut si choquée qu'elle perdit l'équilibre et tomba.

« Maman ! » Dudley courut vers Pétunia et se blottit contre elle, regardant son père comme s'il ne l'avait jamais vu auparavant.

« Tu es ma femme ! Comment oses-tu décider d'être du côté de ce garçon ? Ce sont tous des monstres et ce garçon est le plus monstrueux d'entre eux ! »

« ASSEZ ! » cria Snape au visage de Vernon. Il leva sa baguette magique jusqu'au front de l'homme et aboya, « Legilimens ». Severus fouilla les souvenirs de l'horrible moldu pour identifier ce qu'il avait donné à Harry. Après une minute, il le trouva, sortit de l'esprit de Vernon en s'assurant de rendre le processus aussi douloureux que possible, puis se retourna et chargea Pétunia de récupérer le poison.

Draco avait recommencé à regarder fixement le visage de Harry. Potter gémissait toujours de douleur, les yeux étroitement fermés. Le Serpentard ne pût s'en empêcher et plaça aussitôt une main fraîche sur le front d'Harry et l'autre sur son cœur. Immédiatement, il fut saisi d'une grande douleur irradiant de sa jambe droite et de son bras. Sa poitrine se serra d'une souffrance agonisante alors qu'il essayait de respirer. Sous ses mains, la respiration d'Harry était devenue un peu moins irrégulière et ses yeux papillonnaient. Draco retira ses mains et tant lui que Potter haletèrent à ce réflexe. La douleur quitta son corps et Potter serra les dents fermement comme elle lui revenait.

Draco s'assit sous le choc durant un instant, essayant de reprendre son souffle avant que son esprit ne puisse comprendre ce qui venait d'arriver. Il réalisa ensuite ce qu'il s'était passé. Il ne comprenait pas pourquoi ou comment, mais il réalisa que lorsqu'il avait touché Harry, il avait pris un peu de sa douleur en lui. Une fois qu'il le réalisa, avant qu'il ne puisse penser à se demander pourquoi il le faisait, Draco remit ses mains là où elles avaient été placées plus tôt et serra les dents contre les assauts de la douleur.

« Malfoy ? »

Les yeux de Draco s'ouvrirent et il baissa les yeux vers le regard émeraude empli de douleur.

« Que fais-tu ? Que … Comment es-tu arrivé ici ? »

Draco eut un rictus narquois en dépit de la situation. « Calme-toi, Potter. Nous sommes venus pour t'aider. »

Potter détourna la tête et ferma les yeux. « Tu devrais partir loin de moi. Quelqu'un qui essaye de m'aider finit généralement très blessé ou mort. Oncle Vernon a raison. Je ne mérite pas d'aide. Je… je ne mérite pas d'être en vie. » C'est pour ça que mes amis me détestent maintenant, pensa Harry. C'est pourquoi ils m'ont tous tourné le dos.

« Tu es un encore plus gros idiot que je le pensais si tu crois tout ce que ce moldu t'a dit ! » Il dévisagea Harry quand le garçon rouvrit de grands yeux choqués. « La ferme ! Tu vas me saouler ! » dit-il quand il vit que Harry était sur le point de dire quelque chose.

Il pouvait voir qu'Harry était étonné par le manque de venin qui accompagnait toujours ses paroles quand ils étaient ensemble. Mais alors les yeux du brun s'adoucirent et il lui sourit. Mais cela ne dura pas longtemps cependant, car Harry commença à frissonner, à tousser ensuite, et du sang commença à dégouliner sur son menton.

« Severus ! » cria Draco sous le choc.

Le professeur Snape se précipita à ses côtés en un instant. Il jura quand il vit l'état dans lequel était le Gryffondor. « Nous devons l'amener à Pompom immédiatement. Ici, femme ! Viens ici et amène ton…fils ! » dit Severus à la femme pleurant sur le sol. Il regarda le corps affaissé de Vernon ; il avait bien sûr, stupefixé l'homme. Il était content d'avoir pensé à apporter deux portoloins au lieu d'un seul à Poudlard, parce que les moldus n'auraient pas pu entrer dans l'école.

Draco vit son parrain lancer le sortilège du Patronus et regarda la belle biche d'un blanc lumineux partir au galop par une fenêtre. Il supposa que son parrain venait d'envoyer un message, demandant de l'aide pour Harry et ensuite il sortit un gros bouton et le lui tendit. « Draco, aide Monsieur Potter à toucher le portoloin. Pétunia, vous et votre fils placez un doigt sur le bouton. » Une fois que chacun toucha une partie du bouton, Severus dirigea sa baguette magique vers le portoloin et expira, « Portus ».

Immédiatement, ils sentirent une traction sèche derrière leur nombril et furent tirés dans le vide, se tordant et se tournant dans un néant noir et froid. Draco tenait Potter aussi fermement qu'il le pouvait sans causer une nouvelle blessure et fut heureux, lorsqu'ils atterrirent, d'être sous le Gryffondor pour amortir sa chute. Et bien que Draco l'ait atténuée, ça secoua tellement Harry qu'il ne pût s'empêcher de crier de souffrance et Draco plaça immédiatement ses mains sur le cœur et le front du garçon pour le soulager d'un peu de cette douleur. Il ne le lâcha même pas lorsque celle-ci le fit se sentir tellement mal qu'il pensa qu'il pourrait vomir. Il tint juste le coup et fut heureux d'avoir pu aider avec la douleur d'Harry.

« Severus, où sommes-nous ? » demanda-t-il en se retournant. Ils étaient dehors dans une rue sombre face à une rangée de grandes maisons appuyées les unes contre les autres.

« Bienvenue au Numéro 12, Monsieur Malfoy, Madame Dursley et Monsieur Dursley. » Draco regarda autour de lui et plissa les yeux quand il vit Dumbledore marcher rapidement vers eux, avec une infirmière agitée derrière lui. Quand Dumbledore s'arrêta devant eux, il distribua des morceaux de parchemin à Draco et aux Dursley. « S'il vous plait, lisez ce qui est sur le parchemin. »

« Numéro 12, Square Grimmauld. » lut Draco suivit des deux autres et subitement une autre maison s'afficha brusquement entre deux autres. Draco ignora le hoquet des deux moldus et la regarda avec des yeux sans expression. « Square Grimmauld ? C'était une demeure des Black ! »

« Vite, Madame Pomfresh ! Monsieur Potter n'a pas beaucoup de temps. » débita Severus vigoureusement. Le petit groupe se dépêcha de traverser la route et d'entrer dans la maison.

« Mais… Mais, je … » Harry essaya de parler, mais ne pût pas arrêter de tousser et Draco se recroquevilla quand plus de sang afflua de sa bouche. « Je n'ai pas si mal. Ce n'est pas si grave. » insista Harry.

Draco ne put s'empêcher de grogner. Mais son amusement mourut quand il surprit Dumbledore en train de le dévisager avec cette étincelle folle dans ses yeux bleu foncé. Draco plissa les yeux vers le Directeur, se demandant ce qui -par l'enfer- était si amusant dans cette situation qui aurait pû lui valoir un regard aussi joyeusement scintillant. Sans parler de son expression qui fit se dresser les poils de bras du blond. Il ne se fiait pas à Dumbledore une seule seconde.

Il ne put réfléchir plus longtemps, car ils faisaient maintenant léviter Harry jusqu'à une civière conjurée par magie et il eut peur de lâcher l'autre garçon. Mais il n'avait pas vraiment d'autres choix puisque la civière était déjà remorquée à l'étage. Il fut soulagé de voir que lorsqu'il libéra Harry, il ne sembla pas regagner la douleur que Draco lui avait pris.

« Draco, reste avec les Dursley. Nous redescendrons après avoir vu Potter. » lui dit Severus.

Le Serpentard acquiesça et le regarda disparaître en haut des escaliers puis il entendit la voix inquiète de Madame Pomfresh résonner jusqu'à lui. « Qu'est-il arrivé à ce pauvre enfant ? » Il n'entendit pas la réponse, mais ça n'avait pas d'importance puisqu'il la connaissait déjà.

Draco tourna les talons et dévisagea la famille de Potter, son visage impassible, mais une flamme froide dans les yeux. « Suivez-moi. » Il se retourna et les conduisit dans la première pièce qu'il trouva, dans un salon qu'il avait vu du hall d'entrée. Là ils s'assirent dans le silence complet, se dévisageant, jusqu'à ce que Dudley ait le courage de briser ce silence.

« Humm…Euh … » commença t-il. Draco souleva un sourcil élégamment sculpté. « Est-ce que vous êtes un ami de Harry ? »

Draco eut un sourire qui était tout sauf chaleureux. « Non. Nous n'avons jamais été amis. En fait nous nous détestons. Les gens nous considèrent comme étant des ennemis. » Cela sembla étonner les deux moldus.

« On ne dirait pas que vous êtes ennemis. Vous vous occupez de lui. » souligna Pétunia.

« Peu importe ce que vous pensez, nous nous occupons vraiment de nos semblables. » Et puis il sourit, permettant aux traits de son visage de s'adoucir, tout en sortant lentement sa baguette magique, la caressant doucement entre ses doigts. « Alors », commença-t-il en regardant Dudley. Le tas de graisse déglutit visiblement et Pétunia mit son bras maigrelet autour de son fils comme elle pouvait en regardant craintivement la baguette magique, puis le visage de Draco. « Avez-vous déjà frappé Potter ? Je vous conseille de dire la vérité, parce que je saurai si vous me mentez. »

« Euh…oui, mais c'était pour s'amuser. » chuchota Dudley.

Le sourire de Draco disparut de son visage. « Je vois. » La réponse calme et mortelle de Draco aurait pu geler le grand lac de Poudlard en une seconde.

« S'il vous plaît, ne punissez pas mon fils. Il ne savait pas bien ce qu'il faisait. J'aurai dû intervenir quand il a commencé à prendre exemple sur son père, mais comme je l'ai dit auparavant, je n'étais pas assez forte pour voir le mal, jusqu'à présent. »

« Est-ce que vous avez souvent battu ou insulté Potter ? »

« Oui. » lui répondit Pétunia, le regardant droit dans les yeux. Ses yeux dévoilaient sa honte, mais Draco ne sentit rien d'autre que de la colère envers les deux moldus.

« Depuis combien de temps ? » demanda t-il lentement.

Pétunia ferma les yeux, respira profondément et des larmes commencèrent à couler, mais Draco l'ignora et attendit sa réponse. « Depuis qu'il a été abandonné devant notre porte. Quand il avait un an. »

« Et ce placard sous l'escalier ? »

« C'est sa chambre. Vernon l'a fait retourner dans le placard quand il est revenu cette année » chuchota-t-elle. Draco se leva lentement et pointa sa baguette sur les deux Dursley tremblotants.

« Je devrais vous tuer tous les deux pour ce que vous lui avez fait. »

« Mais vous ne l'aimez pas non plus ! » s'écria Dudley en se levant d'un bond pour se mettre debout devant sa mère. Draco le dévisagea pendant un instant, essayant de regagner le contrôle de ses émotions. Il était sûr que s'il lançait un sort, ce serait probablement le sortilège de mort. Il ne comprenait pas d'où cette douleur et cette rage venaient. Bien sur, il pouvait comprendre qu'il soit affecté par tout ça, mais ce qu'il ressentait maintenant allait bien au-delà de ça. Il savait qu'il voulait vraiment blesser la famille d'Harry pour avoir abusé de lui. Il savait simplement qu'il devait faire quelque chose, donc au lieu d'utiliser sa baguette magique, Draco eut une meilleure idée. Il s'approcha et frappa Dudley dans son gros visage aussi durement qu'il le put, souriant quand il entendit le cartilage du nez du garçon se briser, et le regarda tomber en arrière sur sa mère. Il eut alors un sourire satisfait et sortit de la pièce. Il serait damné s'il restait en leur présence même une seconde de plus.

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