Auteur : sheba6086

Traductrice : Moi

Spoilers : Tous les livres

Rating : M

Genre(s) : Drama/Romance

Disclaimers : Tout l'univers de Sookie et Eric appartient à Charlaine Harris. L'histoire que vous allez lire appartient à sheba6086. Quant à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.

Bêta : Sophia...Merci Sophie!

Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.

Je rappelle que vous pouvez désormais me trouver sur Facebook sous le nom de Saw Trombone... Si vous voulez discuter de mes fics ou vous tenir au courant de ma vie :D Vous êtes les bienvenus!


- Chapitre 6 -

Sookie se réveilla dans un nouveau monde. Ou peut-être qu'elle était une nouvelle Sookie. Elle n'était pas vraiment sûre. Tout était pareil, et pourtant différent.

Le soleil matinal illuminait son visage, à travers les rideaux, et faisait picoter sa peau comme jamais auparavant. Elle plissa des yeux et essaya de se rappeler si le soleil était toujours aussi éblouissant le matin. Son oreiller était particulièrement doux et confortable sous sa tête. Elle tira sur la couverture que sa Gran avait cousu avec amour, la remonta sous son menton et se renfonça dans sa chaleur.

Sookie prit une profonde inspiration, et savoura les arômes intoxicants qui émanaient de la cuisine. Amelia devait avoir essayé une nouvelle marque de café. Et quoi que ce soit qu'elle était en train de cuisiner, ça sentait délicieusement bon.

Elle roula sur son côté gauche et regarda son autre oreiller, qui était légèrement penché. Elle fit courir sa main sur le drap froissé qui avait recouvert Eric seulement quelques heures plus tôt. Lorsqu'elle entra en contact avec l'oreiller, elle commença à le remettre en place, mais finit par le presser contre son visage. Elle inspira profondément et fut enchantée de découvrir que l'odeur d'Eric était encore imprégnée dans le tissu. Elle était complètement contente.

Au bout de quelques minutes, elle réalisa qu'elle risquait de se rendormir si elle continuait à rêvasser. Elle soupira lourdement et se força à se lever. Elle fit le lit en deux temps trois mouvements. Et elle dansa sur une musique qu'elle était la seule à entendre. Et Eric était là...quelque part, juste derrière la musique...juste hors de sa vue...

Sookie alla dans la salle de bain. Elle alluma la lumière, et se tourna vers la douche et wow! Si son cerveau avait voulu lui faire penser à Eric, un coup d'oeil à la douche suffit. Bien sûr, c'était exactement la même que la dernière fois où elle l'avait vu. Mais elle ne la verrait plus jamais de la même façon.

Lorsqu'elle fit couler l'eau, elle remarqua que le shampoing n'était pas à sa place habituelle. Il l'avait changé de place pour pouvoir l'attraper plus facilement quand il... Elle déglutit alors qu'une vague de chaleur l'englobait. Elle ferma les yeux et sentis presque ses grandes mains se poser contre son ventre. Elle l'entendit presque lui souffler, "Contre le mur, Sookie." Elle ferma la porte de la salle de bain, réteignit la lumière et se doucha dans le noir.

Lorsque Sookie émergea enfin de sa chambre, il était dix heures passé. Il ne lui restait plus qu'une demi-heure avant de devoir partir pour le travail. Elle pouvait entendre Amelia à l'étage donc elle aurait la cuisine à elle toute seule. Il y avait encore du café dans la cafetière et elle se demanda depuis combien de temps il avait coulé. Oh, il serait peut-être un peu fort, mais il était chaud.

Sookie décida de boire son café sur le porche arrière de la maison. L'air était frais, mas pas trop, et elle devait se rafraîchir. Elle contempla le jardin qu'elle aimait tant, le terrain qui contenait tant de ses souvenirs d'enfance. Alors que la brise fraîche léchait son visage, elle repensa à la première fois où elle était monté sur un vélo et à ses parties de cache-cache avec Jason. Toutes les égratignures qu'elle s'était fait en courant et en tournant sur elle-même jusqu'à perdre l'équilibre et tous les baisers réconfortants que sa Gran lui avait fait pour la consoler. Elle se concentra sur tous ses souvenirs heureux. La journée était bien trop belle pour être ruinée par des pensées négatives.

Les pensées de Sookie s'étaient tournées vers Eric lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir. Elle releva la tête pour voir qu'Amelia avait une expression inquiète sur le visage. "Quelque chose ne va pas?" lui demanda Sookie.

"Rien de bien sérieux," répondit Amelia, mais le ton de sa voix sonnait plus comme si elle venait d'avoir une vision d'une catastrophe naturelle à venir. "C'est juste que j'aimerais faire un peu de shopping avant qu'on parte et j'ai bien peur que la Boutique de Tara n'ait rien d'intéressant à offrir. Et je n'aurais pas le temps d'aller à la Nouvelle Orléans avant notre départ. Est-ce qu'on sait même combien de temps on sera partie?"

Elle est en train de s'emballer, songea Sookie. Elle sera complètement hystérique avant le couché du soleil. "La Boutique de Tara est un peu trop conservatrice à ton goût de toutes façons," lui dit Sookie, d'une voix qu'elle espérait consolante. "Je me suis posée la même question hier soir, en fait...en passant. Je travaille de bonne heure aujourd'hui, mais tu travailles ce soir. On est toutes les deux de nuit demain...donc si tu vas tout de suite au lit après le boulot ce soir, pour pouvoir prendre un peu de repos, et si ça te dérange pas de te lever tôt demain matin, on aura le temps d'aller jusqu'à Shreveport pour faire un peu de shopping avant de devoir aller au boulot."

"Sookie! Ça serait génial," s'exclama Amelia. "Mais on aura pas beaucoup de temps. On va devoir décider dans quelles boutiques on veut aller avant même de partir." Les rouages dans la tête d'Amelia tournaient à cent à l'heure.

"Pas de problème, Amelia," répondit Sookie avec un large sourire. "Pam m'a montré cette fabuleuse boutique qui s'appelle Wicked Wear. C'est parfait pour toi. Tu vas croire que t'es morte et au paradis du sex appeal."

Amelia était surexcitée. "Ça m'a l'air parfait!" couina-t-elle en sautillant plusieurs fois. "Est-ce qu'ils ont des tenues à ton goût aussi?"

"Il y en a pour tous les goûts!" répondit Sookie.

Amelia fronça les sourcils lorsqu'une autre pensée lui vint. "J'espère qu'il n'y aura pas trop de monde."

"Je ne pense pas que ce sera un problème," lui assura Sookie. "On partira tôt." Et je suis sûre que la propriétaire mettra toutes ses vendeuses à notre service si je lui demande, pensa Sookie mais elle resta silencieuse. Elle comprenait maintenant pourquoi les gens riches n'avaient pas besoin de planifier leur shopping. Ils pouvaient aller dans les boutiques quand ils voulaient et il y aurait toute une équipe de vendeuses pour s'occuper d'eux. Et si nécessaire, pour éjecter les autres clients.

Amelia retourna joyeusement à l'intérieur et Sookie resta sur le porche pour savourer ses quelques dernières minutes de solitude avant de devoir aller travailler. Cette journée était trop parfaite pour être irritée ou en retard. Elle devait être savourée et appréciée. Le ciel était d'un bleu clair, il y avait juste assez de vent pour faire voleter les cheveux de Sookie et pour faire siffler les branches d'arbres, tout était magnifique et Eric l'aimait.

Lorsque Sookie arriva chez Merlotte, elle était sur le point d'exploser de bonheur. Lorsqu'elle dit 'Bonjour,' à Sam, il lui répondit d'un, 'Wow, regarde-toi,' et il la suivit du regard alors qu'elle posait son sac et enfilait son tablier.

Elle le remercia d'un sourire radieux et d'un hochement de tête puis elle dansa sur la voix de Neil Diamond, chantant Girl depuis le juke box jusqu'à ce qu'elle atteigne le bar. Elle s'arrêta brièvement dans la cuisine pour saluer tout le monde. Terry n'était pas encore là.

Et elle flotta pratiquement entre ses tables, elle entendit presque tout le monde penser qu'elle était droguée, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Si quelqu'un l'avait effectivement drogué, alors elle espérait qu'ils continueraient, merci beaucoup. Elle ne s'était pas sentie aussi bien depuis...ben, depuis...euh...peut-être qu'elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Et dans ce cas-là, il était vraiment temps que ça arrive. Et bien que tous ses clients pensaient qu'elle planait, ils devaient bien admettre aussi qu'elle était au top de sa forme et qu'elle leur donnait le service le plus amical qu'ils aient jamais eu. Elle reçut d'excellents pourboires.

Amelia déposa Mina au travail à midi. Mina avait une chambre au motel mais elle n'avait pas de voiture donc Amelia et Sookie avaient décidé de la conduire là où elle devrait aller. Sam avait accepté d'en faire autant lorsqu'Amelia et Sookie travaillaient toutes les deux ou été absentes.

C'était bizarre de voir Mina dans un uniforme autre que le t-shirt moulant et la jupe de Fangtasia. Mais elle était là, portant fièrement un t-shirt blanc et un pantalon noir de Merlotte. Son maquillage était plutôt lourd pour un service à Merlotte, mais pas aussi prononcé que Sookie ne l'avait déjà vu auparavant. Mina était très jolie. Sookie fut surprise de ne pas s'en être aperçue auparavant. Elle sentit son estomac se serrer lorsqu'elle pensa qu'Eric l'avait probablement remarqué.

Non, non, non, tu ne vas pas faire ça, Sookie, s'ordonna-t-elle. Tu t'es toujours moqué des idiotes trop jalouse. Tu ne vas pas devenir l'une d'entre elles, et surtout pas aujourd'hui.

"Salut Mina!" s'exclama joyeusement Sookie en attrapant sa main pour la serrer. "Merci beaucoup d'avoir accepter de venir nous remplacer pendant qu'Amelia et moi serons absentes." Mina ne sut pas vraiment comment réagir.

"Euh...de rien, Maîtresse...oh attendez, désolée, je veux dire, euh..."

"Sookie," offrit Sookie.

"Sookie," répéta Mina d'une voix incertaine, et elle réussit à lui faire un petit sourire.

Sookie se pencha vers Mina pour que les clients ne l'entendent pas. "Tout va bien, Mina. Je suis juste Sookie ici. Et je suis si contente que tu sois venue! Je suis sûre que nous deviendrons de bonnes amies. Mon ami Oliver a une voiture à Shreveport. Amelia et moi y allons demain matin. Je me suis dis qu'on pourrait peut-être la récuppérer et la ramener ici. Comme ça, Oliver te la prêtera tant que tu seras là. Qu'est-ce que tu en dis?"

"Ce serait formidable. Merci," répondit doucement Mina. "Oliver est vraiment gentil. Il venait tous les soirs à Fangtasia avant...euh, avant qu'il n'ait emménagé ici."

Mina n'était pas du tout fan d'Eric, bien qu'elle lui avait permis de boire son sang par deux fois, elle était amoureuse d'Oliver. C'était pour ça qu'elle s'était portée volontaire pour venir à Bon Temps. Mais ce qui était encore plus touchant, c'était qu'elle n'en voulait absolument pas à Sookie pour la situation dans laquelle Oliver était. Sookie était comme elle, impliquée dans un monde qu'elle ne connaissait pas vraiment, et entraînée par un courant qu'elle ne pouvait contrôler.

"Oliver est génial," lui dit Sookie d'une voix rassurante. "Et c'est un bon ami. Je suis sûre que tout finira par s'arranger pour tout le monde.

Sookie ne fut pas surprise de découvrir que Mina s'adapta à Merlotte sans soucis. Elle était une excellente serveuse et son expérience était évidente. Sam serait entre de bonnes mains. La crainte qu'elle avait eu que Sam n'ait pas assez de serveuses compétentes pendant leur absence à Amelia et elle se trouva infondée.

Sookie fut à nouveau tout sourire et retourna s'occuper de ses clients tout en dansant sur Coldplay qui parlait de Clocks. "Tu dois installer des haut-parleurs, Sam," lui dit-elle lorsqu'elle le vit sortir de son bureau pour vérifier les stocks de bière.

"Je vais garder ça en tête, Sookie," répondit-il dans un reniflement. "En attendant, je me contenterais de serveuses normales." Il semblait moqueur, mais il souriait.

"Ne sois pas idiot, Sam," le taquina Sookie. "Ta vie serait tellement plus ennuyeuse comme ça."

Sam regarda Sookie avec envie. Il l'avait perdu maintenant. Pas qu'elle ait jamais vraiment été lui, mais au moins ils avaient vécu dans le même monde. Avait-elle jamais souris aussi jolimment qu'aujourd'hui? Certainement pas à lui. Il se résigna silencieusement à savourer les petits morceaux de Sookie qu'Eric voulait bien partager. Eric était vraiment stupide de ne pas être avec elle à chaque instant, songea Sam avec amertume.

"Ça ne me dérangerait d'avoir une vie un peu plus ennuyeuse," répliqua Sam. Et il retourna ensuite dans son bureau.

Pour Sookie, la journée passa à toute vitesse. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, il était presque dix-sept heures. Amelia arriva pour son service avec un large sourire aux lèvres. Elle fit signe à Sookie de la rejoindre et elles allèrent dans un coin pour discuter une minute.

"Oh Sookie!" commença-t-elle. "Tu ne vas pas le croire! Tu étais à peine partie ce matin quand ça a commencé."

"Qu'est-ce qui a commencé?" lui demanda Sookie.

"Oh, les fleurs," soupira Amelia. "Si on continue à en recevoir, la maison sera complètement pleine! Il y a des bouquets dans toutes les pièces. Tous rouges, la couleur de l'amour...des roses rouges, des tulipes rouges, des chrysanthèmes rouges, dans des vases et en bouquets partout. Et Sookie, de magnifiques...héliotropes violettes, oh, j'adore les héliotropes! Elles sentent la cerise. On dirait que quelqu'un a passé la journée à préparer des tartes à la maison. Elles veulent dire dévotion et amour éternel...et merveilles du Pérou, ça ressemble à du chèvrefeuille violet, pour les flammes de l'amour...et des arbutus, Sookie. Des arbutus partout, dans chaque bouqet et arrangement, à la place des gypsophiles. Ce sont de magnifiques petites fleurs blanches et il y en a partout." Amelia soupira à nouveau. Elle était dans tous ses états. Et elle avait toute l'attention de Sookie.

"Et que signifient les arbutus?" demanda Sookie avec urgence, lorsqu'il devint évident qu'Amelia ne continuerait pas d'elle-même.

"Les arbutus ont un message bien particulier. Et il est intéressant de noter que les arbutus sont de la famille des Ericaceae. Approprié, tu ne trouves pas?"

"Pourquoi approprié? Qu'est-ce qu'ils veulent dire?" demanda Sookie.

"Je n'aime que toi," murmura Amelia, et elle fit un pas en arrière pour regarder la réalisation apparaître sur le visage de Sookie.

"Il m'aime," couina Sookie.

"C'est prêt!" s'exclama Terry dans la cuisine et Mina passa à côté d'elles pour aller prendre la commande.

"Allons-y," dit Sookie, et elles se jetèrent la tête la première dans le rush de midi.


Lorsque dix-neuf heures arriva, Sookie avait encore assez d'énergie pour prendre un autre service, mais elle avait autre chose de prévu. Elle s'était promis d'aller rendre visite à Bill ce soir. Ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu.

"Faut que j'y aille. A plus." Elle serra Amelia dans ses bras avant d'aller chercher son sac à main dans le bureau de Sam.

Elle dit à Sam qu'elle le verrait le lendemain et faisait volte-face pour partir lorsqu'il lui demanda, "Sookie, est-ce que tu es heureuse?"

Elle s'arrêta, la main sur la clenche, et se retourna vers lui. Elle lui sourit doucement et répondit, "Je pense que je le suis vraiment, cette fois, Sam."

"Je l'espère," dit-il avant de se forcer à lui sourire. "Je te verrais demain, chère."

Lorsque Sookie se gara devant chez Bill, elle remarqua l'absence de la pointe d'adrénaline qu'elle ressentait toujours lorsqu'elle était sur le point de voir Bill avant. Bien sûr, elle avait hâte de le voir. Ça faisait plus d'une semaine qu'elle ne l'avait pas vu. Et elle l'aimerait toujours. Il avait été son premier, il lui était tout simplement impossible de le rayer de sa vie ou de ses souvenirs, et ce peu importait ce qu'elle ressentait pour qui que ce soit d'autre.

Elle se regarda dans le rétro avant de sortir de la voiture.

L'agréable brise de ce matin dont elle se rappelait était plus mordante maintenant et elle regretta de ne pas être passée chez elle pour prendre un pull. Elle se frotta les mains et les bras pour essayer de se réchauffer. Le soleil était couché et elle pouvait voir plusieurs lumières allumées chez Bill. Au rez-de-chaussée et à l'étage. Elle monta sous le porche et leva la main pour frapper. Dès que ses doigts touchèrent la porte, elle entendit le verrou être tiré.

"Bonsoir, Maîtresse. Vous nous honorez," lui dit Oliver en s'inclinant.

Sookie vu plusieurs personnes dans la maison, des humains. La plupart d'entre eux étaient clairement des mordus, mais d'eux d'entre eux auraient pu être des employés de banque. Ils relevèrent tous la tête lorsque Sookie entra. Un jeune homme d'une vingtaine d'année posa sa bande-dessinée et dit, "Hey, bébé! T'as ramené de la bière?"

"Silence!" tonna Oliver, avant de baisser la tête à l'attention de Sookie. "Je vous présente mes excuses, Lady Northman. J'ignorais que vous viendriez ici ce soir, autrement j'aurais été mieux préparé à vous recevoir.

Sookie entendit les réactions vocales et mentales des mordus en entendant Oliver l'appeler Lady Northman. Personne ne savait qui était la Lady, mais ils connaissaient et redoutaient tous le nom Northman. L'une des femmes fit un pas en avant. Elle voulait juste se présenter, mais Oliver lui ordonna de retourner s'asseoir.

"Donneurs?" lui demanda Sookie.

"Oui, Maîtresse."

"Bien," répondit calmement Sookie. "Il y a une boîte de vitamine B dans l'armoire à pharmacie de la salle de bain du haut. Assurez-vous qu'ils en prennent tous au moins une par jour. J'en ramènerais d'autres demain."

"Bien sûr, Maîtresse. Je m'en assurerais personnellement." Il ne lui demanda pas comment elle connaissait le contenu de l'armoire à pharmacie de Bill Compton.

"Merci, Oliver," lui dit Sookie, avec un sourire. "Avez-vous besoin de quoi que ce soit d'autre? Pour vous ou les autres?"

"Nous avons tout ce qu'il nous faut, merci."

"Oh, il y a autre chose dont j'aimerais vous parler," dit Sookie en se dirigeant vers les escaliers. "S'il vous plaît, accompagnez-moi."

Oliver la suivit à l'étage alors qu'elle lui parlait. "C'est au sujet de votre voiture. Est-ce que ça vous dérangerait que je demande à Eric de vous la rendre? Vous aurez besoin de pouvoir vous déplacer si vous restez ici. Et j'espérais que pendant que nous serions à Las Vegas, si ça ne vous dérange pas...vous connaissez Mina, non?"

"Mina Carter, la serveuse de Fangtasia qui vous remplacera chez Merlotte. Oui, Maîtresse. Je la connais."

"Est-ce que ça vous dérangerez de lui prêter votre voiture pendant notre absence? Sam ne sera pas toujours en mesure de venir la chercher et je détesterais qu'elle doive marcher jusque chez Merlotte."

"Vous êtes très généreuse, Lady Northman," lui dit Oliver, avec une admiration sincère. Sa capacité à dire les choses les plus prétentieuses d'une voix si simple était amusante. "Et si cela vous convient, je serais honoré d'aller chercher ma voiture à Shreveport plus tard dans la nuit. Si vous voulez bien contacter le Sheriff pour obtenir son accord bien sûr."

"Merci, Oliver, ce serait génial," lui dit Sookie. "Comme ça Amelia et moi serons capable de rentrer ensemble demain au lieu de devoir rouler séparément. J'appellerai Eric après avoir vu Bill."

Oliver hocha la tête et l'accompagna dans la chambre de Bill.

Bill l'avait entendu arriver et il s'était mis assis pour la recevoir. Son effort fut inutile. Il était évident que sa condition était plus que fragile. Son teint était gris et ses yeux étaient tout aussi épuisés que lorsqu'elle l'avait arraché aux griffes de Lorena, dans le garage du Roi du Mississippi.

"Je suis honoré par votre visite, Lady Northman," croassa Bill, d'une voix à peine plus forte qu'un murmure. Avec un effort clairement surhumain, il lui tendit formellement la main.

Sous le regard attentif d'Oliver, elle s'approcha du lit et déposa sa main dans celle de Bill. Il l'embrassa et la relâcha immédiatement.

"Je suis si désolée, Bill. C'était moi qu'ils voulaient, pas toi. Je devrais être-"

"Non! Je souffre à cause de mon propre échec. Eric m'avait envoyé te protéger. Je suis arrivé en retard. Quand j'ai enfin été capable de te traquer, tu étais pratiquement morte. Je ne me le pardonnerais jamais."

"Ne t'en veux pas, Bill. Je vais bien maintenant, et les fae sont toutes parties. Tout ce qu'il te reste à faire c'est de guérir. Tu ne te nourris pas assez." Les yeux gonflés de Sookie se posèrent sur Oliver. "Oliver, allez lui chercher un donneur s'il vous plaît."

"Si vous voulez bien m'accompagner, Maîtresse," protesta Oliver. Si le Sheriff découvrait qu'Oliver avait laissé sa femme seule avec Bill Compton, il...Oliver n'était pas vraiment sûr de ce qu'il lui ferait...mais il était certain que ce serait bien pire que d'être drainé par Pam.

"Oliver," dit Sookie, d'une voix ferme. "Maintenant."

Il ne pouvait pas désobéir à un ordre direct. "Oui, Lady Northman." Il jeta un dernier coup d'œil à Bill, et lorsqu'il fut certain que Bill était bien trop faible pour tenter quoi que ce soit de scandaleux, il s'inclina devant Sookie. "Si vous voulez bien m'excuser." Puis il sortit de la chambre.

Bill regarda Sookie avec sérieux. "Il a vos intérêts à cœur. Vous devriez l'écouter, Lady Northman."

Sookie fit mine de s'asseoir sur le lit, mais Bill tendit le bras pour l'en empêcher. "Je t'en prie, Bill. Il n'y a pas de titre entre nous.

"Maintenant, si," répondit-il d'une voix triste.

Sookie ne savait pas quoi lui dire. Elle ne savait pas vraiment à quoi elle s'était attendue en venant ici mais ce n'était certainement pas ça. Les choses ne seraient plus jamais faciles ou confortables entre eux. Peu importe à quel point il avait voulu qu'elle l'aime, et à quel point il semblait toujours le vouloir, elle ne pouvait tout simplement pas. Ou en tout cas pas comme elle avait cru l'aimer un jour. Elle eut un petit pincement au cœur lorsque quelque chose disparut, quelque chose qu'elle ne pouvait pas identifier...quelque chose qui ne reviendrait plus jamais.

"Jamais dure très longtemps," souffla une voix lointaine mais familière dans sa tête.

"Attendez là," dit sévèrement Oliver.

Sookie se tourna et vit une des deux femmes qui ressemblaient à une employée de banque être guidée dans un coin de la pièce. La femme la reconnut et lui dit, "Vous êtes la femme d'Eric," tout en la regardant comme si elle était une licorne.

"En effet," répondit platement Sookie. "Quel est votre groupe sanguin?"

"O-négatif, Ma'am," répondit la femme, sans la quitter des yeux.

"Très bien," lui dit Sookie. Puis elle se tourna vers Oliver, "Ils le sont tous?"

"Oui, Maîtresse."

"Merci, Oliver. Vous faites un travail formidable. Je dirais à Eric à quel point je suis satisfaite par votre travail lorsque je l'appellerai pour vos clés." Elle se tourna ensuite vers Bill et lui dit, "Prends soin de toi, Bill. Je reviendrai quand tu te sentiras mieux."

Bill hocha la tête mais ne prononça pas le moindre mot.

Finalement, Sookie se tourna vers la femme dans le coin. "Nourrissez-le bien," lui dit-elle. Et elle partit, certaine qu'elle ne reviendrait que dans longtemps, voir même plus jamais.


Sookie fouilla dans son sac et en sortit son téléphone portable. Elle voulait entendre la voix d'Eric...pour de vrai, pas juste dans sa tête, mais elle décida de rentrer d'abord, pour pouvoir voir les fleurs. Penser aux fleurs, qui d'après Amelia avait envahi leur maison, la fit sourire à nouveau...et penser à Eric lui donna l'impression d'être soudainement enveloppée dans une couverture. Voir Bill l'avait secoué plus qu'elle ne voulait bien l'admettre, mais le temps d'arriver chez elle, elle fut calme à nouveau.

"Oh mon Dieu," dit-elle lorsqu'elle entra dans la maison et que l'arôme de toutes les fleurs la gifla. Elle avait son portable en main et elle avait déjà appuyé sur le raccourci clavier.

"Sookie!" entendit-elle. Eric semblait inquiet. "Est-ce que tout va bien, ma chérie?"

"Eric," souffla-t-elle. "Eric, je n'arrive pas à y croire." Elle entra dans le salon et regarda autour d'elle avec émerveillement. Chaque surface plate de la pièce était couverte de fleurs. Et Amelia avait eu raison. Sookie s'approcha dans un énorme arrangement de fleurs pourpres qui embaumaient l'air.

"Sookie! Qu'est-ce qui ne va pas?" cria Eric.

"Oh, je suis désolée, mon amour," répondit rapidement Sookie. "Tout va bien. Je viens juste de rentrer et oh mon Dieu, Eric! Je n'ai jamais vu autant de fleurs." Eric éclata de rire. "Non, Eric! Ce n'est pas drôle. C'est complètement dingue. C'est plus que dingue. Ça doit s'arrêter." Son rire était contagieux. Sookie ne put pas s'empêcher de rire aussi. Elle se roula en boule sur le canapé pour pouvoir se concentrer sur sa voix sans avoir à s'inquiéter de quoi que ce soit d'autre, comme de devoir garder son équilibre pour rester debout, par exemple.

"Donc tu me supplies d'arrêter?" lui demanda-t-il dans un éclat de rire.

"J'adore ton rire," lui dit-elle. Pas vraiment une réponse à sa question, mais c'est la seule chose qui lui vint en tête. "J'adore le ton de ta voix quand tu ris, si joueur, si plein de joie et de bonheur. Et j'adore les rides qui apparaissent autour de tes yeux quand tu ris. Ohh, et tes yeux...comme ils dansent quand tu ris. Quand je ferme les yeux, je peux les voir...profonds et féroces, comme des flammes, sur un lac gelé. Il faut que tu ries plus. Je pourrais t'écouter rire toute la nuit."

"Alors tu dois dire quelque chose d'amusant, ma chérie. Plutôt que quelque chose qui me donne envie de voler jusqu'à Bon Temps pour te ravager."

"En parlant de ravages, combien de temps resterons-nous à Las Vegas?"

"Y'a-t'il un rapport?" lui demanda-t-il.

Elle pouvait imaginer son large sourire, et la lueur brillant dans ses yeux. "Si tu veux tout savoir, oui. J'ai entendu une rumeur parlant d'un grand Viking blond qui erre dans Las Vegas à la recherche de jeunes filles à ravager. Je me suis dit que je devrais demander à mon Sheriff des conseils sur le meilleur moyen d'éviter ce Viking."

"Je sais qu'ils peuvent être très déterminés quand ils voient quelque chose qu'ils veulent. Tu ferais mieux de rester dans les ombres...ou auprès de ton Sheriff."

"Mon Sheriff me protégera du Viking?"

"Peut-être, mais qui te protégera de ton Sheriff?"

"Ohh, je comptais sur toi pour ça, mon chéri," roucoula Sookie avant de glousser.

"Alors tu es en grand danger, mon amour."

Sookie rigola tellement fort qu'elle faillit faire tomber son téléphone. "J'ai hâte d'y être. Mais avant ça, j'ai deux demandes à te faire."

"Et quelles sont-elles?" lui demanda-t-il nonchalamment.

"Les fleurs sont magnifiques et j'adore en recevoir, mais s'il te plaît, ça suffit maintenant. Il y en a partout et je suis sûre qu'elles ont dû te coûter une fortune."

"Comme tu veux. Et ta seconde demande?"

"Si Oliver va vivre à Bon Temps pour me suivre comme un petit chien, il faut qu'il ait un moyen de transport et un téléphone. Il avait une voiture qui t'appartient désormais. J'aimerais qu'il vienne la chercher après."

"Il t'a demandé une voiture?" demanda Eric. Toute trace de rire avait disparu de sa voix.

"Non, mon amour," répondit rapidement Sookie. "Mina n'a aucun moyen de transport. Je me suis dit qu'elle pourrait utiliser sa voiture pendant qu'on sera à Las Vegas. Je lui laisserais bien la mienne, mais Amelia et moi allons la prendre pour monter à Shreveport. Et bien sûr, une fois qu'on sera de retour, ce sera beaucoup plus pratique pour moi de ne pas m'inquiéter de comment Oliver se déplace. Je pense que je vais finir par apprécier sa présence. Il travaille dur."

"D'accord," dit-il sèchement. "Quoi d'autre?"

Sookie fut déçue que le ton de leur conversation ait changé. "Je t'ai mis en colère," dit-elle.

"Pas du tout, ma chérie." Sa voix était redevenue chaude comme une caresse.

"Te verrais-je avant dimanche?"

"Je ne pense pas. J'ai beaucoup à faire avant notre voyage."

"Tu me manques."

"Nous serons bientôt ensemble. Mais il faut que je te laisse pour le moment," lui dit-il.

Ils se dirent au revoir, mais Sookie ne bougea pas du canapé. Elle resta assise là, dans son uniforme, roulée en boule sur le canapé, son portable en main et entourée par l'odeur des roses et des cerises.

Finalement, elle décida que vu que rester assise en boule ne ferait pas passer le temps plus vite, elle ferait tout aussi bien de trouver quelque chose d'utile à faire ou du moins quelque chose qui lui ferait passer le temps. Elle passa d'un bouquet à l'autre, prenant le temps de savourer chaque arôme séparément.

Eric est vraiment capable d'être attentionné, songea-t-elle. Elle se demanda combien de personnes avait vu cette part de lui. Presque tous ceux qu'elle connaissait avaient peur de lui, que ce soit à un niveau ou à un autre, humain ou vampire. Comment était-ce possible lorsqu'il fondait comme du chocolat dans ses mains à elle.

Elle décida qu'elle n'aurait probablement jamais la réponse à cette question.

La soirée finit par passer et après ce qui lui sembla être une nuit blanche, Sookie et Amelia se garaient devant Wicked Wear. Une demi-heure plus tard, Amelia était convaincue qu'elle était morte et montée au paradis. "Même la Nouvelle Orléans n'a rien de comparable à cette boutique!" avait-elle déclaré.

La priorité de Sookie avait été de remplacer la robe qu'Eric avait littéralement arrachée de son corps quelques nuits plus tôt. Heureusement, il y en avait une autre en stock. Sandra et une jeune femme qui n'avait pas été là la dernière fois où Sookie était venue, se dédièrent à Sookie et Amelia, laissant une autre vendeuse s'occuper de tous les autres clientes.

Amelia était enchantée par ces attentions. Elle s'y fit beaucoup plus rapidement que Sookie. Lorsqu'elles eurent assez de tenues pour tenir plusieurs jours, Sandra et ses employées les leur emballèrent et elles se remirent en route pour Bon Temps.

Elles passèrent par chez Bill pour que Sookie puisse y déposer plusieurs boîtes de vitamines B. Elle vit une mustang argentée garée sur le côté de la maison, et supposa que c'était celle d'Oliver. Il faudrait qu'elle soit confiée à Mina avant dimanche.


Les trente-six heures suivantes ne furent qu'un tourbillon de préparation de dernières minutes et de valises défaites et refaites, de listes établies et changées et d'inquiétudes concernant la quantité de lingerie emballée, étant donné qu'elles ne savaient pas pour combien de temps elles partaient. Lorsque leur anxiété nerveuse ne leur permit plus d'attendre, dimanche après-midi, elles chargèrent la voiture de Sookie pour partir pour l'aéroport de Shreveport.

Elles arrivèrent en avance dans leur hangar privé d'Anubis Air. Et contrairement à la dernière fois où Sookie était venue, le hangar fourmillait d'activité. L'avion était chargé de bagages, mais l'escalier mobile n'avait pas encore été installé, donc personne ne pouvait encore embarquer.

Lorsque Sookie gara sa voiture, une femme grande et fine portant une planchette les approcha. La femme avait le sourire d'une personne ayant des années d'expérience auprès du grand public. C'était une partie de son uniforme. Son sourire ne signifiait rien.

"Bon après-midi, mesdames," leur dit la femme d'une voix plaisante. "Puis-je voir vos identifications je vous prie?"

Sookie et Amelia tendirent leurs permis de conduire à la femme. Son regard voyagea des permis, aux deux femmes dans la voiture, à sa planchette. Au bout de quelques secondes, elle sembla assurée qu'elles étaient bien qui elles disaient être et elle leur rendit leurs permis. "C'est un plaisir de vous avoir dans notre compagnie, Lady Northman. Et vous aussi, Mademoiselle Broadway. Je m'appelle Natalie et je serais votre hôtesse. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous afin de rendre votre expérience plus agréable, n'hésitez pas à me le demander." Natalie ouvrit la portière de Sookie pour elle et fit ensuite un pas sur le côté. "Vos bagages sont dans le coffre?"

"Oui," répondit Sookie avant d'aller ouvrir le coffre.

Natalie fit signe à l'un des hommes portant l'uniforme d'Anubis. Il attrapa un chariot à bagage et les rejoignit. "Lady Northman, si vous voulez bien me donner votre clé de voiture, je dirais à un valet de la garer pour vous." Sookie retira sa clé de son porte-clés et la tendit à Natalie. "Formidable. Maintenant, si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer le lounge. Nous ne sommes pas encore prêt à embarquer."

"Les cercueils de voyage sont-ils déjà arrivés?" demanda Sookie.

"Oui. Votre époux et deux autres vampires sont dans le van." Natalie fit un geste de la main vers un gros van noir à l'autre bout du hangar. "Comme vous nous l'avez demandé, nous attendons le couché du soleil puis les cercueils seront chargé dans la soute à bagages pour qu'il y ait plus de place dans la cabine."

"Je vois," dit Sookie, et elles continuèrent à se diriger vers le lounge privé d'Anubis Air.

Le lounge était une pièce grande et confortable, décorée par trois sofas et plusieurs fauteuils. Aligné le long d'un des mur, une longue table soutenait quatre ordinateurs avec connexion à internet, ainsi qu'une imprimante/photocopieuse et un fax. A l'opposé se trouvait un bar complètement fourni, ainsi que le barman qui allait avec. Sookie et Amelia se commandèrent un verre et se mirent à l'aise pour attendre.

Un peu plus d'une heure plus tard, Eric apparut dans la pièce. "Bonsoir mesdames. Pouvons-nous y aller?" Et ils partirent.

La cabine de l'avion était décorée comme un petit café. A l'avant se trouvait douze sièges semblables à ceux trouvés en première classe, trois rangées de quatre sièges, deux de chaque côté d'une large allée. Au milieu se trouvait quatre banquettes, deux de chaque côté. Puis après les banquettes, l'allée s'élargissait, menant à deux longs sofas, un de chaque côté. Un mur séparait l'arrière de l'avion des sièges. Un bar occupait un grand pan du mur, et tout à gauche, il y avait une porte.

Dès qu'ils furent embarqués, Eric entraîna directement Sookie vers la porte. Elle menait à une chambre. Il n'y avait pas beaucoup de place pour se déplacer, mais aucun d'eux n'avait envie de faire une balade.

A peines quelques secondes plus tard, ils n'étaient plus qu'un mélange de bras et de vêtements et de jambes alors qu'ils essayaient de se déshabiller aussi rapidement que possible tout en gardant leur peau autant en contact que possible.

"Tu m'as tellement manqué," souffla Sookie entre deux baisers. Eric ne dit rien. Il était affamé, mais une fois qu'ils furent dans le lit, il commença à ralentir et Sookie en fit autant. Leurs corps prirent un rythme facilement.

Elle voulait tout de lui, elle voulait festoyer de lui. Et pourtant, elle ne pouvait forcer sa bouche à quitter celle d'Eric. Pas encore. Sa langue dessina ses crocs et ses lèvres les embrassèrent ensuite. Elle pencha légèrement la tête pour lui offrir son cou.

Il l'embrassa amoureusement alors que ses mains massaient et caressaient tout son corps, descendant lentement jusqu'à ses cuisses. Le cœur de Sookie battait la chamade, mais il ne la mordit pas. Il glissa une main derrière son genou et le tira jusqu'à sa taille, le mollet et le talon de Sookie glissant le long de la jambe d'Eric pour s'enfoncer dans ses fesses parfaites.

Elle pouvait le sentir se presser contre elle, dur comme la pierre, alors que ses hanches pressaient légèrement contre elle. Elle fit glisser sa main le long de l'estomac d'Eric et ensuite plus bas, pour atteindre son but. Elle sentit les muscles tendus d'Eric se contracter encore plus alors que ses doigts agiles glissaient le long de son érection. Un petit bruit, presque comme un souffle, échappa à Eric lorsqu'elle commença à faire des vas-et-viens.

Il bougea pour essayer de la faire tourner afin que ses crocs puissent se plonger dans sa cuisse mais elle résista. "Non, mon amour," chuchota-t-elle. "Je veux te goûter d'abord." Elle poussa son épaule et il se laissa faire. Elle le tourna sur le dos et se coucha sur son ventre.

Elle s'abandonna à sa faim pour lui avec impatience, encouragée par les petits gémissements qu'il poussait en rythme avec ses gigotements et ses coups de reins. Sa langue essaya de mémoriser chaque millimètre de son sexe alors que ses lèvres le menaient à l'orgasme. Elle l'entendit murmurer son nom.

Elle sentit le dos d'Eric s'arquer légèrement et soudainement, il l'avait soulevé et retourné leur position. Il était au-dessus d'elle, la dévorant du regard. Il attrapa sa jambe gauche et la maintint du coude alors qu'il poussait sa jambe droite du genou.

Sookie attrapa son visage à deux mains et soutint son regard. Elle se redressa, l'embrassa une fois et lui dit d'une voix claire. "Je t'aime, Eric. Je n'aurais jamais personne d'autre."

"Min vackra Sookie," dit-il et il s'enfonça en elle alors que l'avion décollait. Pendant l'heure suivante, ils s'envoyèrent en l'air, dans tous les sens du terme.


Eric était assis, complètement habillé sur le lit défait, et il était en train de regarder Sookie se rhabiller. Elle se tourna vers lui et gloussa. "Tu es en train de me fixer," dit-elle.

"J'aime te regarder et imaginer ce qui t'a fait choisir de porter chaque vêtement," admit-il, sans aucune honte.

Elle n'avait pas encore remis sa blouse. Elle portait un soutien-gorge et une culotte assortie. Ils étaient en satin rouge et des roses étaient brodées dessus. Le soutien-gorge était profondément plongeant. La culotte ne couvrait à peine plus qu'un string. Par-dessus sa culotte, désormais dissimulée à ses yeux, elle portait une jupe cintrée à la taille et qui s'évasait ensuite. Si elle décidait de tourner sur elle-même, la jupe remonterait jusqu'à ses hanches. Un dessin géométrique était cousu en rose au niveau de la taille, avant de descendre sur les côtés et d'encercler à nouveau le bas de la jupe. Le pull rose foncé qu'elle avait porté était encore par terre.

Sookie se redressa et tourna lentement sur elle-même. "Et à ton avis, pourquoi ai-je mis ces vêtements aujourd'hui?" lui demanda en le regardant droit dans les yeux. Elle ne pouvait pas lire ses pensées, donc s'il révélait quoi que ce soit par un regard ou un geste, elle ne voulait pas le louper.

Eric tendit la main vers elle et glissa un doigt sous son soutien-gorge avant de tirer doucement dessus pour la faire approcher. Il écarta les jambes et la tira jusqu'à ce qu'elle se tienne contre lui. "Ça," il relâcha son soutien-gorge et fit courir ses doigts sur ses seins, traçant le décolleté que le soutien-gorge révélait, "c'est pour faire souhaiter aux autres hommes d'être moi."

Il lui fit un sourire malicieux, glissa sa main sous sa jupe et glissa ses pouces sous l'élastique de sa culotte. "Et ça, c'est pour me rendre heureux d'être moi."

Sookie ne put pas s'empêcher de rire. "Vaniteux, hein?" demanda-t-elle.

"Confiant, mon amour." Il lui embrassa la main.

"Et le reste?" insista Sookie.

"Pour inciter tout le monde à se demander ce que tu portes en dessous, bien sûr."

"Tu es un interprète de mode extraordinaire!" s'exclama-t-elle en levant les mains au ciel. Elle les glissa ensuite autour de son cou. "Et je t'aime plus que tout," dit-elle doucement en se penchant pour l'embrasser.


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