Promesse
Disclamer: Les persos ne m'appartiennent pas! Ils sont à Tite Kubo.
Note: Ce texte est inspiré d'une fic anglaise, qui serait nommée "Chained Love" mais qui a été retirée du web. Et je n'en connais pas l'auteur.
Merci à Frasyl pour la bêta-lecture!
Je m'excuse s'il y a un peu de OOC...
On reprends la trame principale, mais vu que je réserve une fin un peu différente à Aizen, peut-on parler de UA?
Lorsque Ichigo ouvrit les yeux, il lui fallut un temps pour réaliser qu'il n'était pas chez lui. Ses yeux sur le plafond en bois, il chercha à comprendre comment il avait bien pu atterrir là. Mais aucune conclusion logique ou même satisfaisante ne put être établie. Bon, on s'arrête quelques minutes et on récapitule tout, histoire d'être sûr et certain…
Il s'était endormi, comme tous les soirs d'ailleurs, en profitant de la fraicheur de cette soirée d'aout… Et il venait de se réveiller dans une pièce inconnue où raisonnait le bruit du tonnerre et de la pluie sur le toit. Or il doutait que le temps puisse changer aussi radicalement quand même. De toute façon le plafond en bois ne laissait aucun doute : il n'était définitivement pas chez lui !
Lentement il se redressa, un éclair lui permettant d'avoir un petit aperçu de la pièce. Simple, et meublée d'une seule et unique chose : un lit. Dans un coin en face il avait pu distinguer une petite pile de livres et, sur le mur à côté, des traces qu'il n'avait pas pu identifier. Oh, et il y avait une fenêtre bien entendue. Petite, mais présente.
Il se leva, grimaçant alors que le froid venait lui mordre cruellement le pied quand il avait eut l'audace de les poser sur le sol. Il fit quelques pas, tentant de faire le moins de bruit possible. Pas vraiment évident car le parquet n'étouffait absolument rien et le silence faisait raisonner le moindre son produit. En tâtonnant un peu, il finit par trouver la porte. Il bagarra quelques minutes jusqu'à réaliser qu'il n'y avait pas de poignée et que c'était une porte coulissante. Avec précaution il l'ouvrit, s'assurant qu'il était seul par le silence pesant avant de poser un pied dans le couloir et de se pencher pour regarder les alentours. Mais il ne vit que des ténèbres créées par la nuit. Cette maison ne le rassurait pas, il n'appréciait pas du tout l'ambiance qui s'en dégageait.
Un homme surgirait avec une hache pour le poursuivre jusqu'à le contraindre d'aller se réfugier dans la salle de bain que ça ne l'étonnerait même pas. Avec un peu de recul bien sûr…La réaction première, comme toute personne sensée, serait de hurler.
Il fit quelques pas, avant que son regard ne soit irrémédiablement attiré par une lueur orangée au fond du couloir. Il resta un instant immobile avant de paniquer quelque peu en réalisant que la lueur grandissait de seconde en seconde, signe que quelqu'un s'aventurait dans sa direction. Étouffant un juron il tourna la tête, avant de rentrer dans la pièce d'où il venait en désespoir de cause. S'il était reparti dans le sens inverse du couloir il aurait fait beaucoup trop de bruit. Ou n'aurait pas eu le temps de rejoindre un quelconque tournant qui l'aurait dissimulé. Il n'avait plus qu'à prier pour avoir un peu de chance. Les propriétaires ne seraient certainement pas enchantés de constater qu'un étranger venait de s'inviter chez eux, en pyjama qui plus est. Et puis, s'il ne rentrait pas au plus vite, sa propre famille risquait d'avoir une très mauvaise surprise.
Il sentit quelque chose tirer le haut de son pyjama et il manqua d'avoir une crise cardiaque, se défaisant rapidement de la prise avec un hoquet de surprise. Son mouvement brusque déséquilibra le nouveau venu qui tomba en arrière accompagné d'un bruit sourd, comme un objet lourd tombant à terre. Le cœur battant à cent à l'heure, l'adolescent écarquilla les yeux en voyant que son agresseur ne devait pas avoir plus de huit ans. Un enfant…Il venait d'avoir peur d'un enfant, bon sang ! Et à en juger par sa grimace, il venait également de lui faire mal. Se passant une main sur la nuque, il s'agenouilla à ses côtés, s'emparant du livre imposant tombé à côté. Il observa un instant la couverture rouge sombre aux nombreuses dorures avant de le tendre au plus jeune qui le serra contre lui, silencieux, comme une maigre protection entre lui et l'inconnu. Un nouveau silence pesant s'installa entre les deux personnes et le shinigami remplaçant se racla la gorge, gêné, avant d'avancer la main pour repousser quelques boucles châtain du visage du plus petit.
- Je suis désolé. Est-ce que ça va ?
- Qui es-tu ? Un voleur ?
- Hein ? Non pas du tout !
- Un assassin alors ?
- Mais… Mais non !
L'adolescent n'en menait pas large, se voyant plutôt mal lui dire qu'il venait d'apparaitre presque comme par… magie ? Lui-même ne savait pas, alors l'expliquer à une tierce personne… Face à lui, l'enfant n'avait pas bougé, se contentant de l'observer se plonger dans un dilemme interne. Son visage, comme sa voix ne montrait aucune émotion, et quand Ichigo s'en rendit enfin compte, il ne put s'empêcher de se faire la réflexion que l'enfant lui rappelait quelqu'un…Sans pour autant parvenir à trouver un nom.
- Qu'est ce que tu fais là alors ?
- J'aimerai bien le savoir en fait…
Il ne put qu'observer le regard de l'enfant s'allumer d'une lueur d'intérêt alors qu'il se relevait, laissant son ouvrage à terre. Il se mit à lui tourner autour, le détaillant plus attentivement. Il cru presque pouvoir entendre des murmures qui ressemblaient à quelque chose comme « j'ai réussi !». Cela fit grogner l'adolescent qui finit par le chopper par le col, le soulevant à sa hauteur. Loin de se débattre, celui-ci se contenta de lui renvoyer son regard, neutre, comme se moquant royalement de ce qu'il pouvait bien lui faire. Ce gosse avait quelque chose de flippant quelque part… Quelque chose dans son attitude…Allié à cette sensation de familiarité, plus présente que jamais. Finalement il reposa l'enfant à terre, le dépassant.
- Je crois que je ferais mieux de m'en aller.
Sa voix avait été un peu plus froide qu'il ne l'aurait vraiment désiré. Mais totalement perdu et n'ayant aucun contrôle sur la situation présente, il n'aimait pas beaucoup ça. De petits pas précipités raisonnèrent derrière lui et il fut arrêté par une paire de bras encerclant sa taille avec force et refusant de lâcher.
- Non, reste. Je ne veux pas être seul. (Et après un silence, voyant que le rouquin ne réagissait pas) Et puis tu… Tu n'as pas le droit ! Je t'ai invoqué et…
- Quoi ?
Surpris, et peu ravi d'apprendre que sa présence dans cet endroit étrange était liée au caprice d'un enfant, il se retourna brusquement. Le brun eut la présence d'esprit de le lâcher, évitant ainsi d'être à nouveau projeté au sol, déglutissant devant la montée de colère de l'adolescent. Il comprit qu'il avait intérêt à se justifier en vitesse.
- Je voulais un peu de compagnie. Père ne me laisse pas sortir et les autres personnes m'évitent.
La voix de l'enfant était avait retrouvé son ton neutre, sans émotion. Une simple constatation de son propre sort. Il était sans doute beaucoup trop mature pour son âge. Pourtant sa seule présence prouvait le contraire. Il avait plus ou moins compris qu'il venait de gagner le statut de « doudou » ou quelque chose de proche à ses yeux. Un doudou vivant. En même temps il ne voyait aucune peluche non vivante ici. Le plus jeune le contourna, allant chercher l'imposant livre pour venir le lui montrer à la page du sort qu'il avait sans doute utilisé. Sans trop comprendre il s'en empara, lisant rapidement les deux pages devant son nez. Survoler juste, mais ça lui suffit pour comprendre qu'il était décrit ici une sorte de rituel. Par curiosité il rouvrit le livre à la première page, qui lui donna confirmation de son hypothèse.
Mais ce n'était pas interdit ce genre de truc ?
Et puis… Où ce garçon avait-il réussit à trouver ce livre. Ce n'était pas vraiment le type d'ouvrage qu'on trouvait dans toutes les bibliothèques du monde. Un rapide coup d'œil dans la direction du concerné lui permit de le voir hausser les épaules pour toute réponse à ses interrogations muettes. Pour faire clair il ne lui en dirait pas plus. Inspirant, il referma le livre, le rendant à son… propriétaire… Qui partit le planquer en lieu sûr. Lui préféra retourner s'allonger sur le lit, posant son bras sur ses yeux en tentant de faire le point sur sa situation. Le noir l'y aidant, il préférait ne plus voir cette pièce. Difficile lorsqu'une tête brune vint s'installer à califourchon sur son ventre, repoussant son bras pour l'observer.
- Tu restes alors ?
- Je dois rentrer chez moi.
- Juste cette nuit !
L'adolescent eut un moment d'hésitation, avant de céder avec un soupir devant l'air suppliant qu'avait pris l'enfant. Il reçut en réponse un léger sourire, un peu hésitant. Le premier. Comme s'il avait peur de sourire ou de montrer sa joie. Et quelque part, cela fit pense au Shinigami remplaçant que son choix avait sans doute été le meilleur. Il leva la main pour ébouriffer les courtes mèches, laissant l'enfant s'installer contre son torse, en serrant le tissu du tee-shirt qui composait, avec son pantalon noir, son pyjama.
- Puis-je au moins savoir ton nom ?
- Seulement si tu me dis le tien.
- D'accord, d'accord. Je suis Kurosaki Ichigo.
- Aizen Sosuke.
L'adolescent haussa un sourcil. L'enfant, heureusement, ne le vit pas pâlir dangereusement à l'entente de ce nom. Il osait espérer que c'était une blague… Au pire une simple coïncidence que deux personnes portent le même nom et prénom. Parce que, si ce gamin était réellement l'ennemi numéro un de la Soul Society… Non, il ne semblait n'avoir aucun souvenirs mais c'était un bon manipulateur après tout. Ou alors il avait fait un bond dans le temps ? Mais ça n'arrivait que dans les films ça. Et puis la sensation du corps contre le sien était absolument réelle, alors ça ne pouvait pas être un rêve non plus.
Une voix forte le tira de ses interrogations, le faisant sursauter. Avant qu'il n'ait eut le temps d'esquisser un geste, la porte de la pièce s'ouvrit de nouveau sur un homme de haute statue, que l'enfant nomma « père », quittant son abri en quatrième vitesse pour reposer ses pieds au sol. Les cheveux du nouveau venu étaient longs, et d'un châtain plus foncé que celui de son fils. Il le vit écarquiller les yeux en le voyant et Sosuke se tourna vers lui avant d'avoir une légère moue. Finalement l'homme écarquilla les yeux et ses pupilles devinrent noires sous le coup d'une importante colère, ses poings se serrant.
Il ne comprit pas exactement la scène, mais l'adulte parla des « foutues illusions » de son fils et du fait que celui-ci faisait apparemment trop de bruit à son gout. La main de l'adulte se leva pour frapper l'enfant qui encaissa sans broncher, laissant échapper un gémissement de douleur lorsque son dos rencontra brusquement le sol. Ichigo se releva brusquement en protestant, ne supportant pas ce genre de scène, mais l'autre homme ne semblait plus le voir. Il marmonna quelques injures supplémentaires avant d'ordonner à l'enfant de se coucher en silence et de repartir aussi brusquement qu'il était venu.
Ichigo soupira en réalisant que l'enfant avait sans doute utilisé ses capacités pour le protéger. Vu que son père « l'entrainait » (oui il avait un sérieux doute sur ce mot désormais.), il devait faire parti des personnes les plus sensibles à ses pouvoirs. Il rejoignit le plus petit qui se relevait en grimaçant, restant finalement à genoux au sol, après quelques essais infructueux pour se relever.
- Tu vas bien ?
- Oui…ça va…ça va…
Sceptique, il s'agenouilla en observant les traits pâle et tiré du visage enfantin. Mais l'enfant ne semblait pas décidé à bouger. Ou ne pouvait pas ? L'adolescent finit par le prendre dans ses bras pour le placer sur le lit, assurément plus confortable que le sol. L'enfant geignit en bougeant légèrement et le rouquin ne tarda pas à comprendre pourquoi en voyant sa main devenue rouge sang lorsqu'il se redressa. Malgré l'entêtement de l'enfant à lui répéter qu'il allait bien, il maudit l'homme qu'il venait de rencontrer en voyant l'état lamentable du dos de l'enfant.
- Qu'est ce que c'est que ça ?
- C'est parce que je suis faible. Père dit que je devrais déjà maîtriser le Bankai. Mais je n'y arrive pas.
Ichigo serra les dents à cette réponse, alors qu'il tentait de faire de son mieux pour soulager les plaies qui s'étaient rouvertes. Même si ce gamin était son pire ennemi, il n'avait pas le cœur de le laisser ainsi. Ce n'était qu'un rêve, un rêve très réaliste (c'était la seule explication plausible qu'il avait trouvé) mais ce n'était pas pour autant qu'il ne bougerait pas. Il en vint à déchirer le Tee-shirt qui faisait office de haut de pyjama pour en faire des bandages de fortune. Réticent, l'enfant dut se résoudre à le laisser faire, profitant de la présence et de la chaleur de l'adolescent.
A voix basse, ils reprirent leur conversation, le pus petit lui apprenant que l'homme qu'il avait vu tout à l'heure était le seul qui l'approchait et l'entrainait, car il avait du mal à maîtriser ses illusions encore, surtout sous le coup d'une très forte émotion. Quant à sa mère…Elle devenait hystérique quant elle le voyait. Ichigo en contrepartie lui raconta à quoi ressemblait le monde des humains, que l'enfant n'avait jamais vu, quant il avait vu l'intérêt naissant dans les orbes chocolat lorsqu'il avait évoqué son foyer.
La conversation s'arrêta lorsqu'il vit l'enfant tenter d'étouffer un bâillement, et le força à se rallonger, vu qu'il dormait à moitié.
En posant sa main sur l'épaule, il prit conscience que sa main et son bras étaient devenus translucides, et qu'il n'arrivait plus à saisir ou toucher quoi que ce soit. Bientôt ils avaient disparu totalement. Mais Ichigo resta silencieux, ne tenant pas à en avertir l'enfant qui venait de s'endormir. Un voile noir ne tarda pas à tomber devant ses yeux également…
Et c'est ainsi qu'il se redressa, de nouveau présent dans son lit. Chez lui. A Karakura. Et qu'il évita de justesse une des attaques particulières de son père en guise de bonjour. Il se passa une main sur la nuque, étirant son corps étrangement endolori. Il ne remarqua pas la disparition de son Tee-shirt, trop obnubilé par ce qu'il appelait encore un rêve. Il finit par hausser les épaules et arrêter de chercher une quelconque explication ou hypothèse, se disant qu'un rêve n'avait de toute façon aucune logique. C'était juste un moyen pour décompresser suite aux récents événements…
Ainsi fut-il quelque peu surprit quand, quelques jours plus tard, il rouvrit de nouveau les yeux sur un plafond en bois avant d'entendre de légers reniflements. Il se passa une main sur le front. Plus tôt dans la soirée, il s'était sentit brusquement fatigué et son père lui avait demandé si tout allait bien, en lui expliquant que son reiatsu semblait quelque peu étrange. Maintenant qu'il se trouvait là, il en venait à se demander si ce n'était pas lié. A son grand dam, ça signifierait que tout ceci était on ne peut plus réel.
Génial.
Il se redressa, cherchant du regard l'enfant qu'il trouva assit contre le mur, à proximité de ses livres, recroquevillé. Il se leva rapidement pour le rejoindre, refermant ses bras autour des petites épaules. Il le sentit se crisper avant de se laisser aller. Lorsqu'il le sentit passer ses bras autour du cou, il se redressa, fixant froidement l'endroit où Sosuke se tenait auparavant comme s'il était responsable. Quant à savoir de quoi… Il se souvint avoir vu des traces lors de sa première…Visite… Il préféra rester dans l'ignorance de leur signification.
- Tu pleures ?
- Non… Mais mon nez n'arrête pas de couler.
Le Shinigami remplaçant repoussa un peu l'enfant, pour voir son visage. En effet, nulle trace de larmes ou de rougeurs trahissant des pleurs. A la place, un regard vitreux et des joues roses qui le poussa à poser sa main sur son front, alors que Sosuke reniflait une nouvelle fois. Il faisait un peu de fièvre. Manquait plus que ça. Le brun leva les bras pour se frotter les yeux, offrant au regard du rouquin une pierre lisse prisonnière de ses doigts. Il s'en empara sans grande difficulté, curieux, observant le signe tracé dessus. La pierre semblait banale mais irradiait d'un peu de reiatsu. En se concentrant un peu il reconnu en parti le sien. Sans attendre sa question, comme ayant déjà compris ce qu'il pensait en ce moment, Aizen lui répondit.
- C'est à grâce à ça que je peux t'appeler. J'ai concentré mon reiatsu, et tu y as lié le tien.
- Je n'ai pas souvenir de m'être lié à quoi que ce soit.
- Tu regrettes ?
- Non, ce n'est pas ça. Je n'arrive pas à comprendre comment ça a pu se produire.
Il vit le plus jeune plisser les yeux, comme essayant de deviner s'il était sérieux ou non, avant de baisser la tête et de frotter son front, en reniflant. Pendant ce temps là, l'adolescent s'était déplacé pour aller s'assoir sur le lit, faisant tourner la pierre dans ses doigts d'un air distrait. Remuant un peu, Sosuke finit par la récupérer, la serrant contre lui.
- Elle ne doit pas s'abimer.
- C'était ça, ton truc de la dernière fois ?
- Hm. J'ai échoué plusieurs fois. Ils disent d'utiliser un objet précieux mais je n'en ai pas. Et à la dernière tentative… j'ai eu comme une brèche sur la pierre. J'ai cru que j'avais encore raté, mais tu es arrivé.
- Une brèche ?
- Je crois que c'est parce que je n'ai pas vraiment respecté le protocole. Mais bon, ça a fonctionné.
Le corps du plus petit se secoua doucement alors qu'il riait à voix basse. Il finit par glisser contre le torse de son protecteur, vaincu par sa fièvre Ichigo soupira, amusé malgré lui, relevant le bras pour assurer sa prise. Sa main et son bras décidèrent à ce moment là de devenir translucides. Les yeux mi-clos, l'enfant sursauta en voyant ça, brutalement réveillé, et le bras de l'adolescent reprit son aspect premier. Il n'entendit pas le futur traitre lui dire froidement que ses blagues n'étaient pas drôles. Il fixait son bras, pensant avoir enfin compris. Plus ou moins. Il…n'existait pas réellement ici… C'était le gamin qui lui donnait corps ce qui faisait que quant il s'épuisait, Ichigo disparaissait de sa réalité. Il doutait qu'Aizen ait conscience que c'était lui qui créait de force le pont entre les deux temps. Et c'était lui qui était venu le chercher et non l'inverse. Voila pourquoi il n'avait aucun souvenir de lien. Ça devait être ça, cette brèche.
- Dit, tu m'écoutes ?
- Je suis désolé. Tu devrais te reposer, je crois que tu en as besoin.
- … Seulement si tu me lis une histoire.
- Et puis quoi encore ?
Le brun ne répondit pas, se contentant de relever un peu la tête vers lui. Le shinigami remplaçant grimaça en croisant son regard. Non mais, il n'allait pas oser lui faire ce coup là quand même ? Il fronça les sourcils en décidant de ne pas céder. Il tint bon. Pendant cinq minutes. Avant de détourner la tête, grognon de s'être fait avoir.
- Une courte alors.
Le poids contre lui disparut en un éclair et il l'entendit farfouiller dans sa pile de livre pour revenir bientôt avec une œuvre petite et fine. Ichigo le laissa se glisser sous les couvertures avant de commencer la lecture d'une voix quelque peu hésitante et tremblante, très peu habitué à ce genre d'exercice. Même ses sœurs ne lui avaient jamais demandé ça. L'enfant ne sembla pas lui en tenir rigueur au contraire et, le livre sur les genoux, l'adolescent observa sans broncher ses mains jouer de nouveau au fantôme jusqu'à ce qu'un voile noir de l'engloutisse brutalement et ne le ramène dans sa réalité. Un coup d'œil à son horloge lui apprit qu'il devrait bientôt de se lever. Ce qu'il fit. En posant pied à terre, il entendit un bruit sourd qui lui fit baisser la tête. En se baissant pour ramasser l'objet tombé, il reconnu sans difficulté l'ouvrage qu'il lisait il y a quelques minutes encore (oui, enfin…C'était relatif, techniquement il avait lu ça il y a plus d'un siècle). Mais dans ce cas là sa nouvelle « théorie » tombait elle aussi à l'eau…
Il se passa une main sur le front, sentant venir un mal de crâne dans les minutes à venir. Néanmoins, il se promit d'essayer quelque chose ce soir. S'il pouvait ramener des choses du passé, l'inverse devrait fonctionner. Il tenterait ce soir de s'endormir en tenant quelque chose.
La journée lui sembla longue, et il régnait une atmosphère qu'il n'aimait pas beaucoup. Une atmosphère tendue. Lors du repas du soir, il fut étrangement silencieux, se contentant d'un léger sourire lorsqu'il sentit la fatigue lui tomber brusquement sur les épaules. En s'allongeant, il prit soin de poser contre son ventre, le livre ainsi que de l'aspirine (parce qu'il doutait qu'Aizen tout aussi puissant qu'il pouvait l'être, guérisse en moins de vingt-quatre heures), posant sa main par-dessus, pour être sûr.
Lorsqu'il se « réveilla », il n'eut que le temps de constater que ça avait bel et bien fonctionné, avant de sentir une petite source de chaleur contre lui. Etrangement la couverture, qu'il avait pourtant sur lui, ne semblait pas avoir fait parti du voyage. Quant à expliquer pourquoi… Autant garder une part de mystère dans l'histoire, mh ? A moins qu'il suffisait juste qu'il s'en saisisse. Ses doigts étaient crispés sur les objets quand il s'était endormi, non sur la couverture.
L'enfant tremblait un peu, et Ichigo serra les dents en voyant que ses mains commençaient déjà à disparaitre. Il ne resterait pas longtemps aujourd'hui. Secouant un peu le plus jeune, il lui montra le médicament en lui demandant s'il avait de l'eau. Il reçu une réponse négative, mais le brun s'empara du cachet, utilisant sa salive pour réussir à l'ingurgiter, avec une belle grimace en prime. Posant le livre rapporté à côté de l'oreiller, il se rallongeant en attendant que Aizen sombre, ce qui ne fut pas long.
Il saurait dire exactement combien de temps durèrent ces « voyages ». L'enfant s'acharnait à l'appeler presque tous les jours. Parfois il le trouvait en pleine forme, d'autres jours il le retrouvait avec quelques traces de coups supplémentaires sur les bras ou le dos. Mais le brun y semblait totalement indifférent, se contentant de hausser les épaules lorsqu'il lui en faisait la remarque. Le Shinigami remplaçant avait finit par se taire, prenant comme une victoire toutes réaction qu'il parvenait à provoquer.
Comme par exemple… La proposition qu'il lui avait faites après quelques temps, de fuguer et de s'en aller loin. Il y trouverait certainement mieux, et des personnes plus sympathique. Mais à sa grande surprise, le plus petit avait paru effaré qu'il ose lui dire ça. Il finit par lui avouer qu'il ne voulait pas partir pour une seule et unique raison, montrant son fameux livre relié. S'en suivit tout un exposé pour lui expliquer que s'il s'éloignait de l'endroit ou il avait fait son invocation (Ichigo avait haussé un sourcil en entendant ce terme), il aurait des difficultés, voir n'arriverait plus à l'appeler. Et au regard que lui avait lancé le petit garçon à ce moment là, le message était plutôt clair.
C'était hors de question.
Aizen avait refermé le livre d'un geste sec, comme un professeur ayant terminé son cours, avant de se détourner pour ranger de nouveau le tome imposant. Le rouquin n'osa plus revenir sur le sujet, aussi directement du moins, étant certain que le brun se braquerait immédiatement.
Alors il essaya de le convaincre que les gens étaient différents, ailleurs. Sosuke se montra plus que perplexe à cette idée. Pire, il vit le regard chocolat s'allumer d'un éclat indescriptible mais qui ne plut pas au shinigami remplaçant. L'instant d'après, l'enfant lui faisait la promesse de montrer un jour aux adultes ce qu'était la vraie puissance, et qu'il se ferait un plaisir de devenir alors leur bourreau. Devant les milles et une souffrance que se mit à susurrer le brun d'un air mauvais, Ichigo préféra l'arrêter en lui posant sa main sur la bouche, mal à l'aise.
- Tu n'as pas à t'inquiéter, tu n'es pas concerné tu sais. avait ri l'enfant quand il l'avait relâché.
- Ce n'est pas le problème ! Ne t'abaisse pas à leur niveau !
- Pourquoi tu te préoccupes d'eux ? Ils ne le méritent pas.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler.
Sosuke avait alors penché légèrement la tête, le regard qu'il avait rappelant fortement à l'adolescent celui qu'il avait pu recevoir de la version adulte, quand celui-ci était parti au Hueco Mundo après avoir révélé sa trahison. Il reprit dans un murmure, et Ichigo dû pencher légèrement la tête pour comprendre ce qu'il disait.
- T'es trop pur. Tu mérites mieux…
- Qu'es ce que tu me chantes encore…
- Si je t'offre le monde, tu resteras avec moi ?
Le Shinigami remplaçant en resta sans voix. Prenant sans doute son silence pour un oui, l'enfant fronça les sourcils, transformant sa question en promesse. Leur « conversation » s'arrêta là, le rouquin se mordant légèrement la lèvre inférieure. Il fit néanmoins en sorte de ne pas montrer son malaise, en voyant que la situation commençait à lui échapper totalement.
Le sujet ne fut plus jamais abordé. Ichigo ne voulant pas entendre l'enfant recommencer à lui faire la liste de toutes les tortures qu'il réservait à ses futures victimes. Sosuke considérant le sujet clos suite à sa promesse.
Cela n'empêcha pas le rouquin de faire bientôt fasse à un nouveau problème. Ce petit jeu avec l'enfant dura approximativement un mois. La journée dans son monde et la nuit dans la réalité passée. Lui ne ressentait pas la fatigue. Son corps se reposait bel et bien, ce qui faisait que son organisme tenait le choc… Mais il finit par comprendre que ce n'était pas le cas de l'enfant, qui s'entrainait la journée et restait éveillé jusque tard le soir pour profiter de sa présence. Et il serait resté debout plus longtemps encore, si Morphée n'était pas venu l'emmener de force dans son monde. Ses heures de sommeil se comptaient sur les doigts d'une main, et il finit par ne plus parvenir à suivre le rythme infernal de ses journées.
Ce ne fut pas visible de suite, bien entendu. Parce qu'il cachait en parti ses ennuis aux yeux des autres, semblant insensible à tout. Ichigo avait pu voir progressivement ses yeux se décorer de noir, et ses joues se creuser sous le manque de sommeil. La peau déjà pâle du plus petit avait blanchit plus encore et l'éclat de ses yeux avait ternis.
Il avait alors commencé à manquer de répondant, ne semblant pas comprendre du premier coup ce qui lui était dit, et il mettait un temps plus important à réagir. Pour ne rien arranger, son père se faisait plus violent que jamais. Le shinigami remplaçant lui avait plusieurs fois reproché de l'appeler envers et contre tout, mais le brun faisait la sourde oreille. Mais… Le résultat était là. Plus le temps passait, et plus il avait des difficultés à le ramener dans le passé, et à maintenir son « existence ». Au mieux restait-il désormais une heure présent avant que le reiatsu de Sosuke ne s'épuise et qu'il ne s'évapore en un éclair.
Il avait tenté de trouver un moyen pour l'arrêter. Mais il n'avait aucun moyen de refuser de le rejoindre. A part lui-même lutter contre la fatigue, mais il n'était pas parvenu à passer une nuit blanche… Et Aizen avait dû sentir sa résistance puisqu'il lui en fit le reproche après s'être endormit, comme quoi il était en retard. Et puis… l'enfant finit par ne parvenir à le faire venir pendant une poignée de secondes, ce qui se traduisit par une image si fugitive qu'Ichigo crut réellement pour le coup que c'était un rêve. Suite à cela il resta plusieurs jours dans le silence. Il en était venu à oublier ce que c'était de passer une nuit sans rêve.
Il tenta de faire abstraction, et de recommencer à mener une vie… normale... de simple lycéen et accessoirement protecteur de sa ville. Tenta seulement. Et il comprit qu'il avait échoué lorsque son père l'avait prit à part pour lui demander ce qui n'allait pas avec un air grave qui ne lui correspondait tellement pas. Urahara, lors d'une de leur séances d'entrainement, tenta bien de lui faire cracher le morceau, mais l'élève s'évertua à nier tout souci le concernant. Ce qui n'était qu'à moitié vrai.
Il finit par évoquer une quelconque excuse pour interroger son mentor à propos du kido, en lui demandant de quelle manière il était possible de briser un quelconque sort. Tout d'abord perplexe, l'ancien capitaine de la douzième finit par laisser un sourire étirer ses lèvres, lui demandant si, par le plus grand des hasards, il en avait assez des sorts de restriction que lançaient ses adversaires. Il ne réfléchit pas, il acquiesça pour avoir la paix.
Kisuke agita son éventail brièvement, comme indécis, avant de lui expliquer brièvement que tous les sorts de kido avaient un point d'origine qu'il suffisait de détruire pour anéantir tout le sort. Dans le cas du Hado, c'était en général une partie du corps du lanceur ou de son arme. Dans le cas du Bakudo, c'était un point de la structure qu'on pourrait qualifier de point faible. La difficulté étant que plus le lanceur maîtrisait son kido, et plus il fallait y mettre de la puissance pour parvenir à le contrer.
Voyant qu'il continuait à passer des nuits normales, il se mit à réfléchir à ce fameux point d'origine qui le liait au passé. Le bouquin peut être… Ou encore la pièce où l'enfant avait fait son petit rituel ? Et l'évidence lui sauta bientôt aux yeux après plusieurs jours à cogiter. La pierre bien sûr… Sosuke lui avait bien précisé qu'elle ne devait pas être abîmée. Donc, s'il voulait mettre enfin un terme à ce cercle infernal, il devait la détruire.
Sa décision prise, il ne restait plus qu'à attendre que le brun récupère assez de reiatsu. Car il savait que Sosuke le rappellerait. Ce n'était qu'une question de temps. Mais ça l'ennuyait un peu de rompre aussi brusquement, de laisser l'enfant seul. Même si le dit enfant deviendrait un mégalo qui assassinerait, une fois adulte, un bon nombre de personne et fomenterait une trahison envers Soul Society pour tenter de devenir maître du monde.
Ouais. Bah dis comme ça, ça donnait pas envie, c'était sûr.
Mais il savait qu'à maintenir son reiatsu à un niveau aussi bas par manque d'énergie mènerait lentement mais surement l'enfant à sa mort. Il eut une grimace en imaginait parfaitement le concerné hausser les épaules s'il apprenait cette nouvelle. Il savait, pour avoir regardé bon nombre de film de science fiction, qu'il était préférable de ne pas changer le passé au risque de modifier également le futur. En général les héros qui s'amusaient à ça en croyant bien faire revenaient dans un futur apocalyptique. Déjà qu'il ignorait l'impact que pouvait avoir ses voyages, même s'il ne faisait que réconforter l'enfant…
Assis à son bureau, dans sa chambre, le shinigami remplaçant soupira. Il n'arrivait plus à se concentrer sur ses cours étalés devant son nez. Posant son coude sur le bureau, son visage se pencha sur le côté, jusqu'à ce que sa joue rencontre son poing. Il eut une moue, se demandant comment il avait fait pour en arriver à un tel paradoxe : vouloir aider l'enfant à s'en sortir et en même temps se sentir investi de la mission d'arrêter l'adulte coûte que coûte.
Son stylo dans sa main libre, le rouquin se mit par réflexe à bouger ses doigts pour faire taper le bic contre les feuilles du cahier, un peu contrarié. Même le léger vent qui s'engouffrait dans la pièce par la fenêtre n'arrivait pas à lui vider l'esprit. Un bruit infime attira son attention et, tournant quelque peu le regard, ses yeux se fixèrent sur le strap qui était accroché à sa lampe. Une… babiole, qu'il avait acquise il ne savait plus trop comment quelques années plus tôt. Mais il l'aimait bien. Une simple lune et une étoile argentées. Il la laissa tinter quelques minutes avant de refermer ses mains dessus pour arrêter les balancements. Finalement il décrocha la décoration, et il se leva pour la poser sur sa table de chevet.
Lorsqu'il rouvrit les yeux après s'être endormi, quelques jours plus tard, ce fut pour observer un plafond en bois qui lui arracha un sourire triste. Son bras se releva doucement et sa main s'ouvrit, révélant le strap prisonnier de ses doigts.
- T'as un drôle d'air, quelque chose ne va pas ?
- Moi je vais très bien, mais toi ?
- Qu'est ce qui te fait croire que je vais mal ?
L'adolescent se redressa, s'asseyant sur le lit et faisant face à la bouille toujours aussi fatiguée d'Aizen. Il vint lui ébouriffer les cheveux, s'attirant des protestations qui le firent rire légèrement. Le regard de l'enfant se troubla, comme cherchant à déterminer ce que pouvait bien lui cacher l'adolescent. Et mal en plus. Son attitude était trop différente de d'habitude.
Il le vit baisser le regard et avancer la main pour s'emparer de la pierre qu'il venait d'utiliser et qu'il n'avait pas eut le temps de poser. Il eut une moue ennuyée, croisant les bras. Comme pour se faire pardonner, le rouquin lui tendit ce qu'il avait emmené avec lui, laissant la corde de la décoration glissée de ses doigts pour la faire tomber dans les mains du plus petit. Curieux, Sosuke referma ses doigts dessus, relevant la tête pour l'interroger silencieusement.
- C'est pour toi.
- Pourquoi ?
- Pas besoin de raison pour offrir quelque chose.
C'est avec une satisfaction non dissimulée qui vit les orbes marron s'agrandir sous la surprise avant qu'une rougeur prononcée ne colore les petites joues. Il ne put s'empêcher de rire à voix basse et le brun baissa la tête. Le rire disparut cependant bien vite, et Ichigo n'eut pas le cœur de rester silencieux plus longtemps.
- En réalité, je suis venu te dire au revoir.
- …Hein ?
- C'est la dernière fois qu'on se voit, aujourd'hui.
L'incrédulité puis la peur se peignirent sur les traits de Sosuke, et son regard glissa vers la pierre prisonnière des mains d'Ichigo. Son cadeau glissa de ses paumes pour tomber au sol. Il ne fut pas long à comprendre et à se lancer en avant pour tenter de récupérer son bien. L'adolescent n'eut qu'à lever le bras pour la mettre hors de portée des petits bras et d'utiliser l'autre pour l'empêcher de grimper sur le lit.
- Je t'en prie, ne rends pas les choses plus difficiles encore.
- Tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit !
Et pour la première fois depuis qu'il passait ses nuits ici, Sosuke lui fit une crise de colère. Une vraie, se démenant comme un beau diable pour récupérer son bien en lui criant dessus. Il semblait bien se moquer du fait que ses éclats de voix puissent réveiller les autres adultes de la demeure, ce qui lui apporterait des ennuis supplémentaires. Et pour son plus grand malheur, Ichigo ne parvenait pas à le calmer, malgré toutes ses tentatives, vocales comme gestuelles. Et il ne pouvait pas lui faire de reproches. Pas vraiment.
Déglutissant, il finit par refermer ses bras autour de l'enfant, l'attirant contre lui en attendant qu'il se calme. Aizen préféra en profiter pour tenter une nouvelle fois sa chance de récupérer ce qui l'intéressait, facilement stoppé par son ainé. De rage, il lança son poing plusieurs fois dans l'épaule et le torse. Le shinigami remplaçant soupira mais ne broncha pas. Ce n'était pas comme si ces coups lui faisaient mal.
- Tu… n'as pas le droit de me laisser tout seul.
Le brun renifla, et avant que le rouquin n'ait eu le temps de réagir il éclata en sanglot, baissant la tête et se laissant tomber sur le matelas à côté pour fixer le mur. Le changement était assez radical et stupéfiant. L'adolescent se mordit la lèvre inférieure, pas certain d'apprécier ce genre de scène. C'est maladroitement qu'il passa sa main sur le dos du plus petit. Main qui fut froidement repoussée.
- Va t-en ! Je n'ai pas besoin de toi de toute façon. Je n'ai besoin de personne.
Ichigo soupira alors qu'Aizen enfouissant son visage dans l'oreiller. Il commença à serrer la pierre, la faisant se fissurer, avant de se raviser et de se pencher vers le plus petit pour lui murmurer une promesse, celle de se revoir dans le futur. Il n'eut aucune autre réponse que des sanglots étouffés mais ne s'en formalisa pas, serrant la pierre plus fortement. Au moment où elle vola en éclat sous sa force, un voile noir tomba devant ses yeux et il disparut de la chambre. En même temps, l'enfant sursauta lorsqu'une voix douce et féminine raisonna dans son esprit.
- Ne t'en fais pas, je suis là moi.
Ichigo se redressa d'un bond dans son lit, fixant la lune encore haut dans le ciel, trahissant l'heure tardive. Sentant quelque chose sur sa joue, il leva par réflexe sa main pour l'enlever. C'était mouillé, et le rouquin écarquilla les yeux en réalisant qu'il était lui aussi en train de pleurer. Il secoua la tête pour tenter de chasser cette désastreuse conclusion, se laissant retomber sur le lit pour tenter de retrouver le sommeil. En vain. Il passa une nuit blanche.
Quelques temps plus tard, il faisait la rencontre de Yammy et Ulquiorra, déclenchant le début de la guerre contre les arrancars…
Et Aizen.