Bonjour, bonsoir.
Alors voilà, une petite fiction sans grande prétention. Un énorme délire personnel, en fait. Complètement déluré, mais j'essaierai de faire en sorte que ça soit cohérent, évidemment.
Comme d'habitude, rien ne m'appartient, absolument rien, mis à part l'idée.
Sinon, bonne lecture, hein :-).
Danaé.
« Tout a commencé à cause de Blaise Zabini.
… Bon, d'accord, c'est de la mauvaise foi, ce n'était pas vraimentde sa faute. Ou presque. Disons qu'il a tenu le rôle du papillon. Oui, du papillon. Celui qui bat des ailes, et déclenche, quelque part, un ouragan terrible. Blaise Zabini était donc le papillon qui déclencha mon ouragan personnel. Tout simplement parce qu'il avait raté une potion. Bon, d'un côté, il rate toujours ses potions, c'est un genre de don, chez lui. Il a le chic pour ne pas respecter ce que lui suggère son manuel, et contrairement à Harry qui suivait les instructions d'un type ayant gribouillé dans son propre manuel… Ca ne réussissait absolument pas à Zabini. Ce que je lui reproche, c'est que ce jour-là, il a raté sa potion de trop. La goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
J'étais tranquillement en train de travailler, aux côtés de Ron et Harry, à notre table habituelle. Slughorn s'extasiait sur un bon nombre de potions, mais ne s'approchait pas de nous pour l'instant. A la table, se trouvaient également Neville Londubat et Drago Malfoy. Oui, Drago Malfoy. C'était justement là qu'était cette histoire de papillon : Blaise Zabini avait fait exploser sa potion (normalement conçue avec l'aide de Malfoy, mais je crois plutôt qu'il regardait ailleurs en réfléchissant à sa petite vie de gosse de riche sang-pur plutôt que de surveiller son crétin de copain), la semaine précédente, et Slughorn avait jugé plus prudent de les séparer tous les deux, après avoir passé près d'une journée entière à concocter un antidote pour l'armée d'élèves aux cheveux roses et au visage violet qui avaient remplacé la classe. Je suppose que voir une armée de Schtroumpfs modifiés génétiquement n'a pas dû lui paraître engageant, puisqu'il s'est vraiment dépêché pour nous faire boire à tous l'antidote. Nous avons été guéris, et Zabini et Malfoy ont été séparés. J'hésitais à trouver ça positif, puisque nous écopions de ce crétin à notre table, mais d'un côté, voir le duo créer des potions hasardeuses et parfois dangereuses, n'était pas rassurant du tout. Ron, lui, avait décidé qu'il n'en détestait que plus le violet. Je le comprends. Harry s'en moquait royalement, il avait trouvé très drôle le fait que Malfoy et Zabini, les plus touchés par la potion, soient complètement fluo au lieu d'être, comme nous, un peu colorés. Il avait même insisté pour que Slughorn éteigne la lumière pour voir s'ils brillaient dans le noir. Complètement immature. (Ils brillaient bel et bien dans le noir, cela dit).
Bref. La semaine suivante, nous avions donc la chance d'avoir le grand Drago Malfoy à notre table. (Détectez l'ironie dans la phrase). Il paraissait en être ennuyé autant que nous, mais ça ne l'empêchait pas de jeter des regards narquois à chaque fois que Ron et Neville se plantaient dans leurs potions. Harry leur soufflait tant bien que mal les réponses, données par le Prince de Sang-Mêlé, et moi… Je soupirais d'un air réprobateur, non sans écouter les réponses qu'Harry murmurait.
… Oui, bon, ça va ! Tout le monde a le droit de trich… de s'aider un peu. Non mais. Et puis là n'est pas la question.
En travaillant, nous discutions de nos programmes, et je leur avais expliqué que j'irais travailler dans la Salle Sur Demande, puisque la Bibliothèque était fermée depuis que des imbéciles de Poufsouffle avaient fait exploser un Scroutt à Pétards qu'ils avaient auparavant gavé de chewing-gum HyperCollant de chez Honeydukes, et que Parvati et Lavande comptaient discuter garçons et maquillage dans notre dortoir. Non merci, sans façon. Les garçons comptaient aller s'entraîner au Quidditch, eux. J'avais donc quelques heures de libre, et je comptais en profiter pour m'avancer dans mes devoirs : les ASPICS étaient à la fin de l'année, il m'était important de réussir – c'est toujours le cas, d'ailleurs, quelle que soit ma situation.
A la fin de l'heure de Potions, nous étions donc partis chacun dans notre direction. J'avais rejoint directement la Salle Sur Demande, et ce n'était qu'une fois devant que j'avais réalisé quelque chose : Blaise Zabini et Drago Malfoy se trouvaient déjà devant, un même sourire abruti aux lèvres, et le regard narquois. D'accord. En gros, j'allais m'en prendre plein la figure. Drago avait donc entendu notre conversation en Potions. Et Zabini était un parfait papillon. »