Voila, finalement, j'ai même eu l'inspiration de vous faire un petit épilogue, que je vous livre ici. Bonne lecture !

Le lendemain, aucun des membres des Devil Bats ne croisa Hiruma de la journée, et même interroger Musashi et Kurita s'avéra inutile. Une tension à couper au couteau enveloppait les joueurs, soumis à de sérieuses appréhensions par rapport à l'entraînement du jour : Allaient-ils retrouver leur capitaine habituel, froid, autoritaire et effrayant mais au combien familier, ou l'espèce d'alien de la veille allait-il à nouveau se manifester ? Tous espéraient fortement qu'il s'agirait de la première option ce qui, d'une certaine manière, les étonnait eux-même. Mais les événements de la veille avaient laissé des souvenirs en forme de cicatrices dans leur esprits, et ils auraient tout donné pour ne pas avoir à revivre ces doutes permanents et cette méfiance omniprésente aujourd'hui.

Finalement, ils se présentèrent tous ensemble devant le local, sans oser ouvrir la porte. Sena, le plus proche de la porte, se chargea finalement de la faire coulisser, tout doucement, tandis que derrière lui, les autres se massaient contre l'entrebâillement de la porte pour jeter un coup d'œil à l'intérieur. Aucun homme ne fut jamais plus heureux qu'eux en découvrant les innombrables armes à feu qui occupaient tous les espaces disponibles dans la petite pièce, et le cliquètement incessant des touches du clavier fut comme une douce musique à leurs oreilles. Poussant un soupir de soulagement collectif, il franchirent finalement la porte, et se retrouvèrent face à face avec leur capitaine.

Celui-ci les regarda un instant d'un air neutre, puis son sourire coutumier, tout en dents pointus et en ricanements terrifiants s'afficha sur son visage. Le quaterback se mit debout, pour les dominer de sa taille ou, presque, et lâcha :

-Allez tous vous changer, je vous veux sur le terrain dans trente secondes.

Cet ordre ne souffrait aucune contradiction et tous se ruèrent sur leurs tenues, secrètement rassurés.

Une fois changés, ils se retrouvèrent tous sur le terrain où leur capitaine, son arme favorite sur l'épaule, les dévisageait. Brusquement, il attrapa sa mitraillette, l'arma, et tira une salve juste à leurs pieds, les faisant sauter en tous sens. Leurs protestations moururent sur leurs lèvres lorsqu'ils croisèrent le regard satisfait du blond. Celui-ci, après cette introduction typique, annonça :

-Bien ! Hier, vous avez glandé, bande de bons-à-rien, alors aujourd'hui, vous allez me faire le double de l'entraînement habituel pour vous rattraper ! Au boulot !

Il hurla ces deux derniers mots, et les joueurs s'éparpillèrent comme une volée de moineaux. Pas de doute, tout était revenu comme avant, et tous se firent la même réflexion : Tout à leur perplexité de la veille, ils en avaient oublié à quel point le caractère traditionnel de leur capitaine était effrayant. Personne n'osa aborder le sujet de la veille, et cette petite mésaventure fut vite oubliée.

Hiruma, satisfait, retint un instant Musashi pour lui indiquer une série d'exercices très difficiles à ajouter à son programme quotidien. Bien évidemment, il ne cacha absolument pas qu'il s'agissait d'une petite vengeance, et il ponctua son ordre d'un ''kékéké'' complaisant.

- Au fait, fuckin' manager ! Reprit-il en se tournant vers l'intéressée, laissant son vieil ami le fusiller du regard. Plus la peine de te tracasser au sujet du type d'hier, je m'en occupe.

Et il ponctua ces mots d'un sourire malsain, tout en redressant sa Ak47 sur son épaule en un geste plus qu'éloquent avant de s'éloigner, à grandes enjambées rapides : une démarche de prédateur. C'était à des milliers de lieux de sa façon de marcher de la veille !

Mamori s'interrogea sur le lien entre le garçon de la veille et son capitaine. Car lien il y avait, cela lui semblait à présent évident, même si la veille, il n'avait pas paru accorder beaucoup d'importance à sa petite histoire.

Puis elle se dit qu'après tout, ça n'avait aucune importance. Si le blond décidait vraiment de régler ses comptes avec lui, aucun doute qu'elle ne le reverrai plus jamais : Personne ne contrariait jamais Hiruma Yoichi, et s'il disait que c'était terminé, c'était terminé.

Avec un haussement d'épaules désinvolte, la brune retourna faire des statistiques sur les capacités des joueurs, en se disant que finalement, cette histoire lui avait au moins permis de comprendre qu'elle ne connaîtrait probablement jamais vraiment le quaterback. Il était vraiment trop compliqué.

Fin.