Titre : Toute une vie dans ces photos
Auteur : ylg/malurette
Base : FullMetal Alchemist, tendance manga
Personnages/Couple : Pinako Rockbell, mention d'Ed/Winry
Genre : gen-ish/un peu de drama
Gradation : PG / K-plus
Légalité : propriété d'Arakawa Hiromu , je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.

Thème : « un long voyage » d'après 6variations
Prompt : j'avais déjà mes six fics, c'était un septième brouillon ressorti et achevé pour le bang 2.1 (été '14)
Nombre de mots : 400~

oOo

Ed et Al sont partis à l'autre bout du pays depuis bien longtemps, Winry s'en est allée elle aussi après eux récemment. Alors que la jeunesse sillonne les routes, Pinako restée seule se console en voyageant dans ses souvenirs.

Fichtre, comme le temps passe… Dans ses albums photo elle voyage au long de ses souvenirs, retraçant sa propre histoire, une histoire sur plusieurs décennies maintenant, avec de nombreux personnages. Sa jeunesse, Dominic, Hohenheim, son mari, son fils, ses petits-enfants… Les années s'envolent avec les pages tournées.

L'art de la photographie ne date que de quelques décennies, à peine plus jeune qu'elle : on pourrait dire qu'ils ont grandi ensemble.
Il en était à ses balbutiements quand elle n'y avait encore aucun intérêt, a commencé sa vogue quand elle-même atteignait l'âge adulte, est devenu régulier en usage quand elle a eu justement quelque chose d'intérêt à photographier :
Elle-même dans toute sa fierté, ses amis, ses premières œuvres… c'était encore assez nouveau pour mériter le coup d'œil !
Et puis la photographie s'est démocratisé, de plus en plus de monde y a recours pour des événements plus intimes, mariages, naissances, enfants et petits-enfants…

On ne prend pas de photos des enterrements, ou, note-t-elle avec cynisme, en tout cas pas encore ou pas pour eux, petites gens ordinaires, mais ça arrive pour les gens importants dont on voit les proches éplorés imprimés dans les journaux (ou pour les victimes de crimes atroces).
On ne garde trace dans des albums comme le sien que d'événements heureux. C'est pour ça que le voyage est juste nostalgique, pas douloureux. Un mort ? Ça fait juste une absence dans les pages suivantes, et puis les vivants qui sourient le remplacent vite au gré des pages tournées, alors que les années s'envolent.

…Ce qui l'amène à se demander ce qui arrivera en premier parmi les étapes logique de la vie qui se déroule :
immortaliser dans son album le mariage de sa petite-fille avec un Elric, fils de son vieil ami Hohenheim (quoiqu'elle ne s'imagine pas arrière-grand-mère de sitôt pour autant),
ou bien si on la mettra elle en terre avant cela ?

Elle ne tient spécialement ni à l'un ni à l'autre. Mais à tout prendre, elle préfèrerait être certaine que tous ses petits-enfants, de chair comme de cœur, savent eux-mêmes où ils y vont sans se perdre avant qu'elle-même n'arrive au bout de la route. Pour entamer tranquille le tout dernier voyage.