Bonjour à tous ! Je sais ce vous êtes en train de vous dire " oh une revenante ". En réalité je ne suis jamais vraiment partie, j'ai juste énormément de travail. Et pourtant tout les jours, j'ai trouvé le temps d'écrire un petit peu plus, et je suis ravie de vous dire que la fic que j'avais nommé d'abord " Lily " et dont j'ai maintenant j'ai changé le titre, est presque terminée ! Je dois faire le dernier chapitre et l'épilogue. C'est pour ça que j'ose enfin la poster ici. Bloody Doe avance, mais n'est pas encore du tout terminée, c'est pour ça qu'elle traine un petit peu et que vous attendez les chapitres. J'en suis désolée, profondément désolée.

Donc pour faire patienter, j'ai décidé de poster " Le passé est un prologue ". J'ai écrit le début en même de Bloody Doe. Les premiers chapitres, je les trouve donc assez frais, malgré un prologue assez triste. A partir du 4ème ils deviennent un peu plus sombre, et je trouve mon Snape assez glacial malgré une grande touche d'humanité que j'ai essayé d'apporter. De toute manière, si elle vous plait, vous aurez la suite. Donc merci à ceux qui sont encore là, et qui ont toujours le courage de me lire. Merci à toutes les nouvelles reviews que j'ai de temps en temps, et merci à ceux qui pense à moi. Je ne vous oublie pas au contraire.

Avant de vous souhaiter bonne lecture, je fais une petite dédicace à Nat-Kun et au dessin qu'il m'a fait sur son blog. Vous trouverez le lien sur son profil, si vous voulez le voir. Il est vraiment superbe ! Merci encore.

Disclaimer : Tout à JKR, rien à moi. Sauf peut être le scénario.

Pairing : SS/HP.

Bonne lecture !


« Je suis venu jusqu'ici, j'ai traversé le monde pour une phrase. Papa, je t'aime » [Guillaume Le Touze].

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20 mars 2001

Le soleil était au rendez vous pour cette magnifique journée de printemps. C'était une journée somme toute ordinaire, les oiseaux faisaient leur réapparition, tout doucement le printemps prenait la place de l'hiver, redonnant vie à la nature du monde sorcier.

Pourtant cette journée n'était pas aussi commune qu'on pouvait le penser. Tout le monde sorcier était en émois et retenait son souffle. Des centaines de journalistes avaient fait le déplacement devant la clinique pour faire partager cet évènement exceptionnel, et des fans aussi étaient venus. Pourtant aucun d'eux n'avaient le droit d'entrer. Il ne pourrait le voir qu'après sa sortie de clinique, c'est-à-dire maximum une semaine.

En réalité, les journalistes voulaient surtout recueillir juste après les premières impressions du Sauveur sur son nouveau statut.

En effet, en cette sublime journée de printemps, Harry Potter allait être père pour la première fois de sa vie.

Après la guerre, Harry et Ginny s'étaient remis ensemble au grand bonheur de tous, et ils avaient longtemps fait la une de la presse sorcière. Sa victoire qui avait mis fin à la guerre l'avait propulsé au rang d'idole, de star incontestée, qui était devenue un symbole pour toute une génération.

La belle Ginny était une des femmes les plus enviées d'Angleterre, c'était celle qui avait su faire flancher le cœur du Sauveur. Celle qui l'avait marqué alors qu'il avait du se concentrer sur la guerre. Toute la presse s'était entendue à dire que Ginny était une belle femme, et qu'Harry avait fait un bon choix.

Ils avaient attendu le mariage fébrilement, et il était venu deux ans plus tard.

La cérémonie avait intime, et presque secrète. Le monde sorcier avait respecté le choix de son héros. Un évènement comme celui-ci était quelque chose de privé, que l'on souhaite vivre qu'entre ami. Entre autre seuls la famille et les amis avaient été invité. Ce qui avait fait déjà beaucoup de monde.

Le monde sorcier pouvait enfin croire au bonheur. Si leur héros, qui représentait pratiquement toute la communauté sorcière anglaise aux yeux du monde, pouvait trouver le bonheur, alors pourquoi pas eux ? Les gens après cette guerre avaient besoin de croire aux fins heureuses, et aux contes de fées. Et le conte de fée continuait pour Harry.

Seulement 6 mois après leur mariage, Harry et Ginny Potter avaient annoncé officiellement qu'ils attendaient un enfant pour le mois de mars. Ils avaient reçu des tonnes et des tonnes de hibou amenant des cadeaux pour l'enfant alors qu'on ne connaissait même pas encore son sexe.

On les avait pressés de questions pour savoir quel serait le prénom de bébé, selon si c'était une fille ou un garçon, mais ils avaient voulu que ça reste secret jusqu'au bout. Beaucoup de suppositions pleuvaient, et les paris étaient presque ouverts.

Mais beaucoup de personnes pensaient, avec raison, que si l'enfant venait à être une fille, Harry l'appellerait Lily. En hommage à sa défunte mère qui l'avait protégé du sort de mort quand il était enfant.

Et en effet, après avoir découvert que Ginny attendait une petite fille, ils s'étaient mis d'accord pour appeler leur enfant Lily. Cela n'avait pas dérangé Ginny, elle lui avait dit que sans le geste de sa mère, Harry ne serait pas là aujourd'hui à surveiller de près son ventre. Son mari lui avait alors sourit tendrement pour conforter ses paroles.

Et, en ce 20 mars, Harry et Ginny étaient fébriles, dans la salle d'accouchement. Le travail avait débuté, et Ginny était sur le point d'accoucher. Elle tenait fermement la main de son mari, qui était à sa gauche et qui regardait les battements du cœur du bébé qui s'affichaient sur la machine.

Une sage femme s'approcha de lui avec un papier, et Harry ne la remarqua même pas tellement il était concentré sur le cœur de sa fille.

« Alors ce sera Lily Luna Potter, monsieur et madame Potter ? » demanda doucement la sage-femme qui ne voulait pas briser le moment.

Elle était habituée à cela depuis qu'elle était sage femme ici. La plupart des couples qui ont leur premier enfant se comportaient comme ça. Ils étaient totalement déconnectés, angoissés de peur que cela se passe mal, et étaient fixés comme des fous sur la machine pour s'assurer que leur enfant allait bien. Aux moindres bruits de la machine, les parents paniquaient et il fallait être accroché pour les ramener à la raison.

Elle se racla la gorge pour faire remarquer au couple qu'il ne l'avait pas du tout écoutée. Harry attendit cette fois-ci le bruit, et se retourna avec les yeux un peu vagues. Il mit du temps à se souvenir de la question, et hocha la tête pour marquer son accord. Il se tourna vers sa femme, qui commençait à suer légèrement à cause de la douleur, qui hocha la tête également.

« Oui c'est bien cela. Pourquoi demandez-vous cela maintenant ? » questionna Harry, qui pensait que le nom était donné après la naissance comme chez les moldu.

« C'est pas comme chez les moldus ici, monsieur Potter » répondit l'infirmière qui avait deviné le fond de sa pensée. « Votre femme va accoucher d'un enfant magique, autrement dit lors de ses premiers cris il va libérer pour la première fois sa magie qui s'était « endormie » pendant la grossesse. Et la magie des enfants n'a qu'une seule pensée : se connecter à celle des parents. Et des fois c'est assez violent pour ceux qui n'ont pas l'habitude, et les parents tombent dans les pommes » rit-t-elle légèrement.

Harry écarquilla les yeux. C'était la première fois qu'il entendait parler de ça, il ne pensait pas que les enfants magiques faisaient ça. Il pensa rapidement à sa mère, elle avait sûrement du transmettre sa protection à travers ce lien. La magie était vraiment bien faite.

Il se tourna vers Ginny qui rigolait légèrement de son ignorance. Elle aimait énormément ce côté moldu. Il ne connaissait toujours pas tout du monde sorcier, et apportait à Ginny des renseignements sur le monde moldu. Elle espérait sincèrement que sa fille puisse vivre à travers ces deux cultures, elle était, pour sa mère, le symbole de paix entre les deux peuples.

« Mais comment font les enfants magiques qui naissent de parents moldus ? » demanda soudainement Harry qui avait repensé à sa mère, mais aussi à son amie Hermione qui devait attendre dans le couloir avec Ron.

« Chez eux la magie ne s'endort pas. Elle est dès le début active pour protéger le bébé qui n'a pas la protection normale magique de ses parents » déclara l'obstétricien qui était à côté d'eux pour surveiller les constantes.

« Bon, madame Potter nous allons commencer voulez vous ? » déclara-t-il en se tournant vers Ginny qui commençait à gémir de douleur. Les contractions étaient de plus en plus douloureuses, le bébé n'allait pas tarder.

Harry s'écarta pour laisser de la place aux professionnels. Il allait rester dans la pièce pendant toute la durée de l'accouchement, mais préférait s'éloigner un petit peu. Ginny pouvait vraiment être dangereuse quand elle était soumise à la douleur. Elle l'avait prévenue. Il s'avança près de la vitre ronde de la porte, et vit toute la famille Weasley réunie qui attendait fébrilement. Il ne manquait que Fred… Madame Weasley avait été ravie de savoir que Ginny était enceinte. Harry avait très vite soupçonné qu'elle reportait son attention sur Lily pour justement oublier la mort de Fred dont elle n'avait toujours pas fait entièrement le deuil.

Il vit aussi Hermione qui tenait la main de Ron. Ils s'étaient eux aussi mariés peu de temps après la guerre, mais n'avait pas encore de projet d'enfant. Hermione tenait un orphelinat qui accueillait les enfants de mangemorts. Elle avait eu du mal à le construire, et à le faire accepter. Bon nombres de sorciers voulaient voir ces enfants morts, et personne n'avait eu le courage de les adopter. Mais les enfants n'étaient pas responsables des actes de leurs parents, c'était invraisemblable de reporter la haine sur eux.

Donc Hermione avait crée cet orphelinat, et elle était entourée d'énormément d'enfants. Plus qu'il ne lui en fallait. Ron comprenait les souhaits de sa femme et avait accepté la création de cet orphelinat. Il aimait beaucoup les enfants, et passait jouer avec eux quand il n'était pas en mission d'auror.

Hermione remarqua qu'Harry les regardait, et tapa légèrement l'épaule de Ron pour lui faire remarquer. Ils regardèrent leur meilleur ami, et lui firent de grands signes, que le golden boy rendit en montrant que Ginny avait commencé le travail.

Ron comme à son habitude, n'avait pas compris grand-chose, mais Hermione, qui avait compris, fit passer le message à Madame Weasley qui commença à devenir hystérique.

Harry rit vraiment en regardant cette scène, et retourna finalement son attention sur une scène beaucoup plus importante de son existence : la naissance de son enfant. Il n'aurait jamais pensé qu'un jour il aurait eu le droit à un enfant. Il avait une sublime femme, et il allait bientôt avoir une sublime petite fille. Que demander de plus ?

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L'accouchement se déroula normalement. Les contractions de Ginny continuèrent à augmenter pendant une heure avant de pouvoir vraiment dire que le bébé commençait arriver. C'était long, et atroce de voir sa femme souffrir, mais ce n'était qu'un acte passager. Harry avait essayé de faire le vide dans sa tête, et de soutenir magiquement la rouquine qui pleurait de douleur.

Mais tout s'accéléra lorsque la sage femme cria qu'elle voyait la tête de la petite fille. Ginny se réveilla, et mis plus d'ardeur à la tache. La sage femme fit un rapide signe à Harry pour lui dire de venir. C'était la dernière étape, la plus douloureuse et la plus difficile, il devait être là pour sa femme.

Il s'approcha vivement, et s'assit sur le siège qu'il avait délaissé une heure plutôt. Il attrapa la main blanche de Ginny, qui se serra avec force dans la sienne. Elle était moite et chaude, témoignant des efforts qu'elle faisait.

Ginny poussa un cri, et relâcha violemment sa tête en arrière. Cela parut étrange à Harry, et l'inquiéta encore plus lorsque la machine commença à bipper furieusement. Le médecin qui en était près, la regarda avec interrogation et reporta rapidement son attention sur la jeune femme. Elle était maintenant presque dans les vapes et avait du mal à respirer.

Harry regarda paniqué le médecin s'approcher de sa femme qui lui ouvrit les paupières pour passer un rayon aigu et lumineux.

« Qu'est ce qui se passe ? » cria presque Harry au bord de l'hystérie.

« Je ne sais pas. Où en est l'accouchement, Annie ? » se retourna le médecin vers la sage femme qui commençait à s'agiter.

« Mal. La tête du bébé est coincée, si elle ne se réveille pas maintenant il va étouffer »

Le médecin sortit sa baguette et tout en ignorant les beuglements incessants d'Harry, il lança un sort sur la jeune femme. Elle se réveilla en sursaut et toussa fortement. Harry se positionna pour l'aider et observa les mains qu'elle avait ramenées devant elle. Elles étaient pleines de sang. Ginny les observa avec terreur et n'eut pas le temps de se concentrer dessus car elle fut prise de violentes contractions.

« Le sang est normal madame Potter. Concentrez-vous et poussez »

Et Ginny fit ce qu'il dit. Pendant de longues minutes qui parurent interminables pour le couple, elle poussa de toutes ses forces pour accoucher. Elle continuait à crachoter du sang quand elle ne hurlait pas de douleur. Harry avait l'impression de vivre un cauchemar, la machine faisait toujours un bruit strident, et la sage femme criait les instructions.

Tout n'était que sang, cris, sueur, et douleur. Le médecin essayait de le rassurer, mais il savait au fond de lui qu'il allait se passer quelque chose d'atroce aujourd'hui. Pourtant il ne pouvait qu'assister impuissant à la scène en tenant fermement la main de sa femme.

Et tout s'arrêta.

La machine stoppa son bruit infernal, Ginny arrêta de crier, de même pour la sage femme qui alla chercher les pieds de la petite fille qui venait de naître.

Harry regarda sa fille encore pleine de sang avec des yeux émus et choqués. C'était si petit, si frêle, et si fragile. Il entendit la respiration de sa femme se calmer, et la regarda doucement. Elle avait fait beaucoup d'effort.

Ginny regarda une dernière fois sa fille et une larme perla légèrement sur sa joue. Elle déposa doucement sa tête sur le lit, et la tourna vers son mari qui lui faisait le plus beau des sourires. Oui son Harry avait toujours été comme ça. Toujours souriant, toujours fort dans les moments douloureux et Merlin sait qu'il en avait eus.

Elle serra un peu plus fort la main qui se trouvait dans la sienne, et fut prise d'une douleur atroce venant de la poitrine. Elle ne cilla pourtant pas, elle voulait paraître la plus sereine possible. Une dernière fois, elle voulait être belle pour l'être qu'elle aimait.

Harry observa sa femme, et vit une profonde terreur dans ses yeux qui contrastait avec son sourire.

« Ginny ? » murmura-t-il doucement.

Son cœur s'emballa avec horreur quand il vit deux filets de sangs sortir du sourire de sa bien-aimée. Il voulut crier, il voulut demander de l'aide, mais sa voix était coincée dans sa gorge. Ses yeux étaient fixés sur le visage de Ginny qu'il voyait blanchir de plus en plus.

La main n'était plus chaude, n'était plus forte, elle gardait juste la légère force d'une femme en vie qui n'en n'avait plus pour longtemps.

Ginny attrapa une dernière fois les magnifiques yeux verts qui s'étaient embués de larmes. Ses yeux parlaient à sa place, il n'y avait pas de mot pour décrire la douleur, l'horreur de cet instant.

Son sourire augmenta, le cœur d'Harry rata un battement. Ce sourire était le sourire d'une femme qui savait.

« Désolée….. Harry » murmura-t-elle avant de fermer ses doux yeux marrons.

Harry ouvrit la bouche pour répondre, mais un sanglot sortit à la place. La main à l'intérieur de la sienne ne le serrait désormais plus, la peau de la jeune femme était désormais d'une blancheur cadavérique. Sa femme venait de s'éteindre sous ses yeux.

Le cerveau du golden se déconnecta au moment où son cœur explosa de douleur. Il n'entendit pas la machine afficher un battement de cœur inexistant, il ne vit pas les médecins paniquer autour de lui, il ne remarqua pas qu'ils essayaient de la sauver alors que c'était vain.

Pourtant quelque part, au fond de lui, il réussit à entendre les premiers cris de sa fille qui était encore vivante. Il sentit sa pure magie l'envahir avec force, pensa une dernière fois que sa magie ressemblait étrangement à celle de sa mère, et sombra dans l'inconscience.

Lily Luna Potter est née le 20 mars 2001 à 16h10.

Ginevra Molly Potter, née Weasley, a été déclarée morte le 20 mars 2001 à 16h12. Elle avait 19 ans.


C'est un prologue, donc oui on ne dirait pas qu'il s'agit d'un Snape/Harry. Mais vous inquiétez pas, l'histoire va avancer dans ce sens (normal d'avoir fait mourir Ginny alors). J'espère que vous avez apprécié, n'hésitez à mettre une review pour critiquer ou complimenter ! Je prends tout. La suite arrivera dans maximum une semaine.

Bisous.