Auteur : Natanael. Mais vous pouvez dire Nat, c'est plus court. Oui, j'aime les Elfes. Surtout Elrond et Thranduil. "C'est bien ça le problème", vous diront-ils.

Disclaimer : Tous les personnages cités ci-dessous et le monde dans lequel ils évoluent sont la propriété exclusive du grand maître Tolkien. Je ne suis qu'une admiratrice lambda, et une massacreuse de réputation de personnages à mes heures perdues.

Warning : Ben… Pour ceux qui connaissent l'auteur, ils savent à quoi s'attendre. Les autres… Ils le découvriront bien assez vite. Sachez qu'il est encore temps de fuir si vous tenez à l'image dorée de vos héros. Ah, aussi, j'ai beau savoir que Celebrían est beaucoup plus jeune qu'Elrond, je n'ai pas pu résister à l'envie de lui donner à peu près le même âge juste pour pouvoir la caser dans cette histoire.

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Les cachots

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Elros scruta les ténèbres pendant quelques secondes, hésitant, avant d'hausser finalement une épaule incertaine.

« Bon, ben… Il faut y aller, je suppose. »

Elrond saisit prestement sa main libre. Un frisson d'anticipation parcourut le dos de Celebrían.

« Et s'il y avait un fantôme, là, en bas ? »

Thranduil haussa ses sourcils blonds et les jumeaux échangèrent un regard indécis.

« Pourquoi y aurait-il un fantôme ? questionna Elros. Il n'y avait pas de fantôme cet après-midi.

-Je ne sais pas, admit Celebrían. Mais s'il y en avait un maintenant ? Ce serait délicieusement effrayant !

-Y'a un fantôme avec mon Nain ? »

La question de Thranduil demeura sans réponse. Sa cousine sautilla sur place, les yeux brillants, selon toute évidence ravie à l'idée d'une telle éventualité. Elrond fit la moue, ne partageant visiblement pas son excitation vis-à-vis des fantômes.

« Les fantômes ne sont pas délicieux. Ils sont juste bons à faire peur et c'est tout, grommela-t-il d'un ton bougon. J'ai bien assez de mauvais rêves sans y ajouter maintenant des fantômes ! »

Elros lui pressa la main, protecteur. Mais il ne put évidemment pas résister à l'envie de taquiner son frère :

« Ne craignez rien, Monsieur le Poltron. Vous n'avez pas à avoir peur des fantômes, puisque j'ai les tenailles pour vous défendre ! »

Le regard que lui jeta son jumeau était tout sauf convaincu :

« Les tenailles, ça ne sert à rien contre les voix et les esprits, rétorqua-t-il. Et d'ailleurs, ce sont des pinces.

-Mais si mon Nain il a peur du fantôme ? s'inquiéta Thranduil.

-Mais y'a pas de fantôme, Thranduil ! J'embête Elrond, c'est tout ! »

Mais le bébé aux boucles blondes n'écoutait déjà plus. Il s'engagea courageusement dans le sombre escalier en colimaçon, oubliant d'emporter une bougie. Concentré sur l'idée d'aller rassurer sa poupée, Thranduil dévala les premières marches au pas de course, marcha sur son lacet défait, rata la marche suivante… et dégringola jusqu'au bas de l'escalier. Des pleurs stridents succédèrent au bruit de sa chute, prouvant à ses jeunes compagnons qu'il était encore en vie. Elros haussa un sourcil intéressé.

« M'est avis que s'il y avait un fantôme là-dessous, vu le bruit, il s'est déjà enfui ! commenta-t-il, un brin moqueur.

-Thranduil ! appela Celebrían, anxieuse. Thranduil, tout va bien ? Tu ne t'es pas fait trop mal, j'espère ! »

La fillette affolée se précipita à son tour dans l'escalier, la flamme dansante de sa nouvelle bougie faisant trembler son ombre sur le mur incurvé. Elros lui emboîta le pas plus calmement, traînant par la main un Elrond on ne pouvait plus rétif. Mais une fois en bas, force leur fut de constater qu'il n'y avait pas là le moindre petit bout de fantôme. En revanche, Thranduil était bien présent, assis par terre sur le sol inégal, tout occupé à sécher ses larmes. Par chance, il avait eu plus de peur que de mal, et les cajoleries de sa cousine achevaient de le consoler. Reniflant dans sa manche, il hoqueta :

« Et mon Nain ? Il est où mon Nain ? »

Avançant le long de la rangée de cellules, Elros alla s'arrêter devant celle qui les intéressait.

« Il est là, informa-t-il le tout-petit. Il n'a pas bougé. »

En effet, la poupée-nain se trouvait toujours prisonnière de la menotte d'acier, contre le mur suintant, tout au fond de la lugubre cellule. Dégainant sa pince coupante, le garçon brun pénétra résolument dans la petite prison. Contraint de lâcher la main de son frère, Elrond décida de l'aider en augmentant la luminosité des lieux : se hissant sur la pointe des pieds, il entreprit d'allumer toutes les torches accrochées au mur face aux cellules. Ou du moins toutes celles entourant la geôle du Nain auxquelles il pouvait avoir accès sans trop s'éloigner de ses amis. Celebrían prit Thranduil dans ses bras et s'approcha de lui, observant avec attention Elros qui s'escrimait contre la menotte.

Malgré tous les efforts du garçonnet, il devint bientôt évident qu'il était trop petit pour pouvoir manier son outil correctement : même s'il arrivait à bien le placer autour de la menotte, il ne possédait pas la force nécessaire pour parvenir à ses fins. De dépit, le garnement jeta les lourdes pinces derrière lui avec une exclamation peu élégante qui fit rougir les oreilles de son double et lui valut une remontrance de la part de Celebrían. Vexé par son échec, Elros décida d'en revenir aux bonnes vieilles méthodes : saisissant fermement la poupée-nain par le casque, il tira dessus avec vigueur.

« Casse pas mon Nain ! » couina Thranduil.

Au même instant, Elros poussa une exclamation de victoire : il sentait que la poupée commençait à bouger.

« Elrond ! Appela-t-il. Ça marche, viens m'aider ! »

Le second métis posa son bougeoir par terre, à peu près en équilibre, et alla saisir le Nain sous les bras pour tirer à son tour. L'espace d'un instant, les jumeaux crurent que leurs efforts seraient récompensés : il leur sembla que la poupée cédait, centimètre par centimètre… mais, dans un sinistre craquement de tissus, la malheureuse poupée-nain se déchira sous leurs assauts. Emportés par leur élan, les deux frères basculèrent en arrière, partant à la renverse. L'épaule d'Elros heurta la grille qui entourait la cellule. Il pouvait être sûr de se réveiller le lendemain matin avec un bel hématome, mais il parvint néanmoins à rétablir son équilibre. Elrond eut moins de chance. Ses pieds nus glissèrent sur le sol humide et le garçon chuta sur les pinces coupantes que son frère avait négligemment abandonnées au sol. Un cri de douleur lui échappa, bientôt suivi de larmes : la lame métallique lui avait profondément entaillé l'avant-bras. En une fraction de seconde, Elros fut près de lui.

« Fais voir, fais voir ! le pressa le garçonnet, l'affolement grimpant dans sa voix. Oh, ça saigne beaucoup ! 'Faut nettoyer, Elrond, mais je sais pas faire ! Comment faut faire ? Je fais quoi ? Oh, mais pourquoi t'as pas mis un gilet ?!

-Pourquoi t'as toujours des idées idiotes ? lui rétorqua son jumeau entre ses larmes. Ça fait mal, Elros ! Je veux Atto

-Je sens bien que ça fait mal ! Répliqua Elros, les yeux gorgés de larmes, en enserrant son frère dans ses bras. Arrête de pleurer, ou je vais pleurer aussi…

-MON NAIIIN ! »

Le hurlement déchirant de Thranduil couvrit les sanglots des jumeaux. Inquiet pour Elrond, le tout-petit s'était glissé à son tour dans la minuscule cellule et venait de constater l'horreur de la situation : sa pauvre poupée gisait à terre, déchirée en deux, perdant sa bourre sur le sol de terre battue. Le bambin se précipita sur son malheureux jouet, pleurant tout ce que son petit corps pouvait. Tétanisée, Celebrían ne pouvait qu'observer la terrible scène se déroulant sous ses yeux. Puis, sentant la panique monter, elle tourna vivement les talons et remonta l'escalier quatre à quatre, trébuchant sur sa robe de chambre. Elle jaillit au rez-de-chaussée, appelant à l'aide à pleins poumons, et courut vers le salon donnant sur la plage sans égard pour sa bougie que sa course folle ne tarda pas à souffler.

Par bonheur, ses parents rentrèrent à cet instant de leur promenade nocturne, et ils trouvèrent avec surprise leur petite fille sanglotant au milieu du salon ténébreux. La fillette se précipita vers eux :

« Nana, Nana, c'est terrible ! gémit-elle en cachant son visage dans la jupe blanche de sa mère. Nana !

-Je suis là, ma chérie, lui répondit Galadriel d'une voix apaisante. Calme-toi, et dis-moi ce qui ne va pas.

-Elrond est blessé et… Oh, Nana, je crois que les jumeaux ont tué le Nain ! »

Celeborn et Galadriel échangèrent un regard interloqué. La dame noldo caressa tendrement les cheveux d'argent de son enfant. Celeborn s'agenouilla et posa une main rassurante sur sa petite épaule frissonnante.

« Que veux-tu dire, ma princesse ? As-tu fait un mauvais rêve ? »

La petite fille passa de l'étreinte de sa mère à celle de son père.

« Non Ada, c'est pire que ça ! Thranduil voulait son Nain, vous savez, sa poupée… »

Celeborn hocha la tête, encourageant sa fille à poursuivre. L'expression de Galadriel se décomposa lentement. Elle avait sans doute déjà deviné la suite.

« Il pleurait, alors Elros a voulu aller le chercher. Le Nain…

-Au cachot ? s'étonna le prince sinda. A cette heure ?

-Il n'y a pas de bêtise qu'il n'aura pas faite, ce pauvre petit, commenta Galadriel en levant les yeux au ciel.

-Elros a pris une pince dans la forge pour couper la menotte, mais ça ne marchait pas, poursuivit Celebrían en hoquetant, alors les jumeaux ont tiré dessus et le Nain s'est cassé ! Elrond est tombé sur la pince et il s'est blessé, et tout le monde pleure en bas ! Il saigne beaucoup, Ada, Nana, il faut le soigner ! J'ai peur Ada, je ne veux pas qu'Elrond meure !

-Enfin, ma douce, Elrond ne va pas mourir, contra Celeborn en la portant dans ses bras. Allons voir cette blessure. »

Se dirigeant à la lumière de leur propre lanterne, le couple princier rejoignit à son tour les étroits cachots. Là, ils purent constater toute l'ampleur de la catastrophe : les jumeaux étaient inconsolables et le petit Thranduil, en larmes, les accusait d'avoir tué son Nain.

« Oh, fit Celeborn.

-Les enfants… soupira Galadriel. »

La belle dame secoua la tête et, laissant le pauvre Elrond aux bons soins de son époux, elle étudia avec attention les restes de la malheureuse poupée que Thranduil lui présentait.

« C'est des méchants les zumeaux ! geignit le bambin. Regardez quesqu'ils ont fait à mon Nain !

-C'est toi le méchant ! cria Elros en tendant un poing menaçant dans la direction du blondinet. Elrond a mal, et toi, tu ne penses qu'à ta bête poupée !

-Elros, calme-toi, intervint fermement Celeborn. Elrond, viens là, mon grand. Tu es tombé sur la pince, c'est bien cela ? Où t'es-tu blessé ? Montre-moi. »

Sourcils froncés, le prince elfe examina longuement le bras sanguinolent du garçonnet. Elros et Celebrían attendirent son verdict avec anxiété, la fillette agrippée à l'épaule de son père et le semi-elfe à celle de son jumeau. Elrond reniflait avec application, sa poitrine étroite encore secouée par quelques sanglots. Enfin, Celeborn se dérida :

« La coupure me paraît bien nette, elle devrait cicatriser sans problème, déclara-t-il dans un sourire rassurant. Nous allons nettoyer et désinfecter tout ça, mon garçon. Je te ferai un beau bandage et, demain matin, nous irons voir les guérisseurs pour qu'ils te fassent de meilleurs soins s'il en est besoin. »

Elrond hocha la tête, essuyant ses larmes. Celeborn sortit un mouchoir brodé de sa poche et l'enroula bien serré autour de son bras blessé pour limiter les saignements. Il poursuivit :

« Tu as de la chance de t'en tirer à si bon compte. Regardez un peu la taille de cette pince ! C'est presque un miracle qu'il n'y ait pas plus de blessés, et je suis même étonné que tu aies réussi à la manier, Elros. Nous allons laisser cette vilaine pince ici pour la nuit, et demain, pendant que ton frère sera aux maisons de guérison, nous la rendrons ensemble à Celebrimbor et tu lui présenteras tes excuses pour le dérangement.

-La pince, c'était l'idée d'Elrond, précisa le garnement d'une voix plus faible que d'ordinaire.

-C'est toi qui m'a demandé, se défendit son double sans beaucoup plus d'entrain. Le Nain, c'était ton idée… »

Celeborn secoua la tête.

« Décidément, vous faites la paire, tous les deux.

-Mais c'est normal, Ada. Ils sont jumeaux, expliqua innocemment Celebrían. »

Celeborn se contenta de sourire et d'achever de nouer son pansement rudimentaire autour du bras d'Elrond. Puis il se releva et attrapa d'une main celle du petit garçon et de l'autre celle de sa fille. Elros, accroché à son frère comme une bernique à son rocher, ne tarda pas à essuyer ses propres larmes. Une fois tout son petit monde consolé, l'elfe sinda se tourna vers son épouse.

« Et vous, mon amie, lui demanda-t-il, quel est votre diagnostic ? »

Le petit Thranduil retint sa respiration, attendant la sentence en ouvrant de grands yeux affolés. Galadriel prit un air savant et énonça avec sévérité :

« Ce pauvre nain souffre de lésions sévères autour de la taille. Néanmoins, ajouta-t-elle avant que Thranduil ne se remît à pleurer, je pense que mes talents de guérisseuse seront suffisants pour le soigner. Mon ami, et si nous dirigions nos patients respectifs vers leur salle d'opération ? »

Réprimant un sourire, Celeborn opina. Tous quittèrent les cachots. Le trajet jusqu'aux appartements du couple se déroula dans le plus grand des calmes, aucun des enfants n'osant parler ou étant trop fatigué pour le faire. Là, Galadriel se saisit de son nécessaire à couture et partit s'isoler dans le cabinet de travail adjacent avec la poupée-nain. Thranduil voulut la suivre, mais elle le repoussa doucement dans la chambre.

« Non, non, non, le réprimanda-t-elle gentiment. Pas de public dans la salle d'opération. Tu restes là avec les autres. »

Dépité, le bambin blond alla s'asseoir sur le bord du grand lit, entre Elros et Celebrían. La fillette lui passa autour des épaules un bras réconfortant. Elros, encore nerveux, dévorait son frère des yeux et ne perdait pas une miette des soins qui lui étaient administrés.

Elrond avait été installé sur le haut tabouret du meuble de toilette et Celeborn, debout près de lui, nettoyait sa blessure avec un linge propre trempé d'eau fraîche. Ceci fait, il imbiba d'alcool un autre linge.

« Serre les dents, mon garçon, prévint-il. Cela va piquer fort. »

A en juger par l'expression d'Elrond (et la brusque crispation d'Elros), cela piqua, en effet. Une fois la plaie bien propre, Celeborn l'étudia un instant. Elle saignait à peine.

« Elle n'est pas aussi profonde que je le croyais, commenta le prince sinda. Tu n'auras pas besoin de point de suture, c'est une bonne chose. Mais nous irons tout de même voir les guérisseurs demain matin. Ne bouge pas pendant que je te bande le bras. »

Tandis que Celeborn s'occupait du bras d'Elrond, Thranduil tapa sur celui d'Elros.

« Il est guéri, El'ond ? demanda le tout-petit.

-Presque ! » lui répondit son aîné enfin rasséréné. Et il ajouta : « Tout de même, quel idiot de ne pas avoir mis de gilet ! Ça l'aurait protégé un peu !

-Idiot toi-même, rétorqua Elrond, avec tes idées stupides !

-Et bien, fit la voix claire de Galadriel, j'entends que tout le monde va mieux, par ici ! »

La belle dame se tenait dans l'encadrement de la porte, la poupée-nain entre les mains. Le bébé sinda bondit sur ses pieds et courut vers elle, mains tendues.

« Mon Nain !

-Doucement, Thranduil. Ce Nain est encore convalescent, tu dois être très gentil avec lui et en prendre bien soin. »

Le blondinet sautilla autour d'elle, trop enthousiaste pour vouloir la contredire.

« Oui, oui, d'accord ! Approuva-t-il en battant des mains. Mon Nain est guéri, El'ond est guéri ! Je suis content ! »

Et le tout-petit attrapa sa poupée réparée pour la câliner. Le laissant à sa joie de retrouver son jouet, Galadriel alla s'enquérir de la santé d'Elrond. Le garçon lui montra son bras fraîchement bandé en étouffant un bâillement discret. La blonde noldo sourit et lui tapota la joue du bout de l'index.

« Voilà un grand garçon bien fatigué, et je crois qu'il est plus que temps pour vous tous de rejoindre Irmo au pays des rêves ! Allez, allez, tous au lit ! »

Elros ne se le fit pas dire deux fois. Son jumeau l'avait à peine rejoint qu'il se glissait déjà sous les couvertures du lit conjugal. Il attendit qu'Elrond fût à son tour installé pour lui attraper la main et la serrer contre sa joue. Le petit Thranduil continua à sautiller dans son coin, mais Celebrían se précipita pour enlacer sa mère. Elle alla ensuite faire un câlin à Elros et contourna le lit pour se glisser à son tour sous les couvertures, près d'Elrond. La fillette lui embrassa la joue :

« Bonne nuit Elros, bonne nuit Elrond ! »

Et elle ajouta tout bas, à l'oreille du semi-elfe :

« N'aies pas peur des fantômes dans les rêves, ils ne viendront pas t'embêter puisque je suis là ! »

Elros ricana et son frère remonta prestement les couvertures jusqu'à son nez, sans toutefois réussir à cacher ses oreilles qui rosissaient. Celeborn esquissa un sourire et lui ébouriffa les cheveux avant de se pencher pour embrasser sa fille. Galadriel attrapa Thranduil et lui retira ses chaussures pour le porter jusqu'au lit. Le tout-petit gigota un peu pour se faire une place entre les deux jumeaux déjà sommeillants. Il s'enroula tel une petite boule blonde autour de sa poupée-nain, bousculant au passage Elros. La jambe du garnement s'échappa des couvertures sous la poussée du bambin, mais le grand garçon ne le remarqua pas : épuisé par tant d'émotions, il s'était endormi comme une masse. Galadriel le borda de son mieux et rejoignit son époux. Tous deux, attendris, regardèrent un instant les quatre enfants endormis. Puis Celeborn prit son épouse dans ses bras et lui demanda à voix basse :

« Mais, mon aimée… où donc allons-nous dormir ? »

Galadriel se retourna pour lui faire face. Elle haussa un sourcil blond, et sourit d'un air entendu.

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Le lendemain matin, en pénétrant dans la nurserie pour y réveiller ses petits protégés, la bonne d'enfants eut l'immense surprise d'y découvrir le prince Celeborn et la dame Galadriel endormis tous habillés dans le lit à baldaquin que se partageaient habituellement les jeunes Elros et Elrond. Des jumeaux, comme des autres enfants, il n'y avait trace : les quatre garnements s'étaient tout simplement envolés.

La brave nesta se massa la nuque, perplexe. Elle n'était pas certaine de bien comprendre ce qu'il s'était passé et, pour être parfaitement honnête, elle n'était pas tout à fait sûre d'avoir envie de le savoir.

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Oh my Eru, Celeborn aurait-il eu un rôle dans cette histoire ? :O L'homme-plante verte aura-t-il été utile ? x)

Blague à part, cette fois, c'est la vraie fin ! Pour cette histoire de cachots, tout du moins. J'espère qu'elle vous aura plu ! J'ai d'autres petites histoires de prévues avec ces personnages, mais vous me connaissez : ça arrivera… un jour. Pour la semaine prochaine, je vais voir ce que je peux faire, mais je vais rien promettre sur aucun texte : je suis malade en ce moment, et je suis bonne à pas grand-chose. Donc peut-être à la semaine prochaine, peut-être à dans deux semaines, on verra bien !

En attendant portez-vous bien et faites attention à vous ! :D Ciao !