Livre O : Chapitre 1 : James Potter
- Beth ! James ! Une voix grave appela du salon. Une femme avec de courts cheveux bruns se dirigea vers la pièce pour voir son mari s'extirper difficilement de la cheminé.
- Henri ! Tu vas encore mettre de la cendre sur le tapis ! S'alarma Beth. Son mari lui fit un sourire amusé et nettoya le grand tapis d'orient qui ornait leur chaleureux salon d'un coup de baguette. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais une mini-tornade brune le heurta brusquement.
- P'pa ! ! S'écria là-dites tornade.
- Hey Jamesie.
Henri ébouriffa la tignasse de son fils en souriant. Le jeune James lui rendit un grand sourire et fila vers les étages pour faire Dieu sait quoi, probablement essayer de teindre le chat en bleu. Henri Potter secoua la tête avec un soupir et se tourna vers sa femme.
- Tu sais qui j'ai rencontré aujourd'hui ? La nouvelle Ministre, Elwyra Knight, pas commode comme femme, mais elle a l'air compétente.
-Il vaudrait mieux, ça nous changerait ! Répondit Beth en roulant des yeux, agacée.
C'Est ce moment que choisit leur fils pour dévaler les marches de l'escalier comme s'il avait une armée d'Inferi aux trousses.
- Les hiboux ! Les hiboux ! Criait-il de sa petite voix d'enfant.
Surprit de l'arrivée de hiboux en pleine après-midi, ses parents le suivirent dans la cour. Deux balais se posèrent devant leur maison avec chacun un passager et une tonne de bagage flottant doucement derrière eux.
- Eh bien, c'est du propre ! S'offusqua une vieille femme en posant pied à terre. Alors comme ça on laisse ses beaux-parents se débrouiller seuls dans une ville inconnue ?
- Désolé… Mais… Dans votre hibou vous disiez que vous arriveriez le 28... bafouilla le père de famille.
- C'était un 6 ! Rétorqua-t-elle en lui tapant son balais sur la tête. Beth, ma chérie, tu devrais vraiment te trouver un mari digne de ce nom ! Continua l'aïeule d'un ton cassant.
- Voyons, maman… Soupira la jeune femme.
- Mais oui, laisse-les donc tranquille, avoue que c'était drôle cette petite escapade en balais. Dit le vieil homme qui l'accompagnait avec un clin d'œil et un sourire. Où est mon petit-fils ?
Ils se tournèrent vers le jeune garçon comme un seul homme et celui-ci se figea dans sa tentative de s'échapper en douce.
- James, mon petit agneau adorée ! Minauda la grand-mère en fonçant droit sur lui pour lui donner une étreinte à en étouffer un troll des montagnes.
- Mamie… Peux plus respirer… se plaignit James.
- Tu as dis quelque chose mon lapin ? Demanda la vieille femme en le lâchant enfin.
- Et si on rentrait ? On pourrait ranger vos valises dans la chambre d'ami et prendre le thé. Proposa Beth qui s'inquiétait des bagages qui continuaient de voleter au grès de la brise.
Le grand-père s'approcha discrètement de l'oreille de son petit-fils.
- Je lui avais donné une plume farceuse, elle ne s'en est pas rendu compte ! Chuchota-t-il en lui glissant un gallion dans la main. James lui sourit pour le remercier et le vieil homme lui fit un clin d'œil complice. Le jeune garçon adorait son grand-père, il faisait sans cesse des blagues et lui donnait un gallion chaque fois qu'il oubliait lui en avoir déjà donné un. L'enfant aimait aussi sa grand-mère bien sûr, mais elle lui ébouriffait tout le temps les cheveux en lui reprochant de ne pas les coiffer.
Après avoir déposé les valises dans la chambre d'ami, ils se réunirent au salon et entamèrent la discussion sur la nouvelle loi de restriction pour les engins magiques en zone Moldu. Le petit James, qui avait décroché de la conversation après la deuxième phrase, s'éclipsa dans le jardin. Il allait vers la cabane de jardin pour chercher son vif d'or, souvenir du dernier match des Montrose Magpies.
Sans s'être rendu compte du départ de James, les adultes continuaient leur conversation. La grand-mère avait reprit ses reproches contre son gendre :
- Je me demande encore ce qu'il t'a prit d'épouser un Moldu ! S'exclama-t-elle à l'adresse de sa fille.
- Je suis un sorcier… de sang pur… Fit remarquer Henri d'une voix désespérée.
- Et en plus tu fais un métier d'homme ! Continua la vieille femme en ignorant l'intervention de son gendre.
- Mais laisse-les donc tranquille, ils sont jeunes, laisse-les s'amuser ! S'exclama le père de Beth.
Il donna ensuite un gallion à sa fille avec un clin d'œil. Beth retient son fou-rire et alla se chercher du sucre pour son thé.
Dans le jardin, le dernier Potter du nom s'amusait sur le balais de son père, le nouveau comète 360. Il avait libéré son vif d'or et essayait de le rattraper lorsqu'il entendit un drôle de bruit qui ressemblait à un battement d'aile, il pensa immédiatement à un hibou, à moins que cela n'ait été d'autres membres de la famille Potter oubliés à la gare de King's Cross. Il l'aperçu au loin, il s'agissait bien de la chouette familiale, son visage s'illumina d'un immense sourire, en voyant le chargement du volatil.
- Yuki ! Cria-t-il de joie en se posant, il passa sa main dans ses cheveux et couru vers l'oiseau. Il attrapa la lettre et se précipita vers le manoir.
- Maman ! Papa ! Elle est là !
Il dérapa sur le tapis du salon et sautilla partout dans la pièce.
- Qui est là, mon chéri ? Demanda Beth, étonnée de l'arrivée soudaine de son fils.
- Ma lettre de Poudlard ! Répondis le garçon, les yeux brillants.