Bonjour… Pardon du retard.. Comme d'habitude. On ne change pas malgré le temps qui passe. Et bien voila… Nous y sommes. La fin de cette histoire est là, sous vos yeux. Enfin. Bref, je ne vais pas m'étalé plus que ça et vous dire le menu.
Que des desserts aujourd'hui !
Menu: Fruit confis dans de la morphine, pomme d'amour braisé, meringue et jus de citron et un petit apéritif que vous pourriez trouver amer.
Je vous souhaite un bon appétit. En espérant que cela vous plaise.

Chapitre :

La guerre s'était déroulée, que Zoro soit proche de la mort ou non. Peu importait a présent. Tout avaient été enclenché sans mettre en place un bouton off. Sanji avait porté aussi vite qu'il avait put le corps de son ami en piteux état. Chopper l'avait pris en charge une fois qu'ils avaient pus se mettre à l'abri sur le Moby Dick. Barbe blanche aurait pus les arrêter, leur interdire de sauver le cinglé qui avait déclenché cette révolution. Mais outre son combat et ces blessures que l'on catégorisait a vue d'œil de partiellement mortel, le grand pirate n'avait pas esquissé un seul geste vengeur envers l'être à la chevelure verte. Sanji avait déjà bandé les muscles, prés à arrêter du pied toute attaque pouvant provenir du géant. Mais rien ne s'était passé, et c'est sur le pont du bateau salvateur qu'ils avaient pus commencer les soins. Sanji était resté peu de temps, juste pour entendre Chopper confirmer qu'il pouvait le sauver. Son bras était perdu, mais pas le bretteur. Sanji avait pus repartir aider ses compatriotes laissant le renne agir les yeux fermés. Zoro ne faisait plus partis du plateau de jeux.

La guerre s'était écoulée, puis finie trop lentement au gout de nombreux soldats. Beaucoup de perte. Du simple marine fraichement engagé, au seigneur pirate, l'éternel rival de Gol D Rogers. Barbe blanche. Il était mort debout, comme dans tous rêve de guerrier. Drapé dans sa fiéreté et sa force, sa carcasse était parée de dignité et de noblesse. L'équipage du chapeau de paille avait participé a la construction d'une sépulture pour leur allié. Puis une seconde stèle fut dressé. Celle d'Azaël. Le révolutionnaire.

Ce fut Chopper qui informa Sanji. Azaël était mort. Au début, le blond n'avait pas compris, comme le reste de l'équipage d'ailleurs. Il fallait plus de précision. Chopper raconta donc les événements qui s'était déroulé après que Sanji soit partis en guerre, le laissant seul avec ce cadavre en sursis.

Chopper s'était installer a genoux au coté de Zoro, ouvrant avec précipitation la trousse de secours. Une maladresse avait éclos au sein des mains du médecin, les menottant dans une hésitation fébrile. Il devait le sauver ! Commençant à désinfecter les plaies, Chopper s'était occuper a arrêter l'hémorragie du bretteur, essayant de ne pas penser a ce membre perdu et a ce qui allait suivre le réveil du blessé. Ça allait être dur, et particulièrement humiliant pour quelqu'un comme Zoro. Alors qu'il terminé son bandage, le bras, désormais unique, de Zoro s'accrocha a sa patte, démontrant une certaine force pour un mort. Paniqué, Chopper s'agita, voulant fuir l'entrave du zombie qu'il avait sous les yeux. Mais il ne fallait pas blessé Zoro davantage encore. C'est en suivant cette directive que Chopper se calma, prit fermement le poignet de Zoro pour le décrocher.

-Tous va bien Zoro. Tu es en sécurité, et l'équipage n'est pas blessé… Tout va bien…

Non. Tous n'allait pas bien. Chopper ne savais pas si les autres avait besoin de lui, il ne savait pas combien d'entre eux était blessé mais surtout… Zoro avait été amputé d'un bras et estropié d'un oeil. Brisant un peu plus l'aspect du bretteur imbattable et indestructible. Mais dans l'état ou le vert était, il ne fallait pas l'inquiéter, ou encore pire, lui donner l'envi de repartir au combat, en rampant s'il le fallait.

Zoro ne lâcha pas la patte, la tenant fermement. Sa bouche s'ouvrit lentement, ne laissant n'échapper ni un râle, ni un sanglot… Seulement un doute… Une peur profonde que seul lui pouvait ressentir.

-Je ne l'entends plus… Azaël… Je n'entends plus Azaël…

Chopper resta silencieux, puis pris le parti de traiter cette information plus tard. Pour l'instant, il devait sauver le bretteur de ces blessures.

Ainsi, la seconde entité qui était née en Zoro était morte, partis en fumée dés que ce bras avait quitté ce corps. Pourquoi ? C'était le même bras qui avait été enlevé a Azaël avant son exécution… Donc, était-il le dernier refuge de l'âme d'Azaël ? Quand Zoro avait était estropié, Azaël avait été séparer de son corps pour de bon, défusionnant leur personnalité et leur idéaux ? Avait-ils seulement récupérer Zoro ?

Sanji mis une main dans sa poche contenant son paquet de cigarette avant de le froisser, frustré de ne pouvoir avoir sa dose de nicotine sans sortir de la piéce. Le blond fit tourner sa chaise dans un couinement strident pour observé les deux corps. Le marimo et Luffy. Le premier dans un coma profond, et le second dans un état de semi éveil. Sanji regarda l'état de son capitaine. Bandé, mutilé, épuisé, Luffy était depuis une semaine allongé sur le lit de l'infirmerie. Le combat qu'il avait eut contre Doflamingo avait été… Proche du match nul. Tous deux avait succombé a l'appel du sommeil, attiré par le manque de sang et le stress. Sanji croisa les jambes, posant son menton contre son poing, réfléchissant au événement qui était a présent gravé dans l'histoire. Zoro avait été sauvé, le révolutionnaire fou avait survécu. C'est ce que disaient les journaux. Le second de l'équipage au chapeau de paille avait échappé aux griffes marines, et à la peine capitale. Et tous cela, grâce a ses compagnons et à son capitaine qui s'était battus contre le shishibukais de Dressrosa.
Sanji fixa le visage serein du brun. Il s'était acharné sur le rose et réciproquement. Il avait fallut que Sanji viennent le cherché alors que les troupes pirates se retiraient dans un replis stratégiques. Peut-être pensaient-ils que Barbe blanche pouvait encore être sauvé. Mais sa mort était tombée sur le monde comme la guillotine sur la nuque offerte d'un innocent. Tous avaient été ébranlés par la perte. Même l'équipage. Ils étaient quand même venus leur prêter main forte. Et cette aide avait précédé le décès de leur capitaine, de leur chef, du guide… Ils avaient payé à leur place. A présent, ils ne savaient pas qui devait reprendre la place. Ace était tous indiqué, mais celui ci refusait. Pour la mémoire du vieux mais aussi parce qu'il ne voulait pas se retrouver devant son frère. En parlant de ça, Sanji jeta un œil à la fenêtre, voyant les bateaux du défunt barbe blanche partir à l'horizon. Ace était resté pour suivre l'état de santé de son frère. Le cuistot se remémora avec regret la première visite du frère de son capitaine.

Il était entré doucement, comme dans la crainte qu'un seul bruit ne blesse son petit frère chéri. Il s'était dirigeais vers le brun, pour se planter devant son lit, regardant avec parcimonie son visage, cherchant la moindre trace de souffrance. Sa mâchoire crispée par la peine témoignait son inquiétude mais aussi sa colère. Celle de n'avoir pus protéger son frère et son père d'adoption. Sa haine avait éclos et avait trouver malgré lui une cible. Le bretteur. Ce connard de Roronoa Zoro. Sanji qui n'était pas dans l'infirmerie à ce moment là ne pus voir l'incident. Ace était debout, face à son seul parent encore en vie, la fureur coulant dans ses veines. Puis lentement, le brun leva les yeux pour tomber sur Zoro. Lui aussi allongé dans l'inconscience, offert a tous meurtriers voulant apaisé leur soif de vengeance. Les yeux clos, cernés, froissé dans la douleur qui torturait son sommeil. Ses muscles se rebellaient dans des spasmes d'agonie, voulant éteindre cette souffrance, cette putain de souffrance qui le maintenait au sol, cloué et muet. Ace laissa son regard détailler son ennemi. Une aide respiratoire avalait la moitié de son visage, son bras manquant était relié à une dizaine de fils, faisant office de veine, derniers vestiges du membre disparu. Ses autres membres étaient liés au sommier pour éviter des mouvements brusques de la part du comateux. D'autres fils parcouraient son corps, glissant sur ses bandages comme des chemins rouges sur un paysage blanc. Des machines l'entouraient, comme des gardiens mortuaires, ponctuant ses battements de cœur par un bip sonores. Une mélodie démontrant qu'il était en vie, cette existence qu'il avait volé au seigneur blanc, à son père spirituel, a barbe blanche… Ce connard lui avait tous pris, leur avait tous volé pour ne rien donné à part une soif de sang, et une haine nouvelle. Ils étaient perdus à cause de lui. Ce n'était ni Akainu, ni les balles perdues, ni même l'amour pour ses enfants qui avait tué le blanc. C'était Zoro. C'était la putain de guerre qu'il avait déclenché pour son bon plaisir. Barbe blanche était mort pour une connerie de massacre ! Ace sentis la haine pulsée dans ses veines, cassant un par un ces principes. Lentement, le brun s'approcha du vert, le reluquant de haut en bas. C'était pour cette chose qu'il avait perdu son père… Pour cet homme qui allait surement mourir de ces blessures. Rageur, le brun repoussant les couvertures, mettant à jour un corps ravagé, ensanglanté. Doucement, Ace posa une main sur la poitrine du vert, appuyant sur une des multiples blessures. Zoro réagis a peine, un frémissement de paupière tous au plus. Il a tellement mal que rien ne pouvait le faire plus souffrir. Ace grogna, frustré, mécontent, désespéré… Même si le criminel est a sa merci, il ne peux pas le faire souffrir. Il ne peut que le tuer. Peu à peu, sa main gravis le corps de Zoro jusqu'à se déposer sur sa gorge sans défense. Il appuie un peu, puis plus durement… Les bips s'intensifie, panique, alors que la carcasse du vert se met en mouvement, gêner par se manque d'oxygène. Ace aurait pus le tuer en coupant un des multiples fils qui le relies à la réalité et à la vie, mais il ne pourrait sentir l'existence de Roronoa disparaître. Ce que voulait le brun était de sentir la vie quitter ce corps, cette personne ingrate qui ne méritait pas la vie. Le brun serra plus durement. Le vert bougea son unique bras comme pour l'empêcher, mais celui ci était lié au lit, arrêtant toute tentative d'attaques ou de défenses. Le vert était inoffensif. Une victime offerte a son bourreau. Des spasmes commencèrent a agiter le corps du bretteur, obligeant le brun a mettre ses deux mains autour du cou de sa victime. Il allait payer ! Soudainement, il entendit un bruit, puis un coup puissant dans le torse l'éjecta de l'infirmerie pour le placer dans le couloir du Sunny. Allongé dans les décombres du mur de la section médicale, Ace se releva en se massant péniblement les abdos. Levant les yeux, il vit le blond dans l'encadrement de la porte, maintenant un peu agrandit par l'effondrement du mur. Celui ci le regardait avec haine, faisant de son corps une barrière entre lui et le meurtrier de son père. Ace, a présent debout, renvoyait son regard. Il voulait faire de mal qu'au bretteur. A personne d'autre.
-Pousse toi.
-Jamais.

Ils continuèrent à se regarder, puis Ace repris parole, acerbe et venimeux.
-Tu oses protéger ce type ?! Barbe blanche est mort… Et regarde l'état de Luffy ! C'est à cause de lui et uniquement lui !

-Tu as tord. Si tu penses que c'est a cause de Zoro que ton capitaine a rendu l'âme, alors saches que nous sommes tous responsables. Tout l'équipage de Monkey D Luffy est responsable de cette perte.

-Les autres n'ont rien à voir là dedans !

-Si. Si tu veux tuer le marimo… Il faudra d'abord me battre, et m'achever.

-Comment peux tu mettre ta vie en jeux pour un salopard pareille !

Sanji resta un moment muet, puis du coin de l'œil fixa Zoro. Cet homme. Une véritable épine dans le pied. Sanji sortit une cigarette et l'alluma. Il était en dehors de l'infirmerie, non ? Et il avait besoin de nicotine ! Expirant longuement, il prit sa décision.

-Je suis prêt à mourir pour ce connard, comme je le ferais pour n'importe quel personne de l'équipage.

-Tes compagnons sont des gens respectable, digne de confiance… Mais lui ! C'est un assassin ! Un meurtrier qui a du sang d'innocent sur les mains ! Il fait le mal autour de lui pour le plaisir de voir la souffrance d'autrui ! Et tu serais prêt à mourir pour cet homme !
-Je suis même prêt à lui pardonner. Parce que je suis incapable de lui en vouloir. Je suis surpris que tu n'ait pas compris…
Ace resta silencieux, attendant la suite qui arriva lentement.
-Nous n'avons pas été là pour lui. Nous l'avons abandonné à ces démons. Il est normal que nous ayons une part de responsabilité dans l'histoire.
-C'est partis bien trop loin… Il est impardonnable.

-Par toi peut-être.

Ace sortis de ses gonds et, dans un cri de rage, attaqua Sanji dans le but de passer et d'immoler le traitre, le tueur qui était dans l'infirmerie. La main en flamme, il s'approcha de Sanji qui fit un saut en l'air pour abattre son pied sur la nuque de l'adversaire. Ace se métamorphosa en flamme, faisant attention à ne pas brûler Sanji. Il ne fallait pas blessé le compagnon, et le futur second de Luffy. Cependant, le blond, bien décidé à protéger le vert, réattaqua, donnant un coup de pied latéral qui expédia Ace sur le pont du Sunny. L'infirmerie était a présent dépourvu de deux murs. Ace roula un instant dans l'herbe pour retomber sur le dos. Rouvrant les yeux, il vit la silhouette de Sanji se découper dans le soleil prêt a lui imprimer la semelle de sa chaussure sur le visage. Ace roula sur le coté, évitant ainsi le coup qui défigura la pelouse. Même si le brun ne devait pas blesser le blond, il brula un peu son tibia dans le but de le ralentir. Et en effet, le blond recula, se remettant en position de combat dés que la douleur s'amenuisait assez pour le lui permettre. Ace eut le temps de se relever et de regarder de nouveau le cuistot. C'était un combat de volonté. Se fixant haineusement, il ne fallut pas longtemps avant que l'équipage de Luffy et celui d'Ace sur le navire voisin n'arrivent, alerté par les bruits inhabituels. Sanji étaient toujours en face d'Ace, lui interdisant l'entrée de l'infirmerie. Il n'osait même pas se tourner vers les autres, par peur que le brun en profite pour tuer Zoro. Son Zoro. Le vert avait assez souffert, et Sanji ne permettrait a plus personne de lui faire du mal. Si Zoro était à présent handicapé par le manque de son bras, soit. Il pâlirait cette faiblesse par sa protection. Plus jamais il ne permettrait a quiconque de faire du mal à Zoro. Personne ! Même pas Zoro lui même ! Voyant cependant Chopper du coin de l'œil, Sanji l'interpella.
-Chopper, va vérifier l'état de Zoro !
-Qu'est ce qui c'est passé ?

-Rien. Ace et ses compagnons vont juste partir plus vite que prévus, n'est ce pas ?

-Pas avant d'avoir vengé Barbe blanche !

-Capitaine, qu'est ce qui se passe ?!

Sanji regarda les gens sur le bateau voisin, puis regarda Ace.

-Je ne pense pas que tes hommes approuveront tes actes. Essayer de tuer un homme dans le coma, voici un exploit a la hauteur de ta réputation. Je suis sur que Barbe blanche serait fier de toi.

Ace rugis, crachant des flammes de dégout et de haine.

-NE PARLE PAS DE LUI !

-N'APPROCHE PLUS ZORO !

Tous deux passèrent à l'attaque, s'entredéchirant dans des flammes et des cris rageurs. Sanji retomba sur le pont du Sunny, des brulures ravageant son costume et deux trois mèches. Cependant, il était de nouveaux retombés entre le brun et l'infirmerie.

-Je ne laisserais pas mon petit frère avec ce traitre ! Il doit être châtié pour ce qu'il a fait !

-Seul Luffy peut prendre cette décision.

Tous deux se regardèrent de nouveau alors que les deux équipages des combattants respectifs envahissaient le pont du Sunny dans l'espoir d'entraver le duel. Mais Ace fut plus rapide. Il fonça vers Sanji en hurlant.

-LUFFY EST TROP COMPATISSANT !

D'un mouvement fluide, il lança des flammes sur le gauche de Sanji qui fit un saut pour esquiver l'attaque, mais c'était sans compter Ace, ayant prévu la feinte, qui se trouver a la droite du blond pour lui donner un coup de pieds puissant, le faisant chuter dans l'océan. Utilisant la panique général, Ace fonça dans l'infirmerie, les mains prêt a finir la besogne des marines. Protégeant ces arrières, il créa vite fait un mur de flammes pour être sur que personne ne le suive. Contournant le lit de Luffy, il regarda Roronoa. La source de sa perte, la chose qui lui avait prit son père. Il jeta un œil a Luffy toujours dans l'inconscient. Personne pour lui empêcher son acte libérateur. Personne. Zoro était seul. Comme toujours. Il avait vécu ainsi, et il mourrait pitoyablement sur un lit d'infirmerie. Seul… Ses mains se dirigeaient vers le cou du vert, prêt à faire cet office fatal. Personne pour l'arrêter. Personne.

Sauf un homme.

Sa main reposait sur son poignet, serrant de toutes ses forces pour qu'il lâche, le coma ayant quitté ses yeux pour quelques secondes. Les secondes qui sauvèrent le vert.

-Ne… Fait pas ça… Ne t'abaisse pas à son niveau… Sinon… Jamais je ne te pardonnerais Ace…

Luffy s'était éveillé, et avait combattus encore pour sauver le vert. Et lui seul avait la possibilité d'arrêter Ace… Lui seul désormais avait ce pouvoir. Ace regarda Luffy qui partait de nouveau dans un sommeil sans rêve. Ace soupira de colère, puis lentement, libéra la gorge du vert. Il savait ce qu'était le sentiment de perte, et il ne pouvait l'imposer au brun. Le mur de flamme s'éteignit comme l'envi de meurtre de Ace. Il ne pouvait tuer cet homme alors que Luffy était à coté. Non… Doucement, il sortis de l'infirmerie, les mains dans les poches, pensif alors que le blond remontait avec peine sur le bateau. Ace s'arrêta pour fixer le blond, une fureur et une envie de se battre toujours brillante dans les pupilles. Sanji n'avait pas abandonné le combat pour sauver le vert. Et voir Ace quitter l'infirmerie lui faisait imaginer les pires scénarios… Mais Ace détourna le regard, pour regarder ces compagnons.

-Venez, on a plus rien à faire ici.

-Attend !

C'était Sanji qui avait hurlé, se hissant avec vigueur sur le pont, prêt a en découdre.

-Je ne l'ai pas tué… Luffy me l'a interdit.

-Luffy…

Chopper couru vers l'infirmerie pour voir l'état de ces patients tandis qu'Ace et les autres fuyaient le champ de bataille. Sanji suivit le renne mais fut couper par la déclaration d'Ace.

-Mais je n'ai pas abandonné ! J'attendrais juste la moment il sera en état de combattre et alors, je demanderais un combat singulier !

-Il faudra me battre d'abord.

La réponse glaciale de Sanji figea Ace. Le cuistot était prêt à mourir et à tuer pour cet homme. Celui qui l'avait trahit, blessé, mentit … Pourquoi ? Haussant les épaules, Ace et les autres partirent laissant l'équipage seul sur l'océan. Malgré les tensions nouvelles, une partie s'était envolée grâce au réveil de Luffy à présent hors de danger. Sanji resta dans l'infirmerie, autant pour surveiller Zoro que pour être soigné de ses nouvelles blessures. Il remarqua cependant la main maintenant bandée de Luffy… Il avait agrippé Ace alors que celui ci était en flamme, se brûlant lui même la paume de sa main pour sauver Zoro. Luffy tenait à son second. Peut-être que le pardon était envisageable.

Sanji quitta ses souvenirs pour revenir à l'observation des deux blessés de guerres. Tout le monde avait reçus des coups, mais eux deux étaient passés prés du coma pour l'un et prés de la mort pour l'autre. Il vit les paupières de Luffy s'ouvrirent doucement, encore humide a cause des brumes du sommeil. Une crispation de sa mâchoire démontra la douleur qu'il ressentait dans le moment présent, puis il se détendit pour tourner la tête vers le sabreur toujours inconscient. Ça faisait a présent cinq jours que Luffy s'était réveillé, et à chaque intermède entre ses siestes profondes, il regardait Zoro, un air sérieux imprimé sur le visage. Sanji l'avait regardé faire bien des fois, silencieux à ce spectacle. Mais cette fois là, il n'avait pas put retenir sa question.

-Pourquoi le regardes tu ?

-Car j'ai dans l'espoir d'être là à son réveil.

Ce fut la seule phrase échangée entre les deux compagnons avant de retomber dans un silence tranquille. Sanji resta encore un peu puis se leva pour aller servir le diner a ses compagnons. Mais a part pour ce travail, son sommeil et sa douche quotidienne, il ne quittait pas l'infirmerie. Il ne quittait pas Zoro. Plus jamais. Après ce diner un peu silencieux, chacun repartis faire ces affaires. Le trouble concernant Zoro étreignait un peu leur joie. Personne ne savait quelle serait la destinée du bretteur. Et aucun ne savait vraiment si il avait la force de pardonner la folie du vert. Sauf peut-être deux personnes. L'un par amour, l'autre par compréhension.

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Trois mois s'étaient écoulés. Luffy était debout et en pleine forme depuis deux mois. Zoro, lui, ne s'était pas réveillé. Il était resté allongé, comme un mort, sans donner signe de vie. Seul le cardiographe démontrait le battement de son cœur. Certaine machine avait disparut, certains bandages aussi. Mais autant son corps guérissait, autant il n'y avait aucune garantis pour son esprit. Et cette idée terrifiée plus d'un. Durant cette longue période de silence, chacun avait prit la peine de faire le point sur le cas de Zoro. Et tous étaient arrivés à la même conclusion. Le pardon était possible, à condition que Zoro trouve les bons mots. Et Sanji était sur qu'il allait y parvenir… Enfin, il l'espérait… Assis au chevet de Zoro, il le regardait alors que Chopper entra dans la pièce, les pattes pleines d'herbes qu'il avait fait sécher sur le pont avant d'en faire des onguents. Lui aussi restait le plus de temps possible dans l'infirmerie. Chaque membre de l'équipage faisait une visite au vert. Certains restaient silencieux, d'autres parlait de tout et de rien, racontant les derniers événements, et les dernières conneries de Luffy, comme si ils espéraient que Zoro se réveille en riant. Mais il restait silencieux, absent… D'autres encore discutait sur ces raisons, sur sa folie. Certains le condamnaient, l'engueulaient et d'autre le rassuraient sur le pardon, sur la compassion et la compréhension. Aucune réaction. Seul Luffy faisait des visites quotidiennes, s'asseyant au coté de Sanji qui lui ne quittait pas le chevet de Zoro. Aucun n'avait vraiment de lueur inquiète dans les yeux, car c'était certain. Zoro allait revenir, des enfers si il le fallait ! Tous deux restaient muets, ne sachant pas quoi dire devant l'autre, comme intimider par le voisin qui pouvait entendre des confessions intimes. Alors tous deux s'épaulait dans ce silence gênant. Puis Luffy partait, ses pas suivis d'un remerciement de Sanji presque inaudible. Car malgré tous, le blond avait besoin d'un soutient moral. Maintenant seul, Sanji se mit à parler a Zoro. Il faisait partis de ce qui parlait de tout et de rien…

-T'as vu ça Marimo, même Luffy se bouge de la tête du Sunny pour rester avec toi. C'est pas flatteur ça ? Limite, c'est le calme plat a présent, même si le boxon que t'as crée est resté un bon moment. Rien qu'hier, on a dû combattre deux navires marines et trois de pirates qui étaient a ta recherche… Il a fallu que tu menaces les deux camps, hein ? Avoir des emmerdes, c'est une drogue pour toi ? Parce que je t'assures que c'est pas marrant, et qu'au point où ça tombe, on va y devenir addict nous aussi…

Un petit rire trancha l'atmosphère pesante pour la rendre par la suite bien plus lourde. Sanji soupira puis mis ses avant-bras sur ses cuisses, croisant ses doigts comme dans un prière.

-Oui… Tu n'es pas là pour le voir… Tu n'es ni avec nous, ni même avec moi…

Sa tête se baissa, cachant sous sa mèche des larmes honteuses. Au bout de trois mois, il craquait.

-Tu me laisses seul… Tu ne sais pas à quel point nos engueulades me manque… Tes critiques sur ma cuisine, tes siestes improvisées et souvent dans les pires moments… Je rêve même d'entendre les bruits de tes altères dans la vigie, comme si tu t'entrainais… Je grimpe les haubans, j'envoie valdinguer tous, le plateau, les verres, le torchon… J'entends Nami et Robin m'appeler, mais je m'en fous… Tu te rends comptes ?! Je délaisse mes mellorines pour toi, pauvre con… Alors je courre a ta recherche, et j'arrive devant la vigie. Tu continu de t'entrainer. J'entends ton souffle, je ressens la chaleur de la pièce qui s'échappe par la fenêtre entrouverte… Et quand j'ouvre la porte… Tu es là… Etendu sur le sol comme aujourd'hui…

Deux larmes s'échappent. Le blond n'a pas la force de les ravaler… Et il n'en a pas envi.

-Pourquoi… Pourquoi je n'arrive pas à te rejoindre avant que tu ne sois dans cet état… Pourquoi… Pourquoi tu ne m'ouvres pas la porte ?!

Ses mains se décroisent et l'une d'elle attrape avec force celle inerte du bretteur.

-Pourquoi tu ne reviens pas ?! Tu as peur de quoi ?! De notre colère ?! De notre rejet ?! Putain, Zoro ! Je crois que dans notre état d'inquiétude, on se fous pas mal de ce qui est arriver ! Tous ce qu'on veut c'est que tu te réveilles !

Sa voix devient cris, ses larmes deviennent un flot d'amertume continu. Il voudrait tellement… Tellement…

-Tu me manques Zoro… Je… Je voudrais tant que tu reviennes…

Sanji laisse un sanglot s'échapper, puis le silence revient, recouvrant l'infirmerie par les bips sonores du cardiographe… Puis les mots sont revenus… lentement et hésitant…

-Putain Zoro… Putain, je t'aime…

Les mots l'écorchent, le brûle au dernier degré. Il passe aux aveux… Une déclarations d'amour chuchotée dans l'oreille d'un amant perdu et endormi.

-Tu ne peux pas voir à quel point, et je pense que tu ne pourras jamais le voir, mais je t'aime, connard… Je suis prêt a tout laisser tomber, a tous basculer, trancher, incendier… Tout pour le marimo que tu es… Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus dingue…

Un nouveau sanglot l'étrangle, transformant sa voix en un coassement désespéré.

-Pourquoi m'avoir arraché le cœur pour après partir avec… J'étais prêt à te suivre… Pourquoi… Pourquoi tu ne reviens pas…

Un silence. Zoro ne réagis pas, toujours aux confins de l'inconscient. Zoro n'est pas là. Sanji est seul dans l'infirmerie. Sanji essuie avec rage ses larmes… Il aurait espérer voir Zoro se réveillé, même si c'était pour rire de lui… Mais rien ne s'était passé. Regardant dehors, il vit que la nuit s'était abattue sur le navire. Il était resté tant de temps ? Luffy avait du passer prés d'une heure après le diner… Se redressant, le blond se fit craquer les épaules et étira ses bras pour reprendre d'office la main de Zoro. Il ne le lâcherait pas…

-Je ne te lâcherais plus désormais…

Sanji s'endormit doucement au chevet du vert. Les yeux clos et dans les bras de Morphée, le blond ne pus voir l'unique larme dévaler lentement l'œil de Zoro pour éclater sur l'oreiller, détruisant ainsi la preuve de son éveil, la réduisant à une simple tâche humide sur le tissu rugueux.

Deux semaines passèrent encore, puis il eut une réaction. Un saut cardiaque. Deux battements plus rapides. Chopper nota aussi des spasmes musculaires, signe que Zoro avait consciences de l'extérieur. Puis tous passa très vite. Un soir, Sanji était au coté de Zoro, lui tenant la main dans l'espoir que Zoro comprenne qu'il n'était pas seul. Le blond était sur le point de s'endormir quand soudainement, il ressentie que la main de Zoro avait bougé, resserrant ces doigts lentement pour les relâcher.

-Zoro ?

Un spasme traversa le corps de Zoro ainsi qu'un geignement de douleur. Sanji regarda la poche de morphine qui était vide, délaissant Zoro à la douleur. Merde !

-Je vais chercher Chopper, je reviens !

Sanji couru vers la porte de l'infirmerie, prit de doute si il pouvait se permettre de laisser Zoro seul pour quelques minutes. Mais un autre râle le fit quitter vite fait l'infirmerie à la recherche du médecin de l'équipage qui devait prendre sa douche, seul moment ou il quittait l'infirmerie.

Je me réveillais, la douleur me martelant sans pitié. J'avais presque l'espoir de m'enfoncer dans le matelas qui écraserait mon corps dans un étau, étouffant avec cette douleur qui vrillait mon cerveau et tous les muscles que pouvait comporter mon corps. Mes nerfs étaient a vif, me criant leur souffrance en me la faisant partager très généreusement. J'entendais les bips sonores des machines par dessus le bourdonnement incessant de mes oreilles, m'enlevant toutes capacité d'équilibre et d'orientation. Il tente de bouger son bras gauche. Pas de réaction. Il devait être sacrément blessé. Il tenta avec le droit, là, il ressentait quelques choses. Mais celui ci semblait attaché. Tirant comme un forcené, il réussit a cassé le lien qui le maintenait au matelas, puis d'un geste rageur, il arracha les patchs qui le reliait au cardiogramme, rendant cette machine infernale enfin muette. Il arracha ceux de ces jambes par la force de celles ci, puis tenta de ce mettre debout sans succès. Tombant sur le coté, il attendit la réaction de ces bras pour absorbé le choc. Pourtant, il tomba de tous son poids sur l'épaule gauche. J'hurlais de douleur. Je restais un moment groggy par la souffrance qui m'avait transpercé, me vidant la tête pour ne laisser que l'information du supplice ressentie. Je me repliais doucement sur moi même, rapprochant mes genoux de ma poitrine. Ah Putain… J'ai mal… Mes tremblements enfin stoppés, ou du moins, atténués me permis de me mettre à genoux sur le sol. Je ne ressent plus rien de mon bras gauche, alors que tous le coté de ma carcasse me lance terriblement. Que c'était-il passé ? Et la guerre, ou elle en était ? L'équipage ? Le gouvernement ? La révolution ! Je tentais de me remettre debout, mais mes jambes trop faibles me firent de nouveau valser. Mon corps se pencha dangereusement vers la gauche, me faisant comprendre que le choc allait encore tomber sur ce coté là. J'ordonnais à mon bras d'arrêter ma chute. Bilan, mon épaule cogna violemment le rebord du lit d'infirmerie, me laissant gémir a terre et me tordre dans l'espoir d'échapper au griffes de la souffrance… Mais ce n'était pas possible, celle ci restait dans mon corps, empoisonnant mon sang, rendant chaque mouvement comme une supplique. Rampant vers le mur de l'infirmerie qui semblait avoir été refait récemment, je posais la paume de ma main obéissante puis m'aida de celle ci pour me relever. Lentement, je me redressais sur mes jambes flageolantes pour me diriger vers la sortie… J'ai tellement mal… Je tirais et sentis qu'une intraveineuse lâcher, puis une seconde, puis une troisième… La barre de fer qui maintient les poches en l'air tombe, déversant du liquide sur le sol qui rampe comme moi vers la sortie. Je tente d'ouvrir la porte… Mais te parviens pas a prendre la poignée, je ne fait que d'agripper du vide. Je tente de reprendre mon calme, et doucement, je fais glisser ma main sur la surface de la porte jusqu'à ce que je sente bien le contact froid du métal de la serrure sous mes cinq doigts… Je reprends doucement une inspiration avant d'ouvrir le battant et me retrouver dans le couloir familier… Nous sommes bien sur le Sunny et je suis le seul dans l'infirmerie… Je suis donc le seul blessé ? Combien de temps je suis resté dans le sommeil ? Je regarde par un hublot, il fait nuit noire… Et c'est la pleine lune… Lors de mon exécution nous étions à une semaine de la pleine lune… J'ai dormis tant que ça ? La douleur me reprend soudainement, chiffonnant mon visage en une expression proche de l'agonie. Je dois aller dehors… Je titube et dans un espoir d'atténuer la douleur omniprésente, me met ma main sur mon épaule. Mes jambes s'arrêtent comme ma conscience… Je n'ai… Je n'ai plus… J'ai plus de bras. L'information remonte difficilement à mon cerveau, et malgré moi les images vécus a l'ère d'Azaël me reviennent. Je m'agrippe au mur le plus proche pour m'y maintenir, essayant de ne pas couler dans la terreur et le chagrin. Je n'ai plus de bras gauche… Déjà que j'ai perdu Azaël… Azaël… Je panique, et dans un effort, je ferme les yeux essayant de l'appeler, de le sentir dans ma conscience mais un silence glacial me répond. Je ressaye, encore, encore… Toujours… Mais je suis seul. Lui aussi m'a abandonner… Les larmes que j'avais ravalé jusque là dévale mes joues… Je suis seul… Je sens que je m'étouffe, je dois respirer… Dans un élan de rage je coure vers le pont, ouvrant la porte avec brusquerie. Celle-ci claque sur le mur, annonçant ma venue aux astres nocturne. Personne. J'ai soudainement très peur. Où sont les autres ? Je clopine vers une des rambardes, l'attrapant vivement. Les images du passé d'Azaël me reviennent. Tous recommencent dans un cycle infini dont on ne peut en réchapper… Un sanglot me prend la gorge, mais ma main désormais unique est plus occupée a me maintenir debout qu'a étouffer ces pleurs de détresse. Cependant, j'aurais pus le prévoir. Je suis trop fier. Je porte finalement ma main à mes lèvres, ravalant un gémissement et j'atterris sur mes genoux. Mes doigts rencontre une cicatrice sur mon visage. Je la remonte et rencontre la peau de ma paupière qui semble définitivement close… J'ai aussi perdu un œil. Mon cœur bat à casser mes cotes, semblant vouloir sortir de ma cage thoracique. Je voudrais bien l'aider, mais je n'en ais pas la force. Je n'ai plus la force pour quoi que ce soit… Je me recroqueville, la main toujours plaquée sur ma bouche alors que je ressens des relents de bile venir dans ma gorge, me noyant lentement. Mon œil pleure seul, ma main est devenue solitaire, sans jumelles… Et j'ai perdu ma seconde personnalité, j'ai perdu Azaël… J'avais déjà laissé mon honneur et mes compagnons pour cette putain de révolution… Mais maintenant. Dans une sorte d'envie chimérique, je levais la tête, regardant avec haine le ciel. Le royaume des dieux. C'était tellement plus facile d'haïr quelqu'un d'autre, surtout quand celui ci ne peut pas répondre.

-Pourquoi tout me prendre…

Doucement, ma main repousse le sol, redressant mon dos alors que je suis toujours a genoux. Je sais… Je sais que moi seul est coupable, mais c'est tellement plus simple de remettre la culpabilité de son malheur sur le dos d'autre chose que soi même. Je suis le seul responsable de mon malheur et aussi de celui des autres. Pourquoi suis je encore en vie ? Une envie de vomir vint me tordre les entrailles, mes geignements se font plus forts, devenu une litanie de souffrance liquide, coulant sur le pont pour finir dans l'océan, emportant l'écho loin. Loin de toute oreille, de présence humaine. Je suis seul…

-Azaël…

Il est tous seul. Malgré tous, leur disputes, les cris, les déchirements… Il a l'impression qu'on lui a enlevé un morceau, l'arrachant a vif de son corps pour le laisser mourant sur le sol. C'est un peu ce qui est arrivé en fait. Oui… Il a perdu. Il a perdu ce qu'il croyait acquis. Belle leçon de vie. Son bras gauche semble tellement la, prêt a servir, prêt a bouger pour son bon plaisir… Mais il n'en ait rien. Ce n'est plus qu'un membre fantôme dont le manque se fera ressentir chaque jour, lui rejetant à la figure ces erreurs et ses traitrises, le poursuivant pour ne lui laisser aucun moment de répit. Quel beau futur. A présent, même les moments les plus laids de sa piètre existence avait l'air lumineux… Sauf peut-être la mort de Saiko… Mais au moins, a ce moment précis, il savait ce qu'il allait devenir. Un autre cadavre pour accompagner le second.
Inconsciemment, il espéra qu'Azaël ait enfin retrouvé le brun dans le monde des morts. Il l'avait assez pleuré. Peut-être qu'il était temps qu'ils se retrouvent enfin. Il se releva, comme toujours. Il avait trahis l'équipage, il avait provoqué une guerre meurtrière. Il ne pouvait pas passer à coté de ces dettes. Il devait payer a présent pour le mal qu'il avait fait. Et si cela impliquait de quitter l'équipage, alors il le ferait. Il avait fait assez d'erreur. A présent tous devaient le rechercher pour mettre fin à sa vie, et il pouvait aisément le comprendre. Il n'avait pas besoin de mettre l'équipage encore plus en danger. Il l'avait mis en première ligne alors que son but était de le protéger… Il était un homme stupide. Fermant son œil unique, il tenta de se relever et de reprendre son calme. Il devait être fort. Il n'avait pas le droit de faiblir et de demander pitié. Il devait recevoir sa sentence avec résignation pour ne pas faire honte à l'équipage. C'était le moins qu'il puisse faire. Dirigeant maladroitement sa main sur la rambarde, il se releva lentement alors que ces blessures lui lançaient une supplique. Il avait enfin arrêter de bouger, il n'allait pas recommencer non ? Mais Zoro ne tenait pas en place, et voulait mourir debout tel le guerrier qu'il était. Un râle de souffrance transperça ces lèvres pourtant, le muant en un bruit sourd et plaintif.
-Besoin d'aide ?
Zoro se retourna brutalement, faisant gémir ses muscle et ces os pour voir le blondinet face a lui, des cernes sous les yeux, la clope au bec et sa pose du mec cool et détendu. Tu parles, Sanji était à deux doigts de la névrose. Il l'avait vu. Il avait entendu Zoro appelé Azaël comme quelqu'un d'égaré, quémandant un guide à suivre. Zoro suivait toujours Azaël, il lui était toujours fidèle. Il avait toujours confiance a ce psychopathe qui les avait séparés, déchiré leur lien pour en faire un nœud sanglant et ambiguë. Et Sanji détestait cela. Si il avait était amoureux, il aurait voulu que ce soit son prénom qui soit appelé, le premier à franchir les lèvres du blessé fraichement réveillé qu'était Zoro. Mais à la place, ça avait été ce fou de tueur. L'amertume se nicha dans sa bouche qui elle même se tordait dans un infime grimace de chagrin. Pourquoi ce type passait avant tout les autres ?

Zoro était a présent debout, vacillant dans le clair de lune obscure, les muscles tremblant encore un peu sous les assauts de la douleur et du choc du réveil. Mais ces yeux était toujours déterminé, bien que fatigué. Sa stature toujours digne, bien que titubante… Il était toujours Zoro. Un marimo stupide, sauf qu'il était plus blessé, plus fragile qu'il n'aurait du être…
Zoro était fort. Ce fut le premier constat de Sanji. Le second, fut que le bretteur était beau. Pas canon. Pas désirable… enfin si beaucoup, mais cela transcendait a présent la simple attirance physique. Zoro était beau dans l'être qu'il incarnait, dans le personnage qu'il était… Tous en lui mérité d'être vu. Rien n'était laid, ou ne laissait indifférent.
Pour Zoro, cette scène était une torture, une copie du passé d'Azaël qui se déroulait sous ses yeux. Le fait qu'il est perdu un bras, debout sur le pont du navire le menant vers l'inconnue, puis l'arrivée de Saiko… De Sanji. Les images se superposés pour n'en formé qu'une ou la silhouette de son sauveur était flous. Zoro resta un moment silencieux avant de prendre parole.
-Que c'est-il passé ?!
La voix du vert était rauque, comme un souffle mourant s'enfuyant dans le bruit du vent nocturne. Un simple murmure.
-Quand tu as été tabassé par Doflamingo, Luffy s'est battu contre lui. Le temps qu'il nous a accordé nous a permis de nous enfuir et de te sauver par la même occasion.
Zoro resta silencieux, encore… Toujours cette absence qui glaçait, qui pétrifiait ces compagnons dans l'attente d'une réponse, d'une réaction quel qu'elle soit. Le regard de Zoro s'enfuyait vers le ciel, comme en quête d'une réponse qu'il ne pouvait fournir.
-Personne n'a été blessé ?!
-Pour l'équipage, rien de très grave. Luffy est resté deux semaines alité, mais il se porte comme un charme. Par contre…
-Qui est mort ?
Sanji ne répondit que par un silence qui gangréna le pont, devenu un miasme étouffant… Pourquoi ?
-Répond Sanji !
-Barbe blanche.
Voilà… La sentence était dite. Il avait blessé son équipage et avait poussé a la mort le seigneurs blanc. Zoro voyait déjà les dégâts, les villes sans protecteur, tous ces gens mourants…
-Ce n'est pas le moment de parler de ça ! Tu pisses le sang par terre !
Zoro agrippa durement son épaule qui s'était remise à saigner. Il faut dire qu'il était tombé dessus, déchirant les peaux qui peinaient a cicatriser. Mais ce n'était pas grave pour l'instant… Pour l'instant… Il se retrouvé quand même handicapé d'un bras et d'un œil… Comment allait-il devenir le meilleur bretteur du monde ? Comment allait-il pouvoir protéger l'équipage après avoir tenté de le détruire ? Comment ? Le manque de réponse lui tomba sur les épaules comme une pluie de flèches, Chaque seconde s'enfonçant dans ces chaires, le poussant a être a terre pour continuer de prendre des projectiles, recouvrant son corps comme le dos d'un hérisson, hybridation purulente d'un peur de l'extérieure… Un ricanement sortit de sa gorge, lasse, résigné.
Il était sortit de ce combat bien plus fragile, plus blessé, moins fiable… Il avait beaucoup perdu dans cette bataille. Un échec du début jusqu'à la fin… Son œil mort lui faisait mal… Peut-être que lui voulait pleurer. L'autre resté sec, regardant l'étendue nocturne dans la recherche d'une solution qui lui plairait. Mais pas une seule ne s'esquissait dans sa tête, ne laissant que les regrets s'égrainaient peu a peu, tombant dans sa poitrine qui se serrait a présent. Il ferma les yeux, soupirant :
-Je me suis condamné…
La fin de sa phrase ne vint jamais, car le noir l'engloutit, immobilisant ses lèvres, détachant ses muscles de ces os, le rendant aussi amovible qu'un pantin sans fils. Son cerveau partis, ses cicatrices soudainement muettes, Zoro n'eut qu'à se laisser aller, plonger encore plus, tenté de toucher le fond de son inconscience qui avait l'air si accueillant… C'était si facile. Si facile de lâcher pour de bon…
Malheureusement, il avait toujours choisit le même choix, la même solution. Celle de se battre jusqu'au bout, quoi qu'il en coute.

Zoro se réveilla une nouvelle fois, dans l'infirmerie, sauf que la lumière qui se glissait sous le rideau lui démontra qu'il était en plein jour… Non… Fin de la journée. La lumière orangée se reflétait sur le bois caramel du bateau, donnant une sensation de douceur comme pulvérisée à l'aérosol. Il tourna paresseusement la tête pour voir de nouveau son unique bras planté par mille et une aiguilles pour lui permettre de vivre sans douleur constante. Bizarrement, bien qu'il avait toujours les restes du choc dû au manque du second bras, le vert resta calme, prenant juste une respiration profonde. Résigné. Il l'était. Autre le fait qu'il avait fait le tour du cadran, il avait aussi a présent la tête plus froide. Un froncement de sourcil, il tenta de voir l'étendu des dégâts. Du fait qu'il soit estropié a vie, il avait condamner des villageois a vivre une révolution de pirate, il avait tuer Barbe blanche… Ou plus tôt déclenché son assassinat… Puis il avait blessé l'équipage. Bref, que du bonheur. La suite allait être hardu. Le vert regarda avec froideur son bras épinglé de part en part, puis se releva sans appuies, juste avec la force de ces abdos et de ses muscles ankyloser par son simili coma. Il regarda sa carcasse avec dédain. D'autres cicatrices barraient son corps en de grandes arabesques. Il avait maigrit, perdu de sa masse musculaire. Là aussi ça craignait. Jetant ses jambes par dessus le lit, il vit qu'il avait a présent un pantalon noir comme seul habit, pour laisser son haut a l'air libre… Enfin, avec des bandages comme secondes peau. Il pouvait sentir aussi des bandages recouvrir ses jambes… Elles aussi étaient esquintées sévèrement. Après tout, elles avaient été transpercées plusieurs fois jusqu'à ce qu'elles n'arrivent plus à le soutenir. Un haut le cœur le fit trembler, son corps en cruel manque d'eau et de nourriture. Après tout, on lui avait juste injecté des substances nutritives pour qu'il ne meure pas de faim… Mettant une fois pour toute pied a terre, il se dirigea par instinct vers sa chambre ou il prit une chemise qu'il se mit sur le dos. Voyant sa manche vide, il soupira longuement, la dépression frappant à sa porte. Bien qu'il soit terrifié par la tournure des événements et des séquelles à jamais graver dans son corps, il le prenait avec plus de philosophie qu'il aurait pus le croire. Après tout, il avait déjà vécu l'infirmité d'un bras en moins dans ces souvenirs. Il espéré que les gestes reviendraient avec le temps, pour ne pas devenir un assisté. C'était surtout l'oeil qui posait problème. Respirant doucement, il tria les informations pour voir les priorités. Déjà, trouver l'équipage et s'excuser, comprendre ce qui adviendra de lui et digérer la sentence. Ensuite trouver quelque chose pour ravoir un autre bras, puis enfin reprendre l'entrainement. Il ne fallait pas tomber dans le défaitisme. Il l'avait vécu et en se laissant aller, il était devenu amorphe pendant bien plusieurs mois. Et ça, ce n'était pas possible.
Si chopper n'était pas là, c'était surement à cause du diner. Sachant a présent ou les trouver, le vert se dirigea vers la cuisine dans la ferme intentions de prendre ces responsabilités. Il tituba quelque peu dans le couloir, mais parviens tout de même à arriver devant la porte tant crainte. Seule barrière entre lui et ceux qui le jugeront coupable ou non. Il s'appuya un peu dessus prenant une grande respiration avant de se lancer… Attend… Il tendit l'oreille. Rien, pas un bruit. Alors deux chose l'une. Soit, ils n'étaient pas là soit ils mangeaient dans le silence le plus complet… Ce qui était mauvais pour lui. Lentement, le bretteur entrouvrit la porte pour tomber sur une cuisine vide. Bon, ils n'étaient pas là… Puis un rire, celui de Luffy, puis un second, un troisième… Bref, ils avaient l'air de bien s'amuser en fait.. Là encore Zoro se sentit mal, comme s'il arrivait comme un cheveux sur la soupe. Ça allait probablement être le cas. Jetant un œil au hublot, il vit plusieurs personnes qu'il ne connaissait pas. Sauf peut-être un. Le type avec des tatouages sur la gueule. Comprenant soudainement la situation, il se plaqua contre le mur pour reprendre son calme.
Ce type. C'était dragon. Le père de Luffy. Le révolutionnaire. Le type qu'il avait déclarer dépassé, inerte face à la main de fer qu'avait la marine sur le monde. Autre le fait qu'il avait fait ça, il avait

marché sur ces plates bandes… Bon, sincèrement, ce type pouvait quand même faire plus de actes révolutionnaires non ? Bon, il n'avait pas à dire quoi que ce soit. Lui avait fait des changements, mais pas forcément des bons… Il y en avait surement, mais pas la majorité des conséquences de ces actes. Puis il y avait un blond avec lui qui semblait bien s'entendre avec Luffy… Si il était de bon poil, peut-être qu'il y aurait moins de casse… Bon, allez, on fonce comme d'habitude. Il mit sa main sur la poignet et resta immobile. Non, il devait avoir une porte de sortie, éviter les combats de front sans avoir un plan d'avance… Il se prit soudainement la tête. Non, pourquoi il commençait à penser a des plans ? Surement un truc qu'il avait récupérer d'Azaël. Merde. Pour que tous ce passe bien, il fallait qu'il montre au autres de l'équipage qu'il était toujours le même. Pas différent, montrer les mêmes repères, manies pour qu'il soit mieux accepté. Il devait prouver qu'il était encore fiable. Il eut l'impression qu'il était proche du précipice, mais au lieu de reculer, il ne faisait que de s'en rapprocher prêt à sauter dans le vide. Quand il ouvrit la porte, il se dit que finalement, la fuite était peut-être mieux. Quand le regard de l'équipage et des invités se coula dans sa direction, il se proposa le suicide comme une solution pas si extrême que ça. Quand Luffy le regarda, il se décida pour le seppuku, c'était peut-être moins douloureux. Le moment était mémorable dans le malaise. Ils étaient là, a se regarder, l'un ne sachant pas comment attaquer son adversaire, l'autre qui ne savait pas comment fuir. Mais il se résigna. La fuite n'était pas une solution. Alors que Chopper allait crier de joie de voir Zoro éveillé et debout, celui ci ne quittait pas l'assemblée des yeux. Il prit une longue inspiration, comme un gong au combat qui allait suivre.
-Je vous demande pardon. Je suppose que des excuses n'effaceront pas les dettes que j'ai envers vous tous.
Lentement, il baissa les yeux et se mit a genoux, jetant sa fierté sur le coté pour regarder le sol avec dureté. Il devait se mettre en position de faiblesse, prouver sa bonne fois en mettant ce choix dans les mains de son capitaine, le seul qui devait prendre ce genre de décision.
-Je vous ait trahis et ait mis en danger l'équipage. Peu importe qu'elle sera ta sentence, capitaine, je l'accepterais.
Luffy jeta un regard critique envers son second. Celui ci se tenait droit, emmuré dans sa propre condamnation. Il fallait seulement l'accepter.
-J'espérais plus de résistance de ta part, Zoro.
-Il n'y a pas de résistance à avoir. Ce que j'ai fait est impardonnable, et une demande de pardon n'y est pas équivalente. Je t'informe juste que si tu veux que je quitte l'équipage, j'y serais résigné.

Zoro releva la tête, étalant son sérieux et une fierté nouvelle. Il était fort. Il comprendrait, et digérerait ce rejet. Mais ce n'était pas pour ça qu'il allait abandonné son rêve. Jamais. Sanji jeta des coups d'œil inquiet entre le capitaine et son second. La tension était palpable. Luffy avait l'avantage par sa position de Capitaine, mais Zoro avait montré une noblesse remarquable ainsi qu'un humilité qui poussait au pardon. Mais le brun n'était pas n'importe qui. Dragon regardait la scène, étrangement intrigué par les prises de position des deux protagonistes de ce combat. Le vert avait tout de suite rappelé au brun sa position dans l'équipage et le rôle qu'il avait a joué. Il avait lui même désigné son bourreau et l'avait isolé pour lui faire prendre sa décision sans interférences extérieures, le condamnant lui aussi a un poids conséquent sur sa conscience. Bref, soit le vert l'avait fait exprès et ça pouvait alors être dangereux de le garder prés de soi, ou deuxième option, il ne comprenait pas lui même l'étendu de manipulation qu'il pouvait avoir sur les gens. Bien que Dragon ne voyait aucune malveillance dans le regard du bretteur fautif, Il semblait que le vert sache ce qu'il faisait. Et c'était vrai. Luffy ne savait pas quoi faire. Normalement, Zoro l'appuyait toujours quand ils étaient face à des situations aussi délicates que celle-ci. C'était lui qui l'aiguillait, c'était sur lui qu'il se reposait… Mais pas cette fois. Le brun devait prendre sa décision seule, face au bretteur. Le capitaine fixa son second qui n'avait aucunement perdu de sa fierté. Son regard couru sur ce corps ou l'empreinte de la guerre y était ancré a vie, son bras en moins, son œil manquant. Mais dans celui qui restait, il y voyait le feu de la détermination, et son bras unique semblant prés a pourfendre une armée. Si Zoro n'avait qu'un œil, alors celui ci sera deux fois plus perçant. Si il n'avait qu'un bras, alors il sera deux fois plus fort.
Zoro était toujours debout, fier et noble. La peur et la panique du réveil l'avaient désertés pour le laisser encore plus indomptable. Luffy ne pouvait le renvoyer. Levant la tête vers le ciel, il dit sa sentence.
-Un homme sage m'as dit un jour : Si un homme quitte son équipage, ces premier mot doivent être une demande de pardon, et l'a seulement, il sera pardonné.
Le brun rebaissa les yeux vers le bretteur qui n'avait pas bouger.
-Et je crois que cet homme avait raison.
Un silence complice naquit de nouveau entre les anciens compagnons où un échange de regard pouvait tout dire. Zoro baissa les yeux, ému aux larmes. Comment on pouvait encore le pardonner après cela. La réponse était simple. Parce que c'était Luffy, l'homme le plus stupide et le plus confiant de la terre. Un abruti heureux. Reniflant pour ne verser aucune larme idiotes, le vert laissa échapper un merci étouffé par sa gorge serré avant que le brun ne lui tombe dans les bras le renversant douloureusement sur le dos, en pleurant comme un veau.
-BORRRROOOOO ! ON ÉDAIT DELLEMENT INGUIET !
Les reniflements dégoutant du grand dadet de capitaine le fit plus rire que pleurer. Cette crise de joie laissait partir toutes les frustrations et l'inquiétude pour libérer l'équipage de nouveau complet. Bien que Chopper lui hurla dessus, lui aussi en larme, sur le fait qu'il ne devait pas se lever dans son état. Mais malgré les faits sanglants qui les avait séparés, tous était heureux de revoir le marimo réveillé et vivant. Ils avaient tous eut peur de sa réaction en voyant son bras et œil manquant. Mais ils avaient eut tord. Le vert était plus fort que ça… Beaucoup plus.

Le bretteur était a présent dans la cuisine, seul avec Dragon. La joie des festivités était retombé par la disparition de l'équipage et des joyeux gai luron dans leurs chambres a couché. Seuls eux deux étaient encore debout. Se fixant, ils mesuraient les paroles à dire. La discussion allait être lourde. Ce fut Dragon qui commença.
-On peut dire que tu as fait une pagaille monstre.
-Je vois que vous êtes familier avec les euphémismes.
-Et toi avec le sarcasme.
Ça commençait assez mal.
-Ainsi, vous êtes le père de Luffy. Je suis ravi de vous rencontrer, même si les circonstances de celle-ci ne sont pas forcément heureuses.
-J'aurais partager cette joie, en effet.
Le silence régna de nouveau entre eux quand Zoro cracha, perdant patience.
-Pourquoi êtes vous là ?!

-Pour t'expliquer ce qu'a engendrer ta révolution, gamin. Sache qu'après la mort de barbe blanche, beaucoup de village ont été pillés et détruits. Sache aussi que des combats entre civils et marines ont commencés, et que le résultat n'est pas brillant. Et que, bien sur, le gouvernement et les pirates veulent ta tête.
-Vous ne m'apprenez rien de nouveau.
Dragon observa le visage de Zoro, bandé de moitié. Il y avait une résignation et un désir de combattre implacable. Et même si la détresse de voir tant de perte était visible, il n'y avait pas l'amorphisme de la dépression. C'était étrange… Alors qu'il avait devant les yeux le fait accompli. Reculant pour mettre son dos droit, Dragon soupira.
-Mais je dois aussi te dire que malgré tout… Tu as fait cela d'une main de maitre. Beaucoup de marines ont abandonné leur poste et nombre de village ce sont eux même défendu devant ces pirates, grâce à la haine que tu leur à insufflé. L'esclavage est en déclin et le gouvernement pense à abandonner les dragon céleste pour avoir un peu de popularité… Retourner les civils… C'est un risque que tu as prit et qui a payé.
-On peut dire cela.
-Mais tu ne pourrais que faire un monde plein de haine, Zoro. Un monde démocratique ? Il y a trop d'île et pas assez de communication pour qu'un jour cela ne se produise.
-Mais ce n'est pas impossible ! Le monde s'est trop reposé sur le gouvernement, jusqu'à leur laisser les trois pouvoirs ! Ils ont tout donné à une seul groupe. Un groupe de personne qui dirige le monde ! Ce n'est autre qu'une dictature !
-Et que crois tu pouvoir faire ?!
-Au moins faire ouvrir les yeux aux peuples !
Dragon resta silencieux, digérant cette information. Zoro pris sa tête dans sa main, fatigué, mais continua cependant a étalé sa vision des choses.
-Vous, Dragon. Vous êtes contre le gouvernement mondial, mais vous n'avez jamais clarifiez vos actes, c'est pourquoi peu de gens vous suivent. Votre cercle d'action est trop fermé. Laissez aux gens le choix et l'initiative de vous rejoindre.
-Tu n'es qu'un gosse qui n'a jamais apprit les ficelles de la politique.
-J'ai été un moment un prince qui a vu son pays flamber a cause de la politique.
Relevant la tête, un combat de regard naquit. Mais Zoro devait l'avouer. Il s'y connaissait bien moins que Dragon, le révolutionnaire. Lui était un amateur, mais un amateur avec beaucoup de potentiel. Dragon, reprenant vie, croisa les jambes, se donnant un coté décontracté, contrairement a Zoro qui était sur ces gardes et dont la douleur le faisait se crisper à chaque spasme.
-Dit moi Roronoa Zoro… Quel était ton plan suite à cette guerre.
-Mourir en tant que martyre…
-Et devenir ainsi un emblème a la révolution ?
-En effet, mais aussi un bouclier pour l'équipage.
-Comment ça ?
-J'ai annoncé publiquement que je faisait partis de l'équipage des Mugiwaras, tous le savait. Etant donné que je suis lié a eux, ils auraient donc compris qu'ils suivent mes mêmes idéaux. Puis par leur faits d'armes, l'équipage a souvent protégés des innocents, et des pays entiers… La mort de barbe blanche faisait aussi partit de… Son plan. Après la perte du seigneur blanc, nombre d'île seraient tombé sous le joug de pirates, et cela, Luffy ne l'aurait pas supporté. Il aura alors remplacer Barbe blanche dans sa protection des peuples, gagnant plus encore de popularité. Le gouvernement, déjà bien affaibli, aurait été obligé de coopérer avec eux, ou du moins, les aurait laissé tranquille. Donc, l'équipage n'aurait eut que les pirates comme ennemis.
-Ennemis lui même pourchasser par les civils dés qu'ils auraient mis pieds a terre.
-Et finalement, il n'y aurait eut que Luffy pour le poste de seigneurs des pirates.
-Avec ton plan, il serait devenu seigneurs du monde, vu que la piraterie aurait disparut. Ton plan avait donc cela comme but. Faire de Luffy l'empereur du monde ?
-Mais aussi d'éliminer tout leur ennemi, et ainsi garantir leur survie.
-Je vois…
Dragon lâcha Zoro du regard, sentant l'ambiance devenir lourde. Ce plan était ingénieux. Ils auraient prit longtemps, lui aurait couté la vie, mais aurait été ingénieux. Même si le gouvernement aurait voulu stopper cet élan de mutinerie, ça n'aurait que mit plus le feu au poudre… Bref, ça aurait peut-être pris des années, mais ça aurait marché. Et même si il serait mort, quelqu'un aurait reprit le flambeau, ça il en était sur et certain.
-Pour un pirate qui ne connaît rien en politique, tu as bien joué. Mais dorénavant évite de marcher sur mes plates bandes.
Il baissa le regard vers Zoro qui le lui rendit. « Essaye de ne pas détruire ce que j'ai construit » Voilà ce que disait le regard du vert. Dragon eut soudain l'impression de ce trouver face a quelqu'un d'âgé, très âgés et que la vie avait maintes fois entaillé sans pour autant le mettre a mort. Son fils avait de la chance.
-Luffy doit être heureux d'avoir un second comme toi.
-Vous n'avez qu'a lui poser la question.
-Je n'en ait pas besoin.
Dragon alla se coucher à son tour, laissant Zoro avec ces démons. Les derniers à exorciser.

Dragon et Sabo était finalement partis après avoir dit un au revoir chaleureux à Luffy et Robin, et bien sur au reste de l'équipage. Ça faisait une semaine que Zoro c'était remit debout, et trois jours qu'il s'était remit a l'entrainement intensif, sous la tutelle de Chopper qui n'arrêtait pas de le stopper quand l'effort était trop grand. Puis le vert alla un jour dans les entrailles du navire pour y trouver Franky. S'asseyant face a lui en lotus, il le regarda dans les yeux pour annoncer d'une voix grave :
-Franky. J'ai besoin d'un nouveau bras. Tu peux m'en fabriquer un ?
Le bleu se tourna vers lui. Les relations avec Zoro s'étaient de nouveau bien déroulées, même si il n'était pas totalement pardonné. La seconde chance leur faisait l'effet d'un marché, jusqu'à qu'il puisse de nouveau prouver sa bonne foie.
-Pourquoi pas.. Tu deviendra un cyborg, et ce bras ne pourrait être endurcit par l'entrainement, mais juste par mon génie. En clair, peut importe les poids que tu soulèveras, il y aura toujours une limite mécanique. Bien qu'il soit moins fragile que l'ancien.
-Je te fais confiance. Il n'y a que toi qui peux m'en faire un nouveau, et je ne peux choisir entre mes sabres.
Zoro n'en pouvait plus de voir un de ces sabres a l'abandon, et surtout ne plus pouvoir faire sa technique a trois sabres. Il était reconnu pour cela, et ce n'était pas avec un bras de moins qu'il pourrait battre Mihawk. Suite à cette entrevue, le vert alla parler de sa décision à Chopper. Hors de question qu'il reste manchot plus longtemps. Mais il fallait cependant une aide chirurgicale pour le placement de ce membre. On lui avait dit que ce serait différent, douloureux… Mais qu'avait-il à perdre ?
Zoro dût attendre que son épaule soit assez forte pour l'opération, et enfin, il put acquérir d'un nouveau membre, celui ci de métal glacé, donnant au vert un coté bien plus inhumain encore. Il avait une proportion humaine, les plaques d'acier en guise de peau et des grincements de machine en tant que grincement d'os. Si le vert mettait un T-shirt longue manche et de gant, rien n'était visible, mais.. Ce genre d'accoutrement n'arriverait qu'aux calendres grecques. Il n'avait pas honte de ces cicatrices, il devait juste apprendre à vivre avec. Si ils savaient…
L'entrainement reviens au quotidien, les discussions et les blagues. La plaie se refermait lentement mais surement, ne laissant derrière elle qu'une vague empreinte bientôt recouverte d'une peau régénérée. Si ils savaient… Bien que le vert se soit rabiboché avec l'ensemble de l'équipage, seul le cuistot semblait encore loin et inaccessible, une ombre qui glissée sur les murs, évitant Zoro comme la peste. Car oui, si le blond était heureux de voir le vert sur ses pieds, il n'avait toujours pas finis avec son débat intérieur. Bien qu'il se soit avouer aimer le marimo de mes deux qui leur servait de bretteur, il ne savait toujours pas si l'en informer était une bonne idée, ou simplement un suicide prolongé. Puis, le soir vint. Encore un soir de fête… Ou du moins après la fête.
Celle où Sanji en avait assez dans le nez pour oser le dire sans sauter par le hublot de la cuisine tout de suite après, mais pas trop pour être intelligible. Il entra dans la cuisine ou le vert était en train de siroter une bouteille de saké en revissant des boulons de son coude. Oui, il avait bien dû apprendre quelques rudiments de la mécanique pour pouvoir prendre soin de son bras en métal. Ça ne le gêné pas, il était habitué a prendre soin de ses lames. Il revisserait et huilerait son bras en même temps. Le blond entra dans la salle d'un pas conquérant, mais face au bretteur qui avait relevé la tête, intrigué par une tel entrée, le blondinet ne put que se tourner vers un acte ludique : faire la vaisselle pour tourner le dos a ce type. Face au silence tendu de la pièce, l'ambiance devint vite lourde et même insupportable. Puis Zoro, comprenant que le sourcil en vrille n'était même pas capable d'engager la conversation, la commença. Se levant, il alla vers le cuistot, se postant à ses coté, torchon à la main pour essuyer la vaisselle fraichement lavée. Le blond, ne comprenant pas cette aide sans dispute préliminaire ne put qu'ouvrir la bouche. Comme quoi, bien que ce soit Zoro qui est commencé, c'était cependant Sanji qui tirer le premier coup de feux.
-Pourquoi cette aide ? Je croyais que pour un rustre comme toi, faire la vaisselle était une occupation de femmelette.
-Parce que je suis miséricordieux, et que mon nouveau bras doit apprendre autant à jouer du sabre, qu'a manipuler de la porcelaine.
Sanji sentis son cœur faire un bond dans sa poitrine. C'était ridicule d'être heureux juste pour des paroles échangés, mais ça faisait tellement de temps qu'ils n'avaient rien partager. Ni engueulades, ni effronteries, ni… Etreintes. Non ! Ne pense pas a ça ! Sanji se secoua un peu la tête, se tabassant mentalement n'ayant pas de douche froide sous la main pour l'instant. Le silence était de nouveau là, mais celui ci n'était pas au gout de Zoro. Il sentait qu'il leur fallait une discussion pour clarifier beaucoup de choses.
-On m'a dit que tu étais inquiet de mon état. C'est surprenant.
Le vert entendit que des pièces de porcelaine se brisée avant que des mains trempées et pleines de mousse attrapa son col de chemise pour qu'ils se fasse face. Enfin.

-Comment ça surprenant ?! Tu es resté quatre mois dans cette putain d'infirmerie ! Putain de quatre mois ! Où je t'ai vu inerte, au bord de la mort ! Comment ne pourrais je pas m'inquiéter ?! Espèce d'abruti d'algue !
-Je me disais juste qu'il était surprenant que tu n'ais plus assez confiance en moi pour croire que j'aurais pus partir dans l'au delà…
Sanji resta silencieux a observer cet homme. Le coté plus piquant d'Azaël ne l'avait pas quitter, et la beauté toxique qu'il y avait distillé faisait toujours son effet, tel un poison dans son sang, le rapprochant de plus en plus a l'agonie. Et la, il y était. Il y avait si peu de centimètre entre lui et les lèvres de Zoro, celles qu'il avait gouté alors que le vert n'avait plus toute sa tête. Désespéré et perdu, il s'était laisser faire, mais a présent, il était de nouveau l'homme fort et puissant qui lui forcé l'admiration, bien que l'amour y soit à présent mélangé. Les mains de Zoro, une chaude et l'autre glaciale, prirent les poignets de Sanji pour lui faire lâcher sa chemise, et il effectua un pas en arrière, laissant une distance respectable entre eux. Le blond regarda peiné le sol. Zoro n'en voulait pas… Bien que la complicité qu'ils avaient pourrait renaitre, un mur le séparait désormais. Un mur que le vert mettait de lui même. Celui ci ignora Sanji, continuant sa tâche, soit, essuyer la vaisselle. Il ne s'était pas attendu a une telle réaction, et ceci le forcé a considérer la situation avec plus de recul. Les yeux enfoncés dans le crâne, les deux protagonistes continuèrent leur activité, jusqu'à ce que celle ci fut achevée. Pourtant, aucun des deux ne put partir, tourner le dos a l'autre, se contentant d'être cote a cote dans un silence pesant.
-On m'as dit que tu étais resté a mon chevet lors de mon sommeil…
Sanji tourna la tête vers le vert, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire par là ? Zoro, lui, regardait avec ténacité droit devant lui, les mains posées sur le bord du plan de travail. Sa bouche tenta de dire mille et une choses, mais aucune ne purent être entendu par le blond. Il était plus facile de mentir que de dire cette vérité translucide. Le mensonge était un bouclier, la vérité un point faible illuminé. Il sentait son cerveau s'éteindre, son corps se rebeller. Non. Il ne pouvait pas dire cela.
-Merci.
-Je t'en foutrais des mercis !
Zoro se retourna surpris vers Sanji et fut accueilli par un coup de pied qui le fit voler dans la cuisine. Atterrissant contre le mur annexe, Zoro put a peine reprendre son souffle que Sanji était déjà sur lui, les mains sur son col le maintenant debout par sa rage.

-Tu crois quoi ?! Que c'était par pitié que j'étais à tes cotés ?! Que je passais par là quand tu étais mourant sur le champ de bataille ?! Que je t'ai pardonné si vite parce que ça ne me faisait rien de te voir te détruire ?! Putain, crétin de Marimo ! Si j'étais là, c'est par ce que je le voulais ! Et ce n'est par un putain de sentiment de devoir !
Des tremblements avaient pris tout le corps de Sanji, emportant sa raison et sa confiance en lui… Ainsi que la conscience de ces actes. Peux importe ce qu'il avait a dire, il les dirait, contrairement a ce connard de bretteur. Il avait attendu des mots qui n'étais jamais parvenu a la gorge du vert… Qui n'avait peut-être jamais éclos. Cette crainte le terrassait, le laissant pantelant et fiévreux. Ça le tuait bien plus que cette révolution devenue guerre, bien plus que l'attirance qui le poussait vers ce bretteur décérébré ! C'était cette espérance, infime… Minuscule… Qui ne mourrait jamais. Au moindre geste, elle poussait comme une mauvaise herbe pour pourrir lentement après, arracher de ces terres par la réalité. Il ne voulait plus de cet espoir qui finirait par avoir sa peau. Il fallait stopper cette douleur langoureuse, ce venin qui brouillait tous sens et toute logique.
-Si j'étais là, connard de marimo de mes deux… C'est parce que je t'aime, espèce d'abruti !
Les mots d'amour fleurissaient autant que les insultes, cachant ces perles de bonheur dans la vase de l'indifférence… Pourtant l'éclat n'était que plus flamboyant…
-Alors… Qu'est ce que tu crois que ça m'a fait de te voir dans cet état… Charcuté, démembré… Mort sur le champs de bataille a débité des conneries plus grosse que toi ! A me faire croire que tu allais clamser sous mes yeux ! Tu penses que ça me faisait plaisir de me sentir aussi inutile et impuissant ! Comprendre que je n'y pouvais rien !
Sanji en devenait hystérique… Lentement le souffle se ralentit, ces palpitations reprirent un rythme convenable… Mais il n'en avait pas fini… Il y en avait tant… S'il savait
-Je n'ai pas put te sauver… Jamais… Du début jusqu'à la fin, je n'ai rien pu faire, réduit a l'état de spectateur… J'ai haïs Azaël. Je l'ai maudit, insulté, détesté, jalousé… Je l'ai vu te détruire de l'intérieur, gangréné ton honneur… Oh putain, si tu savais a quel point je me suis détesté… Je sais que je ne le mérite pas mais…

Sa phrase resta coincé dans sa gorge. Pourquoi c'était si difficile ? Il avait pourtant dit ces mots a tant de femme, a tant d'inconnus. Il sentait des ailes lui pousser a chaque fois qu'il croisait un regard féminin. Mais avec Zoro, il sentait ces entrailles se nouer, une énergie prête a détruire la terre, une passion faite de violent spasmes qui le drogué peu a peu. Pour les femmes c'était un plaisir en plus, pour le vert, c'était une question de survie. Il devait le voir, lui parler, toucher sa peau, le sentir contre lui, savoir, gouter, entendre… Il le devait et surtout, il le voulait. Maintenant.
-Je..Je veux retenter ma chance… Avec toi.
Les mots étaient hésitants, juvénile et craintifs, sortant peu a peu, tatonnant l'environnement a la recherche de récifs sur lesquels ils pourraient être éventrés. Mais c'était le choix de Sanji, de ce crétin de cuistot. Arrêter d'espérer… Ou du moins, voir si il y avait de l'espoir a avoir dans une telle situation. S'il savait
Zoro resta silencieux face a cette… Avalanche de mots doux et abrupte mais une seule information lui resta sur la poitrine comme un poids devenu a présent plus lourd… Les images de leur nuit revint à son esprit, ainsi que les conséquences qui en avait suivit. Azaël avait fait ça pour le manipuler, pour que le blond se taise… Mais lui ? Il avait fait... Non, il avait laisser faire parce qu'il en avait envi. Sans se voiler la face, il avait eut envi de Sanji. Ce dernier fixait Zoro dans l'attente d'une réponse, favorable ou non. Zoro ouvrit la bouche, la referma, puis finit par prendre parole… Oui, il en avait eut envi, mais ce n'était peut-être qu'un caprice, un élan purement physique… Comment savoir si il l'aimait, si c'était des sentiments équivalents à ceux du blondinet… On ne pouvait pas le savoir…
-Sanji… Nous ne ferons que de nous blesser mutuellement.
Un bruit de cristal vint au oreille du cuistot, mais il ne su si c'était un verre qui était brisé dans l'évier ou bien son cœur qui venait de lâcher. Zoro, ignorant le désarroi du blond continua son explication d'une voix aseptisée. Si on pouvait mesurer les sentiments des gens, peut-être qu'ils y auraient moins de désespérés sur terre…
-Tu l'as dit toi même… Tu as fini par te détester à force d'être inquiet pour moi. Mais nous seront toujours dans des combats à jouer notre vie… Nous serons toujours en danger de mort et cela, tout le long de ce périple… Plus encore après ce que j'ai fait. Nous finirons par nous détruire.
Sanji lâcha doucement le col de Zoro. Ainsi... Il n'y avait finalement pas d'espoir à avoir. Le blond resta silencieux et immobile, le rejet devenu comme une coulée de plombs sur son corps, le rendant lourd et impossible à toute manœuvre de recul. Après tout, le marimo lui avait dit « Reculez maintenant, c'est accepter sa défaite »… Et il ne voulait pas l'accepter ! Sanji allait réattaquer, défendre sa cause, quand Zoro le coupa.
-Mais je veux essayer une seconde fois.
Sanji demeura sans voix, alors que Zoro prenait une teinte une peu plus rouge qu'a l'ordinaire, pour passer graduellement a couleur tomate concentrée… Puis, humilié par une tel silence, le vert commença a grommelé en repoussant Sanji pour avoir plus d'espace vital.
-Surtout cache ta joie espèce de…
Le baiser désespéré de sa némésis naturelle empêcha toute suite a cette insulte qui risquait d'être colorée. Une vague de furieux désir les traversèrent tout deux, les laissant quelques peu pantelants, et sonnés. Sanji avait niché ses mains dans les cheveux bizarroïdes du vert, tendit que celui ci était plus tôt dans un état de choc, laissant finalement Sanji l'embrasser, trop occupé a se calmer lui même. Pas de coucherie dans la cuisine merci ! L'assaut du blond était rapide, entrant dans la bouche du vert, et menant la danse à la grande frustration du deuxième. Le blond plaqua peu a peu le vert contre le mur qu'il avait percuté, faisant de cette paroi de bois une preuve de leur amour et de leur rage. Plus rien n'était assez fort, assez étonnant pour relever l'attention des deux amants, bien plus occupé a s'entre dévorer. Celui qui était le plus amoureux gagnait, celui qui était le plus désespéré, le plus passionné pouvait vaincre l'autre. Et c'était le blond qui avait remporté cette victoire. Pour une fois qu'ils ne finissait pas en match nul… Leurs lèvres se décollant peu a peu, le baiser sauvage s'était métamorphosé en un baiser tendre et lent, outre passant l'attirance physique. Les mains de Zoro avaient fini sur le torse du blond alors que celles de ce dernier avaient migré sous le T-shirt du vert, démontrant une impatience réelle à un échange bien plus profond. Mais le bretteur avait besoin de temps, et Sanji, assez d'espoir pour lui en laisser… Ils étaient au comble du bonheur, mais leur pudeur respective leur empêchait toute extériorisation. Ils savaient montré de la haine, de la fierté, et un peu de chagrin. L'amour, lui, ne faisait pas encore partit de leur répertoire. Ils l'apprendront ensemble, peu a peu, tout le long de cet océan sans limite.

Six mois s'étaient de nouveau écoulés. Zoro et Sanji s'étaient peu a peu apprivoisé et arrêtaient de balancer entre les moments d'engueulades et celles d'arrachage de vêtements pour la scène de plumard. Oui, ils avaient finit par de nouveau coucher ensemble, et ça avait prit moins de temps qu'on aurait put le croire… Il fallait avoué que Sanji était convainquant quand il le voulait. Ils devenaient moins extrêmes, plus tendre peut-être. Une sorte de moment où on oublie son désir égoïste pour demander au conjoint son avis. Après tout, c'était des pirates. Si ils voulaient, ils prenaient. Et ils n'allaient pas changer dans une relation… Mais ils apprenaient. A coups de pieds dans la figure et de poing, d'acier ou de chaire. Lentement, mais surement. L'équipage avait digéré leur relation plutôt sainement. Ils étaient déjà au courant pour les sentiments de Sanji, mais ils étaient surtout étonnés que ce soit réciproque. Mais c'était pour le mieux, non ? Au moins, Zoro aurait quelqu'un pour recoller les morceaux. La routine, toujours relevé par des attaques en tout genre, surtout par des pirates belliqueux car la marine les laissait tranquille ces derniers temps, avait de nouveau recouvert l'équipage, retissant une fibre solide entre le groupe, les joignant en un seul être… Sans comprendre qu'ils se liaient à une plaie toujours purulente, la gangrène stoppée mais présente.
Zoro était dans la vigie, s'entrainant comme d'habitude pour reprendre les forces qu'il avait perdu pendant la guerre. Azaël lui avait légué beaucoup de chose pendant sa mort. La manipulation, le mensonge, la haine… Il avait laissé un sillage indélibile dans l'âme de Zoro, en faisant une hybridation parfaite. Le vert avait l'impression que ces capacités avaient toujours été là, qu'elles étaient de lui, pour lui… Qu'elles lui obéissaient depuis toujours. Et c'était vrai.
Fermant les yeux, il leva une altère, sa main de chaire sur sa cuisse, crispée par l'effort. La seconde, inerte par terre. Il n'y était toujours pas habitué, ça viendra avec le temps. Il observa les courbes de cette étrange extension, de cette chose lié a son corps. Oui. Il aura tout le temps pour s'y faire a nouveau. Le vert leva les yeux, observant avec jubilation le poids flottant dans l'espace de la salle. Oui.
Elles lui obéissaient toujours.

Fin.

Et voilà… Je n'arrive pas vraiment a y croire moi non plus, mais cette histoire est terminée. Après beaucoup de temps… Je voudrais remercié les personnes qui ont participer à cette aventure et l'ont suivi jusqu'à la fin. Merci a Akuma no Musumé , Catusapin, Miss cokies, Un gens, Miss lovecacke, Fan nanonyme, Anana 16, Shinory,Amy, Jokykiss, Roronoa0mama, Omya-chan, Miramiru, Booooof D, mon Koala et plein d'autres qui m'ont encouragé lors de l'écriture de cette fics.
Merci encore et a plus ^^