Fanfiction White Collar / FBI : duo très spécial

Titre : La douceur du foyer

Auteur : Azertynin

Genre : Hurt/Comfort/Friendship/Family

Rating : K

Personnages : Neal / Peter / Elizabeth

Spoiler : Mention du 1x14 (finale de la saison 1)

Disclaimer: White Collar and it's characters belong to Jeff Eastin.

Résumé : Neal, qui n'est pas au mieux de sa forme, se retrouve coincé chez Peter à cause du blizzard.

Ni slash, ni OT3 sauf pour ceux qui veulent vraiment en voir en louchant très fort.

Note de l'auteur : C'est une classique Sick!Neal où Neal est malade et Peter prend soin de lui. Cette fanfiction est une réponse aux prompts que j'ai postés au fever fic fest 1 sur White Collar Hurt/Comfort LiveJournal. J'espère que ça va vous plaire. Pour ma part, j'adore les Sick!Neal. J'en ai lu plein plein plein et je me suis inspirée de mes lectures pour écrire celle-ci.

Chapitre 1

New York, vendredi 14 janvier.

La tempête faisait rage. Même à pleine puissance, les essuie-glaces n'étaient pas d'une grande aide et Peter pestait contre ce satané blizzard, ces satanés bouchons et cette satanée neige qui l'empêchaient de voir à plus de deux mètres et de ramener Neal chez June avant que les rues ne soient complètement bloquées par les congères. Dès que l'alerte au blizzard avait été donnée, Hughes avait recommandé à tous les agents de rentrer au plus tôt avant qu'il ne soit trop tard et qu'ils ne se voient contraints de passer la nuit dans les bureaux. Peter avait rapidement compilé dans des cartons tous les vieux dossiers sur lesquels son équipe travaillait ce jour-là. Un pour Diana, un pour Jones, un pour Neal et un pour lui. Le travail continuerait au chaud et en sécurité, chacun chez soi en attendant que la tempête se calme et que la voirie déblaie les rues.

Neal contemplait d'un air absent les flocons de neige frapper le pare-brise. Il n'était que seize heures mais le ciel était déjà si bas qu'il assombrissait la ville à tel point que tous les éclairages des rues et les phares des voitures étaient déjà allumés. A quelques mètres devant eux, ils ne distinguaient du véhicule qui les précédait que la silhouette et les deux halos rouges des feux arrières. Rien n'avait bougé depuis dix minutes. Une demi-heure avait suffit pour rendre impraticables les rues de New York. Sans doute quelques voitures enlisées avaient-elles bloqué le carrefour une centaine de mètres plus loin.

- Bon sang ! On n'y arrivera jamais ! Y'en a pour des heures !

Neal sortit de sa contemplation à l'écoute des paroles frustrées de Peter.

- Peter, on n'est qu'à deux blocs de ta maison. Tu n'es pas obligé de me ramener chez June. Laisse-moi ici. Je peux très bien prendre un taxi... ou même marcher. A l'allure où ça va, c'est encore la meilleure option.

- Envie de te dégourdir les jambes ?

- Plus ou moins.

A vrai dire, c'était plutôt moins que plus. Leur dernière affaire avait laissé Neal sur les rotules. Ils avaient travaillé quasiment jour et nuit pour faire tomber un receleur d'œuvres d'art. Neal s'était fait passer pour un acheteur, gagnant suffisamment sa confiance au fil des jours pour qu'il le conduise jusqu'aux docks où il entreposait sa marchandise. Il avait passé les heures précédant l'arrestation dans le froid glacial du bord de mer, attendant le meilleur moment pour donner le signal à Peter. L'arrestation avait été propre et rapide, sans coup de feu échangé et toutes les preuves servies sur un plateau. Mais après avoir passé plusieurs heures à grelotter dans le froid humide des docks, Neal s'était réveillé le lendemain avec un mal de gorge féroce, un mal de tête épuisant et des courbatures partout.

Comme souvent entre deux grosses affaires, Peter avait ressorti les vieux dossiers pour permettre à son équipe de se reposer en n'effectuant que du travail de bureau pendant quelques jours. Neal savait qu'il comptait sur lui pour apporter un regard neuf sur ces vieilles affaires. Depuis son arrivée à la division des crimes en col blanc, il avait résolu pas mal de vieux dossiers en mettant le doigt sur ce qui avait échappé aux agents. Mais dans l'état où il se trouvait aujourd'hui, il avait été bien incapable de résoudre quoi que ce soit. C'est à peine s'il avait réussi à rester concentré sur un seul dossier.

- Nom de ... !

Le coup de frein envoya la Taurus glisser contre le trottoir évitant de justesse une collision avec la voiture d'en face.

- Peter... ?

- Je sais. Compris.

Peter prit à gauche en direction de sa maison. Quittant l'avenue centrale, ils se retrouvèrent dans les petites rues calmes à quelques centaines de mètres de chez Peter. Malgré l'absence de trafic, l'agent préféra rouler lentement afin de ne pas avoir à donner de coup de frein brusque. Neal se laissa aller contre le siège de voiture, fermant les yeux dans l'espoir que cela suffise à chasser le mal de tête qui ne l'avait pas lâché de toute la journée. Il appuya son front contre la vitre, la fraîcheur au contact du verre le soulageant quelque peu.

Il devait être encore plus épuisé que ce qu'il pensait car le simple fait de fermer les yeux un instant avait suffit à ce qu'il s'assoupisse. Ils étaient arrivés devant la maison quand Peter le réveilla en lui secouant l'épaule.

- Hey, la Belle au Bois Dormant, le carrosse est arrivé à destination et à moins que tu ne chausses une paire de ski, je ne vois pas comment tu arriveras jusque chez June avec toute cette neige. Mi casa es su casa au moins pour ce soir et vu ce qu'il tombe probablement aussi pour cette nuit.

Neal regarda au-dehors et vit que la tempête avait encore empiré. Il s'avoua vaincu, tant par les lourds flocons qui s'abattaient violemment contre la vitre que par la fatigue et ses jambes courbaturées.

- Je suppose que je peux survivre à une nuit chez les Burke.

L'air glacial s'engouffra dans la voiture quand Peter ouvrit la porte pour sortir ce qui fit frissonner Neal. Il remonta le col de son manteau et ferma tous les boutons avant d'ouvrir à son tour la porte côté passager. En vain. Quelque chose bloquait, l'empêchant de l'ouvrir de plus de quelques centimètres. Plus il poussait, plus ça bloquait.

- Arrête, Neal ! cria Peter. Il y a une congère le long du trottoir. Plus tu pousses, plus ça tasse la neige. Attends une minute, je vais déblayer.

Neal regarda dans le rétroviseur et vit Peter sortir une pelle du coffre. Toujours être paré à toutes les situations, se dit-il en souriant. En quelques coups de pelle, Peter libéra la voie pour Neal et déblaya aussi la porte arrière afin de récupérer sur la banquette les deux cartons de vieux dossiers. Il en donna un à Neal et garda l'autre tant bien que mal en équilibre sur son bras gauche pendant qu'il cherchait ses clefs de l'autre main. Ils voulurent se hâter dans l'escalier qui menait à l'entrée de la maison afin que les dossiers ne soient pas trop recouverts de neige mais Peter se rendit compte que les marches étaient bien trop glissantes quand le premier pas qu'il posa dessus l'envoya valser en arrière. Neal lâcha d'un coup son carton pour attraper Peter au vol et amortir sa chute mais le poids de l'agent les fit tout deux tomber dans la neige amoncelée sur le trottoir.

- Ça va Peter, rien de cassé ?

- Merveilleux. Tous les dossiers vont être trempés.

- Je vais prendre ça pour un non.

Peter se dégagea des bras de Neal et s'agenouilla à ses côtés. Ils étaient couverts de neige de la tête au pied et Peter remarqua alors la pâleur du visage de Neal. Sa peau était aussi claire que les flocons qui recouvraient ses épaules et ses cheveux. En regardant plus attentivement, il vit aussi qu'il tremblait de froid et serrait autant que possible son manteau contre lui.

- Neal...

- Peter ?

- Tu es sûr que ça va ?

A chaque fois que Peter lui posait cette question, Neal démentait. Aussi ne fut-il pas surpris par sa réponse même s'il douta de sa véracité.

- Oui, pourquoi ça n'irait pas ?

- D'accord. Mmm, et... euh. Merci, pour... tu sais. Le rattrapage.

- De rien. On reste assis dans la neige ou... ?

- Aide-moi à ramasser les dossiers.